Il est difficile dire de 'Chronicle' qu'il est un 'très bon film à voir', autant que de le classer dans la catégorie 'film moyen' semble réducteur. Selon moi, il ne mérite ni l'une ni l'autre de ces notations.
Le récit est d'un réalisme impressionnant, non pas dans le sujet qu'il traite mais dans les réactions humaines qui y sont liées. De plus, ce sentiment de vérité est accentué par la manière singulière dont le réalisateur a choisi de tourner les scènes.
D'abord lente à démarrer et à se développer, l'histoire n'en est pas moins captivante. Sans se presser, elle avance. À mi-chemin, s'opère une transition de la fragile légèreté initiale du scénario vers le tragique. Puis arrive l'inéluctable paroxysme, et c'est la dégringolade, la descente aux enfers. Le tout se termine sur une fin à l'américaine, peut-être un peu trop sur-dosée en explosions et destructions diverses, que j'ai néanmoins appréciée, en partie grâce à ses bons effets spéciaux.
Au final, 'Chronicle' est à comparer à une fonction exponentielle : faisant ses premiers pas en douceur pour ensuite s'élever brusquement à une hauteur inattendue.