En 1942, Hitchcock questionne l'entrée des américains en guerre, avec les notions de justice et de morale qui en découlent, pour un film éminemment politique et anti-fasciste. Saboteur est précis, à la photographie magnifique dessinant un très honnête moment de cinéma.

1917 est aussi agréable que décevant. Mendes livre une œuvre trop préparée et esthétisée pour procurer quelconque émotion viscérale. C'est peu ambigu, trop propre, trop beau ; on ne ressent que trop peu la violence primaire d'un champ de bataille. Un trip formaliste artificieux.

Une comédie génialement écrite et réalisée : toujours inventive, toujours attachante, superbement interprétée ; œuvre imparfaite mais prestigieuse, Play est une vraie note d'espoir pour la comédie française sur la décennie à venir : c'est dans votre devoir que de la soutenir !

Sortez vos dolipranes et faites face au nouveau bidon de lessive made in Disney. Médiocrité encore repoussée : script naze, rythme effréné digne d'une tombée de merde en pleine diarrhée... STOP ! ARRÊTEZ ! La seule façon de détruire ce cinéma est de ne plus en parler. Au revoir.

'Live in Prague', revu plus tôt à un volume très ambitieux ce qui a du perturber le bien être du voisinage, mais la puissance se doit d'être écoutée dignement. Le contenant : mise en scène très réussie ; et le contenu... tout ce talent et cette puissance... c'en est insolant.

14 décembre 2019, un an après la sortie du film ; force est de constater qu'Hollywood n'a pas su pondre depuis un spectacle aussi généreux et fourmillant d'inventivités formelles à la seconde. Dire qu'il n'y a rien à dire, rien à bannir, tant cette leçon de cinéma frôle le divin.

Sommet de mauvais goût et de laideur esthétique, avec une animation lisse et retirant tout relief, reflet d'un métrage médiocre qu'aucun enfant - même le plus détestable - mérite de voir. Propos banal, gags ratés, doublage gastro-entéritique... Mes cristallins oculaires vont mal.

Loin d'être divin, mais un grand plaisir de trouver un divertissement américain moderne honnête, fourni, avec un travail esthétique soigné. Si Rodriguez semble brider sa patte visuelle pouvant donner un aspect dépersonnalisé à l'ensemble, il reste qu'Alita est un film saluable !

Ces quelques mots ne peuvent suffire pour déclarer ma flamme à Blow-Out : divinité filmique, chef d’œuvre absolu ; et une des fins les plus tragiques de l'histoire du cinéma. Plus qu'un voyage d'1h47 dans les nuages, un instant de beauté qui restera longtemps dans nos têtes.

Mangold orchestre un tour de piste remarquable, rythmé et découpé avec prodige - une course frénétique dont les frottements font raisonner la salle. Parce que confier l'art à des financiers mène au désastre, pas oublier que c'est ta voiture, choisis où tu veux aller. Passionnant.

Plus qu'un anti 2001, Gray propose formellement le plus beau film de l'année, une odyssée anti-spectaculaire vertigineuse ; au message de recentrage existentiel crucial aujourd'hui, quête absolue pour trouver l'autre vaine si fait au détriment de ce que nous avons. Chef d'œuvre.

2019. 3 milliards récoltés pour un bidon de lessive affreux, vide, composé de 3 heures d'auto fellation culturelle. Où avons-nous merdé ?

Jamais frissonnant, l'intérêt repose sur le traitement de l'enfance, son rapport aux adultes voulant dévorer l'innocence tel le mal incarné.

Effets numériques grand-guignolesques dévorent cette montagne russe mécanique et épuisante, manquant toujours d'humanité et de frissons.

Roubaix une lumière, celle de l'humanité se réveillant de cette misère sociale traitée avec soin par Desplechin, après une première heure confuse.

Les talents d'Øvredal dressent une poupée russe punitive, cruelle et mélancolique. Jamais inoubliable, mais divertissant à l'excès !

Plus qu'un formaliste, le prodige Edgar Wright fonce vers un cocktail effréné ahurissant de maîtrise, de la maniaquerie vers la jouissance.

La lutte anti-speciste couplée au cinéma de Bong Joon Ho donne un film puissant et important. Jack Gyllenhaal n'est pas très halal.

Lorsqu’un réac' colonialiste tombe dans les limbes des droits de l'homme, c'est la CATASTROPHE ! Écriture aux p'tits oignons, hilarant.

Lorsque le kung-fu et l'extrême gauche post mai 68 s'allient, cela donne 1h30 de bordel foutraque marxiste où règne incompréhension et rire.