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Amityville : The Awakening

Amityville : The Awakening (2017)

Producteur rien d’autre que malin,Jason Blum s’est vite mis à produire tout ce qui passait.Ici, une suite à la franchise Amityville,bâclée et expédiée par un tâcheron,compagnon de route d’Aja.On est frappé par l’absence de climat d’exposition et la malhabileté de l’ensemble.

mardi 23 avril 2024


Palace pour chiens

Palace pour chiens (2009)

L’appellation«film pour enfants»a souvent bon dos.Celle de fable aussi.A la base du conte,il y a un socle réaliste.S’y greffe ensuite toutes sortes de volutes baroques.«Hôtel for dogs» dépasse souvent les bornes du crédible,rendant ces héros juvéniles douteusement ingénieux...

dimanche 21 avril 2024


Prédestination

Prédestination (2014)

Pendant un tps,on croit tenir avec«Predestination»un film émouvant sur la trans-identité.Récit scolaire certes(béquille de la voix-off) mais subtilement incarné par l’actrice Sara Snook.Et puis,tout se brise avec ses distorsion temporelles immatures et confuses.Boucle vaine...

dimanche 21 avril 2024


L'Un des nôtres

L'Un des nôtres (2020)

Agacé à juste titre par l’obsession inclusive contemporaine,certains titres d’aujourd’hui,classé classicisme old school,nous rappelle l’exclusif d’hier.«Let him go»,arc-bouté sur l’obsession filiale et le familialisme finit en tragédie.Question tjrs vierge de distance critique...

dimanche 21 avril 2024


Le Parfum vert

Le Parfum vert (2022)

C’est sa mise en abyme théâtrale(l’adaptation de «L’illusion comique» de Corneille) qui donne la profession de foi du «Parfum vert».Sophistication légère à la Hitchcock(celui de « North by Northwest») en vernis,substrat politique en creux.Crispation identitaire,cap perdu...

mardi 16 avril 2024


Défense d'atterrir

Défense d'atterrir (2021)

Le cinéma hong kongais à présent«colonisé»,le cinéma coréen reste le cinéma asiatique mainstream le plus fécond.Rarement ds les cimes mais sur une ligne de flottaison honorable.Parfois ampoulé,«défense d’atterrir»tient grâce au rendu crédible et patient des faits et des réactions

dimanche 14 avril 2024


Godzilla vs. Kong

Godzilla vs. Kong (2021)

«Godzilla vs Kong» n’est qu’une diarrhée visuelle et immature,signature d’une époque déboussolée et contradictoire.Au commande d’un blockbuster,Wingard n’a plus rien à dire.Pourtant,quel sens a cette réactivation du combat titanesque hyperviril ds une époque qui traque l’Alpha?

dimanche 14 avril 2024


Black Phone

Black Phone (2021)

Ce qui fait la beauté de «Black Phone»,c’est le refus de Scott Derrickson de se plier à la nouvelle doxa tortionnaire du film d’horreur et de permettre à son jeune garçon de combattre,via l’antique schéma actantiel combiné au mythe(l’ogre mangeur d’enfants).Wes Craven rechargé...

mercredi 3 avril 2024


Le Beau Jeu

Le Beau Jeu (2024)

Terre idéale de propagande du complexe Démocratie/Capitalisme,le football ne commet que des films boursouflés de bons sentiments et de résilience sociale déjà jouée.«The Beautiful Game» se regarde et s‘oublie parce qu’il n’a pas d’âme véritable.Simulacre et Simulation.

mercredi 3 avril 2024


The Raid

The Raid (2011)

En comparaison de celui de Hong Kong,le cinéma d’arts martiaux indonésien est plus fruste,moins élégant.Un cran au-dessus de la série Ong Bak,«The Raid» n’est pas la naissance d’un cinéaste(la suite,piteuse,le confirmera) mais un film orgiaque,jusqu’au-boutiste et...grossier.

mercredi 3 avril 2024


Black and Blue

Black and Blue (2019)

En soi,«Dirty Cops» n’est pas un film lambda.Deon Taylor a un projet : recréer l’Enfer sur Terre via une habituelle histoire de corruption policière.Concilier la probité morale d’un Sydney Lumet à la faconde stylistique putassière d’un Antoine Fuqua?Forcément raté mais curieux.

samedi 30 mars 2024


Ne dis rien

Ne dis rien (2022)

Sacrifiant toute logique psychologique et comportementale au profit du saint déroulé anxiogène,un cinéaste danois s’offre un kif:faire souffrir une famille bien sous tout rapport mais paumée(réalité contemporaine)jusqu’au plaisir(le sien.le vôtre?).Faux démiurge,vrai tortionnaire

samedi 30 mars 2024


Spectral

Spectral (2016)

Pendant 1h,un certain Nic Mathieu(l’armée des «Yes Men» de la piteuse Netflix) a «Aliens» de Cameron dans le rétro.Aucune personnalité mais plutôt anxiogène.Et puis,chgt de registre sans logique pour faire place à l’emphase et la boursouflure façon Bay/Berg.Bête et méchant.

mardi 26 mars 2024


Coup de théâtre

Coup de théâtre (2022)

Sidérée par son hubris,l’époque contemporaine revitalise tout jusqu’à la nausée.Exit le classicisme,napalmé,tout est neo aujourd’hui(Matrix?).Dans«See how they run»,le cosmétique et le relooking du whodunit tiennent lieu de mise en scène.Virtuosité toc.Pathétique.

mardi 26 mars 2024


Taps

Taps (1981)

A l’époque,ce schisme militaire conté ds«T.A.P.S»est le reflet post-Vietnam du hiatus entre la société civile et les militaires.Fiction terne et plutôt fastidieuse,le film d’Harold Becker doit son intérêt à son ambiguïté structurelle: substrat biblique,ses sacrifices,ses martyrs.

samedi 23 mars 2024


La Dernière Cavale

La Dernière Cavale (1997)

« Truth or consequences,N.M»,outre qu’il s’inscrit ds la veine des odyssées suicidaires des 90s(Thelma et Louise,Natural Born Killers),est surtout l’ego trip de l’acteur Kiefer Sutherland qui se donne la part belle,éteignant le subtil Vincent gallo et abîmant son ADN romantique..

samedi 23 mars 2024


Mystery Road

Mystery Road (2013)

Ce qui fait un cinéaste n’est jamais l’histoire racontée mais l’angle choisi pour conter.C’est en arpentant l’outback australien sur des aplats de froides aurores australes qu’Ivan Sen traduit le mieux le territoire perdu et les blessures aborigènes.Plus que l’histoire,quelconque

lundi 18 mars 2024


Reste un peu

Reste un peu (2022)

Comique doué mais consensuel,Gad Elmaleh semble perdu dans l’autofiction.Ici,ce mime de la conversion au catholicisme,par instants oecuménique et sincère,semble déjà jouer tant sa crise d’orthodoxie cache mal une déférence à sa judéité.Complexe sans doute mais raté...

lundi 18 mars 2024


De l'huile sur le feu

De l'huile sur le feu (2011)

Les films à msg pluriculturelle fonctionnent tjrs de la même manière:l’antagonisme,l’affrontement et la réconciliation.Par delà son hystérie crasse et son statisme de navet néo-franchouillard instantané,on peut se demander si,au fond,«De l’huile sur le feu» rassemble vraiment...

lundi 18 mars 2024


Les Pires

Les Pires (2022)

En apparence, «Les Pires» s’inscrit dans l’école belge du réel jeté sans fard(les Dardenne,l’émission Striptease).De jeunes comédiens apparaissent et jouent fabuleusement juste.Pourtant,tout autour, des ingrédients «externes» de dramatisation donnent une impression de fabrication

vendredi 15 mars 2024


The Reef 2 : Traquées

The Reef 2 : Traquées (2022)

Après coup,la qualité de «The Reef» premier du nom tenait plus de l’immanence que de la geste d’un vrai cinéaste.Une histoire vraie que Traucki tenait à peu près. « The Reef 2» est inventé et la médiocrité règne.Suspense sans queue ni tête,actrices de soap et trauma insupportable

vendredi 15 mars 2024


Ticket to Paradise

Ticket to Paradise (2022)

«Ticket to Paradise»? Ce sont des couleurs pastels pixelisés par des infographistes sous vide,une imagination capturée dans une cage d’archétypes,«visitée»par 2 stars en villégiature.Un film qui ressemble à la grande vacuité spirituelle de notre époque.Dangereux parce qu’anodin..

mardi 12 mars 2024


L'Année du requin

L'Année du requin (2022)

On l’oublie souvent mais le rire et l’horreur sortent souvent du même bouillon d’émotions.Original dans son intention mais factice et ridicule dans sa mise à l’eau,«L’année du requin» rappelle qu’en France,seul Dupieux maîtrise ses eaux troubles.Les Boukherma? Pas invités...

mardi 12 mars 2024


La Crypte

La Crypte (2005)

Sorti dans la foulée de «The Descent»,«The Cave» souffre de la comparaison.Sans richesse de contenu méta(le féminisme du film de Marshall) mais surtout sans efficience de mise en scène.Illisible,brouillon,on retiendra le choix idoine du non connivent Cole Hauser.

mercredi 6 mars 2024


Earwig

Earwig (2021)

Lucile Hadzihalilovic et son «Earwig».Un cinéma aride et glauque, coincé entre les cinémas oniriques français(Noe,Caro et Jeunet) et les labyrinthes lynchiens ou lanthimosiens.Du cinéma maîtrisé,trop sans doute,en surplomb,sans émotion,ni du coeur ni de l’âme.Vain.

dimanche 3 mars 2024


D.A.R.Y.L.

D.A.R.Y.L. (1985)

La préhistoire de l’A.I évoqué par Hollywood dans un film familial et naïf,la plupart du temps ennuyeux,guère crédible et guère consciente des dangers futurs. Hollywood ou la béatitude infantile face au progrès. Comme la plupart des humains,faut dire...

dimanche 3 mars 2024


Le Thé au harem d'Archimède

Le Thé au harem d'Archimède (1985)

Dans les banlieues,avant la révolution rap et la haine(contrôlée ou non),il y eu la torpeur et la débrouille.«Le thé au harem d’archimède » est une date ds l’histoire du cinéma (bourgeois) français.Une chronique juste de la précarité,sans misérabilisme ni drama artificiel.Digne.

dimanche 3 mars 2024


Crossroads

Crossroads (2002)

Produit d’appel pour une popstar plus starlette que star,« Crossroads »avait une très mauvais réputation et rien ne le sauve.Un roadmovie qui évacue l’idée de voyage et d’initiation au profit de minauderies de filles superficielles. «Ok Podium» produit par MTV.Beurk!

vendredi 1 mars 2024


L'instinct de vengeance

L'instinct de vengeance (2021)

«Die Zukunft is ein einsamer Ort»aurait voulu être une parabole désespérée sur le monde en partant d’un microcosme métaphorique(une prison).Aurait parce que le film n’est que noirceur affectée et affliction lourde.Ils s’y sont mis à deux pour cette production allemande lourdingue

mercredi 28 février 2024


Triple Frontière

Triple Frontière (2019)

Le cinéma standardisé produit par Netflix continue sa fuite suicidaire.«Triple Frontier» a des airs de film old school mais le film,long et progressivement ennuyeux,jamais badass,mollement morale,incapable d’utiliser ses décors naturels,finit ds le néant culturel actuel...

dimanche 25 février 2024


Footloose

Footloose (1984)

Si le titre phare de «Footloose» illustre la part utopique du musical hollywoodien(la danse comme libération),le reste de la B.0(la synth-disco-pop criarde des 80s) rappelle que le film d’Herbert Ross était un produit d’époque,traitant superficiellement la plupart des thèmes...

lundi 19 février 2024


Sliver

Sliver (1993)

«Sliver» est juste un projet d’érotomane par le spécialiste du genre ds les 90s,Joe Eszterhas. Un thriller érotique toc et piteux,totalement gratuit et voyeuriste.Une grosse bouse des 90s qui s’ajoute à la longue liste de navets dans la carrière de Sharon Stone…

mercredi 14 février 2024


Le Malin

Le Malin (1979)

John Huston en terre bigote...Quelque part entre Steinbeck et Faulkner,l’approche de Huston est tantôt truculente et amusée,tantôt distante et ironique.Cette absence d’empathie épouse la vision fatale du cinéaste,peintre de l’échec depuis tjrs et sans espoir sur le destin humain.

mercredi 14 février 2024


Samhain

Samhain (2021)

Pour cette version celtique d’Halloween,Kate Dolan mise sur le climat grisâtre des banlieues working class irlandaises combiné à la réactivation du fond ésotérique celte.De l’anxiogène déjà vu. D’autant que l’absence de logique interne et de cohérence psychologique irrite...

mercredi 14 février 2024


Sœurs de sang

Sœurs de sang (1972)

Tout en se confrontant à son modèle(Hitchcock) ou ses concurrents(Argento,le Cronenberg 70s),à l’époque de «Sisters»,De Palma est encore en bascule entre le narratif et l’expérimental.D’où certains flottements diégétiques compensés par une invention formelle/ plastique constante.

samedi 10 février 2024


Atypical

Atypical (2017)

A l’écran,les sentiments et leur monstration excessive endolorisse l’esprit.On croit être ému mais le tps de réflexion suivant nous laisse perplexe sur la vérité de cette émotion.Histoire de cette «Atypical»,thérapie de groupe sidérée,drôle seulement qd elle accepte le défaut...

vendredi 9 février 2024


Black Water : Abyss

Black Water : Abyss (2020)

Artisan de 2 petites réussites (Black Water,The Reef) dans le genre mal fréquenté du survival d’effroi,Andrew Traucki a commis ce «Black Water:abyss»,prévisible dans ses «jumpscare»,encombré d’intrigues télénovelas et de personnages dont le sort nous indiffère.Rentré ds le rang.

mardi 6 février 2024


The Thing

The Thing (2011)

Prequel du film de Carpenter, «The Thing 2011» reconstruit la trame des évènements à partir des indices rencontrés au début du film séminal.Moins malin que scolaire,le film,comme la créature,digère et imite mal tout le bestiaire SF,de Aliens à Predator 2.Appliqué et oublié...

lundi 5 février 2024


Smile

Smile (2022)

Matrice punitrice,le film d’horreur a 2 alternatives : le combat(Wes Craven et cie, artisans géniaux d’avant) ou la pleurniche.«Smile»,vendu sur son seul gimmick(le sourire forcé social) aurait pu être glaçant.Torpillé par la théâtralité du psycho-drame,le film sombre doucement..

mercredi 31 janvier 2024


Destinataire inconnu

Destinataire inconnu (1999)

Archéologie de la génèse d’un projet:en 1991,Kate Capshaw rencontre Spielberg.Mariage.En 1994,création de Dreamworks.En 1999,Spielberg «offre» un film à sa femme,actrice quelconque.Naissance de «The Love Letter»,bluette romantique pseudo-audacieuse. Histoire du surnuméraire...

lundi 29 janvier 2024


La traversée

La traversée (2022)

La comédie sur les jeunes de banlieues est un genre en soi en France.Longtemps sympathiques,elles sont devenues,à l’heure des millenials,populistes et complaisantes. «La traversée» n’est jamais drôle et agace tout le temps.La vérité falsifiée...

lundi 29 janvier 2024


Persona non grata

Persona non grata (2019)

Dans«Persona non grata»,il y a 3 fantasmes de films:un polar provincial toxique ouaté façon Chabrol;un western urbain à trois bandes façon Leone;une fable métaphysique façon Théorème de Pasolini.Tout rate.Roschdy Zem est un gd acteur,il irradie ici mais un cinéaste sans avenir...

lundi 29 janvier 2024


La Dernière Lettre de son amant

La Dernière Lettre de son amant (2021)

Adapté d’un attrape-nigaud littéraire,«the last letter from your lover» est un film romantique alimentaire et superficiel,inutilement encastré dans 2 époques.L’Amour incandescent et fatal y est mal sondé,tendant à rappeler que le romantisme séminale est une affaire masculine...

mardi 23 janvier 2024


Juste une nuit

Juste une nuit (2022)

Ali Asgari poursuit ce qui a tjrs fait la beauté paradoxale du cinéma iranien.Des femmes tjrs en mouvement pour qlqs couloirs de liberté avant d’affronter la frontalité des plans fixes et les coercitions sociales.Rarement la géographie belle et dure d’un pays s'est ainsi offerte.

lundi 22 janvier 2024


Get Out

Get Out (2017)

Pendant longtemps,Jordan Peele tient son film en injectant des images d’horreur contenue qu’on n’avait plus vues depuis Shyamalan.La pulsion de vengeance lui fait un peu perdre le fil mais son enracinement ds la culture horreur(2000 Maniacs,Psychose) lui donne des airs d’héritier

samedi 20 janvier 2024


Telle mère, telle fille

Telle mère, telle fille (2017)

D’abord laborieux(son fade et inintéressant couple de trentenaires),«Telle mère,telle fille» semble s’ouvrir à la folie et à la fantaisie via son duo stradivarius Juliette Binoche/Lambert Wilson.Espoir vite déçu,le retour à la comédie de mœurs balisée sombrant dans le ridicule.

samedi 20 janvier 2024


Silence

Silence (2016)

Dans une ascèse esthétique aux confins du martyrat,Scorsese investit son territoire,la foi chrétienne.D’abord prêche gémissant pénible,le film s’ouvre à la discussion dialectique,mettant en tension la foi sincère et l’impérialisme prosélyte.Naïf,habité mais un brin malhonnête...

dimanche 14 janvier 2024


Novembre

Novembre (2022)

Julien Leclerc n’est rien d’autre qu’un faiseur d’action dont le ton froid et désincarné sied mal au sujet sensible qu’il aborde.«Bac Nord» était un non-évènement,«Novembre » l’est tout autant.Le film ne raconte rien,ni didactique,ni anxiogène,confus surtout.Technicien sans âme.

jeudi 11 janvier 2024


Le Majordome

Le Majordome (2013)

«The butler»,arc-bouté sur l’opposition filiale Père/Oncle Tom vs Fils/renégat des droits civiques,est un long et vieux défilé d’images historiques avec acteurs guest et postiches ridicules.Sans l’énergie rageuse d’un Spike Lee,Lee Daniels ennuie de son cinéma édifiant et pataud.

mardi 9 janvier 2024


Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (2021)

La question n’est pas de savoir si un enième «resident evil» est bon ou pas.La question est plutôt de savoir si le malsain de cet univers laid n’est pas une des hontes de la culture pop contemporaine,investissant et salissant un territoire autrement développé par Romero.

samedi 6 janvier 2024


Mesures exceptionnelles

Mesures exceptionnelles (2010)

«Extraordinary measures» est un mélo médical fade et télévisuel desservi par une interprétation mou du genou(Fraser,guère à l’aise dans le sérieux).Le film n’investit même pas le chantage à l’émotion cher à Hollywood. Grisâtre.

samedi 6 janvier 2024


Les délices de Tokyo

Les délices de Tokyo (2015)

Le sillon poétique de Naomi Kawase continue à se diffuser.Une Nature qui encadre et accompagne les humains et leur souffrance.Infusé à toutes les philosophies asiatiques(Shintoïsme surtout chez Kawase),le mélodrame devient doux et arrimé à la transmission.Beau comme du Kawase.

dimanche 31 décembre 2023


Pas si simple

Pas si simple (2009)

Nancy Meyers n’est sans doute pas George Cukor ou Leo McCarey mais il faut lui reconnaître une appétence pour mener la comédie romantique vers une certaine maturité et une absence de crucifixion.Sans caricature,en prenant soin d’écrire de vraies scènes.James L Brooks au féminin.

jeudi 28 décembre 2023


Le secret de la cité perdue

Le secret de la cité perdue (2022)

Aujourd’hui,un film comme «Lost City» ne peut pas fonctionner par absence de locomotive physique.Ici,l’ancien héros est ridiculisé et castré(Tatum) mais son héroïne ne prend pas plus les reines de l’action.D’où cette béquille arbitraire hypervirile jouée par Pitt.Impasse actuelle

lundi 25 décembre 2023


Police Academy

Police Academy (1984)

Avec une certaine surprise,«Police Academy»n’est pas l’horreur prévue.En deçà du comique surréel(et parfois génial) des ZAZ,le film procède autrement en préférant un comique troupier plus americana infusé de quelque notes absurdes,chahutant la narration.Après,6 suites, c’est bcp.

lundi 25 décembre 2023


Burlesque

Burlesque (2010)

Un musical mou et insipide dont le principal problème reste son interprète principal, Christina Aguilera, barbie fade, chanteuse FM et actrice épouvantable de minauderies.A côté, Cher n’a aucun mal à l’éteindre...

lundi 25 décembre 2023


Photo de famille

Photo de famille (2018)

N’était la présence d’acteurs connus du grand écran,«Photo de famille» ne s’élève jamais au-dessus d’un téléfilm de phratrie confortable,balisé et même pas vraiment émouvant.Les acteurs font le job mais l’acteur ou l’actrice n’ont jamais été le coeur du langage cinéma(Cf Bresson)

mardi 19 décembre 2023


Esther 2 : Les Origines

Esther 2 : Les Origines (2022)

Ce prequel au film malin de Collet-Serra aligne les grosses ficelles d’écriture jusqu’au twist central qui «semble» l’emmener vers la série B et son réalisme ontologique.2 névroses s’affrontent,Sociopathologie vs Familialisme.Le trouble ne dure pas longtemps,Brent Bell filme...

mardi 19 décembre 2023


Kompromat

Kompromat (2022)

Kompromat a les défauts de ses qualités.Car c’est le rendu vériste boiteux qui permet d’ouvrir l’esprit du film.L’immersion ds une contrée étrangère convoque souvent surplomb et mépris.Ici,l’histoire d’amour guère plausible adoucit le portrait d’une Russie uniquement barbare…

mardi 19 décembre 2023


El Dorado

El Dorado (1966)

Sur le principe de la série en peinture,«El Dorado» est une variation de «Rio Bravo », structure à l’identique et variation des motifs internes.Hawks,réducteur du western à l’espace d’une chambre(peu d’horizon,Scope inutile) filme le vieillissement de l’Ouest et sa fin proche...

samedi 16 décembre 2023


M. Holmes

M. Holmes (2015)

Bill Condon est américain mais il a bcp tourné des films anglais avec «GRANDS» acteurs du cru.Ici,il ne fait pas grand-chose d’un scénario complexe possiblement vertigineux.Il n’en retient que l’émotion un peu facile tout en faisant le procès de l’intelligence d’Holmes.Piteux.

samedi 16 décembre 2023


La Nuit du 12

La Nuit du 12 (2022)

Pas de côté : En soi, «La nuit du 12» est un film sombre et austère,sans putasserie,ressemblant à son cinéaste.Pour autant,en creux,le film apparaît comme le symptôme d’une misandrie chronique où l’examen des consciences semblent biaiser,la faute à une malhonnêteté intellectuelle

dimanche 10 décembre 2023


Angel of Mine

Angel of Mine (2019)

Remake d’un film français,«Angel of Mine» n’a qu’un atout dans sa main : Noomi Rapace.Le talent de l’actrice certes mais surtout de jouer avec le passé de l’actrice et l’ADN névrosé de ses rôles précédents.Le «twist» final tient sur cela.Pour le reste,téléfilm quelconque automnal

dimanche 10 décembre 2023


Terror On The Prairie

Terror On The Prairie (2022)

Commencé avec son frère, Michael Polish a un parcours atypique,entre films de stars et production indé.Rarement convaincant néanmoins.«Terror on the prairie» commence plutôt bien(approche réaliste mais sans «révisionnisme inclusif»).La malhabileté de la mise en scène achève tout.

dimanche 10 décembre 2023


Querelle

Querelle (1982)

Cinéaste important,Fassbinder signe avec«Querelle»un film au dispositif théâtral assumé,provoquant et hermétique.Homo radical,le cinéaste ne se retrouverait pas ds les revendications contemporaines tant son insoumission passait par un art du sexe sans amour et libre.Querelle,donc

mercredi 6 décembre 2023


Fighter

Fighter (2010)

«Fighter» est un film de boxe lambda parce qu’ O’Russell,cinéaste auteur pas très emballant,échoue à choisir entre l’immersion réaliste « Class Worker» (le réel,cet inconnu aux US) et l’Hollywoodien(Casting général ,«performance» inappropriée de Bale).Anecdotique.

mercredi 6 décembre 2023


La Main au collet

La Main au collet (1955)

«To catch a Thief»,classique réputé du grand «Hitch»,savant alliage de badinage et de jeu chat/souris,est pourtant une œuvre mineure au regard des 4/5 étalon-films du maître anglais.Cary Grant,oeuvre d’art à lui tout seul,paradoxe du masque de cire aux nuances de jeu infinies.

mercredi 6 décembre 2023


Ultime Violence

Ultime Violence (1977)

«La belva con mitra» appartient à ce cinéma bis italien des 70s,très pauvre techniquement,pris d’assaut par une violence défouloir,aux confins du nihilisme et du dégoût de soi-même.Helmut Berger,ange viscontien déchu,aimante la caméra de sa bouffonnerie jusqu’à la fascination...

mercredi 6 décembre 2023


Présumé Coupable

Présumé Coupable (2009)

Peter Hyams décide de s’attaquer à l’ultime film US de l’immense Fritz Lang. Exit le vertige philosophique de l’original,place à un téléfilm centré sur l’arrogance du jeune premier(l’acteur soap Jesse Metcalfe,mauvais).Michael Douglas passe une tête.Amber Tamblyn se démène.Nul.

dimanche 3 décembre 2023


Time Out

Time Out (2011)

Andrew Niccol a toujours été une fausse valeur du cinéma américain.Son «Time out»,coincé entre «Minority Report» et «The Island »,montre à quel point sa (bonne) idée de départ(la valeur tps comme monnaie d’échange) demandait un cinéaste.Et Niccol est vraiment un piètre filmeur...

dimanche 3 décembre 2023


Trois fois rien

Trois fois rien (2022)

Sur un sujet sensible,«3 fois rien»évite le pathos en passant habilement par la comédie.Dès lors installé,il raconte les fêlures différentes de chacun d’entre eux amenant à des réponses contrastées.La limite?Comme souvent,un sujet social fort absout la cinéaste de mise en scène..

dimanche 26 novembre 2023


Skin Trade

Skin Trade (2014)

Par culpabilité sans doute,la (mauvaise) série B s’est parfois fendu d’un combat humaniste.Histoire de faire passer les mauvaises pilules du genre(violence gratuite,voyeurisme).C’est la raison d’être de «Skin Trade»,effroyable longtemps,un peu sauvé par la synergie Lundgren/Jaa.

dimanche 26 novembre 2023


Les Veuves

Les Veuves (2018)

Un film de casse ennuyeux par un faux bon cinéaste.A un plan près(dialogues entre Colin Farell et sa conseillère dans la voiture sans cadrer les visages),le film est d’une banalité assommante,mal écrit,mal monté,joué terne.L’obsession inclusive et le coup de fouet en retour...

dimanche 26 novembre 2023


Beast

Beast (2022)

Un film de terreur inoffensif à l’heure de la pellicule numérique et de l’éclairage infographique façon fond d’écran(la norme esthétique actuelle). «Beast» est sans intérêt et révèle que même un cinéaste honnête comme Kormakur est en train de sombrer. Chienlit contemporaine...

dimanche 26 novembre 2023


Cold Skin

Cold Skin (2017)

Le peu subtil Xavier Gens adapte un roman qui nous rejoue la structure antagoniste du «Au coeur des ténèbres » de Conrad.Incapable d’implicite(pénible et servile voix off),de tact et de pudeur,le technicien qu’est Gens passe à côté de toute la possible poésie du sujet. Imagier!

lundi 20 novembre 2023


Irréductible

Irréductible (2022)

«Irréductible» est une comédie que l’on pense longtemps capable de basculer dans l’audace non-sensique(l’orthodoxie fonctionnariale jusqu’au-boutiste) dont seul Dupieux détient le secret(et le courage).Au final,un film convenu et publicitaire cousin du « Walter Mitty »de Stiller.

lundi 20 novembre 2023


Des filles pour l'armée

Des filles pour l'armée (1965)

Au coeur de l’olympe infini que constitua le cinéma italien pendant 30ans,Valerio Zurlini eut le mérite de se faire une petite place.«La soldatesse» est un mélodrame digne et sans racolage,sur un sujet qui s’y prêtait.Un requiem de l’Amour,à une époque où on se l’interdisait...

samedi 18 novembre 2023


L'Extrême Limite

L'Extrême Limite (1993)

Producteur des 1ers Kubrick,réalisateur de 2 films cultes avec James Woods,James.B Harris termina avec ce gendarmes et voleurs qu’on peut voir comme un brouillon de «Heat» avec une mélancolie qui reste à quai,la faute à un style quelconque. Mann transformera le plomb en or...

samedi 18 novembre 2023


Insidious : Chapitre 3

Insidious : Chapitre 3 (2015)

Compagnon de route de James Wan depuis le 1er Saw(écriture,acteur),Leigh Whannell est depuis devenu réalisateur.Pas tout à fait avec le même talent.Sans démériter mais sans transcender ce « standalone »du cycle.Un film de série,un peu carnaval,malgré l’excellente Lin Shaye.

mercredi 15 novembre 2023


K.O.

K.O. (2017)

7 ans après le réussi «Simon Werner a disparu»,Fabrice Gobert signe avec «K.O» un film tout aussi étrange.L’ombre de Lynch plane mais le film échoue en grande partie à produire des images mentales et perturbantes.Aride et peu aimable,soit mais il manque la Grande Forme...

lundi 13 novembre 2023


Mort sur le Nil

Mort sur le Nil (2022)

Homme de théâtre,Branagh a bcp compensé au cinéma(son éreintant «Frankenstein»).Piètre cinéaste,il avait précédemment massacré Agatha Christie.Ici,ds un chromo infographique carte postale,en prenant bcp de libertés(l’obsession inclusive),il réussit un portrait émouvant de Poirot.

lundi 13 novembre 2023


Fisk

Fisk (2021)

Passée l’habituelle et convenue approche « blanche » du rire de bureau(pince-sans-rire,vacheries monolithiques) depuis «The Office»,«Fisk» a une qualité conjoncturelle:son auteure/actrice australienne,Kitty Flanagan,pratique l'autodérision,fait rare depuis Me-Too.Féministe?

vendredi 10 novembre 2023


Le Septième Fils

Le Septième Fils (2014)

Pour goûter les modestes qualités de«Seventh son»,il faut contourner la chienlit des codes de l’héroic fantasy(des précis d’art de guerre maquillés).Passé les pénibles initiations,le film file le portrait contrasté/émouvant de sorcières rongées par un seul mal:le dépit amoureux..

vendredi 10 novembre 2023


El Chicano

El Chicano (2018)

En soi,l’existence d’«El Chicano» se justifie.Sur le terrain social difficile des barrios,penser un super-héros sombre et ambigu comme antidote au désespoir posait une belle promesse de film. Mais,trop souvent,son cinéaste se pense comme un nouveau David Ayer.Mauvais modèle...

vendredi 10 novembre 2023


Pistolets pour un massacre

Pistolets pour un massacre (1968)

Western spaghetti de série très mauvais,«una pistola per cento bare» rappelle surtout que l’effusion productive de spaghettis ne fut possible qu’en simplifiant l’écriture,notamment le recours sytémique et écoeurant au zoom.Gain de temps de tournage patent mais 0 gain pour l’art..

jeudi 9 novembre 2023


J'adore ce que vous faites

J'adore ce que vous faites (2022)

Après des films passéistes et connement mâles,chgt de registre pour Guillard avec cette buddy comédie très française qui court après Oury et Veber.Rythme pachydermique,Lanvin en statut de cire comme depuis 20ans,Artus,verve de club med ds la lignée des Lacheau et Cie...

samedi 4 novembre 2023


Une Vie Inachevée

Une Vie Inachevée (2005)

Ce cinéma académique construit sur la solidité de ses acteurs et des schémas psychologiques connus nous manquerait presque aujourd’hui tant la santé du cinéma actuel fait peine à voir. Basé sur l’humain et pas sur des artefacts certes mais on s’ennuie qd même très largement.

jeudi 2 novembre 2023


La victime

La victime (1961)

A une époque,la question n’était pas l’homophobie mais la criminalisation des inverties(comme on les appela longtemps).En 1961, Basil Dearden réalise «Victim» avec Dirk Bogarde(qui était lui-même homo).Acte courageux,document sociologique mais raide et un peu avare en lyrisme...

jeudi 2 novembre 2023


Godless

Godless (2017)

D’apparence,«Godless»est un bel ouvrage de néo-western obsédé par la révision historique,celle de la noirceur/souffrance des oubliés de l’Ouest.Parfois juste,parfois excessive.Le virage ampoulé du dernier épisode rappelle que le créateur,Scott Frank,est un cinéaste médiocre...

lundi 30 octobre 2023


Permis de construire

Permis de construire (2021)

D.Bourdon,ex-inconnu pour qui on peut avoir une tendresse coupable,a bcp trop frayé avec le robinet à bouse française pour que cette tendresse n’en ressorte abîmée.«Permis de construire» lui redonne un peu de verve,sur un Sud moins navrant que ceux des Chevaliers du Fiel.Mouais…

lundi 30 octobre 2023


Coupez !

Coupez ! (2022)

Qui peut penser qu’une équipe de série Z aurait soit l’idée,soit le temps,soit les moyens pour mettre en place un plan séquence de 30mn?Outre qu’il soit pénible à regarder,il révèle le surplomb d’Hazanavicius qui se rattrape mollement avec le contrechamp du tournage.Raté.

lundi 30 octobre 2023


La Cage dorée

La Cage dorée (2013)

La communauté portugaise,mal connue,n’avait vraiment pas besoin de passer au révélateur de la comédie française formatée,publicitaire et quelconque.Le scénario veut neutraliser les clichés mais la mise en situation les entérine.Sur l’âme portugaise,(re)voyez Manoel De Oliveira...

mardi 24 octobre 2023


Les Nerfs à vif

Les Nerfs à vif (1991)

Tel Dante Alighieri arpentant les Enfers au côté de Virgile,Scorsese,croyant,s’est tjrs frotté au Mal et et aux incisions viscérales qu’il provoque.«Cape Fear»est grotesque,grandguignol,à cheval sur 2 tons,dialogue avec Hitchcock et De Palma,sans connivence.Damné,hanté,du cinéma!

mardi 24 octobre 2023


See for Me

See for Me (2021)

Un « Home invasion » de - en - cohérent le film allant, la faute aux caricatures contemporaines(les méchants hommes/les gentilles femmes).En résulte une fausse série B, floué ds son principe(personnage féminin antipathique absous).Revoyez «Terreur aveugle» de Richard Fleischer.

mardi 24 octobre 2023


Ce que veulent les hommes

Ce que veulent les hommes (2019)

Egalité oblige, Hollywood s’est fendu d’un remake pas très finaud du «petit» classique de Nancy Meyers. Le charme cocasse du film originel a disparu pour un film pas très subtil.Taraji P Henson a de l’abattage mais il lui manque la mélancolie,sel caché des meilleurs romcom...

lundi 23 octobre 2023


La Fureur sauvage

La Fureur sauvage (1980)

Un western d’aventures bourru et viril comme on en faisait autrefois.Avec ce drôle d’acteur qu’était Charlton Heston (citoyen républicain et conservateur/acteur campant des personnages asociales et/ou misanthropes).Mise en scène médiocre, lyrisme plat. Loin de Jack London...

lundi 23 octobre 2023


Lake Bodom

Lake Bodom (2016)

Taneli Mustonen est finlandais et son film «Lake Bodom» le rappelle parfois mais pas assez.La faute au diktat esthétique US aliénant et dont peu s’émancipe.En résulte un film hybride,déjà vu ds sa structure mais inspiré ds son rendu plastique du surnaturel des lacs/forêts finnois

jeudi 21 septembre 2023


Virée mortelle

Virée mortelle (2015)

Pendant la première demi-heure de ce «Wrecker»,on assiste,consterné, à un plagiat éhonté et fruste de «Duel »,le survival carrossé définitif de Spielberg.Par la suite,le film s’émancipe un peu mais pour mieux y revenir.Exit l’américain moyen,place aux actrices écervelées.Bâclé.

vendredi 15 septembre 2023


Dix ans plus tard

Dix ans plus tard (1998)

Un marivaudage chorale décontracté de yuppies new yorkais comme on en faisait ds les 90(on en fait tjrs mais tout le monde est tendu à présent).L’ensemble est sympathique mais vite oublié.Une bizarrerie:aucun des acteurs principaux n’a percé,contrairement aux rôles secondaires...

lundi 11 septembre 2023


Mes frères et moi

Mes frères et moi (2021)

L’histoire de «Mes frères et moi»,on l’a déjà vu:la phratrie familiale de cités face à la permanence et aux mutations,face à l’acculturation surtout.Le film se tient mais reste impersonnel.Pour bcp d’entre eux,un obstacle de taille:Abdellatif Kechiche a déjà conté ces histoires..

lundi 11 septembre 2023


Pookie

Pookie (1969)

Le 1er film de Pakula,déjà délicat et précis,raconte moins une histoire d’amour passionnée que la déflation déchirante d’un sentiment qui ne prend pas entre 2 êtres diamétralement opposées(un homme éteint et fonctionnelle/une femme spontanée et inadaptée). Et,Liza Minnelli...

lundi 11 septembre 2023


Escape Game 2 : Le monde est un piège

Escape Game 2 : Le monde est un piège (2021)

A présent,le cinéma ne se cache plus de ses tableaux,de ses niveaux,de ses plateaux.Cadre centrifugé,hors champ napalmé,sans temps mort et sans notion du temps.«Escape game 2» aurait pu voir 2 freaks survivre.Il est plutôt un festival d’arrogance cérébrale.Vous ne savez rien...

mardi 5 septembre 2023


Action ou Vérité

Action ou Vérité (2018)

Ds le catalogue peu reluisant de Jason Blum,«Truth or Dare» occupe la place de bouse opportuniste,la faute à une structure de soap opera sordide maquillé en film d’horreur.Un pâle décalque du principe des «Final Destination».Pas de suite prévue.Chez Blum,ça veut tout dire...

mardi 29 août 2023


Survivor

Survivor (2015)

Sorti du constat qu’un ticket Pierce Brosnan(dandy mou)/Milla Jovovich(épouvantable) ne pourra jamais porter un film,le brouillon «Survivor» confirme que James Mcteigue n’était que le «yes man» des Wachowski et qu’il n’était en rien responsable des qualités de «V pour Vendetta».

dimanche 27 août 2023


Don't Breathe 2

Don't Breathe 2 (2021)

Abandonnant les terres à présent stériles de l’horreur contemporaine,«Don’t breathe 2»se recharge étonnamment au source de la série B et du mythe.Hors-la-loi,questionnant la morale(la rédemption pour un monstre),le film,crépusculaire et crédible,sent bon l’affrontement véritable.

mardi 22 août 2023


Les anges aux poings serrés

Les anges aux poings serrés (1967)

Parfois,des producteurs(ici, James Clavel) se sont auto-proclamés cinéastes. Ça n’a souvent rien donné.«To sir,with love» n’y échappe pas,ce cinéma progressiste,pauvrement filmé,ne trouvant son chemin une fois l’argument du roman adapté révélé.Document d’époque quand même...

dimanche 20 août 2023


Les amants passagers

Les amants passagers (2013)

Comme bcp de cinéastes iconoclastes,Almodovar a construit ensuite un glacis classique où la provocation infusait doucement.«Los amantes pasajeros» est un retour au cinéma baroque et fou-fou des débuts avec en horizon un monde de concorde/fusion hétéro/homo.Bigger than life...

dimanche 20 août 2023


Shadowplay

Shadowplay (2020)

«Shadowplay»est une fiction doloriste sur la boîte de Pandore ouvert par Hitler et que l’après-guerre ne referma jamais vraiment.Ponctuelle d’abord,la némésis s’est tapie dans un repli du temps pour refaire surface sous des traits divers.Des échos dans cette mini-série ambiguë...

mardi 15 août 2023


Le journal d'Aurélie Laflamme

Le journal d'Aurélie Laflamme (2010)

Adapté de romans ados à succès au Québec,«Le journal d’Aurélie Laflamme» est un teen movie le plus souvent hors des sentiers balisés,drôle par instants,émouvant à d’autres,spontané et inventif. Mais,le raccordement partiel au teen US aseptise la part sombre de cet âge complexe...

mardi 8 août 2023


L'enfer après l'enfer

L'enfer après l'enfer (1988)

Dans le parcours d’un tâcheron(ici,Rick Rosenthal), il y a parfois une œuvre plus personnelle qui se dégage.C’est le cas de ce «Distant Thunder».Sur un canevas proche de «First Blood»,en plus americana, le cinéaste alterne les ambiances inspirées et les découpages médiocres...

lundi 7 août 2023


Été 85

Été 85 (2020)

Dans la cosmologie générale de l’oeuvre d’Ozon,«Eté 85» n’est pas un sommet,plutôt une déception relative.Revenant à la petite forme des débuts(Regarde la mer,Sitcom),sans le glacis classique qui a suivi,Ozon raconte une histoire sèchement solaire et sans véritable émotion...

lundi 7 août 2023


Life on the Line

Life on the Line (2015)

Des DTV, il en pleut des cordes depuis 10/15ans.Nbre d’entre eux servent aux paiements des traites de stars Has Been(Willis,Cage,Cusack,Banderas…).Ici, un Travolta «Life of the line»,une histoire un peu moins alibi,sauvé par certains acteurs(Bosworth,Sawa) mais filmé platement.

jeudi 3 août 2023


The Power

The Power (2021)

Bien qu’en horizon de l’impasse martyrologique du féminisme post me-too,«The Power» s’en démarque par une réelle intensité et une capacité à produire des images oppressantes et glaçantes.Corinna Faith a du talent.Reste à comprendre que «the power» n’est pas la quête...

jeudi 3 août 2023


Project X-Traction

Project X-Traction (2023)

Au regard de l’actuelle lyophilisation du cinéma de divertissement,on serait tenté d’accorder un accessit à ce «Hidden Strike»,«sauvé» par un raccordement au old school du buddy movie qui estompe un temps la vacuité. Si on s’extrait du contexte,le film est pataud et laid...

dimanche 30 juillet 2023


L'homme perdu

L'homme perdu (1951)

Le fascinant Peter Lorre tourna un unique film,«Der Verlorene».Un film imparfait (la partie complot,mal exposée) mais traversé des images nauséeuses et maudites qui firent le prix de l’expressionnisme allemand(et par syncrétisme,du film noir américain). Le dégoût d'une époque...

lundi 24 juillet 2023


The Gentlemen

The Gentlemen (2019)

Arnaqueur depuis tjrs(comme Danny Boyle ou Luc Besson),Guy Richie,Scorsese du (très) pauvre, revient à ses «amours» et ses faux «hit» des années 90.Un scénario alambiqué(pour masquer la vacuité),de la gouaille cockney pour mâle alpha.Beauf et ça se voit enfin...

lundi 24 juillet 2023


Les Fantômes du passé

Les Fantômes du passé (1996)

«Ghosts of Mississippi»? C’est le cinéma progressiste hollywoodien des années 90 avec une cause à défendre,des acteurs de l’époque qui font tout pour, un vieux routier qui emballe l’ensemble consciensieusement.Mais,l’absence d’enjeux ne provoque rien d’autre qu’un ennui poli...

dimanche 23 juillet 2023


Small Engine Repair

Small Engine Repair (2021)

Auteur de la pièce,acteur et réalisateur de ce «Small Engine Repair»,John Pollono ne nous épargne rien avec cette bromance virile dépassée et fatigante.La confrontation avec le toxique d’aujourd’hui(l’amoralité cynique de la génération Y) achève ce film pathétique et exaspérant..

mardi 18 juillet 2023


Génération sacrifiée

Génération sacrifiée (1995)

2 frères cinéastes,révoltés par la condition afro-américaine,firent un film choc,«Menace 2 Society».Les frères Hughes poursuivirent avec ce «Dead Presidents »,prouvant que la révolte est stérile sans talent.Appliqué et scolaire ds la 1ère partie, le film termine ds le grotesque..

samedi 15 juillet 2023


Mon idole

Mon idole (2002)

Une histoire de vassalité moderne pensée dans le cadre du vain microcosme télévisuel.Une peinture au vitriol factice et antipathique parce qu’elle se permet tout et trop,sacrifiant toute crédibilité psychologique,créant des artefacts humains.Canet n’est ni Ferreri,ni Risi.Ah bon!

mardi 11 juillet 2023


Les Tuche 4

Les Tuche 4 (2021)

Comment souvent,le cinéma régurgite un 4ème enfant de trop.Pour Les Tuche,honnête saga franchouillarde qui sauvera la carrière catastrophique d’Olivier Baroux,ce film sur l’éternel affrontement artisanat vs industrie sent plus le cynisme mercantile que la candeur liminaire...

mardi 11 juillet 2023


Red Rocket

Red Rocket (2021)

Prolongeant sa radioscopie ambivalente de l’Amérique white-trash,Sean Baker rate souvent cette nouvelle parabole quand la caricature sonne condescendante et touche à une fugace poésie quand il laisse à son personnage égocentré de courtes fugues enfantines(les trajets à vélo)...

dimanche 9 juillet 2023


Edy

Edy (2005)

Une vaine et ennuyeuse tentative de neo-polar à la française qui lorgne vers les frères Coen. Un film las où Berléand,droopy effacé et sans aptitude pour porter un film,traîne un spleen affecté, surligné par des trompettes mélancoliques prévisibles. Du sombre sans éclat.

dimanche 9 juillet 2023


Le sang du châtiment

Le sang du châtiment (1987)

«Rampage»?Rareté d’un cinéaste inégal mais passionnant,William Friedkin.Sorti en 1987,remonté en 1992 par Friedkin,le film se prononça pour la peine de mort.Pourtant,cette radioscopie du mal,d’inspiration langienne,respire la livide célérité du cinéaste qui pose des questions...

dimanche 2 juillet 2023


Blow Out

Blow Out (1981)

Perpétuellement sur le périlleux fil de l’emphase grand guignol,De Palma,immense cinéaste,fit cette carrière grâce au style.En deçà des films auxquels il se confronte(les fabuleux Blow up d’Antonioni et Profondo Rosso d’Argento),le théorique«Blow Out»brille de ses folles audaces.

mercredi 28 juin 2023


Ambulance

Ambulance (2022)

Géniteur d’un système d’images fétiches et inertes enchassé à un cinéma de propagande publicitaire,Bay a parfois fait des pas de côté foutraques.Ainsi « Pain and Gain ». Ainsi ce « Ambulance »,concentré de junk-porn cinéma déboussolé et hystérique.No space’s land...

lundi 26 juin 2023


Vengeance Is Mine

Vengeance Is Mine (1984)

Ce n’est pas son audace formelle qui donne sa valeur à «Vengeance is mine»mais son intelligence d’écriture.Chronique des mœurs au sortir des 70s,écrite loin d’Hollywood,le film dresse le portait poignant de femmes nouvellement libérées,dès lors face à face avec leurs névroses...

vendredi 26 mai 2023


Les Prédateurs du futur

Les Prédateurs du futur (1983)

Plus à l’aise dans l’horreur,Deodato s’est fendu d’une enième déclinaison de Mad Max 2(le film le plus pillé à l’époque).Un scénario inepte,des punchlines hors-sujet,des combats répétitifs et lassants.Avec plus de malice et d’économie,certains nanars auraient pu être regardables.

jeudi 25 mai 2023


The Highwaymen

The Highwaymen (2019)

«The Highwaymen » aborde l’histoire de Barrow/Parker sans romantisme,en occultant leur visage.Une prise de position qui s’abîme dans un portrait desséchée de l’époque traversée,centré sur 2 Texas rangers en bout de course.La vraie question : quelle époque ce film conte-t-il ?

mardi 23 mai 2023


L'enquête est close

L'enquête est close (1951)

Un film en terre anglaise mais produit par la RKO et tout le savoir-faire/écrire attenant de l’âge d’or Hollywoodien.Jacques Tourneur et sa maîtrise enlace alors enquête fraternelle,badinage amoureux(avec des étincelles de parité) et considérations ataviques GBR/USA.Admiration.

mardi 23 mai 2023


Suspect numéro un

Suspect numéro un (2020)

L’histoire véridique est un sésame pour bcp de cinéastes qui abandonnent alors l’idée de créer puisqu’exposer suffit.C’est ce qui arrive au banal «Target Number One »,une espèce de « Midnight express» canadien.Du testimonial sensationnaliste comme du mauvais journalisme...

samedi 20 mai 2023


Green Room

Green Room (2015)

Avec « Blue Ruin »,un cinéaste était possiblement apparu.Avec « Green Room »,le soufflé retombe. L’approche du survival par Saulnier est personnelle (certains plans l’attestent) mais la crédibilité,parcellaire,la profondeur,absente.Au final,un film sans écho,dans l'impasse...

samedi 20 mai 2023


Halloween Kills

Halloween Kills (2021)

Gordon Green est un intellectuel,pas un instinctif(comme Rob Zombie).Alors qu’il ratait le 1er opus,il se rétablit avec le 2nd.Plus méta,plus métaphorique surtout,le film devient la caisse de résonance de notre époque,sadique et antipathique.Vous l'ignorez?Pas le film d'horreur..

dimanche 14 mai 2023


Les Sept de Chicago

Les Sept de Chicago (2020)

Fiction démocrate engagée et partiale,écrite par l’intelligent Aaron Sorkin qui a le mérite de s’intéresser à un sujet hors mode(le fabuleux bouillonnement d’idées du mouvement contestataire des 60/70s).Difficile aussi de bousculer la scénographie préexistante d’un tribunal.

dimanche 14 mai 2023


Hors normes

Hors normes (2019)

Hors normes»,c’est le cinéma piégeux par excellence,en apparence irréprochable,en réalité fabriqué.Un film de bonne conscience,populiste,par des entertainer de la comédie qui s’aventure ds un réel âpre.L’affiche le dit,le sujet,ce sont les acteurs,pas le handicap.Abre los ojos!

lundi 8 mai 2023


Mindhorn

Mindhorn (2016)

Une parodie anglaise de films policiers. On pense à bcp de choses déjà vu(Rowan Atkinson, Will Ferrell, les « Pamela Rose »).Pas très original donc, quelques sourires.Les affaires courantes du divertissement mondial. Pas indigne mais sans réelle raison d’exister.

dimanche 7 mai 2023


Stillwater

Stillwater (2021)

Avec pour seul sujet véritable,l’odyssée en terre inconnue d’un redneck américain,granit imperméable à tout,en lente évolution,«Stillwater» reste un film modeste,à quai,la faute à une mise en scène incapable de traduire graphiquement les entrelignes du scénario.Acteur-cinéaste...

lundi 1 mai 2023


A Soldier's Story

A Soldier's Story (1984)

Plutôt que la froideur du film-dossier façon Francesco Rosi/Costa-Gavras,Norman Jewison,cinéaste progressiste,a tjrs traité les questions sociales en les greffant sur un genre ludique.Ici,une enquête sur fond de ségrégation.Vraie complexité mais trop discursif(l’ennemi du Cinéma)

jeudi 27 avril 2023


Wyatt Earp

Wyatt Earp (1994)

Sonné par les sarcasmes du spaghetti,honteux du leitmotiv fordien(choisir la légende plutôt que la réalité),le western s’est amendé dans un vérisme inégal.«Wyatt Earp » est un long exemple de cinéma peu aimable(c’est sa qualité) mais qui ne se résout pas à saborder l'héroïsme...

jeudi 27 avril 2023


Sentinelle sud

Sentinelle sud (2021)

« Sentinelle Sud » n’est pas un mauvais film mais il est étouffé par les conventions tragiques du film d’auteur(lourds silences,blocs de plans monolithiques).Une forme de nouvelle académisme.Dans ces derniers mètres,la fugue sereine offerte à son personnage le sauve un peu...

mardi 25 avril 2023


Stand by Me

Stand by Me (1986)

Ds les 80s,Rob Reiner,cinéaste solide mais sans réel talent,s’est retrouvé sur le chemin de plusieurs films emblématiques : Princess Bride,When Harry met Sally,Misery et ce Stand by me. Du classicisme pur pour ce récit initiatique bucolique, humainement d’un autre temps...

mardi 25 avril 2023


Time Trap

Time Trap (2017)

«Time Trap »est un navet et aujourd’hui,personne n’en a plus l’excuse.Les moyens à disposition sont plus grands,les mannes financières variées,la diffusion exponentielle.Les gars derrière cette croute SF surchargée,mal digérée,mal écrite,mal joué n’ont aucun avenir...On parie?

samedi 22 avril 2023


La Guerre des mondes

La Guerre des mondes (2005)

Ce sont ses traumas personnels qui ont fait de Spielberg un entertainer différent.Et problématique. Lesté d’un chromo pathologique et symbolique,c’est aussi ce pathos qui lui ont fait cracher ses fulgurances plastiques.«War of the worlds » en est constellé.De lourdeurs aussi...

dimanche 16 avril 2023


La Mort aux enchères

La Mort aux enchères (1982)

«Still of the Night»s’inscrit dans la veine slasher/giallo/thriller à effroi qui ont fait florès à partir des 60s.Une petite surprise de voir le classique Robert Benton excellé dans les scènes angoissantes,le reste du film étant plus scolaire,sans vertige final façon De Palma.

dimanche 16 avril 2023


Brooklyn Affairs

Brooklyn Affairs (2019)

«Motherless Brooklyn» est bcp trop long,d’une bonne heure et c’est bcp.Plutôt que les habituelles plongées dans les méandres corrompues du film noir,on retiendra ce syndrôme de la Tourette,qui heurte/dérange le film mais que Norton maintient jusqu’au bout.Belle acceptation...

lundi 10 avril 2023


The Toll

The Toll (2021)

«The Toll »? Du cinéma anglais pince sans-rire antidaté avec pastiches déjà vu de situations tarantinesques couplées à un maniérisme léonien(en 2021?).Seule singularité:le film se passe à la frontière gallo-anglaise,un no man’s land pour Elia Suleiman,un tout autre cinéaste...

lundi 10 avril 2023


Outrages

Outrages (1989)

Reprenant le principe langien du possible rêve déculpabilisant(The Blue Gardenia),De Palma prolonge son élégie de l’innocence commencée sous «The Intouchables».Avec moins de maturité,plus d’indécence(Double focale?Vraiment?).Sur la guerre,à présent,il y a«The Thin Red Line »...

vendredi 7 avril 2023


Le Duelliste

Le Duelliste (2016)

Dans un cinéma russe pasticheur (des genres US) et souvent nationaliste,«Le duelliste » se démarque par une intense noirceur qui confine au dégoût de soi-même d’une nation au bord de l’abîme depuis tjrs.Une frénésie de duels froids,maniérés,sans horizon,presque trop...

lundi 3 avril 2023


Girlfriends

Girlfriends (1978)

Succès d’estime à Cannes en 77,«Girlfriends»,film sans fard, immergé dans le quotidien brut new yorkais,observe,enregistre les nouvelles moeurs(conformisme marital vs liberté individuelle) au coeur des passionnantes 70s.Regard juste et attentif de la cinéaste indé Claudia Weill.

lundi 27 mars 2023


Goodbye

Goodbye (2019)

Hors le film de terreur et la comédie,le cinéma anglais manque souvent d’éclat et d’abstraction.Terre de théâtre,il s’en remet souvent à ses acteurs,souvent excellents.Mais,c’est rarement du cinéma.Ici,le subtil Bill Nighy face à la cérébrale Annette Benning dans un film assoupi.

lundi 27 mars 2023


Panique aux funérailles

Panique aux funérailles (2010)

« Death at a funeral » est la version US du film de Frank Oz. Si le film original rappelait la parfaite dignité des anglais dans l’art de l’humour noir,sa version américaine est une piteuse potacherie vulgaire,pas drôle,gênante,beauf aussi.Par Neil LaBute,expert en bouse visuelle

lundi 27 mars 2023


Les Incorruptibles

Les Incorruptibles (1987)

Cinéaste majeur,Brian De Palma fit un sort à la virtuosité vaine de tant de cinéastes en montrant comment une séquence citant (l’escalier d’Odessa du Cuirassé Potemkine d’Eisenstein) s’intègre à la quête secrète de «The Intouchables »:défendre l’écrin d’innocence qui nous fonde..

lundi 27 mars 2023


Hollywoodland

Hollywoodland (2006)

Si on évacue l’idée que «Chinatown» a mis un scellé sur le film noir,on constate que la plupart des immersions dans l’envers du décor hollywoodien tiennent souvent du cinéma crapoteux et sensationnaliste.Du cinéma de tabloïd auquel n’échappe pas le perfusé «Hollywoodland »…

jeudi 23 mars 2023


Flic de haut vol

Flic de haut vol (1999)

« Blue Streak »,un exemple du tout pour Martin Lawrence post « Bad boys ».Le garçon a certes de la gouaille,une présence mais il écrase aussi tout sur son passage, mettant en danger ce buddy movie en effaçant Luke Wilson.Pb d’équilibre d’égo qui ont tué pas mal de carrière...

dimanche 19 mars 2023


'71

'71 (2014)

Sur son «‘71»,Yann Demange se révèle incapable de combiner action confinée et réflexion politique.La question irlandaise s’en trouve réduite à des bagarres confuses, presque puériles. Demange arrive même à rendre invisible Jack O’connell, possible gueule de star. Sans talent.

dimanche 19 mars 2023


West Side Story

West Side Story (1961)

Un mélo musical d’une grand sophistication,résultante de la synergie de talents(Wise,Robbins,Bernstein) et d’un syncrétisme de hte valeur ajoutée(opéra,arts plastiques).L’émotion tient du lucide shakespearien,l’Amour ne pouvant absolument rien contre les autres instincts humains.

dimanche 12 mars 2023


Ibiza

Ibiza (2019)

Christian Clavier,poisson-pilote de la nouvelle comédie française grasse et vulgaire,en est souvent arrivé à être le seul argument comique des films susdits.C’est dire...L’acteur répète les mêmes gammes grossières depuis «Les Visiteurs...».«Ibiza?».La France,pays de + en + gênant

dimanche 12 mars 2023


La Fille inconnue

La Fille inconnue (2016)

Une œuvre avant d’être des films, tel est le cinéma des Dardenne. Une œuvre naturaliste en apparence et symboliste en lisière.Du réel gris,sans soleil ni sourire. «La fille inconnue»est mineur car il étire trop son argument mais la pérennité de ce regard intègre émeut encore...

lundi 6 mars 2023


Fast Girls

Fast Girls (2012)

«Fast girls » est un produit. Un produit anglais qui comme ses consœurs européennes plagient allègrement la matrice américaine.Ici,le film de sport avec les habituels racolages sur l’esprit de compétition et les antagonismes soap. Les films de propagande du capitalisme...

vendredi 3 mars 2023


Lettre d'une inconnue

Lettre d'une inconnue (1948)

Letter from an unknown woman» est une épure du romantisme allemand.Max Ophuls,cinéaste cosmopolite contraint,orfèvre du travelling et du fondu enchaîné,orchestre savamment l’étau létal qui se referme sur cet amour qui se dérobe.Un film émouvant retient ses larmes...

vendredi 3 mars 2023


Dans l'ombre de Manhattan

Dans l'ombre de Manhattan (1996)

Cinéaste conscient,Sidney Lumet, 20ans après «Serpico», réétalonne la probité à l’aune des faillites individuelles et de la réversibilité morale de chaque action.Précis,écrit,servi par des acteurs au service du sens,«Night falls on Manhattan » émeut de son modeste éclat moral...

lundi 27 février 2023


The Hit Girls

The Hit Girls (2012)

En comparaison de la modernité métissée de la saga «Step up», celle de «The Hit Girls »paraît d’un autre temps, vieillotte et rétrograde. Les numéros musicaux tiennent le plus souvent de la soupe FM.Et puis,une apprentie DJ qui a comme référence électro,David Guetta...No comment!

samedi 25 février 2023


My Son

My Son (2021)

Christian Carion,cinéaste lambda français,refait en terres écossaises son film«Mon garçon».Perclus de sanglots et d’engeance,serti d’une patine de couleurs saturées sur les Highlands(pour impressionner à peu de frais),«My Son» est bêtement mélodramatique. Film de fonctionnaire...

samedi 25 février 2023


A Cure for Life

A Cure for Life (2016)

Expérience curieuse que ce «A Cure for Wellness ».Interminablement étiré,le film empile les scènes chocs du symbolisme freudien sans but précis.Par la suite,les singularités du film(ambiance fin de siècle;les atypiques Mia Goth et Dane DeHaan) laissent un souvenir sempervirent...

lundi 20 février 2023


Keepers

Keepers (2018)

« The Vanishing » est un film sans surprise devant lequel on s’ennuie poliment(comme il arrive souvent devant un film anglais).Incapable d’un climat de tension véritable,le film s’en remet aux habituels artifices traumatiques, mal amenés et joués fonctionnellement. Terne.

samedi 18 février 2023


Ma

Ma (2019)

A présent amputé de ses racines mythologiques/politiques,le film d’horreur n’est plus que sociologique.Jason Blum(qui est l’auteur caché des films)s’y entend pour flatter les générations Y /2000s.«Ma»,plus abject qu’il n’en a l’air avec sa sociopathe,est surtout plat et triste...

dimanche 12 février 2023


Vault : Casse contre la mafia

Vault : Casse contre la mafia (2019)

Qd un sujet historique et important(un casse au détriment de la mafia italo-américaine qui changea bcp de choses) échoit ds les mains d’un gars qui a décidé de défier De Palma(les split screen gratuits) et Scorsese,ça tourne mal.Pas très malin,pas très bien joué.Médiocrité...

dimanche 12 février 2023


Chacun chez soi

Chacun chez soi (2020)

«Chacun chez soi»,dans son coeur lucide,aurait pu capter les mœurs de plus en plus individualistes et égotistes de la civilisation post-internet.A l’origine,peut-être le scénario était-il ainsi? Une bourgeoise du cinéma français s’en empare et ne voit que marivaudages déjà vu...

dimanche 12 février 2023


Comme des proies

Comme des proies (2021)

Avec le tps,en éprouvant les genres,on se rend compte de ce qui marche ou pas.Pour le survival, l’acmé,c’est le duel,le face à face.«Prey» s’ y résout ds ses dernières minutes.Avant,il aura fallu supporter les chamailleries/antagonismes artificiels d’un groupe de yuppies teutons.

lundi 6 février 2023


Memoria

Memoria (2021)

Comme d’autres fabuleux cinémas (Lynch,Alonso,Tsai Ming Liang…),celui de Weerasethakul est indéchiffrable.Pour l’être,cette voix(e) des sons demande patience,exigence et culture.Hors du tps,de notre tps, «Memoria», voyage ds une conscience affranchie,sera compris dans 300ans...

dimanche 5 février 2023


Haut les Flingues !

Haut les Flingues ! (1984)

Après le«Chinatown»de Polanski,pierre sépulcrale du film noir,les films envisagés furent souvent des fétiches de reconstitution,des écrins vides lorgnant un passé glorieux révolu.Conscient de cela,« City heat»joue la carte du duo de stars Reynolds(idoine)/Eastwood(bof).Tjrs vide.

samedi 4 février 2023


Les 5 hors-la-loi

Les 5 hors-la-loi (1968)

«Firecreek» est un étonnant western dépressif qui anticipe bcp les futures ténèbres eastwoodiennes.Une fable sur une ville angle-mort,refuge de toutes les fuites intérieures,passées aux révélateurs de cow-boys hors-la-loi.Noirceur nouvelle pour le western avant le tombeau...

samedi 4 février 2023


Enfants de salaud

Enfants de salaud (1996)

Parce que son cinéma est un cinéma d’acteur et de personnages, Tonie Marshall n’arrive jamais à créer l’univers névrotique qui se dégage de cette phratrie singulière et désaxée.La cinéaste sait écrire mais pour le plaisir des acteurs(le pire au cinéma),le film n’existe pas...

lundi 30 janvier 2023


Tunnel

Tunnel (2016)

Le cinéma de genre coréen ne comptent pas de vrais créateurs.Reste des cinéastes un peu scolaires comme Kim Seong-Hun,qui surligne souvent ce qu’il va ou veut faire,qui commet l’erreur habituelle du montage de séquences alternées sur un huit-clos mais qui a un ton bien à lui...

lundi 30 janvier 2023


BAC Nord

BAC Nord (2021)

En fin de pandémie,«Bac Nord» est sorti…Rajouter de l’anxiogène à de l’anxiogène explique sans doute le bruit qu’a fait ce film banal serti du combo déjà vu «Zones de non droit/Policiers cow-boys/Bureaucratie hors sol.Trop de fiction,pas assez de réel pour ce film prévisible.

samedi 28 janvier 2023


La Rage au ventre

La Rage au ventre (2015)

Ça commence comme du Antoine Fuqua, soit le grand précis de martyrologie appliqué à la boxe et sa sociologie interlope.Chromo pesant et «grand acteur » en représentation.Puis,la rédemption,un plagiat des meilleurs moments de Balboa et des combats académiques.Surnuméraire...

mercredi 25 janvier 2023


Good Boys

Good Boys (2019)

Le pathétique contemporain (faire d’enfants des adultes) produit à son insu quelques répartis drôles(la maîtrise malhabile de mots et notions qui leur échappent).Pour le reste,c’est l’effet Peter Pan inversé:des adultes forcés ds des corps d’enfants.Innocence perdue et sadisme..

lundi 23 janvier 2023


5 cartes à abattre

5 cartes à abattre (1968)

Les derniers feux pour le vétéran Hathaway.Un western écrit par une femme(rare à l’époque)et qui mélange les genres.Cette greffe de policier sur le western ne prend pas et le cinéaste ne semble pas à l’aise avec l’idée,même s’il ne cède pas au cynisme de l’époque-ère du spaghetti

lundi 23 janvier 2023


L'Été nucléaire

L'Été nucléaire (2020)

«L’été nucléaire»,d’abord prometteur,saborde très vite son film catastrophe intimiste.Un problème de crédibilité diégétique.Comment de jeunes gens après 24h peuvent penser à se pécho plutôt qu’à survivre? L’instinct d’abord. Eros et Thanatos si tout est perdu...Irritant.

lundi 23 janvier 2023


2012

2012 (2009)

Le cinéma d’Emmerich fut un cinéma familial(la violence est déréalisée),enfantin(casser des jouets et se prendre pour…),irrationnel(jouer sur les peurs ancestrales des calamités).Un cinéma d’artisan façon SF des années 50. La geste d’un enfant sincère qui ne fut jamais doué...

vendredi 20 janvier 2023


Dangereuse séduction

Dangereuse séduction (2000)

Le Teen movie a explosé dans les années 90/2000. Bcp de films produits,une bible contraignante(comme tt genre à Hollywood),peu d’audace.C’est souvent la typologie et la synergie du casting qui faisait la différence. Ds «Whatever it takes»,platitude dysfonctionnelle...

mercredi 18 janvier 2023


Présumé innocent

Présumé innocent (1990)

A l’image de la belle série janséniste«Law & order»,«Presumed Innocent» est un film froid,sans connivence avec les névroses féminines ou les petits arrangements masculins(Ford,idoine pcq peu aimable tte sa carrière durant).Faux petit film de série par l’intègre Alan J Pakula.

mercredi 18 janvier 2023


Flag Day

Flag Day (2021)

Le chagrin et la liberté...Ancré ds l’americana depuis tjrs,le cinéma de Sean Penn pâtit souvent de son goût pour le pathos et le mélo excessif.Pour autant,son cinéma personnel,libre,a réussi à toucher souvent.Ici,ce beau lien réel,non feint entre un père et sa fille.Humain, donc

dimanche 15 janvier 2023


Le Goût de la vie

Le Goût de la vie (2007)

Une romcom mélodramatique de série qui se signale par une étrangeté:la distance froide,rétive,peu aimable de Catherine Zeta-Jones avec le genre romantique.Scott Hicks aurait pu s’en servir pour amener le genre sous d’autres horizons.Simple exécutant sans vision,il n’en fait rien.

dimanche 15 janvier 2023


Fury

Fury (2014)

«Fury»?Un air de film à avoir 2 airs...Ayer,cousin du cinéma de Fuqua(ds la patine efficace autant que ds la putasserie),étonne ds sa 1ère partie par la sécheresse d’identification.Puis,assassine son film avec cette scène finale héroïque. De ceux à qui la guerre manque tant...

vendredi 13 janvier 2023


Marlon

Marlon (2017)

La sitcom,comme le soap,est une scène bocal où l’audace est assez vite contenue.Marlon Wayans tente d’y injecter la verve trash propre au stand up américain.Au départ, on accepte les saillies communautaristes puis ça vire à l’obsession voire au racisme.Topic d’aujourd’hui...

dimanche 8 janvier 2023


Le Monde de demain

Le Monde de demain (2022)

Une immersion émouvante pour 3 raisons:la naissance du hip hop en France respectée ds sa génèse et sa composition(le graph et le break pas oublié);la sy(énergie) NTM légendaire;et le rappel qu’au départ,ds les 80s et 90s,ds les cités,le composite et le métissage était la règle...

dimanche 8 janvier 2023


Disparition à Clifton Hill

Disparition à Clifton Hill (2019)

Dans«Disappearance at Clifton Hill»,le temps qui s’écoule est canadien,l’ambiance plus introspective que celle de la consœur américaine.Pour autant,comme souvent, le trauma du personnage féminin principal encombre le film,ralentit l’ intrigue et ennuie...

dimanche 8 janvier 2023


Enragé

Enragé (2020)

Par essence,la série B est impur.C’est même sa beauté,cette zone hors-la-loi avant le rétablissement.Derrick Borte suit cette voie,ne réussit pas totalement à cause de son insipide héroïne mais l’ogre Crowe et les infrastructures des récits ancestraux lui donnent l’éclat infernal

mardi 3 janvier 2023


Deux yeux maléfiques

Deux yeux maléfiques (1990)

Un double programme hommage à Edgar Allan Poe terriblement décevant.La rencontre Argento/Romero accouche d’une souris artistique.Acteurs de soap ou en surjeu,musique pompière(merci Psychose) et aucune inspiration graphique. Pétard mouillé...

lundi 2 janvier 2023


La Bataille du rail

La Bataille du rail (2019)

La force de«La bataille du rail»,c’est de refuser le surplomb tragique qui enlaidit tant de films sur les mondes nocturnes interlopes.Une grande cohérence psychologique aussi puisque cet as de la débrouille trouvera son chemin ds les méandres.Une vraie leçon de réalisme...

lundi 2 janvier 2023


Un triomphe

Un triomphe (2020)

Une histoire vraie,des bons sentiments,la résilience sociale de détenus font d’ « un triomphe » un film inattaquable.Pourtant,ce film de l’acteur (précision importante) Emmanuel Courcol est en réalité un film autosatisfait sur le métier de comédien déguisé en film social...

lundi 2 janvier 2023


The Deep House

The Deep House (2021)

Le plus grand démon intérieur du film d’horreur,c’est la forte tentation au Barnum.Un certain nbre d’entre eux sont pensés comme des enclaves narratives,préalables à des versions live en parc d’attraction.Ainsi, « The Deep House » du duo gros malin Maury/Bustillo...

lundi 2 janvier 2023


The Intruder

The Intruder (2019)

Aux US, les films afro-américains à usage interne,longtemps invisibles,ont été «débloqués» par la multiplication des plateformes streaming.«The intruder»est aussi épouvantable que tous ceux que j’ai pus voir. Un thriller à très très grosses ficelles,fabuleusement mal joué…

mardi 27 décembre 2022


La Machine à explorer le temps

La Machine à explorer le temps (2002)

Simon Wells, petit-fils de H.G Wells, s’est fendu d’un film spectaculaire, qui illustre plus qu’il ne comprend l’oeuvre de son grand-père. Des vignettes liminaires expédiées,une histoire centrale au romanesque édulcoré et un Guy Pearce pas très convainquant dans le rôle titre..

mardi 27 décembre 2022


Hunter Hunter

Hunter Hunter (2020)

Belle petite réussite que ce modeste film canadien,intelligemment écrit,patiemment mis en scène, sans esbroufe et joué sobre.Dommage alors de terminer sur ce final gore excessif,pas fondamentalement injustifié mais qui gâche l’impression de maturité globale du film...

mardi 27 décembre 2022


Loin de la foule déchaînée

Loin de la foule déchaînée (2015)

Quand un film exhume le caractère soap d’une œuvre littéraire reconnue(ici,Thomas Hardy),c’est qu’il y a maldonne sur le projet de mise en scène.Vinterberg,avec son académisme appliqué,provoque plus exaspération que compréhension quant à la volonté d’indépendance de son héroïne..

samedi 24 décembre 2022


La Sentinelle des maudits

La Sentinelle des maudits (1977)

L’un des pires cinéastes des 70s,Michael Winner, nous une offre une incursion ds l’horreur...Tâcheron redoutable,réac,au contenu souvent sordide,Winner surfe sur la vague des «hit » d’horreur religieux d’alors.Aucune science de rien(écriture, montage).Grotesque de bout en bout...

jeudi 22 décembre 2022


The Mist

The Mist (2007)

Au fond,c’est la lucidité sur le genre humain qui sauve souvent Stephen King.La laideur de son bestiaire horrifique(bien rendu par le film..) et sa mise en coupe grossière d’un panel sociologique sont rattrapées par sa célérité anthropologique.Le film,lui,n’est pas léger,léger..

dimanche 18 décembre 2022


Le Vétéran

Le Vétéran (2021)

Sur le film lui-même,la mise en scène endormie,contre-productive,tue toute tension inhérente à l’histoire envisagée.Côté méta,reste cette impression émouvante d’assister au crépuscule d’un genre incarné par l’un de ses ultimes héraults.Des héros bientôt en sommeil.So long...

dimanche 18 décembre 2022


Last Days of Summer

Last Days of Summer (2013)

A l’origine,le scénario de « Last days of summer » est potentiellement beau.Il aurait pu échoir ds les mains d’un Jeff Nichols mais il est tombé ds celles d’un expert en faux «hit» de société,Jason Reitman. Chromo,habillage musical et lourdeurs psychologiques. Factice...

dimanche 18 décembre 2022


Le Prix du danger

Le Prix du danger (1983)

Insoumis,Yves Boisset a tjrs eu ma sympathie même si dès lors son cinéma a eu les pieds dans le cinéma-dossier démonstratif.«Le prix du danger » n’y échappe pas mais orchestre un beau duel entre l’inertie du gourou télévisuel et farcesque Piccoli et l’énergie vitale de Lanvin.

jeudi 15 décembre 2022


Piranha 3D

Piranha 3D (2010)

Une plongée sardonique et vulgaire dans l’épouvantable culture pop/porn qu’est devenue notre société. Aja s’en donne à coeur joie,explose gens biens nés et baudruches du Spring Break.Pour bcp,du gore fun.Pour moi,du subversif venant des cinéastes 70s/80s qui l’inspirent...

jeudi 15 décembre 2022


Drôle d'embrouille

Drôle d'embrouille (1978)

Dans sa première partie,c’est Goldie Hawn qui tient le film,dans le registre immémoriel hollywoodien de la blonde ingénue face aux évènements qui la dépassent.Puis,Colin Higgins cinéaste sans talent,reprend le fil de cette comédie policière routinière.On lâche alors...

mardi 13 décembre 2022


Meurtres dans la 110e rue

Meurtres dans la 110e rue (1972)

«Across 110th Street»?Rue de NY, ligne de partage entre Central Park et Harlem,entre riches et pauvres,entre blancs et noirs.Le film?Bouillon de culture entre blaxploitation et découverte du réel par Hollywood.Approche sincère,anti héroïque mais sans maîtrise cinétique générale..

mardi 13 décembre 2022


Les 3 crimes de West Memphis

Les 3 crimes de West Memphis (2013)

Sage et classique dans sa forme,le film d’Egoyan,rigoureux factuellement,croise les thèmes du cinéaste depuis ses 1ers films.Sous le glacis d’une vérité qui se dérobe,le film ausculte l’ Amérique bigote,ses préjugés face aux différences,coupables désignés par leur nature même...

dimanche 11 décembre 2022


The Clapper

The Clapper (2017)

Surtout connu pour « Fighting » avec Channing Tatum, Dito Montiel change de registre avec cette comédie désenchantée inintéressante sur un homme pris dans l’engrenage de la viralité de l’exposition publique.Comme souvent aux Us, posture indé= prétentieux, mou et vain...

dimanche 11 décembre 2022


Médecin de nuit

Médecin de nuit (2020)

Sorte de « Bad Lieutenant » médical français, « Médecin de nuit » mélange bcp de genres(mélodrame social,polar,romance à trois) mais n’a pas le coffre, le talent et la mise en scène extatique de Ferrara pour sauver des personnages moches à l’intérieur...

dimanche 11 décembre 2022


Ma mère est un gorille (et alors?)

Ma mère est un gorille (et alors?) (2021)

Une œuvre pour les enfants baignant dans l’utopie comme seuls les scandinaves savent la rêver. Mais,à l’aune de l’antique dualité Racine/Corneille posée par La Bruyère,cette touchante naïveté pose ce pb:faut-il montrer aux enfants le monde tel qu’il est ou tel qu’il devrait être?

vendredi 9 décembre 2022


Badland

Badland (2019)

« Badland » est un western d’amateur qui « voudrait » faire l’audit de la conscience américaine et des massacres perpétrés pour sa naissance.Trop didactique,trop de pathos pour un film qui s’en sort mieux ds son second segment,révélant sa nature sérielle réelle.Mal pensé...

vendredi 9 décembre 2022


Joyeuses Pâques

Joyeuses Pâques (1984)

De 1960 à 1974,Jean-Paul est Belmondo.Des films,des cinéastes.A partir de « Peur sur la ville», il est bebel et sa carrière est finie…Dans «Joyeuses Pâques,adaptation d’un vaudeville sans intérêt, Bebel est fatiguant de logorrhée.Seuls les yeux et l’ironie de Marie Laforêt reste.

vendredi 9 décembre 2022


À couteaux tirés

À couteaux tirés (2019)

Production de prestige,« Knives out »est un bel ouvrage,soigné,astucieux dans sa manière de recharger les horlogeries« christiennes ».Mais,pour sa postérité,le film de Rian Johnson devrait rejoindre la naphtaline dans laquelle se reposent les films cousins.Et qu’on ressort à Noël

jeudi 8 décembre 2022


Ceux qui veulent ma mort

Ceux qui veulent ma mort (2021)

Encore un faux talent qui n’arrive plus à retrouver la limpidité narrative et l’efficacité formelle du cinéma hollywoodien d’avant.Pas mal de cancers sont passés par là:la CGI,Marvel…Par instants,cette féconde alchimie passe en lisière mais retombe car rien ne fonctionne plus.

mercredi 7 décembre 2022


Le Canardeur

Le Canardeur (1974)

Une production Malpaso,quelques plans eastwoodiens mais surtout le début de l’oeuvre crépusculaire et lyrique de Cimino. Le casse n’est que secondaire,l’intérêt reste le délitement de l’innocence américaine,symbolisé par la mort étrange de Bridges. Beau pcq lucide...

mercredi 7 décembre 2022


Voyance et manigance

Voyance et manigance (2001)

Plus détendues,moins putassières que celles ahurissantes d’aujourd’hui,les comédies françaises des années 2000 ont accouché de curieux projets:Béart en ménagère avec accent méridional, Dieudonné en voyant un peu prévisible. Et une mise en scène rachitique...Très très médiocre.

samedi 3 décembre 2022


Great White

Great White (2021)

Le film de squale,hormis le séminal et « melvillien » « Jaws »,est une usine à mauvais films.Sans doute parce qu’il est trop sensationnaliste,fait appel à nos mauvais instincts,aborde caricaturalement le monde marin.Justice immanente à laquelle n’échappe pas vraiment«Great White»

lundi 28 novembre 2022


Prince des ténèbres

Prince des ténèbres (1987)

«Prince of Darkness»,joyau noir et livide,clôt la période seventies de Carpenter.Réflexion profonde sur la nature du mal humain(LE sujet du cinéaste),confrontant les réponses de la science et de la religion,le film est un long drone désespéré vers sa conclusion orphique.Fascinant

mardi 22 novembre 2022


Des gens qui s'embrassent

Des gens qui s'embrassent (2013)

Fille de Gérard Oury,Danièle Thompson,plutôt adepte de comédie chorale sage et bourgeoise, tente ici l’irrévérence et l’humour noir propre à la communauté juive.Ni Woody Allen,ni Claude Sautet,le film s’enlise et sonne faux.Mention à Monica Bellucci, assez ridicule..

dimanche 20 novembre 2022


Projet X

Projet X (2012)

Sous des airs de film potache et frondeur,le teen-movie à son meilleur est souvent désenchanté(regret du passé,peur du futur,hystérie du présent).Il y a 40ans,« Risky Business », plus proche,le fabuleux « Supergrave » ou ce plus inégal « Project X ». Même saut dans le vide..

samedi 19 novembre 2022


5ème Set

5ème Set (2020)

« 5ème set » a des qualités,ses acteurs essentiellement.Le film ne démérite pas sur son aspect documentaire et son rendu d’un monde finalement peu aimable.Mais,ce téléfilm soigné ne transcende jamais ce microcosme et ce destin finalement peu universel.Film-niche...

vendredi 18 novembre 2022


La Vie scolaire

La Vie scolaire (2019)

Sur un canevas bien trop connu,les 2 réalisateurs choisissent la connivence et la complaisance. Des scènes mal écrites,incohérentes,des acteurs pas très justes ou en surjeu(Hanrot tjrs dans le même registre mélodramatique).Un acte d’amour à la banlieue en forme de tombeau.Triste.

mercredi 16 novembre 2022


The Man from Toronto

The Man from Toronto (2022)

Hollywood ayant misé sa politique artistique sur des franchises éreintées et éreintantes,c’est Netflix qui se charge du reste à présent.Géant économique et nain créateur.«Man from Toronto»,buddy movie mondialisé,lyophilisé,déconnecté.Le cinéma américain en train de disparaître...

lundi 14 novembre 2022


Suicide Kings

Suicide Kings (1997)

Dans les 90s,il y eut tellement de films iconique et/ou matrices(Pulp fiction,Seven,Usual Suspects...) qu’on croisât leurs échos ailleurs.«Suicide Kings » n’est rien d’autre que ce film sans identité propre et grossier où Walken croise le fer avec de jeunes loups sans avenir...

samedi 12 novembre 2022


Baby Blood

Baby Blood (1990)

Disons le tout de suite:« Baby Blood »n’est nullement un nanar.Des scories ici et là mais surtout un film viscéral,cousin du cinéma de Cronenberg et de Henenlotter.Robak tient son film,sait filmer,révèle une vraie actrice.Aucune postérité pour toutes ces trajectoires. Injuste...

samedi 12 novembre 2022


L'Exorciste : Au commencement

L'Exorciste : Au commencement (2004)

Un film avec une histoire:Paul Schrader,vrai cinéaste,recalé par des producteurs qui décident de retourner presque tout le film par Renny Harlin,bourrin des 90s.Le film lui ressemble : hyperbolique,laid,spectaculaire avec vision du mal archaïque.Reste à voir la version Schrader..

vendredi 11 novembre 2022


Réveillon sanglant

Réveillon sanglant (1987)

Norman J Warren est sans doute un réalisateur de nanar.Toute la première partie de son ultime film le dit clairement.Acteurs mauvais ou mal dirigés,action malhabile.Et puis,quand l’intrigue s’épure,que l’imagination et l’inventivité horrifique s’exprime,l’acte de foi est avéré...

mardi 8 novembre 2022


How high

How high (2001)

A son époque,le stoner movie « How high » m’aurait paru une potacherie outrancière,à la limite du racisme inversé.Mais,vu aujourd’hui,dans une époque où la police des mœurs semble être la règle, le film est un doigt d’honneur qui fait (un peu) du bien. Mansuétude passagère...

jeudi 3 novembre 2022


Ouija : Les Origines

Ouija : Les Origines (2016)

Au coeur de la légion de faiseurs ineptes qui enlaidissent un peu plus chaque jour le film d’horreur contemporain,Mike Flanagan fait figure de cinéaste honnête,respectueux à défaut d’une vraie vision.« Ouija, les origines » est soigné, sans abus de « jump scare ».Final brouillon.

jeudi 3 novembre 2022


De bons petits soldats

De bons petits soldats (2019)

ça commence comme une comédie vacharde sur le monde de l’entreprise et ses pathologies d’ambitieux (ennui, scène d’ouverture catastrophique)).ça vire au survival gore(Patrick Brice un peu plus à l’aise avec le genre). On attend toujours que le cinéaste fasse une synthèse...

samedi 29 octobre 2022


Mouchette

Mouchette (1967)

1 an après l’âne martyr d’«Au Hasard Balthazar »,« Mouchette »narre le chemin de croix d’une jeune fille située à l’intersection de ttes les vexations humaines.Drame rural/social âpre,le film se clôt sur le suicide le plus poétique et bouleversant de l’histoire.Bresson,cinéaste..

samedi 29 octobre 2022


The Dead Don't Die

The Dead Don't Die (2019)

Précis de décomposition du film de zombie par Jim Jarmusch,auteur radical qui utilise sa cosmogonie personnelle(rythme«lento»,ton décalé et pince sans rire) pour moquer une certaine culture et rendre justice à Romero et à la seule raison d’être de son hexalogie : la politique...

vendredi 28 octobre 2022


Dans la brume

Dans la brume (2018)

Avec son design d’infographiste,« Dans la brume »est le genre de film sans véritable cinéaste (Daniel Roby, canadien et non français) où l’on sait dès la première minute(musique lyrique,image onirique façon«Gladiator »)que le film sera de la fausse audace.Clinique et impersonnel

mercredi 26 octobre 2022


The Watcher

The Watcher (2022)

On saura gréer à Ryan Murphy d’avoir offert au catalogue Netflix une série regardable.Davantage branché sur son esprit retors(Nip/Tuck) plus que sucré(Glee),«The Watcher» ressemble à Murphy,son goût pour les névroses humaines favorisant un entrelacs de fausses pistes vertigineux.

vendredi 21 octobre 2022


Sexy Dance 5 : All in Vegas

Sexy Dance 5 : All in Vegas (2014)

Sur un canevas pop criard et soap(sa limite),«Step up All in »rejoint l’idée force du musical hollywoodien,celle d'un corps soustrait à la réalité précaire par des volutes sublimes et dépressives à la fois.Le film s'offre l'utopie de débrancher l'esprit de compétition.Fin digne..

vendredi 21 octobre 2022


Malevil

Malevil (1981)

« Malevil » est une bizarrerie hexagonale,un post-apo oublié malgré un certain succès.Perclus de l’anxiogène de l’époque(l’horizon de l’holocauste nucléaire),le film étonne par une sobriété qui confine à l’austérité mais s’ alourdit ds sa 2nde moitié d’un certain didactisme...

jeudi 20 octobre 2022


The Circle

The Circle (2017)

Un cas d’école d’ambivalence fabuleuse où un cinéaste mollasson fait semblant de s’insurger contre les fantasmes du tout surveillance des méchantes élites alors même que la gentille ingénue s’assoie gentiment sur le crime indirect qu’elle commet. Ahurissant de malhonnêteté...

dimanche 16 octobre 2022


Steppin'

Steppin' (2007)

Le western a disparu.Mais,ses structures ont été diffractées dans différents genres.Dans le film de danse,notamment.Un genre très formaté narrativement mais porté par une foi dans le mouvement et le métissage.« Steppin’»a ses atouts mais a aussi la disgrâce de l’esthétique MTV...

vendredi 14 octobre 2022


Tanguy, le retour

Tanguy, le retour (2019)

Publicitaire, archétypale jusqu’à la lie, le cinéma de Chatiliez donne cette impression de sous-vide permanent. Un peu comme Veber,un cinéma artificiel,l’amour des acteurs en moins. Un cinéma clinique et antipathique,au racisme ordinaire bonhomme. Connement français...

vendredi 14 octobre 2022


Carrie, la vengeance

Carrie, la vengeance (2013)

En soi,« Carrie au bal du diable » est peut-être l’histoire la plus émouvante écrite par King.Le remake du film de De Palma bénéficie de cet horizon endogène.Pour le reste, c’est une vulgate de film d’horreur, infusé de bigoterie hystérique avec une Julianne Moore en roue libre..

vendredi 14 octobre 2022


La French

La French (2014)

« La French » est un policier de jeune vieux, un film à la Henri Verneuil ou George Lautner.Les stars d’aujourd’hui(Dujardin, Lelouch, Magimel) remplacent celles d’hier(Belmondo,Delon,Gabin) mais c’est tjrs aussi poussiéreux.Pour Gimenez,la modernité de Friedkin,c’est loin,loin..

lundi 3 octobre 2022


End of the Road

End of the Road (2022)

Les abominations produites par Netflix continuent...Un neo-populisme infusé à toutes les crispations identitaires contemporaines. L’action, le rythme du film qui confronte des afro-américain à l’amérique redneck est constamment obstrué par un préchi-précha fatiguant et inopérant.

samedi 1 octobre 2022


The 33

The 33 (2015)

Une évovation sans relief d'un fait d'actualité récent intervenu au Chili. Rien ne nous est épargné en matière de lourdeurs mélodramatiques. Tout cela est très ennuyeux, pas aidé par des acteurs en surjeu permanent. L'enfer des productions pudding...

dimanche 11 septembre 2022


Le Dernier Survivant

Le Dernier Survivant (1985)

Neo-zélandais, Geoff Murphy partit à Hollywood après ce film. Il n'y fit rien de probant. Un cas classique de cinéaste mercenaire recruté sur un malentendu:l'efficience de "the quiet earth" tenant davantage sur un scénario original qu'à une maitrise visuelle.

dimanche 11 septembre 2022


Sœurs de sang

Sœurs de sang (2009)

L'univers de la sororité est consubstantiel au slasher des origines.Du séminal "Black Christmas" à l'indépassable "Suspiria"d'Argento.Mais, la rivière à films a surtout charrié des films bêtements "misandrines" comme ce "Sorority row",fastidieux et antipathique...

lundi 15 août 2022


Walter

Walter (2019)

Tout a déjà été fait (6 gds types d'histoire rappelait Hitchcock) mais comme l'usine à films doit continuer à tourner, on trouvera tjrs des petits malins comme Varante Soudjian pour mélanger et désactiver ds un même mouvement des genres perdus ds notre époque...

lundi 15 août 2022


La Mule

La Mule (2018)

Passée l’admiration de voir un homme de 88ans en tête d’affiche, le film confirme le déclin artistique d’Eastwood, patent avec son « 15h17 ». Exit le grand récit, Eastwood termine sa carrière en jouant avec son mythe et ses détracteurs. « Gran Torino » en moins bien…

dimanche 7 août 2022


Le Bon, la Brute et le Truand

Le Bon, la Brute et le Truand (1966)

Fétichisé à outrance,le cinéma de Leone vaut d’autres dimensions que ce maniérisme opératique brillant et putassier.L’histoire réelle de « good,,bad and ugly »?Des hommes en lisière de la Grande histoire tentent d’y échapper mais sont constamment ramenés à en humer la souffrance

dimanche 7 août 2022


Kennedy et moi

Kennedy et moi (1999)

Quand il passe à la réalisation,la plupart des acteurs font des films vieillots.Ici,Sam Karmann avec cette crise d’existentielle d’un écrivain(cliché) joué par un Bacri bougonnant(cliché) dont les infidélités(cliché)de sa femme jouée par Garcia(seul intérêt) laissent indifférent.

dimanche 7 août 2022


Passe-passe

Passe-passe (2008)

« Passe Passe » se veut un hommage à la comédie hollywoodienne des années 30/40. Plus sophistiquée, moins populiste. Mais si Tonie Marshall ne s’est pas fourvoyé en constituant le duo Baer/Baye, elle l’affadit totalement avec une partie espionnage soporifique.

dimanche 7 août 2022


Night Train

Night Train (2009)

Une production pudding, c’est une production avec tout et n’importe quoi à l’intérieur. On y trouve des acteurs stars en pente douce, un train CGI emprunté à « Snowpiercer », une éternelle boite de pandore, des capitaux d’un peu partout et…aucune direction/traduction artistique!

dimanche 7 août 2022


La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre

La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre (2022)

Nouvelle production netflix,nouvelle grosse bouse!«Desperate Housewives »a fait bcp trop de petits.Des incohérences invraisemblables(une artiste peintre fait des manicures;un agent du fbi laisse sa petite fille avec un tueur en série).Et ce goût lancinant pour la victimisation

dimanche 7 août 2022


Post Grad

Post Grad (2009)

De la romcom de 2ème division avec casting ad hoc(actrices/acteurs un peu fades sur lesquels Hollywood a peu d’espoir) et enjeux de téléfilms disneyens. Très ennuyeux au départ,le film s’attire la sympathie en fin de course grâce au versant famille (un peu) atypique.Mais, bon...

vendredi 22 juillet 2022


Results

Results (2015)

Quelle était l’intention d’Andrew Bujalski ?Ecrire une histoire d’amour à 3 sur fond d’obsession hygiéniste du culte du corps contemporain ?Mais,mes mots employés(obsession/histoire d’amour) sont sans doute trop forts pour ce film insipide où seul Kevin Corrigan existe vraiment..

dimanche 17 juillet 2022


Coup de foudre à Notting Hill

Coup de foudre à Notting Hill (1999)

Même si le côté « recette » commence à apparaître chez le scénariste Richard Curtis, « Notting Hill », un cran donc en-dessous de « 4mariages... » reste un bel exemple de romcom sophistiquée, écrite,reposant sur un duo d’acteurs parfaitement dysharmonique.Le charme vient de là...

dimanche 17 juillet 2022


On arrive quand?

On arrive quand? (2005)

Que dire… Des gamins insupportables en virée avec un acteur/rappeur (Ice Cube) qui ne l’est pas moins(et qui est sans doute un des plus mauvais acteurs émergés du milieu hip hop). Rare, très rare même mais je n’ai pas été au bout...

dimanche 17 juillet 2022


Miss Bala

Miss Bala (2019)

Croisé il y a quelques années,le film originel mexicain m’avait paru plus authentiquement nerveux et anxiogène.Le remake américain d’ Hardwicke,c’est l’habituelle approche US du voisin « sauvage » mexicain avec casting et esthétique télénovela.La force lassante de l’habitude...

mercredi 13 juillet 2022


Les Remplaçants

Les Remplaçants (2000)

Le film sportif américain est extrêmement codé, trop pour donner autre chose qu’un film de série.Ça se regarde avec un poil d’ennui.Une revanche des losers habituelle et édifiante.C’est même la seule chose qui nous permet de dire que ce genre de films ne vit pas ds notre monde...

dimanche 10 juillet 2022


Ride Your Wave

Ride Your Wave (2019)

Au regard du niveau artistique atteint par l’anime japonaise, « Ride the wave », avec sa bluette mélodramatique dans un contexte contemporain,paraîtra naïf et trop économe d’une véritable douleur ressentie.S’y ajoute un dessin disgracieux, une chanson leitmotiv insupportable…

dimanche 10 juillet 2022


Sex Academy

Sex Academy (2001)

Genre mineur,la parodie est pourtant traversée de moments surréalistes et dadaïstes où l’arbitraire fictionnelle en font une œuvre libre,absurde,ingrate,cynique.Un genre poubelle qui casse des reins aux rêves frelatés de la machine cinéma.C’est arty et povera..Sex Academy,donc...

vendredi 8 juillet 2022


Oubliez Paris

Oubliez Paris (1995)

Petit prince de la comédie romantique des années 90,Billy Crystal s’est fendu d’une sympathique déclinaison,qui lorge du côté de Woody Allen(score jazzy, narration gigogne),qui n’en a pas le talent d’écriture mais qui a l’avantage du premier degré,sans potacherie ni vacherie...

mardi 5 juillet 2022


Pattaya

Pattaya (2016)

Du gros rire français qui tâche par un soi-disant espoir (Frank Gastambide). Un remake de Kickboxer revisité en combats de nain...Les Farrelly avait un gros coeur caché derrière les énormités. Gastambide lui se résume à une chiasse projetée par le beauf Benthala...

mardi 5 juillet 2022


Hospitalité

Hospitalité (2010)

Koji Fukada n’est sans doute pas le plus gd cinéaste japonais.Une mise en scène ingrate, des personnages un peu pantins n’empêche pas « Hospitalité » de frapper par sa métaphore agressive sur le Japon et ses immigrés.Des moments pasoliniens pour une œuvre insolite et frontale.

samedi 2 juillet 2022


Loving

Loving (2016)

S’avançant sur les terres de plus en plus inhabitées du classicisme austère,« Loving »déçoit dans l’instant pour mieux imprimer son émotion dans le temps.Centré sur les humains qui vivent cette épreuve plus que sur la cause à défendre,le film confirme l’humanisme de Jeff Nichols.

vendredi 1 juillet 2022


Une affaire de détails

Une affaire de détails (2021)

Un thriller pétard mouillé mou du genou,qui a tjrs « Seven » en tête,choix totalement absurde par le cinéaste vieillot qu’est John Lee Hancock.L’erreur ou plutôt l’inversion de casting est patente:si Rami Malek était idoine pour porter l’ambiguïté,Jared Leto,tjrs cette imposture.

jeudi 30 juin 2022


I Feel Good

I Feel Good (2018)

A l’instar de la grande comédie italienne des 60/70s, le duo Kervern/Delépine a 2 mamelles : le sarcasme en surface,la tendresse quelque part. Mais, leur cinéma est parfois lourdement symbolique, pas très clair dans la visée, la vision. « I feel good » est inégal...

mercredi 29 juin 2022


Dérapages

Dérapages (2020)

Pas de côté : en apparence, « dérapages » conte le dégoût du libéralisme où l’humble est manipulé par les vampires de la grande industrie.En réalité,ceci n’est que le combat entre des obsédés de la monnaie,de part et d’autre.Avoir vs Etre.Oligarchie vs Ochlocratie.Rester lucide..

mercredi 29 juin 2022


Le Chant du loup

Le Chant du loup (2019)

Fausse valeur d’aujourd’hui, « Le Chant du Loup » passe à côté de sa raison d’être(être une expérience sonore) préférant la tenue de blockbuster militaire à la française, avec héroïsme de pacotille(la mort d’Omar Sy) et musique pompière. Michael Bay en horizon...

dimanche 26 juin 2022


Big Jake

Big Jake (1971)

Déboussolé par l’arrivée du western-spaghetti et son vérisme paroxystique,le western classique tenta de survivre,souvent cyniquement.Intégrant ses dits effets post-modern,« Big Jake » reste un produit du John Wayne fatigué, regardé en fin de vie par des tâcherons sinistres...

samedi 25 juin 2022


La Famille Hollar

La Famille Hollar (2016)

Alternative à Hollywood, le festival Sundance est devenue une marque, un style, un nouvel académisme aussi...Avec « The hollars »,John Krasinski se sert de cet horizon arty,lo-fi,avec BO pop/folk indé mais plombé par un pathos hors-sujet.N’est pas Noah Baumbach qui veut...

jeudi 23 juin 2022


Ambulance

Ambulance (2005)

Les cinémas scandinaves ont une vertu : le bigger than life du cinéma est tjrs en balance avec une injection de réel et de trivial qui infléchit sa nature ambiguë. Ds « Ambulancen », ces petites touches sont noyées dans un format télévisuel danois,très cousin du voisin allemand.

dimanche 19 juin 2022


Un grand mariage

Un grand mariage (2013)

Certains films, à leur insu(espérons...), portent leur meta-commentaire.Ds« The big wedding »,le personnage de la mère colombienne dit :« dans cette famille américaine,on a vraiment l’impression d’être dans une telenovela ».Gros casting,gros budget et au final,une telenovela.CQFD

dimanche 19 juin 2022


Ciel rouge sang

Ciel rouge sang (2021)

Chimère cinématographique, Blood Red sky » voudrait synthétiser l’ADN d’« Executive Decision » et celui du beau et confidentiel «I,Zombie:the chronicle of pains».Résultat : un film surchargé/hystérique, qui ne prends pas le pas de l’émotion incarnée par son actrice...

dimanche 19 juin 2022


Top Gun : Maverick

Top Gun : Maverick (2022)

« Top gun:Maverick », dernier hérault du blockbuster à l’ancienne ? Si on veut...Moins de CGI, plus de silence et plus d’incarnation que chez Marvel certes mais comme l’original, un film publicitaire pour l’aviation américaine réactivant certaines recettes putassières du passé...

vendredi 17 juin 2022


La fête est finie

La fête est finie (2017)

C’est un topic du cinéma français d’explorer le couple déchéance/résilience. Le cinéma de Marie-Garel Weiss est honnête et sans effet de manche mais rien ne permet de dire qu’un nouveau regard émerge. Filmer autrement, c’est ce qu’il y de plus dur au cinéma...

vendredi 17 juin 2022


Alone

Alone (2020)

Sur le chemin(trop)emprunté du survival féminin,on peut être tenté par un « défense d’entrer ».Découpé en chapitres inégaux,le film de John Hyams réussit quand il se déleste de la psychologie et laisse 2 humains antagonistes croisés le fer.Brut et sans fioritures.Plus si courant.

mardi 14 juin 2022


Partners

Partners (1982)

Sur un scénario de Francis Veber plus fin qu’à l’accoutumée, « Partners » peut se voir comme comme une variation de sa cage aux folles en buddy movie. La paresse policière de la 2ème partie du film assassine le trouble homo qui semblait naître entre O’Neal et Hurt. Peureux !

mardi 14 juin 2022


Man Up

Man Up (2015)

Depuis les années 90, la romcom anglaise se défend largement face à sa consoeur américaine. On peut même la trouver plus piquante, moins formatée. « Man up » est dans la zone moyenne basse, la faute à un duo mal assorti où Lake Bell surtout patauge et minaude sans convaincre...

dimanche 12 juin 2022


Midnight Meat Train

Midnight Meat Train (2008)

Le torture porn est en fin de course et Ryuhei Kitamura, un gd cinéaste japonais méconnu(sauf pour Versus,l’ultime guerrier) débarque avec sa sauvagerie et ses fulgurances plastiques. Maîtrisant un univers blême, malaisant et maudit, il donne au genre son meilleur film...

jeudi 9 juin 2022


L'homme de Guerre

L'homme de Guerre (1994)

1994, bientôt le crépuscule des actioners made in 80s. « Men of War » tente la conscience derrière la badasserie insane. John Sayles, vrai cinéaste ailleurs et script doctor ici,y est sans doute pour quelque chose. Mais, rien n’ y fait, tout empeste le paternalisme occidentale...

jeudi 9 juin 2022


Chain of Fools

Chain of Fools (2001)

Tarantino fit bcp d’émules mais bcp ne comprirent pas que derrière le sarcasme envers le film noir se cachait la geste d’un cinéphile qui se confrontait à ses idoles. Des épigones, il ne reste que des vignettes loufoques, barrées et nonsensiques. Un art grimaçant et suiveur.

jeudi 9 juin 2022


L'Enlèvement

L'Enlèvement (2018)

Ds les 90s, un certain nbre de cinéaste à œuvre tentaculaire sont nés :Soderbergh, Linklater, Ozon ou Winterbottom. Ce dernier, anglais, moins talentueux, avait néanmoins une conscience politique. « The wedding guest » en est le lointain souvenir,dilué ds une amourette inutile...

lundi 23 mai 2022


On murmure dans la ville

On murmure dans la ville (1951)

Une fois admis l’intelligence et la finesse superlative de Mankiewicz(comme pour Cukor ou Minnelli), force est de constater qu’un certain nombre de leurs films sont traversés d’un certain mépris de classe qu’il faudra un jour ausculter. La valeur d’un film tjrs rebattu...

lundi 16 mai 2022


Pressure

Pressure (2015)

« Pressure » est un survival sous l’eau cadré serré pour masquer l’absence de moyens. Un film anglais, ce qui n’arrange rien, soporifique, constellé de courtes séquences oniriques grotesques et d’acteurs mauvais. Pas un DTV, pas un nanar, pas un navet, pas un téléfilm. Rien.

lundi 16 mai 2022


Témoin à louer

Témoin à louer (2015)

A Hollywood, ce sont les paradigmes qui ouvrent une ère féconde ou pas. Pour la comédie US,ds les 90, ce sont les Farrelly qui ont ouvert la voie. Aujourd’hui, la faiblesse des modèles imités(Very Bad Trip notamment) explique un étiage terrible. Malgré l’énergie de Kevin Hart.

samedi 14 mai 2022


Our Idiot Brother

Our Idiot Brother (2011)

« Our Idiot Brother » est une comédie de mœurs américaine,au ton indépendant,honnête,agréable sans plus et qui vaut surtout pour son formidable interprète principal,le mésestimé,subtil et discret Paul Rudd,réquisitionné depuis par Marvel,qui a détruit au napalm toute création US.

lundi 9 mai 2022


La Surface de réparation

La Surface de réparation (2017)

Incapable de capter la scénographie géométrique et abstraite du jeu lui-même,le cinéma s’est tourné vers la piteuse sociologie autour du foot.Superficiel et décadent,ce monde demande un pt de vue. « La surface de réparation » tente une pseudo-fatalité de film noir.Médiocre.

dimanche 1 mai 2022


Entre amis

Entre amis (2015)

Passé les Tuche,sauvé par ces acteurs(Rouve,Nanty),le cinéma d’Olivier Baroux est épouvantablement mauvais.Devant « Entre amis »,on se pince souvent devant la médiocrité crasse de l’écriture,l’humour à plat et des acteurs dans un quant à soi,significatif du cinéma embourgeoisé...

mardi 26 avril 2022


Bad Samaritan

Bad Samaritan (2018)

Le producteur complice d’Emmerich, Dean Devlin, s’est fendu coup sur coup de 2 films : « Geostorm », film catastrophe de série et ce « Bad Samaritan », plus modeste, plus intéressant aussi où, anachronisme, le réveil moral du jeune garçon sert de ligne directrice...

mardi 26 avril 2022


The Guilty

The Guilty (2018)

«The Guilty » a un seul objectif :moraliser grâce à l’inertie.Belle ambition que le cinéaste danois Gustav Moller articule laborieusement.N’ayant aucun mérite à attirer une attention consubstantielle au huis-clos, le film reste un exercice scolaire,prévisible(si on est attentif).

jeudi 21 avril 2022


West Coast

West Coast (2016)

« West Coast » met tellement de temps à sortir de sa logorrhée caricaturale/fatigante (le trident « Negro/Biatch/Pédé »)que l’affect pour chacun des jeunes adolescents en ressort abîmé définitivement. Le reste ne devient que fausse tendresse, très très loin de Riad Sattouf...

mardi 19 avril 2022


Mon cousin

Mon cousin (2020)

Un produit polymorphe,assez symptomatique de l’écriture contemporaine.Pas une comédie pure, pas une chronique sociale mais un mixte entre Veber et Jolivet.L’attelage des contraires sur fond de morale sociale.Ex-énervé du cinéma français,Jan Kounen,faux talent,rentre ds le rang...

mardi 19 avril 2022


Les Puissants

Les Puissants (1998)

Convoquer les infrastructures du conte et du récit légendaire est tjrs une idée métaphorique féconde en matière d’écriture.Encore faut-il ne pas lui adjoindre les ficelles du mélodrame à marche forcée.«The Mighty »aurait pu être émouvant,il est larmoyant.Encore un film à refaire!

dimanche 10 avril 2022


Wind Chill

Wind Chill (2007)

Produit par Soderbergh,« Wind Chill » avait l’ADN pour sortir du tout venant horrifique. Certains plans graphiques d’atmosphère le rappelle.Mais, sur un scénario qui entremêle laborieusement les 2 réalités,Grégory Jacobs finit d’achever son film dans le ridicule. Une habitude..

mercredi 6 avril 2022


Mansfield Park

Mansfield Park (1999)

Adaptant librement un roman complexe de Jane Austen,Patricia Rozema le trahit bcp,voulant en faire une œuvre sur la condition féminine et sa libération par l’écriture(ce que n’est pas le roman).Au final,ne reste que le narratif sensationnaliste,à base de coucheries.Le soap d’hier

mercredi 6 avril 2022


Prometheus

Prometheus (2012)

« Prometheus » a déçu… Pourtant, il fait corps avec la seule saga intelligente et endurante créer à Hollywood. Moins un film de terreur qu’un film réflexif sur l’hubris humain, ses tares et ses créations monstrueuses. Ingénieurs→Humains→Cyborg, la chaîne du mal sans fin...

lundi 4 avril 2022


Contrecoups

Contrecoups (2022)

« Windfall » est le prototype de la fausse valeur. Poseur plus que cadré, le film repose sur un étirement artificiel de la situation(tout juste un argument pour un court métrage).S’y ajoute la misandrie lancinante actuelle(les mâles sont des monstres,la femme dédouanée de tout).

samedi 2 avril 2022


17 ans encore

17 ans encore (2009)

Quand un film décide de faire chemin avec une icône publicitaire(Zac Efron) au détriment d’un acteur plus doué(Matthew Perry)...D’autant que cette nouvelle comédie de « corps ds le corps » avale les cas moraux borderline et recrache tout en lyophilisé,loi d’airain hollywoodienne.

vendredi 1 avril 2022


Waiting for the Barbarians

Waiting for the Barbarians (2019)

L’oeuvre de Coetze (scénariste, ici, de son roman de 1980)parle de servitude.Guère inspiré par la pesante allégorie politique,Ciro Guerra respire davantage quand il capte la métaphysique très« Buzzatienne »du désert,image déroulée et réceptacle du dégoût nihiliste colonialiste...

vendredi 1 avril 2022


Lune rouge

Lune rouge (1994)

Les 90s furent les ultimes feux du paradigme esthétique érigé ds l’Hollywood classique.Plus littéraire,cultivé et tellurique.En 1999,Matrix sort et le paradigme change,irriguant les trames de virtuel.« China moon »,film noir maquillé en policier,appartient au cinéma d’avant.

mercredi 30 mars 2022


Tortilla Soup

Tortilla Soup (2001)

« Tortilla Soup » aurait voulu être ce film sur les atavismes latins,des liens fusionnels et pesants de la « familia » à la cuisine fédératrice.Mais,Maria Ripoll avance un style plus proche de la télénovela.Casting ad hoc,si l’on excepte le solide Hector Helizondo.

mardi 29 mars 2022


Le Placard

Le Placard (2001)

Ds le système Francis Veber,n’existe rien d’autre que l’amour d’une mécanique comique froide et intolérante à l’accident artistique.Ce sont alors ses acteurs qui lui donne un peu de chair poétique.Ici,Depardieu,capable d’être homophobe et amoureux inverti ds un même mouvement.

jeudi 24 mars 2022


Confessions d'une accro du shopping

Confessions d'une accro du shopping (2009)

D’abord, un attelage romcom/Jerry Bruckheimer qui laisse dubitatif. Ensuite, l’adapation d’un best-seller(qui doit être mauvais comme tous les best-sellers). Enfin, un film porté par Isla Fisher, une actrice moyenne en tout(ingénuité, drôlerie, classe). Bref, ça donne rien...

jeudi 24 mars 2022


Connectés

Connectés (2020)

« Connectés » est un film fait dans l’urgence pour répondre aux angoisses contemporaines ? C’est surtout un film opportuniste, paresseux,à l’image trop propre, épouvantablement mal joué (mention à Claudia Tagbo…).Pas une comédie, pas un slasher, acteurs low cost. Au secours !

lundi 21 mars 2022


The Boy : La malédiction de Brahms

The Boy : La malédiction de Brahms (2020)

Avec William Brent Bell,il faut prendre le sujet à l’envers :au regard du reste de sa filmo,comment « The Boy » premier du nom avait pu être une réussite ?Sans être une bouse insondable,« The boy 2 » est inopérant, désactivé,sans aucun sursaut possible.Un film inutile de plus..

lundi 21 mars 2022


Very bad dads 2

Very bad dads 2 (2017)

« Daddy’s Home 2 » aurait pu tomber dans les mains de Judd Apatow mais il est tombé, dans celles,grasses et beauf de Sean Anders. Caricaturant un vrai sujet(les mâles face à la monstration de leurs sentiments), son film retombe comme seul divertissement balisé...

lundi 21 mars 2022


The Good Criminal

The Good Criminal (2020)

Menacé de devenir un pur artefact sériel,Liam Neeson s’est sans doute dit qu’il fallait réinjecter un peu d’humain dans les histoires qu’il traverse( idoine).La romance en question fait illusion mais le film laisse l’impression d’être un gd désert infographique,vide d'humains...

lundi 21 mars 2022


L'étrangleur de la Place Rillington

L'étrangleur de la Place Rillington (1971)

Richard Fleischer a été un gd cinéaste de genre, au climax ds le cinéma criminel ou de terreur. « 10 Rillington Place » est en équilibre miraculeux, sa sobre virtuosité ne prenant jamais le pas sur le rendu vériste et intègre d’un fait divers glaçant des bas-fonds. Cinéma mature.

lundi 21 mars 2022


H

H (1998)

La police des mœurs d’aujourd’hui verrait sans doute « H » comme mysogyne et homophobe alors qu’elle n’est que appréhension puis maîtrise des peurs enfantines.Des enfants perdus, ignorants, qui se défendent par un humour diabolique. Des Clowns fabuleux, des Augustes équilibrants.

samedi 19 mars 2022


Family Business

Family Business (2019)

« Family Business » est une série française plutôt drôle, soutenue par une phratrie d’acteurs synergique.Pourtant, plus la série avance, plus les saillies transgressives deviennent problématiques,un peu malsaines,voire blasphématoires.Pandore ouverte 24/24...

vendredi 18 mars 2022


47 Meters Down : Uncaged

47 Meters Down : Uncaged (2019)

Une nouvelle bouse par le cinéaste logiquement anglais,Johannes Roberts.Si le premier film était un mauvais film qui se regardait,celui-ci,hystérique et ennuyeux porte la pâtine visuelle de l’infographie suréclairée/artificielle/fétichiste du cinéma contemporain.Le cadrage ?RIP..

vendredi 18 mars 2022


Absolom 2022

Absolom 2022 (1994)

Au sortir de « Goodfellas »,Hollywood tenta de voir en Ray Liotta un héros positif.1 seule fois.Sur ce « Absolom 2022 »,mélange routinier de post apo et d’aventures, entre Mad Max et Papillon. Liotta,avec ses yeux de démence,essaye d’être gentil. Echec. Retour aux rôles tordus...

mardi 15 mars 2022


La Blonde et le Shérif

La Blonde et le Shérif (1958)

Cinéaste légendaire,fameux borgne de l’Hollywood classique(avec Ford et Lang), Raoul Walsh déroula une fin de carrière plus légère. « The sheriff of Fractured jaw » est un western parodique où sous l’apparent flegme émerge un début de reconnaissance de dette aux indiens...

samedi 12 mars 2022


Aux yeux de tous

Aux yeux de tous (2015)

Billy Ray est un cinéaste appliqué.Les va-et-vient entre passé et présent,sans béquille scripturale,en faisant confiance aux éléments d’image,montre que le cinéaste a pensé en amont.Pourtant,malgré ses acteurs,le film se délite au fur et à mesure,tenant plus du pétard mouillé...

samedi 12 mars 2022


Mes stars et moi

Mes stars et moi (2008)

Dans « Mes stars et moi »,c’est la perplexité de ses acteurs quant à l’existence de ce projet qui domine. Kad Merad y croit peut-être mais ses actrices,pas du tout(Béart et Deneuve,sans conviction,sans interaction).Qui peut produire ça ?Surnuméraire, encore et tjrs...

lundi 7 mars 2022


Seuls Two

Seuls Two (2008)

Souvent mal compris, l’univers d’Eric et Ramzy constitue une des rares réussites ds l’univers nécrosé du comique français(hors Tati). Leur comique régressif de bac à sable,mal parti(les bouses les Dalton et Double Zero)a rencontré Dupieux(Steak) et l’envers du comique:l’horreur..

samedi 5 mars 2022


Coup de foudre à Seattle

Coup de foudre à Seattle (2009)

Plaisir souvent coupable,la romcom a une bible établie.« Love happens »y déroge tout le temps, encombré d’un acteur mal choisi(Aaron Eckhart),d’une épouvantable partie coaching tire-larmes et d’une Jennifer Aniston,reine fabuleuse du genre que le cinéaste arrive aussi à affadir.

vendredi 4 mars 2022


Un homme idéal

Un homme idéal (2015)

Un thriller français ouaté dans l’air du temps,capitalisant sur toutes les mythomanies et toutes les mise en scène de soi-même contemporaines.Un peu trop programmé,le film,bien défendu par Pierre Niney,trouve dans son plan ultime une traduction graphique et moral de son impasse.

vendredi 4 mars 2022


Moon 44

Moon 44 (1990)

« Moon 44 », le film de fin d’étude européenne de Roland Emmerich pour intégrer l’académie hollywoodienne.Techniquement impressionnant pour un film européen, ce film sans enjeu ennuierai totalement si une lecture queer évidente ne lui donnait un sel un peu underground...

dimanche 20 février 2022


Elvis et Nixon

Elvis et Nixon (2016)

Après la Grande Histoire,la petite Histoire, anecdotique et censée donner du corps humain à une machine austère et désincarnée.De cette rencontre qui ne méritait pas un long métrage,Nixon s’en sort mieux qu’Elvis,artiste alors déphasé,lui aussi fauché par le syndrome Peter Pan...

dimanche 20 février 2022


Edge of Fear

Edge of Fear (2018)

« Edge of fear »rappelle la manière invisible de procéder des investissements chinois.La vitrine filmique reste américaine.Ici,petit inflexion avec 2 rôles centraux chinois dans ce home invasion mauvais mais curieusement infusé de bouddhisme(rapport à la violence/Nature/animaux).

samedi 19 février 2022


Mignonnes

Mignonnes (2020)

Une pré-ado en proie à la schizophrénie culturelle,prise entre les valeurs rigoristes de l’islam et l’hédonisme de la danse hypersexualisée.Un sujet passionnant pour un rendu problématique.Difficile de s’attacher aux jeunes filles criardes d’aujourd’hui.Et,quel est le pt de vue?

samedi 19 février 2022


Hardcore

Hardcore (1979)

Dans «  Hardcore », la foi calviniste du cinéaste Paul Schrader imprime clairement une vision blême et décadente du monde où le sort de chacun est déjà joué. Du monde interlope traversé (l’aube du porno), personne ne sera vraiment sauvé. Ecrire sous la transcendance...

mardi 15 février 2022


Les Petits Princes

Les Petits Princes (2013)

Réalisateur sur la belle série ado « Les grands », Vianney Lebasque semble plutôt en empathie avec cette classe d’âge.Le pb avec « les petits princes »,c’est que son immersion dans le foot et la formation relève plutôt du reportage générique d’une chaîne sportive lambda.Déjà vu.

lundi 14 février 2022


Scream 3

Scream 3 (2000)

Ne pas oublier que derrière cette généalogie pensée comme cynique mais rendu ludique du film d’horreur, il y aura tjrs chez Wes Craven un autre film, sur le traumatisme de ses personnages qui suivent un chemin d’oppression, de combat et enfin de résilience.Jusqu’au prochain...

samedi 12 février 2022


Harcelés

Harcelés (2008)

Dans la piteuse carrière de Neil LaBute,«Harcelés»peut faire office de meilleur film.Le déséquilibre patent entre l’effacé Patrick Wilson et le puissant Samuel L Jackson est la faiblesse du film mais aussi la raison d’être de ce thriller.Artificiel/efficace ds un même mouvement

samedi 12 février 2022


Ce cher intrus

Ce cher intrus (1991)

« Once around » n’est pas une romcom, pas non plus une comédie familiale ni une potacherie americana. Plutôt un film de bons acteurs qui font vaciller les différents équilibres en créant quelques malaises qui évitent au film le pavé académique made in Lasse Hallström...

samedi 12 février 2022


Résistance

Résistance (2020)

Crispé sur un pathos dégoulinant qui broie tout enjeu cinématographique,la plupart des film qui traite du sort douloureux des juifs pendant la guerre n’ont plus d’autres choix que de réciter des schémas d’émotion facile, qui desservent plus cette cause qu’on ne le croit...

jeudi 10 février 2022


Sois Belle Et Tue Moi

Sois Belle Et Tue Moi (2016)

Un horrible thriller à très très grosses ficelles, épouvantablement mal joué, par un des faiseurs de 24h chrono, Jon Cassar. Un film qu’on retrouve logiquement sur la plateforme Netflix, qui aimante furieusement toutes les bouses de notre système solaire...

mercredi 9 février 2022


Girlfight

Girlfight (2000)

Karyn Kusama a eu un seul mérite : mettre Michele Rodriguez sur la carte du cinéma américain. C’est son seul atout pour un film indépendant terne, plat,sans qualité cinématographique.Le réalisme tjrs aussi mal maîtrisé aux US.Logiquement,la cinéaste ne fit rien de bon ensuite...

mercredi 9 février 2022


Le goût de la cerise

Le goût de la cerise (1997)

L’extrême simplicité de l’histoire du « Goût de la cerise » est inversement proportionnel aux regards pluriels que porte Kiarostami sur son pays.Une voiture,fenêtre sur un pays de terre et de poussière,sur un pays en construction, où le dépit moral d’un homme est en lisière...

lundi 7 février 2022


Escrocs

Escrocs (2001)

L’international de la gouaille américaine(De Vito, Lawrence, Leguizamo, Bernie Mac) ne sauve pas ce film ennuyeux au possible, mélange habituelle de marivaudage et de course à l’échalotte.Martin Lawrence, sorti des piteux hits Bad Boys et Big Mamma,ne fut jamais une locomotive...

lundi 7 février 2022


Everybody's Fine

Everybody's Fine (2009)

Parfois,un cinéaste n’a qu’à laisser l’histoire s’écrire,en la dirigeant sans trace perceptible(c’est le classicisme,c’est Eastwood).Et,il y a les tâcherons qui veulent surligner à gd renfort de musiques et de plans droopy(C’est l’académisme,c’est Kirk Jones,cinéaste anglais...)

lundi 7 février 2022


Bliss

Bliss (2009)

Dans un genre US très codé (la success story sportive), Drew Berrymore réussit un film écrit avec finesse, ancré ds l’americana. Quand on connaît aussi l’histoire d’Ellen Page (devenue Elliot Page),ce film sur l’émancipation adolescente devient encore plus troublant et émouvant.

samedi 5 février 2022


Tulip Fever

Tulip Fever (2017)

Même s’il est d’un classicisme un peu raide, qu’il passe à côté de son passionnant sujet sémiologique(la tulipe, œuvre d’art naturelle et/ou objet spéculatif), « Tulip fever » s’en sort ds son marivaudage un peu soap mais qui évite la caricature progressiste à rebours.

mardi 1 février 2022


Mad Max

Mad Max (1979)

Le cycle Mad Max s’ouvrit avec un film qui semblait être un vigilante mais qui n’était que prescience d’un effondrement futur.Avant la maestria kinétique du chef d’oeuvre Mad Max II, George Miller nous faisait admirer sa fluidité narrative et un sens du cadrage sec et diabolique.

samedi 29 janvier 2022


Soul Survivors

Soul Survivors (2001)

Scream+ The Craft + The Sixth Sense= Soul Survivors. Certains cinéastes s’abreuvent aux idées des autres, celles en vogue à un moment et font des assemblages. Il en ressort des films conçus comme des films de Studio avec l’esprit navet/nanar. Le pire sans doute au cinéma...

samedi 29 janvier 2022


Les Clefs de bagnole

Les Clefs de bagnole (2003)

A ses meilleurs moments, « Les clefs de bagnole » flirte avec l’objet théorique. Le reste du temps, c’est une blague potache réalisée par un garçon attachant et intelligent, une œuvre de cinéphile plus que de cinéaste, mais pas une merde, ça, c’est sûr...

samedi 29 janvier 2022


A Closed Book

A Closed Book (2009)

Raoul Ruiz,cinéaste exilé chilien,aura eu une carrière cosmopolite,s’adaptant à tout type de matériaux,de préférence de hte couture.Ici,au crépuscule de sa vie,en terre anglaise,il imprime son glacis pervers et lettré,par-delà des choix de production hasardeux(Darryl Hannah?).

samedi 29 janvier 2022


Mortal

Mortal (2020)

Andre Ovredal a-t-il voulu « récupérer » le mythe de Thor et la mythologie scandinave des mains génériques de Marvel ? Ou bien s’est-il surtout signalé aux gds fossoyeurs du divertissement pour intégrer le MCU ? 2ème solution, le film étant aussi mauvais que les Marvel...

samedi 29 janvier 2022


Le Prénom

Le Prénom (2012)

La comédie vacharde,jeu de massacre est une spécialité française, efficace mais aussi très mécanique et finalement très neutre.« Le prénom » s’efface de la mémoire au fur et à mesure qu’il s’écrit.Très inférieur à l’équilibre tendresse/ironie de la comédie italienne des 60s/70s.

mardi 25 janvier 2022


HS : Hors service

HS : Hors service (2001)

Quand le film suit le personnage joué par Dieudonné (vrai talent égaré depuis), le film se suit à peu près. Mais quand il revient à sa raison d’être,les bavardages « tarantiniens » de tueurs carton-pâte, le film s’enlise ds le vaudeville habituel du polar franchouillard...

dimanche 23 janvier 2022


Balle perdue

Balle perdue (2020)

Sous des airs de film qui se voudrait iconique,« Balle perdue »est surtout un pétard mouillé,destiné aux adorateurs de l’action beauf(Fast and furious,John Wick).La scène de close combat dans le commissariat,artificiellement étirée,résume assez bien ce film d’expo pour la R21...

dimanche 23 janvier 2022


Greenland : Le Dernier Refuge

Greenland : Le Dernier Refuge (2020)

Dans un cinéma US totalement exsangue(le poison Marvel), « Greenland » est une demi-réussite. Concentré sur les enjeux humains (à la scandinave), le film tient longtemps avant d’être rattrapé par l’ADN biblique du film catastrophe (l’adultère, le meurtre) et un happy end forcé...

samedi 22 janvier 2022


Reivers

Reivers (1969)

Sans doute vendu à l’époque sur le nom de McQueen, « The Reivers » est surtout une adaptation fidèle à la truculences des derniers romans de Faulkner ainsi qu’à son rapport complexe à son sud natal.Même si on sent Rydell pas tjrs à l’aise avec la noirceur qui affleure ici et là..

samedi 22 janvier 2022


Crime de guerre

Crime de guerre (2019)

Les fraternités militaires ont souvent fasciné Hollywood jusqu’à l’ambigu.Avec un documentariste comme Dan Krauss,auteur d’un docu sur ce même sujet,on pouvait s’attendre à une approche intelligente.En lieu et place,une esthétique incohérente,parfois Berg,parfois Malick.

samedi 15 janvier 2022


Le Veilleur de nuit

Le Veilleur de nuit (1997)

Remake d’un film danois, réalisé par son propre géniteur, Ole Bornedal, « Nightwatch » abuse artificiellement de l’ingénuité de son personnage principal(Ewan McGregor,jamais vraiment sorti de « Trainspotting ») pour créer un suspense à la fois confus et prévisible.

samedi 15 janvier 2022


Liaison fatale

Liaison fatale (1987)

Marqueur culturel aux USA (film souvent cité ds d’autres films), « Fatal attraction » n’est pourtant qu’un épaix roman-photo, conçu par Adrian Lyne comme un frisson faux-cul, même pas érotique chic, où Glenn Close et Michael Douglas ont été bons mais sous d’autres horizons...

jeudi 13 janvier 2022


Un bon flic

Un bon flic (1991)

« One good cop » aurait été un banal buddy movie si son auteur Heywood Gould n’avait décidé de casser la mécanique en se concentrant sur les conséquences sociales et psychologiques de la mort de l’un des 2.Dommage que le maintien de l’aspect policier n’affadisse le propos...

jeudi 13 janvier 2022


Le Nouveau

Le Nouveau (2002)

Le teen movie des 90s pris dans le trafic d’une surenchère potache de plus en plus mécanique. Un genre qui triche bcp avec la réalité(les losers ne gagnent jamais ds la vraie vie). Dj Qualls, très inférieur au plus subtil Michael Cera, dans un meilleur film cousin , « Be Bad ».

jeudi 13 janvier 2022


Le Prix à payer

Le Prix à payer (1996)

Ce qui étonne le plus dans ce 2ème de F Gary Gray,c’est l’approximation technique du cinéaste,solide par la suite à défaut de talent.Pour le reste,à ce moment de l’histoire,le film a un peu trop en tête le hit féminin de l’époque,«Thelma et Louise ».Et,en reste très très loin...

dimanche 9 janvier 2022


Guet-apens

Guet-apens (1972)

« Guet-apens » n’est pas aussi crépusculaire que son ADN allant le laisse penser. Réunissant 2 individualistes forcenés(Peckinpah et McQueen),le film a cette sécheresse romantique qui appelle la tragédie mais qui se rétablit dans la réconciliation solaire et sereine.Emotion ténue

dimanche 9 janvier 2022


Le Dernier Mercenaire

Le Dernier Mercenaire (2021)

Une nouvelle bouse produite par Netflix,fournisseur en chef du stade fécal du cinéma actuel(avec Marvel, la comédie française et bien d’autres). D’un pas drôle ahurissant, Charhon suit les traces hystériques du Besson de Taxi et embaume JCVD de sa médiocrité crasse. Triste...

dimanche 9 janvier 2022


Lands of Murders

Lands of Murders (2019)

Toujours en train de digérer le paradigme esthétique Seven ,le thriller/policier contemporain fait peine à voir,où qu’il soit fait.Ici,en Allemagne,le pauvre Christian Alvart essaye de courir après le mysticisme social.Tjrs la même mimésis d’esclave.Reflet d’une époque asséchée

samedi 8 janvier 2022


La Planète des singes

La Planète des singes (2001)

Point de départ d’une déflation artistique burtonienne jamais démentie depuis, « Planet of the apes » contient des morceaux épars de l’oeuvre d’avant mais son goût pour la transgression poétique/politique est noyée dans un blockbuster mal pensé(Wahlberg, acteur non burtonien).

samedi 8 janvier 2022


Searching : Portée disparue

Searching : Portée disparue (2018)

2 manières de voir « Searching »: soit un film qui raconte la même histoire vue depuis tjrs en la « cosmétisant » ; ou soit un film qui décide de raconter autrement un film vu depuis tjrs.Toilettage ou angle contemporain ?Un peu des 2,soit un film de petit malin,parfois émouvant.

mercredi 5 janvier 2022


Berlin Calling

Berlin Calling (2008)

« Berlin Calling » ?Pas un gd film mais a 2 qualités :il évite l’écueil de la représentation putassière de la défonce XXL façon Boyle ; il révèle Kalkbrenner,acteur habité,devenu star DJ depuis,même si la richesse de l’électro allemande est incarnée par bien plus grand que lui...

mercredi 5 janvier 2022


Géronimo

Géronimo (1993)

Un western sans lyrisme ni véritable examen de conscience,sans personnalité surtout,par un scénariste, John Millius, qui n’en manquait pourtant pas.Un Walter Hill sur la pente descendante emballe l’ensemble sans aucune conviction.La flamme du western en train de s’éteindre...

mardi 4 janvier 2022


Juste Cause

Juste Cause (1995)

A priori, film à l’ADN progressiste, « Just Cause » s’avère un film bcp plus retors. Mais, le réalisateur Arne Glimcher ne semble pas avoir compris les enjeux du scénario complexe de Jeb Stuart et finit par ne plus savoir quel cause il défend. Juste cause, oui mais laquelle ?

lundi 3 janvier 2022


November Criminals

November Criminals (2017)

Du cinéma à base de trauma psychologique pour nouvelle coqueluche d’hollywood. Le mollasson Ansel Egort manque d’énergie et de corps pour être un espoir qui durera.D’autres acteurs font mieux le job sans sauver ce film sans enjeu,typique du cinéma contemporain.Rien à dire ?

lundi 3 janvier 2022


Gladiator

Gladiator (1992)

Courant après les hit de « Rocky » et de « Kickboxer », à la limite parfois du copier-coller, « Gladiator » plonge Hollywood ds ce qu’il a tjrs mal maîtrisé, la réalité sociale des class worker. Reste alors des combats bêtassement filmés, avec un jeune premier météor.Artificiel!

mardi 28 décembre 2021


Un vrai bonhomme

Un vrai bonhomme (2019)

Dans son teen movie très conventionnel et trop balisé,Benjamin Parent a eu la belle idée de ce frère-spectre,tour à tour super héros et diable tentateur,à qui échoit ttes les scènes jouissives/émouvantes,illuminées par Benjamin Voisin,à côté duquel tout le reste du film est pâle

mardi 28 décembre 2021


Paranoïak

Paranoïak (2007)

Reconnaissons à « Paranaoïak » du pourtant pas doué DJ Caruso une habile relecture du classique hitchcockien « Rear Window »,couplée à une matrice de teen movie et un final horrifique qui gâche l’ensemble en cassant le huis-clos. Ce que ne fit évidemment jamais « Hitch »...

samedi 25 décembre 2021


Bushwick

Bushwick (2017)

Bushwick, autre production Netflix, autre naufrage où 2 petits malins dévitalisent à jamais le principe du plan séquence, abusant en sus de faux raccord grossièrement masqués (regarder « The Rope », bordel!). Dommage pour Dave Bautista, actioner le + intéressant actuellement…

samedi 25 décembre 2021


Joyeuse fête des mères

Joyeuse fête des mères (2016)

Garry Marshall,prototype du cinéaste chéri des Studios :il fait ce qu’on lui dit et emballe des comédies chorales avec le savoir faire d’un fonctionnaire.« Mother’s day » ressemble à une série de vignettes americana où seule surnage Jennifer Aniston et son auto-dérision affûtée.

samedi 25 décembre 2021


Watch Out

Watch Out (2016)

Nonobstant la grandissante amoralité du film d’horreur, « Watch out » est le cas d’ école du film qui agace par sa propension à alimenter artificiellement les ressorts pervers de son film.A défaut de talent,soyez malin au moins.Faîtes-nous y croire.Et,là,on ne peut vraiment pas.

jeudi 23 décembre 2021


Albert à l'Ouest

Albert à l'Ouest (2014)

Auteur complet de ce projet de western parodique, Seth McFarlane s’est donné le beau rôle et il n’aurait pas du. Il n’ y a pas de loi pour ça mais la lumière se prend ou pas.Fade et malhabile sur des punchlines pas drôles,l’acteur noie son projet de « dérivilisation » de l’Ouest

jeudi 23 décembre 2021


L'Affaire Roman J.

L'Affaire Roman J. (2017)

Quand le cinéma US s’aventure sur le terrain des Idées (ici, le droit poussé ds son impasse arbitraire), le verbiage rhétorique s’expose, orphelin d’images-relais. Les frères Gilroy sont de bons scénaristes mais de faux cinéastes .Reste la plaie US : le véhicule pour gd acteur .

lundi 20 décembre 2021


Boyz n the Hood : La loi de la rue

Boyz n the Hood : La loi de la rue (1991)

« Boyz n the hood »marqua les consciences à l’époque.Spike Lee était déjà là mais c’est ce film qui mit la question afro-américaine et sa ghettoïsation sur la carte du cinéma américain.Singleton venait de là.Pour le reste,ses qualités artistiques sont relatives.Juste un document

samedi 18 décembre 2021


The Silence

The Silence (2019)

Une production Netflix,cela semble bien au premier abord. Mais,on se rend vite compte que tout est climatisé, que les recettes sont celles d’ailleurs et que le msg qui sous-entend ce genre violemment anthropologique est l’égoïsme structurelle de la famille. Déplaisant.

samedi 18 décembre 2021


Music of my Life

Music of my Life (2019)

Les anglais n’y arrivent vraiment pas.Cette comédie ethnique utilise les même recettes faciles et publicitaires que « Yesterday » du navrant Danny Boyle. Tout est prévisible, lisse et entendre Springsteen pendant tout un film devient vite assommant. Progressisme illusoire.

jeudi 16 décembre 2021


La liste de nos rêves

La liste de nos rêves (2018)

Passé une furtive impression de vouloir être un peu trop un film générationnel(type « the fault in our stars »),« Then came you »reste une attachante comédie mélodramatique,concentré sur son arc principal,l’amitié de ces 2 ados« freaks »par-delà la mort prochaine.Pathos digne.

jeudi 16 décembre 2021


Risque maximum

Risque maximum (1996)

Le cinéma du regretté Ringo Lam avait besoin d’un scénario resserré, son art s’exprimant à merveilles ds les espaces fermés. Son travail avec JCVD s’exprimera davantage dans les 2 films suivants.Ici, l’ennui guette avec cette histoire fade et paresseusement mis en scène.

lundi 13 décembre 2021


Footballeuses à tout prix

Footballeuses à tout prix (2021)

Beau pays serti d’un peuple complexe, la Russie a quelques progrès à faire en matière d’égalité des chances. Ce film sur le football féminin montre que les choses avancent. Après, faut se taper un horrible pastiche de success-story façon US,sur fond d’eurodance. Indigeste...

dimanche 12 décembre 2021


L'insigne de la honte

L'insigne de la honte (1994)

Commencé dans l’alternatif, le cinéma de Charles Burnett a pris une tournure plus mainstream qui ne lui a pas réussi.Tjrs engagé, inspiré d’une histoire vraie,« The Glass Shield »pâtit d’une forme terne(image plate, cadrage télévisuelle) et d’un fond parfois caricatural.Déception

samedi 11 décembre 2021


Honor and Glory

Honor and Glory (1993)

Godfrey Ho est Hongkongais mais rien ne le rappelle dans « Honor and Glory», une production fauchée,sans queue ni tête,composé de combattants sans grâce, où Rothrock est là de tps à autre. Cadrage aquarium(pas de hors champ), des accélérés pour dynamiser(?). Tradition nanar 90s..

jeudi 9 décembre 2021


Beyond Skyline

Beyond Skyline (2017)

Une piteuse suite au film plutôt réussi des frères Strause. Sans culture littéraire et mythologique,ce film brouillon et filandreux s’en remet à une cinéphilie esclave de son héritage iconique.S’en suit un film bêtement programmatique et un msg confus (Belliciste?Universaliste?).

mardi 7 décembre 2021


Seuls sont les indomptés

Seuls sont les indomptés (1962)

Réalisé par un cinéaste quelconque, David Miller, le film préféré de Kirk Douglas doit sa magnifique richesse au scénario de Trumbo, radioscopie poignante du crépuscule du mythe de la Frontière, éloge de la liberté nomade face à la sédentarité tyrannique et assoupie...

dimanche 5 décembre 2021


Friday Night Lights

Friday Night Lights (2004)

La série tirée du film a une certaine notoriété mais « Friday Night Lights »,cela reste un film de Peter Berg,ampoulé,à effet de manche (comme son maître,Michael Bay). Néanmoins, le scénario est plutôt juste, le football US paraissant comme l’épicentre tendu de toute ville US.

dimanche 5 décembre 2021


Asylum

Asylum (2008)

En pleine vogue du « Torture porn », « Asylum » court autant après les succès de ce genre dégénéré que les leçons de maître Craven et de son croque-mitaine légendaire.Au final,le film opte pour le plaisir d’administrer des souffrances via son ridicule ersatz de Mengele...

vendredi 3 décembre 2021


Family Man

Family Man (2000)

« Family Man » est l’occasion de rappeler que cette honnête comédie à la Capra(comprenez, comédie de mœurs moraliste infusée de mystique magique) est le meilleur film du besogneux Brett Ratner et que Nick Cage fut un acteur fabuleux, à la palette nuancée et variée.

jeudi 2 décembre 2021


Les Derniers jours du disco

Les Derniers jours du disco (1998)

Une monographie sociologique sur les oscillations sentimentales de jeunes adultes sur fond de crépuscule du Studio 54 en 79/80.Whit Stillman,cinéaste upper class new-yorkaise,défend ses yuppies complexes avec sa finesse d’écriture, même si le mépris de classe affleure parfois...

mercredi 1 décembre 2021


Joyeux Noël

Joyeux Noël (1994)

Quel choix étrange de confier le remake du « Père Noël » à Nora Ephron, réalisatrice de romcom gentillette.Incapable de mauvais esprit,dépourvu de répartie comique ou de sens du comique de situation,le film se termine dans la guimauve du film familialiste US. Affreusement niais..

mercredi 1 décembre 2021


La Cible hurlante

La Cible hurlante (1972)

Un polar anglais tendu,impitoyable et sans romantisme,plutôt inventif quand son scénario reste sur l’obsession de son personnage joué par le fiévreux et puissant Oliver Reed. Par la suite,la limpidité narrative se brouille quelque peu. Rester un arc tendu, gage de grand film...

mardi 30 novembre 2021


Killers Game : Dette de sang

Killers Game : Dette de sang (2012)

Le très très inexpressif Steve Austin (catcheur) face à un Dolph Lundgren plus tout jeune, meilleur acteur mais physiquement doublé,c’est la recette de ce DTV surnuméraire,bêtement violent,qui n’a pas de raison d’exister mais qui est là.Malbouffe filmique pour vie prométhéenne...

dimanche 28 novembre 2021


Le Petit Fugitif

Le Petit Fugitif (1953)

Ds un pays si avare en réalisme,l’oeuvre de Morris Engel fait figure d’exception.« Little Fugitive »,son premier film,dépasse son statut d’oeuvre attachante sur l’école buissonnière d’un petit garçon en le rattachant,contre tout attente,au genre-roi de l’exploration :le western!

dimanche 28 novembre 2021


Rock Forever

Rock Forever (2012)

La donne était viciée dès le départ. Pour « Rock Forevever », le rock, c’est Bon Jovi ou Guns N’roses, du gros son qui tâche. Plus proche d’un « Pop Mainstream Forever », cette comédie musicale, souvent involontairement comique, aurait pu être produite par Disney...

samedi 27 novembre 2021


The Way Back

The Way Back (2020)

Encombré de son ADN mélodramatique surchargé (alcoolisme, maladie, perte d’un enfant) et du visage affligé et limité de son acteur principal, « The way back » est un de ces films qui posent sa tristesse, qui se prend au sérieux, qui n’est que cinéma et non cinématographie...

vendredi 26 novembre 2021


Kandahar

Kandahar (2001)

L’iranien Makhmalbaf pose un double regard : sur l’Afghanistan, pays piétiné par différents impérialisme ; sur la condition coercitive des femmes. Poétique, psalmodique, allégorique, le film se termine sur une vue subjective à travers le voile prison.Une émotion belle et sèche.

jeudi 25 novembre 2021


Frère de sang

Frère de sang (1982)

Le thème (la gémellité monstrueuse) rappelle Cronenberg. Moins doué graphiquement que le canadien (stop-motion hasardeuse, créature un peu ridicule), le cinéma d’horreur alternatif d’Henenlotter touche par son climat expressionniste et son sens du cadrage.

jeudi 25 novembre 2021


Argent comptant

Argent comptant (1997)

Dans les années 90,le cinéma mainstream américain tint bcp sur les associations des contraires.Les histoires,caricaturales,n’avaient jamais d’intérêt.Restait le duo.Ici,face à un Charlie Sheen effacé, Chris Rock éreinte avec sa logorrhée mimétique.Courir après Eddie Murphy...

mardi 23 novembre 2021


Professeur Holland

Professeur Holland (1995)

Un gros musical mélodramatique,épais et boursouflé qui s’étire sur 30 années de la vie d’un musicien contrarié,reconverti en professeur.Plat et long,même si dans ses derniers mètres,le film rappelle le sacrifice des arts au profit des sciences.La raison plutôt que la conscience.

mardi 23 novembre 2021


Les Misérables

Les Misérables (2019)

A mi-chemin entre la colère et la nuance,« Les Misérables » n’est pas l’oeuvre d’une maturité survendue ici et là mais a le mérite de poser,parmi certains clichés habituels,un regard sur les lignes de fracture au sein des banlieues,notamment le rôle garde-fou de l’Islam modéré.

mardi 23 novembre 2021


Grève party

Grève party (1998)

Avant d’incarner le cinéma beauf de l’Hexagone, les premiers films d’Onteniente étaient (un peu) plus regardables. Ainsi, ce « Grève Party », comédie libertaire, certes piètrement filmée mais qui porte la marque progressiste de son scénariste Bruno Solo (et des années 90).

dimanche 21 novembre 2021


Excess Baggage

Excess Baggage (1997)

Avant d’être un vidéaste, Brambilla commença à Hollywood. Si « Demolition man » avait des qualités, il n’en ai pas de même de cette comédie fourre-tout, où Del Toro fait ses classes, où Silverstone flingue sa carrière météore. Reste Walken, sa classe et son regard...

vendredi 19 novembre 2021


Lukas

Lukas (2018)

Avant, le polar français, c’était Melville. Et puis, sont arrivés les Schoenderffer, les Marchal et les Leclerc. L’abstraction disparut alors.Avec sa noirceur affectée, son histoire routinière, et sa tentative de « JCVD réhabilitation », « Lukas » n'est rien d'autre que posture..

jeudi 18 novembre 2021


Dieu est grand, je suis toute petite

Dieu est grand, je suis toute petite (2001)

Très longtemps, cette romcom d’auteure de Pascale Bailly agace par ses parti-pris de mise en scène prétentieux et pseudo audacieux. Et puis, cette histoire chaotique entre un juif qui refoule sa judéité et une candide qui tente tout et rien finit par intéresser. Un peu...

jeudi 18 novembre 2021


Le Sauvage

Le Sauvage (1975)

Ds les 60s et 70s, la comédie populaire fut parfois pris en charge par des cinéastes sophistiqués tel Deville et Rappeneau.L’équilibre parfait entre les 2 personnages qui se martyrisent l’un l’autre rappelle qu’on peut écrire sans prendre parti.En prime, 2 stradivarius à l’écran.

jeudi 18 novembre 2021


Tristana

Tristana (1970)

En vieillissant,les cinéastes iconoclastes et sulfureux procèdent autrement :ils posent un glacis classique en-dessous duquel leur fiel prend culture autrement.Ainsi pour Cronenberg.Ainsi pour Bunuel,avec cette histoire écrite à l’encre du 19ème siècle finissant.Maîtrise !

jeudi 18 novembre 2021


64 Minutes Chrono

64 Minutes Chrono (2019)

Un DTV d’action de technicien, à l’image proprette et lisse, s’appuyant sur une ancienne gloire en perte de vitesse(Eckhart). En creux, le film tente de faire l’éloge des nouveaux médias(Internet), paraît-il davantage en quête de vérité. Plus le mensonge est gros, plus...

mardi 16 novembre 2021


Fame

Fame (2009)

Copier-coller d’un original qui n’était déjà qu’une demi-réussite, « Fame »enchaîne des standards musicaux plus proche de la « Star Academy » que des fabuleux entrelacs hip hop de la saga sous-estimé « Step up ». Formaté, pro, sans arrière plan social. Geste inutile.

vendredi 12 novembre 2021


Les Collines de la terreur

Les Collines de la terreur (1972)

Le style si disgracieux, si grossier de Michael Winner détruit totalement ce scénario de surwestern, perclus de dégoût de soi-même. De crépusculaire, le film devient nihiliste. Dommage pour l’animalité magnétique de Bronson et le personnage de sudiste désabusé de Palance.

jeudi 11 novembre 2021


Furie

Furie (2019)

Abbou, déjà responsable du mauvais « Territoires », remet le couvercle avec ce traitement impensé d’une histoire vraie avec les codes du genre pompés aux US alors même que cette mythologie n’existe pas en Europe. Irritant, improbable, artificiel: le film de genre façon France...

mardi 9 novembre 2021


Né quelque part

Né quelque part (2013)

Ce n’est pas ce film qu dira les fractures profondes entre l’Algérie et la France. Au contraire, Hamidi nous donne un film consensuel, sans rythme, sans saveur, surjouant par moments les clichés locaux, esquivant les polémiques. Dommage car le vrai sujet méritait du courage.

mardi 9 novembre 2021


Fame

Fame (1980)

Un musical culte des 80s, fécond dans une première moitié à la forme libre et excentrique, aux morceaux utopiques(l’art contamine la vie-scène climax du morceau titre). Fondu au noir et la peinture devient misérabiliste,psychologisante,académique.Alan Parker, cinéaste surfait...

samedi 6 novembre 2021


Countdown

Countdown (2019)

« Countdown » a failli être une bonne surprise, ayant compris le moteur premier de la peur : la solitude. C’est la première demi-heure,vraiment réussie. Et, puis, tout dérape dans le n’importe quoi, l’opportunisme d’époque(le médecin violeur) et les fins ouvertes conformistes.

vendredi 5 novembre 2021


La Source

La Source (2019)

Avant d’atteindre la jouissance de la glisse, le personnage aura dû traverser un film à l’image trop facile, aux séquences éthérées et ampoulées,assez loin de la vie à l’os qu’il a dû traverser(l’histoire est vraie et,de mon pt de vue,trahie). L’enfer publicitaire est nôtre...

mardi 2 novembre 2021


Urban Legend

Urban Legend (1998)

Après le choc théorique « Scream » en 1996, s’enfilèrent les slashers souvent transformés en franchise. « Urban Legend » ? Générique, routinier, prévisible et...pas effrayant !

mardi 2 novembre 2021


L'Argent de poche

L'Argent de poche (1976)

Une chronique sur l’enfance par son cinéaste laudateur depuis son film premier. Lyrique sans ostentation,le cinéma de Truffaut est précieux pour sa capacité à faire jaillir le merveilleux au coeur de la grisaille du centre de la France. Une fenêtre sur une cour des miracles...

mardi 2 novembre 2021


Ultime Décision

Ultime Décision (1996)

Joel Silver fut un producteur important pour avoir sorti le film d’action de l’ornière idéologique douteuse(type films Cannon ou « Air force one » à l’époque ou les « Fallen »,aujourd’hui).Bien construit, prenant, efficace, «Executive Decision »,exemple étalon de l’avant Marvel.

dimanche 31 octobre 2021


Fog

Fog (1980)

« Fog » est-il un majeur de Carpenter ? Sacrifiant tout au politique, au mythologique et au graphique, le film délaisse l’identification à des personnages fonctionnels pour ne servir que son seul propos : une humanité au glacis innocent, au double fond maudit. Majeur,alors...

dimanche 31 octobre 2021


The Monster Squad

The Monster Squad (1987)

« The Monster Squad », c’est un peu les goonies confrontés au bestiaire de supervilains du 20ème siècle,ceux de la littérature sérieuse(Dracula, Frankenstein) avant celle des comics.Une horreur gentillette, policée, fastidieuse,plus Spielberg que Dante ou Burton.Pour jeune public

mercredi 27 octobre 2021


Haute trahison

Haute trahison (1997)

Georges Pan Cosmatos...Un tel patronyme sonne nanard mais la carrière de ce cinéaste grec fut plutôt celle de navets hollywoodiens des 80s(Rambo 2, Cobra, Léviathan). « Shadow conspiracy », son ultime film, trivialise à outrance le thriller politique, genre précieux aux US.

lundi 25 octobre 2021


Manhattan Lockdown

Manhattan Lockdown (2019)

A Hollywood, quand on ne fait pas un Marvel ou un DC comics, on essaye de ressusciter les hit d’action/policier des années 80/90. Mais, notre époque tendue n’en a plus la décontraction. On se retrouve alors avec un film artificiel,perdu entre héritage et soumission à son époque.

dimanche 24 octobre 2021


Une fille... pour le diable

Une fille... pour le diable (1976)

Une production horrifique un peu fatiguée,symptomatique du crépuscule de la société de production anglaise mythique,la Hammer.Mais, même ds un état fébrile,ce cinéma a produit des images hantées,elle-mêmes habités par des acteurs uniques(Christopher Lee et son sourire flippant).

dimanche 24 octobre 2021


Menace Toxique

Menace Toxique (1997)

D’abord, adepte d’une violence urbaine glauque, la carrière de Steven Seagal s’ancra davantage dans l’americana. Le pb avec cet acteur un peu mytho, c’est le baromètre de sincérité dans les dites valeurs défendues(ici, l’écologie). Avec, ici, une insupportable partition bluesy...

mercredi 20 octobre 2021


La Mutante

La Mutante (1995)

Revu, « Species » reste ce navet d’hier, rendu célèbre par la plastique d’Henstridge (bof), un film dont la promesse d’ouverture(la souffrance viscérale ds les yeux de Michelle Williams) s’échoue très vite dans un maelstrom indigeste. Une production studio qui sonne années 50.

mercredi 20 octobre 2021


Mine de rien

Mine de rien (2020)

Une comédie sociale passéiste et vieillotte (le chromo accordéon quand on parle du passé français)sur un monde ouvrier désactivé, auquel le cinéma s’intéresse quand l’épitaphe est déjà écrit.Hypocrite, donc en plus d’avoir des airs de téléfilm service public.Tristement populiste!

samedi 25 septembre 2021


Piège à haut risque

Piège à haut risque (1998)

Seagal, acteur iconique au jeu très limité,essaya de changer de registre avec ce film un peu plus ambitieux,où l’on reconnaît son goût pour les cultures indigènes(ici, les indiens) mais torpillé par une mise en scène rachitique et la crédibilité d’un Seagal en épidémiologiste...

mercredi 22 septembre 2021


Adieu, ma jolie

Adieu, ma jolie (1975)

Au moment où Polanski écrit l’épitaphe du film noir avec son « Chinatown », l’ordinaire de la production hollywodienne continue d’émettre en fabriquant une aventure de Philip Marlowe avec le chromo habituel(fatalisme, voix off…), sa star en crépuscule (Mitchum). Signal perdu...

mardi 21 septembre 2021


11 septembre

11 septembre (2017)

Un téléfilm carton-pâte sur le 11/09 avec d’anciennes gloires des années 80/90 pour pouvoir sans doute mieux vendre ce film qui a des airs de survival grotesque, de huis-clos horrifico-hystérique (façon Cube ou Devil) mais qui n’est en aucun cas un film sur le 11/09.

mardi 14 septembre 2021


La Victoire à tout prix

La Victoire à tout prix (2019)

Une success story chevaline écrit d’Australie par l’actrice Rachel Roberts,envahie par les codes et le chromo ampoulé des modèles US.Téléfilm platement filmé,fastidieux,qui compte sur le fameux « Tiré d’une histoire vraie »pour faire authentique.Imagerie facile,béatitude niaise

samedi 4 septembre 2021


JFK

JFK (1991)

Plombé par une virtuosité qu’il n’a pas(celle du nouvel Hollywood) et une rigueur factuelle qu’il refuse(celle d’un Pakula ou d’un Lumet), Stone reste un cinéaste idéaliste qui manipule les images autant que ceux qu’il dénonce. Après « JFK », bien heureux celui qui sait...

samedi 4 septembre 2021


Happy End

Happy End (2003)

Cinéaste US indie oublié aujourd’hui,Amos Kollek semblait alors en bout de course,les embardées farfelues de son conte moderne semblant davantage une posture qu’un acte créateur véritable.Car, finalement,penser Audrey Tautou en rêveuse candide relevait davantage du conformisme..

mardi 31 août 2021


Kickboxer : L'Héritage

Kickboxer : L'Héritage (2018)

Très, trop longtemps, « Kickboxer : retaliation » reste cette séquelle d’une saga mercantilement réactivée où un pauvre cinéaste s’essaye au street et au close combat,sans une once de kinétique chorégraphique.Jusqu’au combat final, fascinant parce qu’interminable et mutant.

dimanche 29 août 2021


The Hunt

The Hunt (2020)

Derrière « The Hunt », il y a Jason Blum, producteur opportuniste et très complaisant avec les tendances contemporaines(ici, complotistes vs élites).Se jouant des codes,le film devient très vite un prétexte à la violence kiffante(ça existe?)et amorale de notre époque dégénérée...

vendredi 27 août 2021


Gangsterdam

Gangsterdam (2017)

La nouvelle comédie française infusée à l’image publicitaire et mondialisée est aussi inutile que sa devancière franchouillarde. Elle a l’arrogance de la jeunesse mais elle ne voit rien et ne sait rien. « Gangsterdam », mal construite, mal jouée(les 2 expressions de Kev Adams…).

dimanche 22 août 2021


Le Goût du saké

Le Goût du saké (1962)

Ozu, membre de la sainte trinité japonaise(avec Mizoguchi et Kurosawa),signait en 1962 son testament.Une composition musicale fait de répétitions et de variations, semblable à l’écoulement d’une vie.Un dernier regard à l’émotion ténue sur un monde entrain de changer.Beau.

dimanche 22 août 2021


Lucky

Lucky (2020)

Van Hoofstadt essaye de nous refaire le coup du film soi-disant barré après Dikkenek il y a 15ans. Concédons-lui une absence de putasserie façon comédie française mais le film a des airs de film bordélique, mal construit, amateur pour tout dire. Pas vraiment drôle non plus.

vendredi 20 août 2021


Panic Room

Panic Room (2002)

« Panic Room », dernier film du Fincher première période où la manière, brillantissime, imprime mais aussi vampirise des thèmes profonds chers au cinéaste(pour faire court, spleen existentiel urbain). Le film laisse un grand sentiment de frustration mais « Zodiac » arrive...

vendredi 20 août 2021


River of Grass

River of Grass (1994)

1er film d’une cinéaste confidentielle mais majeure du cinéma américain.Kelly Reichardt,dans une veine qui tient plus du naturalisme stylisé que du réalisme pur,regarde ces paumés ordinaires(nous,en fait) s’inventer une mythologie de criminel pour rien.La banalité du lourd réel..

dimanche 15 août 2021


Border

Border (2018)

Une fable sur la monstruosité et l’altérité imaginée par un iranien vivant en Suède. Logiquement sur un fil ambivalent, au bord du voyeurisme de foire, le film se rétablit sereinement parce qu’il croit à ce qu’il conte.Sans compassion piteuse.Juste le regard intègre d’un cinéaste

vendredi 13 août 2021


Flesh and Bone

Flesh and Bone (1993)

Un film personnel sur le sud profond réalisé par le texan Steve Kloves.Un entrelac de névroses filiales dans l’atmosphère alanguie de l’Amérique oubliée.Mais si Quaid en taiseux et Caan en ogre paternel jouent justes,Meg Ryan n’est pas une tragédienne et la réalisation servile.

dimanche 8 août 2021


Gun Shy

Gun Shy (2017)

« Gun Shy » n’a pas d’intérêt en soi. C’est même un vrai navet emballé par un expert ds le domaine (Simon West) où Banderas cabotine sans vergogne. Un film surnuméraire dans l’ère du gavage mutant qui est la nôtre.Divertissement sans racine, hors-sol, réique,inquiétant au fond...

jeudi 5 août 2021


Tower Block

Tower Block (2012)

Un survival en huis clos anglais qui ne tient jamais ses promesses de départ, trop occupé à courir après les effets de genre en occultant tout le sous-texte social qui aurait pu nourrir la métaphore et rejoindre certains majeurs du film de terreur anglais.

jeudi 5 août 2021


Lucky Day

Lucky Day (2019)

De ce film antidaté de Roger Avary, on ne retiendra qu’une seule séquence, celle de la fusillade dans la galerie d’exposition,où le sang versé vient maculer les monochromes blancs académiques,créant alors une oeuvre authentique,une manière organique pour Avary de dire SON cinéma.

mercredi 4 août 2021


Nos plus belles années

Nos plus belles années (1973)

Compagnon de route du Nouvel Hollywood, Sydney Pollack resta tjrs un continuateur du classicisme hollywoodien.Cette prenante romance délicatement écrite,contant l’amour impossible d’un dilettante et d’une idéaliste rappelle que l’intelligence a parfois donné le « La » à Hollywood

lundi 2 août 2021


Coupable ressemblance

Coupable ressemblance (1989)

True Believer  aurait pu être un énième exemple de«Trial movie »si son acteur principal, James Woods,n’y mettait pas la conviction fiévreuse qui fut souvent la sienne.Malmené pourtant par une facture mainstream,c’est lui qui fait entendre le sens libertaire et fraternel du film.

dimanche 1 août 2021


Docteur ?

Docteur ? (2019)

Corseté par les conventions de la comédie antagoniste,« Docteur ? »fait entrevoir ce qu’il aurait pu être,soit une comédie désespérée sous le vernis du rire.La candeur(un peu) mystique façon néoréalisme italien d’Hakim Gemili n’en fait malheureusement pas un "Miracle à Paris "...

dimanche 1 août 2021


Garçon !

Garçon ! (1983)

Artiste complet, Montant était aussi cet acteur-ogre qui pouvait manger un film et laisser peu de lumière aux autres. C’est ce qui arrive à la petite musique douce-amère de Sautet qui peine à exister dans ce Garcon ! où Montant est tout, figure du pater et séducteur diabolique.

mardi 27 juillet 2021


Deux flics à Downtown

Deux flics à Downtown (1990)

Dans les années 80/90, le policier fut souvent greffé à de la comédie, donnant des tons hétéroclites casse-gueule, qui pouvait passer pour une forme de réalisme mais qui s’avéra souvent daté et artificiel. Le buddy movie a finalement mal vieilli. « Downtown » est un exemple.

lundi 26 juillet 2021


À la gloire des Celtics

À la gloire des Celtics (1996)

Ces films de sport US totalement Americana, qui ne s’adresse que difficilement à nous, européens. « Celtic Pride » est pourtant écrit par Judd Apatow mais la patte désenchantée est étouffée sous la beauferie mâle, potache et surexcitée. Divertissement gras.

lundi 26 juillet 2021


Jimmy Hollywood

Jimmy Hollywood (1994)

Potentiellement,un gd sujet sur la célébrité maladive devenue la raison d’être de l’ère actuelle.Dans le rendu,un film pas assez conceptuel par un cinéaste intelligent (Levinson) mais qui n’est pas un virtuose.Trop hétéroclite dans son ton,Levinson esquivant l’évidence dramatique

jeudi 22 juillet 2021


Phantom

Phantom (2013)

Par son côté humain et une certaine finesse psychologique, soutenue par une ambiance en huis-clos (et qui ne commet pas l’erreur d’en sortir) et des acteurs concernés,« Phantom »aurait pu marcher si son cinéaste Todd Robinson avait su filmer,transcender,atteindre l’abstraction...

mardi 20 juillet 2021


Midway

Midway (2019)

La peinture d’histoire académique par Roland Emmerich(après « The Patriot »).Long, très long, ennuyeux au possible, un comble pour un film censé être spectaculaire. Par le passé,son côté« artisan »d’un gd spectacle le sauvait un poil.Maintenant, Emmerich peut tourner un Marvel...

mardi 20 juillet 2021


Sierra Torride

Sierra Torride (1970)

Un goût de désagréable et de déplaisant dans cette resucée du western-spaghetti par Hollywood.Eastwood se caricature, McLaine peine à croire à cette histoire opportuniste qui n’a pas compris que sous le vernis bouffon,le spaghetti a souvent été politique.Mercantile et pathétique.

mardi 20 juillet 2021


J'ai perdu mon corps

J'ai perdu mon corps (2019)

Même si sa B.O électro au lyrisme exacerbé, superbe en soi, l’écrase un peu, « j’ai perdu mon corps » construit un récit fin et initiatique où la résolution de soi passe non pas par l’impasse d’une amourette mais par un grand saut dans le vide, au propre comme au figuré. Lucide.

dimanche 18 juillet 2021


Victor et Célia

Victor et Célia (2019)

Bien sûr, Pierre Jolivet reste un cinéaste plan-plan, avec une facture télévisuelle qui s’est accusée avec le temps.Ses intentions de cinéma social sont superficielles mais son intérêt pour les synergies collectives a infusé ses meilleurs films( Ma Petite Entreprise, Zim and Co).

samedi 17 juillet 2021


Le Corrupteur

Le Corrupteur (1999)

Chow Yun Fat, icône hong kongaise au romantisme incandescent et fou, pris dans la matrice hollywoodienne, voleuse d’âmes et de styles, cantonné dans un buddy movie à la noirceur affectée. Les cultures asiatiques sans doute pas soluble en occident et tant mieux pour elles...

vendredi 16 juillet 2021


Esprits rebelles

Esprits rebelles (1995)

Avec le duo Bruckeimer/Simpson, producteurs de « Days of thunder » ou de « Bad Boys »,« Dangerous Mind » ne pouvait être qu’un produit publicitaire(Pfeiffer, grande actrice mais trop glamour ici), archétypale, édifiant, réduisant le ghetto à sa violence. Producteurs dangereux..

mercredi 14 juillet 2021


Mariage à l'anglaise

Mariage à l'anglaise (2013)

La romcom anglaise pris en flagrant délit de trash-talk systématique et d’humour noir surligné, largement déservie par un casting fadasse (mon dieu, Rafe Spall…) au milieu duquel seul la fabuleuse yankee Anna Faris tire son épingle du jeu.Un film sans Hugh Grant, aussi...

mercredi 14 juillet 2021


Copacabana

Copacabana (2010)

« Copacabana » est un peu le type de film coincé entre les formules du cinéma populaire(une star d’auteur et un monde centrifuge, qui ne renvoie qu’à elle) et la tentation d’ouvrir un horizon de libération à son film. L’horizon arrive dans les derniers mètres après l’ego-trip...

dimanche 11 juillet 2021


À vif !

À vif ! (2015)

Prototype du film-véhicule pour acteur star, qui mise sur un éventuel oscar et qui, donc, écrase absolument et admirablement tous les autres rôles, confinés à de purs faire-valoir. Du coup, le film sacrifié, reste une question : Bradley Cooper en vaut-il la peine ? Mouais...

samedi 10 juillet 2021


Le Lion

Le Lion (2020)

Toujours plus mécanique et standardisée, la comédie française n’arrive même plus à arracher un sourire. Boon, un peu à contre-emploi, s’en sort un peu mieux que Katerine, hagard et désactivé. Mais, l’ensemble reste d’une tristesse sans nom. On va bien toucher le fond, un jour ?

vendredi 9 juillet 2021


Death Wish

Death Wish (2018)

Moins doué que ses compères du « Pulp Cinema » Tarantino/Rodriguez, Eli Roth n’en réussit pas moins une gageure, un vigilante borderline ce qu’il faut mais pas nauséeux. Le simulacre du geste final(et de l’affiche) le ramène à un simple geste de fiction, pop et pas politique...

mardi 6 juillet 2021


Greta

Greta (2018)

Neil Jordan,cinéaste irlandais aux œuvres premières singulières(La compagnie des loups, Mona Lisa)n’a jamais digéré ses passages épars à Hollywood.Son thriller horrifique « Greta »,lourd et prévisible arrive même à rendre Huppert ridicule(son doublage...).Un exploit en soi...

samedi 3 juillet 2021


Double Mortel

Double Mortel (2018)

« Look away » a pour lui de construire un climat oppressant,produit de tous les refoulements de la société contemporaine,un « Carrie » actualisé.Le plan final résilient émouvant ne fait pas oublier les incohérences(une jolie fille persécutée?)et le côté programmatique du scénario

dimanche 30 mai 2021


Don't Let Go

Don't Let Go (2019)

Avant, c’était le cinéaste Wes Craven qui avait des idées fabuleuses de concept horrifique. Aujourd’hui, c’est le producteur Jason Blum qui les pond ou les oriente(en l’occurrence,celles du revenant Jacob Aaron estes, auteur de l’excellent « Mean Creek » en 2004).Triste époque...

jeudi 27 mai 2021


Yves

Yves (2019)

Sans nier son statut d’oeuvre personnelle et pensée, dans le sillon absurde un peu flippant ouvert par Dupieux, « Yves » reste une œuvre décorative, sans point de vue autre que l’illustration d’un « Trans-Amour » froid et désincarné. Anecdotiquement post-modern...

jeudi 27 mai 2021


Trois Visages

Trois Visages (2018)

Du haut de sa haute culture perse, le cinéma iranien opère en clandestinité depuis la révolution islamique.Lumière sidérante,géographie kinétique, ce pays compte des cinéastes comme Jafar Panahi, à l’inventivité tjrs renouvelée et donne envie d’y habiter malgré les coercitions...

mardi 25 mai 2021


Les flics ne dorment pas la nuit

Les flics ne dorment pas la nuit (1972)

Chronique policière sombre et dépressive sur le quotidien de policiers en patrouille. Pas tout à fait progressif mais pas non plus réactionnaire, ce film du sobre Richard Fleischer prouve surtout que l’Histoire Officielle est sourde aux défaites des trajectoires individuelles...

dimanche 23 mai 2021


Yesterday

Yesterday (2019)

L’alliance inattendue entre Richard Curtis, spécialiste de la romcom anglaise et Danny Boyle, adepte d’un cinéma lysergique publicitaire très très surfait accouche d’un film prévisible et superficiel, qui évite consciensieusement de (se) poser les bonnes questions...

dimanche 23 mai 2021


My Own Private Idaho

My Own Private Idaho (1991)

Avant de devenir une fabrique artificielle, le ciné US indé fut Ferrara, Lynch, Jarmush et Van Sant. Celui-ci, homo, n’en fit jamais une cause, ni même un sujet mais plutôt un état d’être au territoire américain, traversé de toute la culture plastique qui est la sienne.Respect !

lundi 17 mai 2021


Filles de bonne famille

Filles de bonne famille (2003)

La romcom en forme de conte moderne initiatique et moral est un genre prisé à Hollywood, et pas toujours aussi creux qu'on le pense. Brittany Murphy, actrice prometteuse disparue aujourd’hui, curieux mélange de fantasque et de nunucherie touchante, tient le film...

lundi 17 mai 2021


Les Saveurs du Palais

Les Saveurs du Palais (2012)

D’un cinéaste plutôt subtil comme Christian Vincent, on attendait autre chose qu’un film froid, empesé sur un univers peu aimable et sur un personnage finalement guère attachant, jouée par une Catherine Frot, qui récite ses gammes trop mécaniquement. Tristes académies.

dimanche 16 mai 2021


Donnybrook

Donnybrook (2018)

A de très rares moments, « Donnybrook » laisse ses personnages exprimer leurs vies cabossées. Le reste du temps, ce cinéma de surplomb prétentieux les enferme dans un lourd symbolisme et se complaît dans l’illustration de défonces plurielles. Cinéma de faux démiurge.

samedi 8 mai 2021


De l'autre côté du périph

De l'autre côté du périph (2012)

Sur un canevas prévisible qui regarde trop servilement dans le rétro le grand frère américain,« De l’autre côté du périph » se laisse regarder.Le duo fonctionne à peu près : Lafitte a un talent sous-employé; Omar Sy, une arnaque, sympathique mais une arnaque quand même !

vendredi 7 mai 2021


Intuitions

Intuitions (2000)

Après une œuvre commencée dans le cinéma référencé, culte(evil dead) mais parfois vain(mort ou vif), Sam Raimi a opté pour le glacis classique mature. « The gift », thriller fantastique et œuvre subtile sur les croyances du sud profond, ouvrit la voie(x) de la plénitude future...

mardi 4 mai 2021


Cyprien

Cyprien (2009)

En général, les geeks n’aiment pas « Cyprien ». Le film n’est pas bon, comme tout ce dans quoi a tourné Elie Semoun. Pourtant, il a cette vertu de rappeler qu’avant d’être un diktat culturel envahissant, la culture geek était marginale et de fait beaucoup plus attachante…

lundi 3 mai 2021


Primaire

Primaire (2016)

Ne pas s’y tromper, « Primaire » est un film qui mime l’authentique et l’immersion mais qui ne l’est pas. Hélène Angel voudrait être Tavernier (et son « ça commence aujourd’hui ») mais n’a pas sa conviction.Film scolaire, trompeur,à qui il manque tout : audace, âpreté, vision...

lundi 3 mai 2021


Jusqu'ici tout va bien

Jusqu'ici tout va bien (2019)

Après deux premiers films maladroits mais sincères,Mohammed Hamidi débarque dans l’écurie d’une production TF1. Ecrit, réalisé et joué à la serpe, le film surjoue la rencontre des contraires, très loin de la réalité sensible.Même pas bigger than life, juste moche et trompeur..

dimanche 25 avril 2021


L'Expérience interdite

L'Expérience interdite (2017)

Remake anonyme d’un original déjà pas très passionnant. Le film cache mal qu’il n’a rien à dire,d’autant que l’argument du film(l’expiation de ses fautes cachées) sonne creux dans une époque amorale/asséchée comme la nôtre. « Flatliners »? Un mauvais « Final Destination» !

dimanche 25 avril 2021


Kidnap

Kidnap (2017)

Handicapé par le jeu pleurnichard de la médiocre Halle Berry,« Kidnap » reste une bonne série B, rappelant l’excellent « Breakdown ».Cadrage ligne claire,découpage classique lisible,ambiance hors-la-loi,des moments étranges en lisière.Un film un peu pensé.D’un autre temps, donc..

vendredi 23 avril 2021


Le Choc des générations

Le Choc des générations (2012)

Comédie familiale de routine.On aime bien retrouver Billy Crystal et Bette Midler. Mais,film aux enjeux connus :chamailleries et réconciliations.On pourrait les appeler des (télé)films-chaussons : on est content d’y rentrer mais une fois dedans,on sait que la vie est ailleurs...

dimanche 18 avril 2021


Barbecue

Barbecue (2014)

Pendant longtemps, la présence inattendue de Lambert Wilson dans l’ornière beauf de la comédie chorale française donne une certaine tenue à « Barbecue ». Avant de le soumettre au faire semblant vachard habituelle de tout un pan du cinéma français. Tellement populiste...

dimanche 18 avril 2021


Invisible Man

Invisible Man (2020)

Clairement bien inspiré de son frère d’armes James Wan,Leigh Whannel livre une habile relecture du mythe de l’homme invisible, préparé et soigné dans sa tension. Le film a l’avantage de ne ressembler à rien d’autre.Mais,production Blum oblige,final amoral d’aujourd’hui...

dimanche 18 avril 2021


La Résurrection du Christ

La Résurrection du Christ (2016)

L’objectif du prosélyte « Risen » est clairement de faire la lumière sur le monde annoncé par le Christ et sortir des ténèbres païennes de l’Antiquité.Quelques notes éparses sur le quotidien romain et un Joseph Fiennes concerné ne sauve ce film du chromo sulpicien qui l’aveugle..

dimanche 11 avril 2021


Attaque à Mumbai

Attaque à Mumbai (2018)

L’imposture d’un film comme « Hotel Mumbai » tient dans sa volonté de cacher toutes les coutures du paradigme hollywoodien en optant pour une approche en temps réel,voulu authentique et en immersion, débarrassé de son envoyé, le héros herculéen. Mais, ceci est Hollywood...

dimanche 11 avril 2021


Grimsby : Agent trop spécial

Grimsby : Agent trop spécial (2016)

Ce qui frappe le plus dans cette bouse commise par un expert dans le domaine(Louis Leterrier), c’est l’extrême limite atteinte par le comique scato de Baron Cohen.Son scénario pousse l’iconoclasme très, trop loin.En roue libre,loin de la tendresse cachée d’un John Waters.

dimanche 11 avril 2021


Le Journal

Le Journal (1994)

De Ron Howard, cinéaste solide mais sans talent véritable, la donne aura toujours dépendu du matériel en sa possession. Chronique sympathique mais gentillette et édulcorée de la vie d’une rédaction, « The paper » s’appuie sur son casting all stars. Et puis, s’oublie...

lundi 5 avril 2021


Femme fatale

Femme fatale (2002)

Un De Palma délocalisé en France pour une approche arty de toutes ses obsessions,de tous ses motifs.Le cadre européen lui fait perdre un peu de son efficacité graphique mais les fulgurances et trouvailles plastiques autour de l’idée de Déjà Vu fascinent durablement.Grand cinéaste

samedi 3 avril 2021


Rambo : Last Blood

Rambo : Last Blood (2019)

Las et essoufflé, Stallone décide de prolonger l’histoire de son soldat perdu parmi les vivants. Le premier film fut longtemps sous-estimé, c’est vrai mais la suite fut un long calvaire destiné aux beaufs en mal de violence refoulée. Rambo : Last Blood ? Film de tortionnaire...

samedi 3 avril 2021


Roubaix, une lumière

Roubaix, une lumière (2019)

Loin de son terrain de prédilection(le marivaudage parisien),Desplechin investit le champ populaire de la chronique policière mais à sa main:précis,rigoureux,en apparence social mais pris en écharpe par un discret mysticisme,incarné par un Roschdy Zem sobre,retrouvé,magnifique..

dimanche 28 mars 2021


Drift

Drift (2013)

Evocation terne des pionniers du surf en Australie. Le film se perd dans un dédale de rivalités multiples, oubliant de traiter l’importance culturel du surf en Australie, de son esprit alternatif. Mais, le cinéaste préfère les ingrédients piteux de tout bon soap opera...

dimanche 28 mars 2021


Penelope

Penelope (2006)

Un petit conte merveilleux à l’anglaise, donc plus proche de Dickens que du chromo burtonien vampirisant/envahissant. Le film doit surtout son honnête tenue à ses acteurs, Christina Ricci en tête, actrice idoine, étrange, à part dans le cinéma mainstream de notre époque.

vendredi 26 mars 2021


Des hommes sans loi

Des hommes sans loi (2012)

Du vieux cinéma américain vintage qui évoque la prohibition, la filiation familialiste avec le chromo habituel. Beaucoup de clichés, beaucoup de déjà vu, des acteurs à la posture prévisible(Tom Hardy) ou au cabotinage ridicule(Guy Pearce). Final grotesque et mal filmé.

jeudi 25 mars 2021


Beauty Shop

Beauty Shop (2005)

Déclinaison au féminin de la trilogie Barber Shop, « Beauty Shop » a le même capital sympathie mais avec ce sentiment progressif désagréable d’avoir affaire à un copier-coller.(chamailleries inter-raciales, éloge du self made-men/women) Trop laborieux,trop paresseux.

mardi 23 mars 2021


Les Sœurs fâchées

Les Sœurs fâchées (2004)

Le vieux cinéma de papa, via ces 2 grandes actrices antinomiques(et le cinéma qu’elles représentent), organise le combat cinéma populaire(Frot)/cinéma d’auteur(Huppert) . Malgré la réconciliation finale, le premier gagne au point. Déloyal et pas très lucide.

mardi 23 mars 2021


xXx : Reactivated

xXx : Reactivated (2017)

Super film pop, « XXX-reactivated » porte bien son nom. Rechargé jusqu’à l’écoeurement de toutes les tendances actuelles inclusives, ce maelstrom est moche, éreintant, insupportable(Vin Diesel…), symptomatique des productions sino-américaines actuelles. Mais, méta-fascinant...

mardi 23 mars 2021


Rock band

Rock band (2018)

Sympathique petit film norvégien, familial et feel good, plutôt handicapé par une direction d’acteurs désastreuse et un sens du rythme pachydermique. De la bonne humeur fabriquée mais parfois on en a besoin…Même si cela ne peut constituer le cinéma de référence...

dimanche 21 mars 2021


Le Collecteur de dettes

Le Collecteur de dettes (2018)

Actioner du DTV actuel, Scott adkins enchaîne les films selon la loi du milieu.On peut et doit accepter les limites du genre mais un horizon minimum d’attente est nécessaire :« the debt collector » est très, trop répétitif,adopte un style cool sur un sujet qui ne l’est pas...

dimanche 21 mars 2021


Saturne V, planète interdite

Saturne V, planète interdite (2020)

De la SF conventionnelle typique d’aujourd’hui : sur le papier, ça semble prometteur mais le film ne reste qu’un long bavardage dans l’ écrin sophistiqué mais vain façonné par la CGI. Vide parce que sans croyance personnelle...

dimanche 21 mars 2021


Invasion

Invasion (2007)

Sur un canevas connu et redoutable(le séminal de Siegel,le flippant de Kaufman et le magnifique de Ferrara), Hirschbiegel, étonnamment, s’en sort très très bien, avec ce film sans effet de manche, ontologiquement froid, très pessimiste et à résonance ultra contemporaine...

vendredi 19 mars 2021


Tu ne tueras point

Tu ne tueras point (2016)

Homme de conviction mais sans maîtrise,Mel Gibson s’échine à détruire sur le terrain militaire tous les préceptes moraux défendus par le personnage.Affreusement ampoulé,façon « We were soldiers »,ce pamphlet antimilitariste a déjà été fait : The Thin Red Line, sommet de Malick.

mercredi 17 mars 2021


Smiley Face

Smiley Face (2007)

La comédie US doit (aussi) son zénith ds les 2000s à des cinéastes comme Gregg Araki, vrai cinéaste indé. « Smiley face » est l’immersion drôle, barrée et poétique dans le cerveau d’une fille accro à la marijuana. Belle potacherie incarnée par Anna Faris, clown génial.

mardi 16 mars 2021


8 Mile

8 Mile (2002)

Si « 8 mile » est au max de ce que peut faire le cinéma américain côté réalisme(pas trop misérabiliste mais Detroit, ça n’est pas tout à fait ça…),le film tient surtout dans le pouvoir magnétique dégagé par Marshall Mathers/Eminem,colère rentrée,vibes et flow dehors.

mardi 16 mars 2021


La palombière

La palombière (1983)

« La palombière » ? C’est Bresson en terre des humbles.Même approche rigoureuse que le grand maître janséniste,mais plus concrète dans son découpage du territoire rural(une commune/une nationale/un bois),plus impressionniste dans son récit de ce bel amour fugitif.

samedi 13 mars 2021


2 Guns

2 Guns (2013)

Honnête cinéaste, Kormakur signe son plus mauvais film, un récit échevelé redondant de manipulations, de punchlines plates et pseudo-cool(courir pathétiquement après les eighties). On s’ennuie ferme devant ce duo d’acteurs qui s’amusent...sans nous.

vendredi 12 mars 2021


Je vous trouve très beau

Je vous trouve très beau (2005)

Le monde paysan est ancien,souvent peu investi par le cinéma (bourgeois) français .Alors, bien sûr, la mise en scène de Mergault est vieillotte, figée mais le film est sans cynisme,sans doute sincère, avec un Michel Blanc très crédible.Et puis, au regard de la comédie actuelle...

jeudi 11 mars 2021


Steel Country

Steel Country (2018)

Vertébré sur une partition musicale envahissante, conçue comme un drône mental, « a dark place » est la caricature du film-plongée dans l’amérique profonde, vue sous le prisme de la débilité et du mysticisme social. Plus pathétique qu’émouvant.

lundi 8 mars 2021


À armes égales

À armes égales (1997)

Symptomatique d’une sérieuse période d’étiage artistique pour Ridley Scott, « GI Jane » déboula avec son statut de film féministe.Il l’est vraiment mais dans une forme tellement putassière qu’on le croirait réalisé par son frère Tony(1ère période).Rôle iconique pour Demi Moore.

vendredi 5 mars 2021


Rasta Rockett

Rasta Rockett (1993)

La fabrique à success story US a toujours produit ce type de films piégeux : infusé dans la marmite du schéma actantiel le plus rudimentaire/grossier, « Rasta Rockett » a le profil du film immédiatement sympathique, qu’on revoit sans déplaisir mais totalement hors-sol...

jeudi 4 mars 2021


Just a Gigolo

Just a Gigolo (2019)

Une bonne grosse bouse vieillotte et pathétique où Olivier Baroux décide de prolonger le long chemin de croix de la comédie française en humiliant dans les grandes largeurs son alter ego Kad Merad. Consternant !

lundi 1 mars 2021


Papillon

Papillon (2017)

Un remake trop appliqué du solide classique de Schaffner, dépourvu de lyrisme et d’épique, comme si notre époque, gavée de libertés, ne savait pas ressentir ce que cela fait d’en être dépourvue. Le duo Hunnam/Malek n’existe jamais vraiment, très très loin des légendes d’antan.

dimanche 28 février 2021


Frozen

Frozen (2010)

Habile petit artisan du film d’horreur, respectueux des codes séminaux de ce genre sous-estimé, Adam Green réalisait ici un film un peu plus normatif. Quand il abuse des trémolos et du pathos, le film s’enlise. Et repart quand il revient à une horreur réaliste, légèrement gore.

samedi 27 février 2021


Piège à Hong Kong

Piège à Hong Kong (1998)

Apparente pochade kung fu inconséquente,« Knock off » est le film d’un rageux, celui de Tsui Hark, inquiet de la rétrocession(il avait raison), chrorégraphe fabuleux de l’action en mouvement, plus viscéral que Woo(auquel il se confronte ici), grand maître du cinéma tout court !

dimanche 21 février 2021


Bigoudis et Permanente

Bigoudis et Permanente (2017)

Un peu encombré d’un fétichisme vintage,par moments caricatural,destiné aux quadras de ma génération,« Permanent »se sort de son statut de film-niche grâce à son absence de cynisme et son trio de comédien synergique(Rainn Wilson,Patricia Arquette et la découverte Kira McLean).

dimanche 21 février 2021


Le Livre d'Éli

Le Livre d'Éli (2010)

Cinéastes énervés à leurs débuts(MenaceIIsociety),les frères Hughes n’ont jamais confirmé par la suite. Bien, au contraire, leur Mad Max à la sauce biblique(et non mystique, gde différence) se complaît dans l’épate visuelle et les angles de plan pseudo-audacieux.Embourgeoisement!

dimanche 21 février 2021


Child's Play : La Poupée du mal

Child's Play : La Poupée du mal (2019)

Dans sa lettre d’intention,«Child’splay »avait choisi ce qui fait le prix du film d’horreur :son moralisme(ici, la toxicité très possible de l’I.A).Dans sa résolution,banal film d’horreur égrenant les passages obligés,voulant être tout, un hommage et un reboot.Et rien,au final...

vendredi 19 février 2021


Jeu trouble

Jeu trouble (2016)

Un DTV regardable,plutôt habité par ces 2 acteurs.Certes,tout ceci est à l’aune des artifices contemporains(la manipulation et la paranoïa sans que l’on sache si tout ceci a une racine quelque part,mentale ou sociologique).En bout de course,une histoire d’Amour à l’ancienne.

jeudi 18 février 2021


La Chute du Président

La Chute du Président (2019)

Si l’on était bien luné, on pouvait considérer le 1er« fallen... »comme le vrai « Die Hard 5 », honnête et efficace(Fuqua sait filmer, au moins).Le reste ne fut qu’une longue bouse idéologiquement douteuse(le 2ème),désactivée par la CGI(celui-ci).Beurk !Beurk !Beurk !

mercredi 17 février 2021


Halloween

Halloween (2018)

Cinéaste touche à tout, très inégal, Gordon Green n’a une maîtrise que mécanique des tenants et aboutissants du film d’horreur. Auteur d’un diptyque mal compris, Rob Zombie lui est infiniment supérieur, dans le genre du moins. Halloween 2018 est vide et trop tenté par le mal...

samedi 13 février 2021


Galveston

Galveston (2018)

« Galveston »est un film tenté davantage par l’inertie que par le mouvement,un film tenté par le trash pathologique et le misérabilisme social,favorable aux interprétations qui se regardent.Bref,« Galveston »est un film d’acteur/actrice(ici,Mélanie Laurent).Putain de narcissisme!

vendredi 12 février 2021


Les Contes de la lune vague après la pluie

Les Contes de la lune vague après la pluie (1953)

Par-delà une forme d’opacité culturelle,un hiatus spatio-temporel,« les contes... »semblent ennuyer dans un premier temps.Mais,la maîtrise de Mizoguchi,ses fulgurances plastiques et sa structure moraliste révèlent dans ses derniers mètres une émotion sobre et bouleversante...

jeudi 11 février 2021


Psycho

Psycho (1998)

Cinéaste inclassable, libre, Gus Van Sant tenta une bizarrerie en 1998 : un remake à l’identique du slasher séminal de « Hitch ». Une espèce de ready-made cinématographique qui aurait davantage sa place dans une expo qu’au cinéma.Peut-être même est-il volontairement plus fade...

jeudi 11 février 2021


Je vais craquer !!!

Je vais craquer !!! (1980)

Le style Lauzier(dont ce film adapte une BD), c’était une sociologie sarcastique du mâle moyen de l’époque 70/80, au coeur du bouleversement des mœurs de l’époque. Le problème, c’est que cette approche est antipathique, grossière, rarement en empathie. Le film est fidèle...

jeudi 11 février 2021


L'Appartement

L'Appartement (1996)

Pastiche prévisible d’Hitchcock, de ses codes visuels,de ses thèmes(obsession, voyeurisme, fatalité),de son film-étalon(Vertigo).De Palma, en virtuose, faisait œuvre syncrétique. Gilles Mimoumi,en laborieux,imite,mime.Et,Cassel n’a rien d’un héros hitchcokien.Film-croûte.

lundi 8 février 2021


Les Rois du gag

Les Rois du gag (1985)

Si elle n’avait pas été réalisée par l’un des pires réalisateurs de l’époque (Claude Zidi),cette pochade certes populiste(pleurnicheries habituelles des comiques face aux intellos)aurait pu s’avérer habile et inventive dans son mélange réalité/fiction.N’est pas De Broca qui veut.

lundi 8 février 2021


Ciel d'octobre

Ciel d'octobre (1999)

Une histoire vraie édifiante comme il faut,contant l’histoire arrogante du progressisme avec moults effets retors(les méchants« has been »de la sidérurgie contre les gentils visionnaires de l’aéronautique).Reconstitution propre,acteurs pros. Mais, aucun enjeu, aucune dialectique.

lundi 8 février 2021


Nuit d'ivresse

Nuit d'ivresse (1986)

Le style café-théâtre, déjà anachronique à l’époque.Ecrit par Balasko,réalisé par un metteur en scène(au sens strict du terme) lambda,« Nuit d’ivresse » est une comédie bordélique/brouillonne dans sa 1ère partie, un vaudeville plus efficace ensuite.Mais, ceci n’est pas un film...

lundi 8 février 2021


Shocker

Shocker (1989)

Wes Craven...Si sa maîtrise du langage cinématographique n’est pas tjrs totale, les idées conceptuelles sont profuses. Shocker, déclinaison « des griffes de la nuit », encombré de scories dramatiques, épate par sa critique sociologique visionnaire : la viralité nocive des images.

dimanche 7 février 2021


The Quake

The Quake (2018)

Suite de « The Wave », l’approche est toujours la même : rigoureuse, crédible, indexant le spectaculaire sur le réalisme, allant à l’économie de personnages et de séquences. En deux films, la Norvège donne une leçon à un genre étouffé par les codes bibliques aux US. Fécond !

samedi 6 février 2021


Les Colts au soleil

Les Colts au soleil (1973)

Sortie du trio des « trois Sergio »(Leone/Sollima/Corbucci) et de quelques coups isolés, la trajectoire du western spaghetti fut une lente agonie mercantile. Production cosmopolite où Collinson, tâcheron anglais,confond style et grimace,désactivant un scénario prometteur.

vendredi 5 février 2021


Quand Chuck rencontre Larry

Quand Chuck rencontre Larry (2007)

C’est gras, lourd, pas drôle, comme 90 % des films Adam Sandler mais pourtant il faut bien reconnaître que la tolérance « gay friendly » est bien réelle pcq progressive, initiatique(2 hétéros font l’expérience de l’homophobie). Très ingrat quand même.

jeudi 4 février 2021


Hunter Killer

Hunter Killer (2018)

Ce sentiment de plus en plus prégnant d’assister à du spectacle sous vide,orchestrer par la CGI, offrant 3 théâtres d’opération(en immersion,sur terre,en plateau) pour un film multi-services où même ce balourd de Gérard Butler n’ancre plus dans le réel bas du front d’antan...

jeudi 4 février 2021


Overlord

Overlord (2018)

Le combo IIIème reich/surnaturel a toujours été source de fantasmes, souvent ambivalents voire douteux. Ici, cette grosse production sérieuse produit par JJ Abrams semble en état de sidération infantile, loin des vertus du conte, proche d’une vacuité inconséquente.

lundi 1 février 2021


Fastlife

Fastlife (2014)

Même s’il arrache quelques sourires, même si Ngigol a le mérite de ne pas se servir un personnage très flatteur, «Fastlife » reste un long téléfilm qui ne sait jamais choisir entre pure parodie et portrait sarcastique de différents milieux(sport, musique). Impersonnel et anonyme.

dimanche 31 janvier 2021


L'Homme à la chaussure rouge

L'Homme à la chaussure rouge (1985)

Remake très mauvais, mal pensé, mal produit, a-rythmique du film « le grand blond... ». A la mécanique efficace (et totalitaire) du scénario originel de Veber, on se retrouve avec un film approximatif où aucun acteur ne semble bien choisi et du coup concerné.

dimanche 31 janvier 2021


Rampage : Hors de contrôle

Rampage : Hors de contrôle (2018)

Un temps prolongement sympathique de l’option 2nd degré de Schwarzenegger, la suite de la carrière de Dwayne Johnson est vite devenue lassante.Exemple avec ce blockbuster disneyen, à la violence affadie au maximum par la CGI. Paul Verhoeven nous manque tellement !

mercredi 27 janvier 2021


2 jours à Los Angeles

2 jours à Los Angeles (1996)

Percutée par le double choc narratif échevelé Reservoir Dogs/Pulp fiction,la logique en série du cinéma US produisit moult duplicatas.John Herzfeld, auteur du film(et qui ne fit vraiment plus rien ensuite),offre une version plus gentillette,soutenue par de vrais bons acteurs 90s.

mercredi 27 janvier 2021


L'Année de tous les dangers

L'Année de tous les dangers (1982)

L’horizon idéologique bloc ouest/bloc est produisit ds les 80s un certain nbre de films engagés,plus ou moins bon selon la part de romanesque et de misérabilisme injectée.Peter Weir,cinéaste honnête mais surestimé,s’appuie sur son casting,surtout Linda Hunt,excellente en...garçon

lundi 25 janvier 2021


J. Edgar

J. Edgar (2011)

En réalité,la politique n’a jamais été l’affaire d’Eastwood. Du destin de petit despote en démocratie, Eastwood retient plutôt le petit homme effrayé, inverti malheureux de ne pouvoir aimé(hypothèse historique). Emouvant mais aussi un peu académique(lumière naphtaline).

lundi 25 janvier 2021


Open Water : En eaux profondes

Open Water : En eaux profondes (2003)

A l’époque(en 2003), le filmage moche façon DV grand public faisait sensation. Aujourd’hui, reste l’impression que cet « à la manière d’un amateur » n’est qu’un cache-misère crapoteux d’un cinéaste qui tente, en plus, le mysticisme panthéiste de la mer qui vous prend. Nul !

dimanche 24 janvier 2021


Christ(Off)

Christ(Off) (2018)

Encore une comédie française pas finaude, qui choisit la facilité des principes comiques éculés sur la religion chrétienne. Chaque acteur fait son numéro mais tous sont neutres, mauvais ou prévisibles. Mécaniquement, le film se suit. Ne jamais succomber à la médiocrité...

dimanche 24 janvier 2021


Awakening the Zodiac

Awakening the Zodiac (2017)

Après le film définitif de Fincher sur le sujet,on ne voit pas trop l’intérêt du dénommé Jonathan Wright de réactiver ce fait divers devenu une légende urbaine.D’autant que le film allant,les péripéties et la psychologie des personnages sont de plus en plus exaspérantes/ridicules

dimanche 24 janvier 2021


Selon Charlie

Selon Charlie (2006)

Le genre casse-gueule par excellence, le film choral à entrelacs. Il faut s’appeler Altman, cinéaste impitoyable qui excella dans le domaine. Bonne comédienne, cinéaste honnête ayant pour sujet les hommes(cas rare), Nicole Garcia n’arrive jamais à sortir son film de la platitude.

samedi 23 janvier 2021


Évasion 2 : Le Labyrinthe d'Hadès

Évasion 2 : Le Labyrinthe d'Hadès (2018)

Répudié, le cinéma d’action ne s’exprime aujourd’hui qu’en hypertrophiant ses principes actifs(la virilité notamment), très largement désactivés dans la sphère réelle. « Evasion 2 », rejeton d’une nouvelle franchise bas du front pour Stallone, n’est pas né à la bonne époque...

vendredi 22 janvier 2021


Qui a tué le président ?

Qui a tué le président ? (1979)

Une curieuse tentative de pastiche parodique du film complotiste, genre-roi dans les années 70. William Richert n’a pas vraiment le talent de son ambition(qui vient d’ailleurs,du roman originel,d’autres films).Casting all stars dominé par le grand John Huston en père castrateur.

jeudi 21 janvier 2021


Tous les jours dimanche

Tous les jours dimanche (1995)

Compagnon de route de Bazin, de la Nouvelle Vague, initiateur des ciné-clubs ds les 50s, Tacchella est un vrai amoureux du cinéma. A l’écran, il essaya de s’inspirer des grands qu’il défendait/admirait. L’écriture est personnelle mais la maîtrise kinétique précaire. Dommage.

mardi 19 janvier 2021


Godzilla II : Roi des Monstres

Godzilla II : Roi des Monstres (2019)

Un curieux magma syncrétique religieux(Shintoïsme, christianisme) et écologique pour ce film aux enjeux philosophique bien réels, qu’il ne traite jamais vraiment, trop occuper à des combats répétitifs. Moins ingrat visuellement. Un film sur une humanité en bout de course...

lundi 18 janvier 2021


Jacob et les chiens qui parlent

Jacob et les chiens qui parlent (2019)

Devenu synthétique et multifonctionnel(plaire aux adultes et enfants dans un même mouvement mercantile)le cinéma d’animation sait parfois redevenir artisanal avec une patte dessin qui m’a tjrs séduit.Exemple letton avec cette histoire trop naïve mais qui doit continuer à exister.

dimanche 17 janvier 2021


Territoires

Territoires (2010)

Dans la veine« Torture porn dans l’amérique redneck »,« Territories »ne semble pas savoir où il veut aller.Commençant comme une version déjà vu d’un genre pas très futé,le film bascule dans une espèce d’horreur chamanique/psychédélique sans trancher vraiment.Sans maîtrise.

mercredi 13 janvier 2021


The Addiction

The Addiction (1995)

Cinéaste à la foi contrariée, Abel Ferrara a construit une œuvre intègre hantée par le mal, conçu comme prédestiné chez l’homme et dont le salut réside dans la seule mort. Faux petit film de genre, magnifié par le grand chef op Ken Kelsch, « The addiction » est beau et radical.

mardi 12 janvier 2021


L’Interview qui tue !

L’Interview qui tue ! (2014)

« Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », phrase célèbre idoine pour ce film pondu par d’anciens comiques US, doués avant, qui se gausse de satire politique en singeant l’irrévérence. Film d’enfants gâtés dans l’impasse créatrice et qui font n’importe quoi !

lundi 11 janvier 2021


Le royaume des fées

Le royaume des fées (1903)

Plus conventionnel dans son approche narrative du conte traditionnel, le film permet de voir toute l’horlogerie visionnaire de Méliès: ses surimpression(qui anticipent le fondu enchaîné), son jeu sur la perspective entre décors réels et décors en trompe-l’oeil.

dimanche 10 janvier 2021


Le Locataire diabolique

Le Locataire diabolique (1909)

Un court et simple exercice de cache-cadre où Méliès infuse le slapstick d’effets fantastiques qui servent le comique de situation. Habile et drôle.

dimanche 10 janvier 2021


Le Voyage à travers l'impossible

Le Voyage à travers l'impossible (1904)

Poursuivant son exploration commencée avec « Le voyage dans la lune », Méliès atteste du mariage étonnant entre magie et science. Ce goût pour une géographie incohérente donne tout son sel à un film qui ne refuse rien à ses pulsions imaginaires.Tout y était alors possible...

dimanche 10 janvier 2021


Le Voyage dans la Lune

Le Voyage dans la Lune (1902)

Fin 19ème/début 20ème, cette époque où l’imagination s’envole, arc-boutée sur la révolution freudienne. Les surréalistes, Jules Verne s’y engouffrent. Méliès aussi, artisan à l’imagination sans limite. Retrouver la pureté du geste enfantin en fut la profession de foi.Merci...

dimanche 10 janvier 2021


Spotlight

Spotlight (2015)

Le sensationnalisme et le chantage à l’émotion est tellement la règle au cinéma qu’on serait tenté de défendre le choix austère de McCarthy de s’en tenir au déroulement des faits, contés par de vrais acteurs. Mais, la frontière est ténue entre classicisme et académisme...

dimanche 10 janvier 2021


Fright

Fright (1971)

Fort du terreau riche qu’est la terreur en Angleterre, le faible Peter Collinson la joue sobre 10mn avant d’abattre ses cartes trop vite et de tuer la tension.Les pseudo-audaces optiques,les lourdeurs théâtrales et un casting médiocre achèvent le film dans le grotesque.

vendredi 8 janvier 2021


Will Penny, le solitaire

Will Penny, le solitaire (1967)

« Will Penny », beau western humble et démystifiant, se pose la question quotidienne du territoire et de sa possession, opposant les nomades d’alors, les cow-boy en version réaliste et les sédentaires,les propriétaires terriens.Le western ou le crépuscule du territoire arpenté...

lundi 4 janvier 2021


Quand meurent les légendes

Quand meurent les légendes (1972)

Un film pro-indien représentatif des années 60/70. Producteur, Stuart Miller se nomme réalisateur(mauvaise idée, aucun talent) mais est sauvé par son scénario, habile, où un indien déraciné maltraite des chevaux en rodéo avant de résilier sa colère et retrouver les siens...

lundi 4 janvier 2021


Une Famille sur le Ring

Une Famille sur le Ring (2019)

Quand le cinéma anglais plagie le style hollywoodien, ça donne « une famille sur le ring ». C’est sympa(en art, c’est pas une qualité), un peu social mais surtout totalement hagiographique et pas très instructif sur ce monde peu connu du catch. Success story sans intérêt.

samedi 2 janvier 2021


Once Upon a Time at Christmas

Once Upon a Time at Christmas (2017)

Qu'on ne s'y trompe pas, la patine générique de l'ère numérique a peut-être nivelé le rendu moyen d'un film mais bcp ont, derrière ce masque propret, l'ADN des nanars d'hier. Mais ,sans la sympathie que l'on pouvait avoir pour ses projets fauchés et baroques. Perdant totalement!

samedi 2 janvier 2021


Le Dernier gang

Le Dernier gang (2007)

Grand manitou de l’arnaque en France, Besson produit le film d’un de ses médiocres « Yes man », Ariel Zeitoun. Cette version romancée,fantaisiste et laide du gang des postiches est le symbole de la trace laissée par Besson, qui a plus enlaidi le cinéma qu’autre chose...

samedi 2 janvier 2021


Final Score

Final Score (2018)

Action movie à l’ancienne qui joue le jeu de ses origines herculéennes(un héros véhicule-Dave Bautista,acteur idoine;une situation à dépasser,à se dépasser).Logiquement fruste, rechargé par le climat anxiogène terroriste,« Final score » est ce qu’il doit être.C’est déjà ça…

samedi 2 janvier 2021


Flight

Flight (2012)

La rencontre Zemeckis/Washinghton allait forcément engendrer un film pro, solide, tout autant talentueux qu’ennuyeux. Ses 2 talents sont restés parfois un peu trop dans les clous. « Flight », paradigme de l’application hollywoodienne…

samedi 2 janvier 2021


Sous surveillance

Sous surveillance (2012)

Acteur-cinéaste plus laborieux qu’Eastwood, Redford est depuis tjrs un citoyen démocrate, humaniste et écologiste.D’une certaine manière « The company you keep » solde une certaine époque engagée(les 60s/70s) avec un renoncement nostalgique un peu défait...

mercredi 23 décembre 2020


Wedlock

Wedlock (1991)

Acteur magnétique sur 3 films(Blader Runner, Hitcher, la Chair et le Sang), Rutger Hauer n’a dès lors été plus qu’un acteur d’exploitation peu investi. « Wedlock »,film high-tech low cost(un concept en soi!),est un navet mi-pénible,mi-sympathique. Un DTV de l'époque...

lundi 21 décembre 2020


Rencontres à Elizabethtown

Rencontres à Elizabethtown (2005)

Un peu comme Klapisch en France, Cameron crowe a une approche personnelle et conventionnelle de la représentation du monde. Une oeuvre qui voudrait capter la mélancolie d’une époque mais qui n’est qu’un déroulement imagier et superficiel. Révélateur en rien...

lundi 21 décembre 2020


Amanda

Amanda (2018)

Une approche juste et pudique des comportements et réactions de personnages touchés par le terrorisme.Le film,aucunement politique,s’attache à la reprise à la vie face à une mort soudaine et incompréhensible.Difficile de faire plus subtil dans le vécu et rendu des émotions.

vendredi 18 décembre 2020


It Comes at Night

It Comes at Night (2017)

« It comes at night »est un film soigné dont toutes les coutures de travail se voient trop.On sent que Trey Edward Shults,a essayé d’être le plus crédible possible dans l’in situ.Un travail de bon élève mais trop parfait pour respirer le cinéma,trop conscient de sa valeur...

mercredi 16 décembre 2020


Carnivores

Carnivores (2018)

Mal inspiré des bons cinéastes qu’ils ont cotôyé(les Dardenne, Joachim Lafosse),les frères Rénier commettent un énième film de rivalités féminines.Lourdeurs psychologiques, tension factice et prévisible.Mieux vaut revoir « JF partagerait appartement » du méconnu Barbet Schroeder.

mercredi 16 décembre 2020


Shazam!

Shazam! (2019)

De plus en plus formatés, de plus en plus débiles, les films de super-héros ont envahi l’espace mental collectif, asséchant l’imaginaire et réifiant tout ce qui l’entoure. On prie pour que le post-pandémie les envoie en enfer et qu’on scelle la porte à jamais...

lundi 14 décembre 2020


New York 1997

New York 1997 (1981)

Anticipant la scénographie vidéoludique, Carpenter n’en est jamais devenu un cinéaste immature, sauvé qu’il était par son insoumission politique et sa geste anarchisante très américaine(Fuller, Peckinpah). Aujourd’hui, ses visions sombres paraissent tout sauf improbables...

jeudi 10 décembre 2020


Le Gendre de ma vie

Le Gendre de ma vie (2018)

Etat des lieux de la comédie française : corsetée et raidie par la guerre des sexes actuelle, les films, tjrs écrits et réalisés par des hommes(pouvoir) , décrivent des personnages masculins qui ont tjrs torts.Le plus grand stratagème du diable?faire croire qu’il n’existe pas...

dimanche 6 décembre 2020


Rememory

Rememory (2017)

Thriller cérébral qui ne traite jamais son vrai sujet (l’humain et sa tentation contemporaine de devenir Dieu), préférant les terrains populistes du mélodrame épaix, à base d’afflictions et de regrets déjà vu. Peter Dinklage, avec son air de chien battu, n’aide pas bcp...

dimanche 6 décembre 2020


Karaté Tiger

Karaté Tiger (1986)

Passé le charme désuet du cinéma des vidéo-clubs eighties, on se retrouve avec une tentative de cross over HK/USA, un mélange de teen movie, de kung fu comedy, de blaxploitation et de karaté initiatique et résilient.Acteurs bidons,bonne humeur forcée,combats de chiffonniers.

dimanche 6 décembre 2020


Le Baiser mortel du dragon

Le Baiser mortel du dragon (2001)

Imposteur XXL,Luc Besson a produit tant de bouses innommables depuis qu’on serait tenté de sauver un peu « Kiss of the Dragon ».Le canevas est cliché et beauf,l’action bourrine,Tcheky Karyo épouvantablement outré mais il y a l’écrin Jet li/Bridget Fonda,sobre et juste...

vendredi 4 décembre 2020


Charlie's Angels : Les Anges se déchaînent

Charlie's Angels : Les Anges se déchaînent (2003)

Un sommet de film pop, criard, arty et kitsch à fois ,énergique, assumant une forme de féminisme fun et décontracté mais dans l’action, loin des sermons d’aujourd’hui.L’ouverture est laborieuse mais le mauvais goût assumé est roboratif.Synergie évidente entre les 3 actrices

jeudi 3 décembre 2020


The Dark Valley

The Dark Valley (2014)

Genre Everest pour bcp de cinéastes,le western accouche souvent de neo-western,formaliste et poseur.Ici,l’autrichien Prochaska,plutôt doué,n’évite pas tjrs cet écueil mais ne sombre jamais dans l’apologie de la vengeance, bien aidé par le subtil, précieux et méconnu Sam Riley.

lundi 30 novembre 2020


Il était une fois dans l'Oued

Il était une fois dans l'Oued (2005)

«On est du pays là où on se sent le mieux. » Cette belle phrase cosmopolite aurait mérité un autre contexte artistique que ce film du très médiocre Djamel Bensalah(jamais vu autant de perches dans le champ), pourtant sympathiquement humaniste mais pas cinéaste du tout...

lundi 30 novembre 2020


Les Enquêtes du Département V : Miséricorde

Les Enquêtes du Département V : Miséricorde (2013)

L’ordinaire du policier scandinave qui compte beaucoup sur l’habitus généré chez le spectateur. Le film doit tout à Seven et le sait. Le spectateur aussi. S’en suit un film basique, guère surprenant, banalement glauque et un duo prometteur finalement peu engageant. En série...

dimanche 29 novembre 2020


And Soon the Darkness

And Soon the Darkness (1970)

Brillamment écrit par Brian Clemens, « And soon...» a 3 grandes qualités : il est sans gras émotionnel ; il enferme son personnage dans une unité d’espace répétitive et oppressante(ici, l’outback français) ;et,aucun adjuvant.Le cinéma de terreur anglais,épuré, a tjrs été bon...

samedi 28 novembre 2020


Le Temps de l'innocence

Le Temps de l'innocence (1993)

Cinéaste de la monstration extatique et/ou expiatoire,Scorsese livre à rebours une radioscopie de la hte société new yorkaise et de la brûlure intérieure qui la consume.Splendeur plastique(impressionnisme,expressionnisme). Beau à pleurer. Chef d’oeuvre caché. Son plus grand?

vendredi 27 novembre 2020


Grand Isle : Piège mortel

Grand Isle : Piège mortel (2019)

Plongé dans une frénésie de tournage(22films en 5ans!),Nicolas Cage, en roue libre,enchaîne les DTV sans conscience.Dans ce thriller horrifique,la patine soignée donne le change longtemps pour s’immoler dans un final grotesque,révélant à rebours l’imposture du projet.

dimanche 22 novembre 2020


La Fièvre dans le sang

La Fièvre dans le sang (1961)

Un film qui porte le poids d’une conscience, celle de Kazan, grand cinéaste mais homme qui faillit dans sa probité au moment du Maccarthysme. Un film prenant, poignant où l’Amour affronte les coercitions de l’époque(patriarcat,puritanisme) et...perd. Wood et Beatty au firmament.

dimanche 22 novembre 2020


22 Miles

22 Miles (2018)

Piètre continuateur du cinéma d’action, Peter Berg est incapable d’étalonner la prise de pouvoir de la guerre panoptique sur celle de terrain. S’en suit un film bâtard, mal écrit, qui veut plaire autant aux gamers qu’aux fanatiques de close combat. Cynique en toute conscience...

samedi 21 novembre 2020


Alien, le huitième passager

Alien, le huitième passager (1979)

Grand film de terreur inégalé depuis, saga visionnaire glaçante(intelligence cybernétique, grande menace de l’homme de demain), « Alien » est aussi l’initiation à la peur(et son dépassement) d’un personnage féminin fascinant.Féministe ?Oui mais très loin des arnaques actuelles...

vendredi 20 novembre 2020


Eh mec! Elle est où ma caisse?

Eh mec! Elle est où ma caisse? (2000)

Avec le recul, le premier tiers du potache « Dude, where’s my car ?, drôle et jusqu’auboutiste, est symptomatique du cinéma américain(et aussi du cinéma en général), soit une matière féconde pour un moyen métrage mais rarement pour un long. Comment continuer?Comment finir?

jeudi 19 novembre 2020


Pluto Nash

Pluto Nash (2002)

Passé les 80s, l’énergie d’Eddy Murphy, seule qualité véritable de l’acteur, s’est étiolée au fil de films de plus en plus paresseux, au mauvais goût rarement gagnant. Ici, le flop « Pluto Nash » n’est certes pas le nanar annoncé mais un film ingrat, mécanique et ennuyeux.

jeudi 19 novembre 2020


Major Payne

Major Payne (1995)

1990/2000, 2 décennies où la phratrie Wayans a baladé son style potache très américain, en-deçà des génies Farrelly mais avec un politiquement incorrect qui fait du bien aujourd’hui. Ici, Damon tient la rectitude débile de son personnage sans trop vaciller ds les bons sentiments

dimanche 15 novembre 2020


Bad Boys for Life

Bad Boys for Life (2020)

Saga bling-bling et putassière, « Bad Boys » a droit à son volet connivent spécial quadras. Si les deux cinéastes français font dans la tautologie(on cite Bay et consorts, servitude totale), c’est le scénario, finalement peu conventionnel, qui sauve un peu. Trop peu.

samedi 14 novembre 2020


Meilleur espoir féminin

Meilleur espoir féminin (2000)

Jugnot fait du vieux cinéma, du cinéma de papa, un peu passéiste. Le cinéma français étant une affaire de bourgeois,cette représentation de la France profonde sur fond d’accordéon a le mérite d’exister mais en version pauvre et trahi du réalisme poétique de Carné/Prévert.

samedi 14 novembre 2020


Pixels

Pixels (2015)

En surface, pour le spectateur lambda, un film nostalgique, niche(il s’adresse surtout aux nerds), balisé mais divertissant. Si l’on creuse un peu, le méta-film suggère à quelle point la mort dans nos sociétés est devenue pixelisée, désincarnée. Et, ceci est un vrai problème...

mercredi 11 novembre 2020


Les Bronzés 3 : Amis pour la vie

Les Bronzés 3 : Amis pour la vie (2006)

Un caprice d’anciens saltimbanques devenus bourgeois rentiers et engraissés. Totalement artificiel et mollement défendu par les intéressés eux-mêmes. C’est dire... Les fantasmes de suites doivent, la plupart du temps, rester des fantasmes...

dimanche 8 novembre 2020


Les Bronzés font du ski

Les Bronzés font du ski (1979)

D’une efficacité comique redoutable, croquant le français moyen avec une auto-dérision indéniable, le film, plus construit, paraît aussi plus fabriqué, comme si l’équipe du splendid entrevoyait le filon du comique populaire(populiste?) qu’ils allaient user jusqu’à la corde...

dimanche 8 novembre 2020


Les Bronzés

Les Bronzés (1978)

1er succès surprise du Splendid, le film bénéficie d’un naturel qui disparaîtra progressivement des films suivants. Moins une comédie potache qu’une captation des mœurs changeants de l’époque, avec ce ton doux-amer typique du cinéma de Leconte 1ère période.

dimanche 8 novembre 2020


Ta mère ou moi

Ta mère ou moi (1991)

La présence de John Hughes à la production explique sans doute que cette comédie romantique de l’impersonnel Chris Columbus soit plus touchante, voire un poil désenchantée, bien aidée par l’ensemble du casting, John Candy et Ally Sheedy en tête.

dimanche 1 novembre 2020


Nightmare Island

Nightmare Island (2020)

Jason Blum est un producteur qui avance autant sur le terrain de l’audace post-moderne que du recyclage éhonté . Son adaptation mutante de la série familiale « Fantasy Island » est traversée d’emprunts artificiels(Saw, Final destination) et d’horreur résiliente. Imposteur?

samedi 31 octobre 2020


Mad Max 2 : Le Défi

Mad Max 2 : Le Défi (1981)

Récit syncrétique définitif,« Mad Max 2 »renvoya Star Wars et sa philosophie gentillette dans les cordes.Récit primitif qui décrit le futur avec l’ADN du passé,transcendé par la maestria kinétique de Miller, le film rejoint les récits ancestraux de la littérature majeure.Plaisir!

samedi 31 octobre 2020


Un Ange gardien pour Tess

Un Ange gardien pour Tess (1994)

Hollywood a souvent orchestré la rencontre des générations, celle à son crépuscule(incarnée ici par la mythique Shirley McLaine) et celle naissante (Nicolas Cage et sa carrière sinusoïdale). Un petit goût de véhicule pour acteurs pas désagréable mais pas emballant non plus.

dimanche 25 octobre 2020


Liens d'acier

Liens d'acier (1996)

Remake lointain et prétexte d’un film célèbre de Stanley Kramer des années 50, le film n’est ni un bon buddy movie (duo peu synergique), ni un bon film d’action(gunfight médiocrement filmés par un tâcheron). Et, un scénario illisible et confus. Routine...

dimanche 25 octobre 2020


Opération Shakespeare

Opération Shakespeare (1994)

Un scénario intelligent largement gâché par la mise en scène conventionnelle et hollywoodienne de Penny Marshall. Mais, la conviction de Danny De Vito permet au film d’être parfois sincère et de sortir de la fabrication/manipulation des sentiments de la cinéaste.

dimanche 25 octobre 2020


Virus

Virus (1999)

Un expert en effets spéciaux à la tête d’un film, ça n’a jamais rien donné. La preuve avec ce « Virus » de John Bruno, série B en surpoids financier, scénario greffant les cyborgs de Terminator sur le modèle narratif d’Alien.Ni impur(série B), ni propre techniquement(blockbuster)

dimanche 25 octobre 2020


Le Vélo de Ghislain Lambert

Le Vélo de Ghislain Lambert (2001)

Même s’il aurait mérité d’être raboté d’une demi-heure,« le vélo de Ghislain Lambert »évite l’écueil du film sportif ampoulé et infuse son film à l’esprit BD belge.Une mélancolie blanche typique du cinéma d’Harel mais cette modestie est aussi une limite consubstantielle.Vieillot?

vendredi 23 octobre 2020


2001 : L'Odyssée de l'Espace

2001 : L'Odyssée de l'Espace (1968)

Pierre séminale du cinéma adulte, "2001" scella les noces de l'intime et du spectaculaire.Symphonie de la projection ou la réflexion est portée par la sensation,le film atteignit un degré de perfection qui eut une conséquence étrange:Kubrick fit toujours moins bien.A son échelle!

vendredi 23 octobre 2020


Vendeur

Vendeur (2016)

L’ordinaire du film psychologique filiale français. Le cinéaste ne semble pas savoir ce qu’il veut dire sur l’état du monde et s’en remet à son acteur aimant, le très charismatique Gilbert Melki, au talent indéniable. Pas suffisant(le cinéma, c’est de la mise en scène avant tout)

vendredi 23 octobre 2020


Chaplin

Chaplin (1992)

Un biopic bien académique par un cinéaste anglais (pléonasme…). Le film s’intéresse plus au sensationnalisme autour de la vie de Chaplin(mariages,enfants,mère déséquilibrée) qu’à son talent d’entertainer(le génie, c’est Keaton).Et Downer Jr a du talent mais le sait un peu trop...

mercredi 21 octobre 2020


Allons z'enfants

Allons z'enfants (1981)

Poil à gratter du cinéma français,Yves Boisset n’était pas un esthète mais plutôt un cinéaste bousculant le roman national sans ménagement. Sans trop de finesse aussi. « Allons z’enfants », pamphlet antimilitariste, est l’un de ses meilleurs films, sobre et intelligent.

mardi 20 octobre 2020


La Malédiction de la Dame Blanche

La Malédiction de la Dame Blanche (2019)

Créateur d’un ample cycle sur le paranormal et ses manifestations(Insidious,Conjuring,Annabelle), James Wan, bon cinéaste, l’a toujours gâché quand il a confié la réalisation à un autre qui n’avait pas sa foi. « The Curse of la Llorona » est un de ces cas. Grand-guignol…

lundi 19 octobre 2020


Takers

Takers (2010)

Enième épigone de « Heat »,« Takers » est un film qui mime les autres vulgairement,le projet poussant même le blasphème jusqu’à utiliser l’ultra HD,façon Mann à partir de « Collatéral ».Et une scène climax de fusillade,voulu lyrique,totalement grotesque.Pathétiquement m’as-tu-vu.

vendredi 16 octobre 2020


Première année

Première année (2018)

Racontant le milieu qu’il a fréquenté pendant longtemps, Thomas Lilti a pour lui l’immersion réaliste et juste dans un cursus réputé féroce et concurrentiel. Sortant de là, son récit sobre, sans enjeu autre que décrire manque de fiction et de talent. Laborieux et trop sage.

jeudi 15 octobre 2020


The Florida Project

The Florida Project (2017)

Très souvent coupable de complaisance trash/poses pseudo poétiques,le cinéma indie américain a souvent été une fausse valeur.« The florida project »y échappe un peu en étalonnant un assez juste réel de la précarité américaine ,même si la tentation du conte abâtardi l’ensemble.

samedi 26 septembre 2020


Les Larmes du soleil

Les Larmes du soleil (2003)

Un sommet du film idéologique,néocolononialiste,évangélisateur, couplé à la tendance vengeresse du cinéma de Fuqua.La musique world dégouline en cascade,l’emphase est décomplexée.La méconnaissance /condescendance du continent africain des occidentaux est fascinante...

mercredi 23 septembre 2020


Gringo

Gringo (2018)

Une variante de film noir, genre séminal de l’Hollywood classique, chassé des films de prestige et qui se trouve dans les mains d’auteurs contemporains sans inspiration. Mécanique , superficiel et sans âme. Le cinéma américain est devenu tellement vide. Marvel matrice !

mardi 22 septembre 2020


Nomads

Nomads (1986)

1er film de McTiernan,une rareté au parti pris très personnel,arty et un peu prétentieux.Plombée par l’esthétique criarde des années 80(les BO datées de Bill Conti).De vraies fulgurances plastiques aussi.La ligne claire abstraite de l’oeuvre à venir siéra mieux au grand John.

dimanche 20 septembre 2020


Doom : Annihilation

Doom : Annihilation (2019)

Le ça freudien mal digéré par les concepteurs de jeu video, c’est le commentaire général que l’on pourrait faire sur cette frange pauvre de la pop culture. Les idées fécondes passent mais ne sont jamais affrontées. Et, tout est d’une laideur sans nom. Les adaptations ciné aussi

dimanche 20 septembre 2020


Mara

Mara (2018)

Etre tué dans son sommeil était la grande idée traumatique et prodigieusement interactive « Des griffes de la nuit », chef d’oeuvre du génie Wes Craven. Un pauvre hère contemporain y pense ici, le plagie plus qu’il ne le cite et rejoint la cohorte de serfs d’aujourd’hui.

vendredi 18 septembre 2020


Safe

Safe (2012)

Un homme au coeur pur pris dans une réaction en chaîne d’actions qui ne le sont pas toujours, c’est une définition possible de la série B. Impur donc et quelque part réaliste. Statham l’a incarné à merveille avant de choir dans le blockbuster idiot. « Safe » est une réussite.

samedi 12 septembre 2020


Horse Soldiers

Horse Soldiers (2018)

Un bloc de film de guerre patriotique post « 11sept » produit par l’ex-nabab des années 80/90, Jerry Bruckheimer. Ni bas du front ni lucide mais plutôt hypocrite comme seuls les occidentaux en sont capables sur l’état des lieux et la santé mentale de leur civilisation. Déjà vu.

samedi 12 septembre 2020


Bloodfight

Bloodfight (2016)

Si le tropisme asiatique de la filmographie de Chris Nahon ne semble pas faire de doute, son appréhension et son rendu de la dite culture n’est pas très finaude. « Bloodfight » se laisse voir mécaniquement. L’art de la série B s’est beaucoup perdu avec le temps.

mardi 8 septembre 2020


Les Insectes de feu

Les Insectes de feu (1975)

Cas rare : « Bug » commence comme un navet(piteux effets psycho-horrifiques), se rétablit et poursuit sur le terrain de l’ horreur viscérale/cérébrale façon Lynch/Cronenberg. Bradford Dilllman est étonnant et le tâcheron Jeannot Swarc parfois inspiré.Petite réussite au final.

dimanche 6 septembre 2020


Rocky IV

Rocky IV (1985)

Plaisir coupable de mes jeunes années, « Rocky IV » est tout autant un pur film de propagande période Reagan qu’un clip survitaminé, hyperbolique. Au milieu de tout cela, quelques miettes d’émotion humble, réminiscence du diptyque des seventies. Malhonnête malgré tout...

jeudi 3 septembre 2020


Rocky III : L'œil du tigre

Rocky III : L'œil du tigre (1982)

Au tournant des années 80, la saga Rocky prit un tournant, un mauvais : exit l’ancrage sociale « class worker » et la success story claudiquante et laborieuse ; bonjour les vignettes publicitaires, le montage clip ampoulé et le mélo sirupeux et bourgeois. Laides années 80...

mercredi 2 septembre 2020


Dragon Ball Super - Broly

Dragon Ball Super - Broly (2018)

Manga démesuré jusqu’à l’hypertrophie,« Dragon Ball Z » valait sous son format série par sa capacité ampoulée à créer des coups de théâtres à répétition.C’était le sel de l’attente de nos jeunes années.Ds son format long,tout est expédié et l’hypertrophie se mue en écoeurement...

dimanche 30 août 2020


La Vérité si je mens ! Les Débuts

La Vérité si je mens ! Les Débuts (2019)

Plus qu’un préquel à la trilogie sur le sentier,« Les débuts »est plus un teen movie à la française comme on en faisait dans les années 90(genre l’oublié«4 garçons plein d’avenir»).Moins mauvais que son échec au box office ne le laissait présager mais un nanar de demain qd même..

dimanche 30 août 2020


Fleuve noir

Fleuve noir (2018)

Certains acteurs sont des ogres qui mangent tout. Vampirisant littéralement tout le film, Vincent Cassel ne laisse rien d’autre exister que lui-même. En découle une sorte de film désactivé où le sordide flotte sans point de vue pour terminer ds une impasse malsaine.

dimanche 30 août 2020


Arrêtez-moi là

Arrêtez-moi là (2016)

La facture télévisuelle et le manque d’ambition formelle handicape clairement ce film qui ne démérite pas dans son ancrage réaliste de cet homme accusé à tort. Grand acteur d’aujourd’hui, crédible jusqu’à l’os, Reda Kateb permet au film de rester à flot.

jeudi 27 août 2020


RoboCop 3

RoboCop 3 (1993)

Plus émancipé que le 2nd volet du film de Verhoeven, ce troisième opus de Robocop entretient un cousinage thématique avec « Total Recall »(révolte des bas-fonds contre les élites) mais est trop neutre visuellement.Avouons aussi que la gestuelle disgracieuse de ce robot a vieilli.

mercredi 26 août 2020


RoboCop 2

RoboCop 2 (1990)

Reprenant tous les motifs politiques du film de Verhoeven en les vidant de leur contenu(pourquoi alors Walon Green et Frank Miller au scénario ?), « Robocop 2» est un film qui s’étire sans but précis que de divertir un spectateur mollement présent. Bêtement inconséquent.

dimanche 23 août 2020


Kung Fu Nanny

Kung Fu Nanny (2010)

Seule légende hong kongaise à s’être intégrée à la matrice hollywoodienne,3 constats sur la carrière de Jackie Chan : il a importé la kung fu comedy; tous ses films se ressemblent ; le capital sympathie du bonhomme est bien réel. Finalement, ça dépend de son humeur du jour...

dimanche 23 août 2020


Amis publics

Amis publics (2016)

Mélange de bromance, de comédie, de mélo, « Amis publics » raconte une histoire de « robins des banques » dégoulinante, pas souvent drôle, et surtout, surtout, opportuniste et grassement populiste. La sédition made in show-biz ? Bien sûr...

dimanche 23 août 2020


Laissez bronzer les cadavres

Laissez bronzer les cadavres (2017)

Fasciné par le cinéma effusif transalpin(qui fut prodigieux pendant 3 décades), le duo Cattet/Forzani imprime sa geste formelle et chromatique pour raconter un polar autrement. Le diktat narratif du spectateur lambda est bousculé. Poseur un peu, visionnaire surtout.

dimanche 23 août 2020


Le Rite

Le Rite (1969)

Comparé à des sommets tels « Persona » ou « A travers le miroir », « le rite » peut paraître un film de petite forme de la part du grand suédois. D’un sens difficilement déchiffrable,« Le Rite » de Bergman fascine par une science du gros plan, clef de voûte de son langage.Visage!

vendredi 21 août 2020


La Marque des anges : Miserere

La Marque des anges : Miserere (2013)

Qu’attendre d’une adaptation de Jean-Christophe Grange, auteur à succès et à recette fumeuse ? Un policier pseudo mystique, concentré de fantasmes indigestes(religiosité, nazisme,occultisme, dictature latine). Le film lui rend hommage : il est tout aussi crapoteux !

mardi 18 août 2020


Alpha: The Right to Kill

Alpha: The Right to Kill (2018)

Auteur estimé mais clivant du film d’auteur confidentiel, le cinéaste philippin Brillante Mendoza s’aventure souvent sur les terrains du genre mais en gardant sa geste d’immersion dans le réel le plus brut de la vie philippine. Moins captivant qu’enrichissant. Cinéaste à suivre.

samedi 15 août 2020


Crazy Joe

Crazy Joe (2013)

Avant de se commettre dans les blockbusters navets d’aujourd’hui(la saga pénible Fast and Furious, En eaux troubles), Statham incarna à merveille la série B. Et malgré d’inévitables scories, « Crazy Joe » a l’âpreté borderline qui est l’ADN hors-la-loi de la série B.

samedi 15 août 2020


Pump Up the Volume

Pump Up the Volume (1990)

Un film qui résonna comme la confession émouvante de la génération X, culte aux USA, oublié chez nous. Une génération qui attendait une libération et qui eut Internet, le premier virus que les humains ont décidé de s’injecter eux-mêmes ! Sisyphe, ad vitam aeternam !

lundi 10 août 2020


Roulez jeunesse

Roulez jeunesse (2018)

Plus occupé à épingler/humilier son personnage de quadra qui n’a pas grandit, le cinéaste de cette comédie pas vraiment drôle rate sa vraie histoire, celle d’une odyssée improbable entre ce quadra et ces enfants qui ne sont pas les siens. Odyssée=initiation=déroulement=Cinéma !

dimanche 9 août 2020


Le Prisonnier

Le Prisonnier (1967)

Très élaborée,infusée à toute la contre-culture libertaire des sixties,arty mais aussi très efficace, « The prisoner » est une série prodigieuse,servie par un acteur non connivent fascinant.Unique et peut-être la plus grande de l’histoire.Et une leçon :17 épisodes,c’est suffisant

jeudi 6 août 2020


Un Colt Pour 3 Salopards

Un Colt Pour 3 Salopards (1971)

Pour certains,le western-spaghetti ouvrit la boîte de Pandore.Pour d’autres,il rétablit la vérité via un vérisme exagéré.« Hannie Caulder »,partagé entre classicisme d’antan et goût pour le sulfureux,est étrange.Sex Symbol de l’époque,Raquel Welch, pas souveraine mais s’en sort

dimanche 2 août 2020


Une famille 2 en 1

Une famille 2 en 1 (2005)

Le genre de comédie familiale typiquement US : bien produite, bien jouée (y compris la kyrielle de gamins, ce qui nous change de la France) et cadrée fonctionnelle. L’ordinaire du divertissement balisé. So What ? Le cinéma infantile avant sa mue, toujours différée...

dimanche 2 août 2020


Les Démons du maïs 2 : Le sacrifice final

Les Démons du maïs 2 : Le sacrifice final (1992)

Franchise abondante, peu connue en france, adaptée au départ de Stephen King,« Children of corn  2 »,médiocre dans son rendu,hésite entre le pamphlet écologique(la planète en danger) et celui plus sociologique(les méfaits à venir de l’Enfant-Roi).Reste un produit vidéo-club 80s.

dimanche 2 août 2020


Deuce Bigalow: Gigolo à tout prix

Deuce Bigalow: Gigolo à tout prix (1999)

Basse et très grasse récupération mercantile des thèmes farrelliens, soit l’empathie sincère pour des « freaks » du quotidien, ici feinte et fabriquée. Honnête en second rôle, Rob Schneider n’avait, lui, pas les épaules pour porter le comique d’un film. Il ne dura pas...

jeudi 30 juillet 2020


La Petite Bande

La Petite Bande (1983)

Une petite merveille oubliée signée Michel Deville,soit une version «Des Petites Canailles» infusée à l’esprit Tati(aucun dialogue,juste des cris/rires pour les enfants, des borborygmes pour les adultes), au slapstick et aux contes horrifiques.Invention permanente.Chef d’oeuvre !

lundi 27 juillet 2020


Le Vent de la violence

Le Vent de la violence (1975)

Auteur du « Soldat Bleu », Ralph Nelson s’est trouvé une âme de cinéaste progressiste dans les 70s. Mais, piètre filmeur, ses bonnes intentions politiques sont ensevelies sous une absence totale de direction artistique. C’est le cas pour ce film sur l’apartheid.Fruste et médiocre

dimanche 26 juillet 2020


Budapest

Budapest (2018)

Gens change totalement de registre mais ne devient pas meilleur, prouvant qu’il est bien cet emballeur de produits m’as-tu-vu qui, comme beaucoup de cinéastes français digèrent et recrachent très mal la patine US . Comédie hystérique et laide. Du sous-Very Bad Trip.

dimanche 26 juillet 2020


L'Inconnu du Nord-Express

L'Inconnu du Nord-Express (1951)

Cinéaste de la « variation autour »,Hitchcock a souvent fait des films par deux. Prolongement du puissant « The Rope », « Stangers on a train » pâtit du déséquilibre entre le falot Farley Granger et le magnétique Robert Walker.Mais, le solfège des grands films à venir est déjà là

dimanche 26 juillet 2020


L'Élève Ducobu

L'Élève Ducobu (2011)

Navrant teen movie qui jure ses couleurs pour faire BD, oublie d’embaucher un directeur de casting(les gamins tjrs aussi mauvais dans l’hexagone) et peut aisément se voir comme un rappel efficace mais hors-sujet des meilleurs spectacles d’Elie Semoun.

vendredi 24 juillet 2020


Close Range

Close Range (2015)

Héros badass de série, relégué au DTV pcq Statham occupe la place en première division, Scott Adkins casse des bras comme Seagal en son temps.Est-il un acteur inexploité?Mon pote TiJulius(sur ce site-Bon Anniversaire!) le croit.Moi pas.Close Range?Pseudo western éventé/répétitif.

mercredi 22 juillet 2020


Nicky Larson et le parfum de Cupidon

Nicky Larson et le parfum de Cupidon (2018)

Manga d’adultes diffusé à des enfants, « City Hunter » était partagé entre l’héroïsme et les potacheries d’un érotomane. Qu’en fait Lacheau ? Il l’affadit, l’adapte à l’humour gras français et le trahit dans presque tous les domaines. Un spectacle pour beaufs 2.0.

dimanche 19 juillet 2020


Billy Madison

Billy Madison (1995)

Si Adam Sandler avait misé toute sa carrière sur ce type de comique outrancier et régressif pas drôle du tout, il n’aurait pas fait la carrière qui est la sienne. Mais, y-a-t-il vraiment une bonne nouvelle dans ce que je viens de dire ?

dimanche 19 juillet 2020


The Wave

The Wave (2015)

Ds un genre très codifié, « The Wave » s’en tire avec les honneurs, son cinéaste Roar Uthaug, dans une mise en scène soigné, gardant l’humain en son centre, avec des péripéties et des comportements plutôt crédibles. Il est norvégien, ceci expliquant cela.

dimanche 19 juillet 2020


Les Meilleurs Amis du monde

Les Meilleurs Amis du monde (2010)

Un jeu de massacre comme on ne peut pas les aimer :dans sa première partie,le réalisateur se pâme de la veulerie/beauferie de ses personnages pour mieux les sauver dans une deuxième partie à l’hypocrisie crasse et méprisante.Déjà vu, gonflant et à se faire sauter le caisson!

jeudi 16 juillet 2020


Le Chasseur

Le Chasseur (1980)

1980 : l’époque est au vigilante et à la justice punitive rance. Steve McQueen, au crépuscule de sa (courte) vie, star insoumise, inféodée à aucune idéologie, balade sa décontraction légendaire dans un film humain, discrètement social, limite une autofiction. Crépuscule apaisé.

mercredi 15 juillet 2020


Condamné au silence

Condamné au silence (1955)

Son sujet lointain(les retards de l’aviation militaire US dans les 20s)pouvait rendre le sujet aride pour notre époque.Mais, c’est sans compter avec l’habileté et les convictions de l’immigré Preminger qui parle au coeur de tout individualiste,américain ou pas,épris de justice

mardi 14 juillet 2020


Paycheck

Paycheck (2003)

Woo aurait pu finir en beauté sa trajectoire américaine avec ce techno-thriller qui pense autant à Hitchcock qu’à K.Dick. Confus mais gardant intacte sa morale de l’action, le grand John échoue à cause du boulet qu’il traîne, Ben Affleck, acteur épais, sans élégance ni lyrisme.

mardi 14 juillet 2020


GoldenEye

GoldenEye (1995)

Bcp moins réussi que ds mon souvenir, « Goldeneye » rate le virage psychologique/émotionnel qu’il opérera 10 ans plus tard avec « Casino Royal »(seul James Bond qu’on peut voir comme un vrai film, sans balise). Moins mou que par la suite, Brosnan est plutôt concerné.

lundi 13 juillet 2020


Le Petit Spirou

Le Petit Spirou (2017)

Nouvelle grande souffrance devant une adaptation de BD par le cinéma français. Entre les défaillances chroniques d’interprétation des jeunes acteurs et les numéros des acteurs confirmés, c’est l’ennui. Jusqu’au dernier tiers du film où l’espièglerie fait surface. Trop tard.

lundi 13 juillet 2020


Nickelodeon

Nickelodeon (1976)

Une évocation picaresque des débuts du cinéma par Peter Bogdanovich, ancien critique devenu cinéaste et passionné par cette histoire(et dont il faut redécouvrir la filmographie).Eclairant et émouvant pour un (vrai) cinéphile quoique parfois brouillon et peut-être un poil daté.

dimanche 12 juillet 2020


Comme des garçons

Comme des garçons (2018)

Un petit film sympathique qui s’ajoute au nombre de films croissants sur l’émancipation féminine (saturation?).On passera sur le réalisme des comportements de l’époque un peu trop actualisé au goût de la nôtre. Sympathique mais vite oublié.

vendredi 10 juillet 2020


Philadelphia

Philadelphia (1993)

Plus que sur le sida, « Philadelphia » est un film sur la trajectoire du regard/ressenti d’un avocat homophobe mais juste(Denzel Washington, meilleur rôle) qui apprend à sonder son coeur différemment. Intelligence et élégance, comme souvent chez Jonathan Demme.

vendredi 10 juillet 2020


Le Grand Tournoi

Le Grand Tournoi (1996)

A l’époque, production mégalo et survendue. Aujourd’hui, sympathique film croisant aventures et arts martiaux, ignorant complètement le rythme interne d’un film mais compensant par l’éternelle métaphore résiliente de la vie de l’actioner le plus bord-cadre des 80s/90s.

mardi 7 juillet 2020


Tout le monde debout

Tout le monde debout (2018)

Produit formaté écrit et réalisé par Duboscq lui-même, un dégueulis de bonnes intentions, douteuses dans ces proportions, dont on peut juste sauver la dignité de Gérard Darmon et le personnage attachant bien défendue par Elsa Zylberstein.Comédie putassière française :une habitude

lundi 6 juillet 2020


Halloween 2

Halloween 2 (1981)

Un projet bâtard,pris entre la volonté de Carpenter de clarifier certaines choses(la filiation Strode/Myers) et le réalisme commercial d’enfiler les meurtres dans la jeune tradition du slasher d’alors.Inégalement mis en scène, le film est étrange, avec un goût d’inachevé...

lundi 6 juillet 2020


L'Affaire Pélican

L'Affaire Pélican (1993)

Golden boy multi adapté dans les années 90, John Grisham a eu la chance de voir l’un de ses thrillers tombé dans les mains d’Alan J Pakula, orfèvre du genre dans les années 70, qui signe ici un divertissement haut de gamme, intelligent et très bien joué. Des airs de classique...

samedi 4 juillet 2020


Paranormal Activity 5: Ghost Dimension

Paranormal Activity 5: Ghost Dimension (2015)

Franchise found footage infusée de réalisme,dispositif de plans fixes et d’effets horrifiques dosés,« Paranormal Activity » s’est libéré,au fil des films,de cette chrysalide si peu consubstantielle au cinéma américain pour redevenir une fiction bêta,gorgée d’effets Train Fantôme

mardi 30 juin 2020


Les bonnes intentions

Les bonnes intentions (2018)

Un téléfilm gonflé en film, ennuyeux et bavard qui, au-delà de la sphère bobo,nous rejoue la scène récurrente contemporaine de l’occidental(e) empêtré(e)dans sa mauvaise conscience de bourgeois(e) et qui joue sans doute un peu trop avec ce dilemme.Avec Jaoui en figure de proue..

mardi 30 juin 2020


Casa de mi Padre

Casa de mi Padre (2012)

Une tentative originale, gonflée, étrange de pasticher/parodier le cinéma américain d’antan, de l’Hollywood classique au cinéma effusif des années 70. On sent une foi et une absence de cynisme mais, à mon grand regret, absolument rien n’est drôle, jusqu’à désactiver Will Ferrell…

mardi 30 juin 2020


Inferno

Inferno (1999)

Inferno est un film totalement anachronique et naïf, inspiré d’un lointain modèle (Yojimbo de Kurosawa) alors même que la révolution Matrix, 1 an avant,a créé un nouveau paradigme(celui qui gouverne actuellement). Aucune nostalgie régressive néanmoins car le film est très mauvais

dimanche 28 juin 2020


La Chevauchée sauvage

La Chevauchée sauvage (1975)

Dès ses débuts dans l’Hollywood classique, le solide Richard Brooks a eu cette conscience libérale qui allait être la norme 20 ans après. Plus qu’un western, « Bite the bullet » est la chevauchée d’un ouest finissant où l’américain comprend que gagner n’est plus utile...

dimanche 28 juin 2020


Nous trois ou rien

Nous trois ou rien (2015)

Gros ratage pour cette comédie toc, qui voudrait être dans l’héritage de la grande comédie italienne(traiter le grave avec humour) mais qui nous propose un Iran de pacotille joué par des acteurs de l’hexagone. Mieux vaut revoir (ou lire) Persépolis de Marjane Satrapi.

vendredi 26 juin 2020


Dernier train pour Busan

Dernier train pour Busan (2016)

Film de zombie surnuméraire, qui arrive après tout le monde, plombé par un scénario en surchauffe, une mise en scène raide/ampoulée et un ton passablement mélodramatique. Réputation surfaite du film de genre coréen, souvent en deçà de ses voisins nippons ou hongkongais.

vendredi 26 juin 2020


À cause d'un assassinat

À cause d'un assassinat (1974)

Tendance lourde actuelle,le complotisme a cette santé pcq les journalistes ne font plus leur travail. Dans Parallax View ,thriller paranoïaque et épure austère d’Alan J Pakula,au faîte de son talent, ce sacerdoce est investi jusqu’à la mort.Les années 70?Conscience et citoyenneté

samedi 6 juin 2020


Venise n'est pas en Italie

Venise n'est pas en Italie (2019)

Qui est beauf ou ne l’est pas est une question de point de vue, d’angle. Si la saga « Les Tuche » défend ses personnages, ce n’est le cas de ce film à plusieurs genres(comédie hénaurme, teen movie, romcom vénitienne)) et qui arrive à éteindre le génie de Poelvoorde.

vendredi 5 juin 2020


La Fin des temps

La Fin des temps (1999)

Le début de la fin pour le chêne autrichien, trop débonnaire pour un univers censé être glauque et anxiogène(et dont les limites dans le jeu se voit dès que le projet est mal pensé).Gros navet par un Peter Hyams obsolète, avec un Gabriel Byrne en petite forme et un final risible

mercredi 3 juin 2020


La Chute de Londres

La Chute de Londres (2016)

Quand le camp du Bien s’enivre de sa propre vertu et qu’il légitime la vengeance sous toutes ses formes, ça donne « London has fallen ». Démesurée, improbable et décomplexée, avec un héros vite antipathique, aux antipodes de la décontraction d’un John McLane. Pandore...

mardi 2 juin 2020


Coyote Girls

Coyote Girls (2000)

Chaque décennie compte son conte moderne édifiant, opportuniste et très vite daté. A la manière de « Flashdance »(mais sans le savoir-faire publicitaire de Lyne), « Coyote girls » est cette ennuyeuse fable de la provinciale montant à New York pour chanter de la soupe FM!Beurk !

mardi 2 juin 2020


Ce que veulent les femmes

Ce que veulent les femmes (2000)

Une comédie à la Capra par une cinéaste, Nancy Meyers, qui compte quelques adeptes. Mel Gibson, pour sa seule réelle incursion dans la comédie, rayonne et domine, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes d’une comédie qui « semble » vouloir l’égalité. A moins que...

mardi 2 juin 2020


The Patriot : Le Chemin de la Liberté

The Patriot : Le Chemin de la Liberté (2000)

Plus doué pour casser des jouets que pour assembler un fin puzzle historique, Roland Emmerich donne dans la peinture pompière et académique, ampoulée, grandiloquente, très très conservatrice, et finalement pas plus digne que le reste de sa filmographie régressive.

dimanche 31 mai 2020


Les Vacances de Mr. Bean

Les Vacances de Mr. Bean (2007)

Pour ne pas donner cette impression de film à sketchs reliés par un arc narratif superficiel, il aurait fallu à Rowan Atkinson le geste de Jacques Tati, celui de créer un univers mental contaminant l’environnement tout entier. Reste le génie comique bien réel de l’acteur...

samedi 30 mai 2020


Les Dents de la mer 3

Les Dents de la mer 3 (1983)

Parce qu’il était un mythe de l’époque, « Jaws 3 » eut son petit succès. L’orientation clairement grand public sacrifiait pourtant la tension et le gore discret des 2 premiers volets.Navet d’hier, le petit jeu est de savoir quel succès d’aujourd’hui aura le même destin…John Wick?

vendredi 29 mai 2020


Blanche Neige

Blanche Neige (2012)

Fort de son pedigree d’esthète, Tarsem Singh tente de ressusciter le technicolor et le merveilleux du Hollywood classique. Mais, se heurte à un scénario en forme de relecture moderne mi-parodique, mi-féministe qui tient plus du cosmétique que de l’audacieux. Dommage.

mercredi 27 mai 2020


L.A. Story

L.A. Story (1991)

New York ,ville-écrin du romantisme américain.Alors, pourquoi pas aussi L.A ? C’est l’idée de Steve Martin(acteur et scénariste) dans cette tentative louable mais ratée, la faute à une mise en scène d’une platitude extrême(Mick Jackson, futur réalisateur de la bouse "Bodyguard ")

lundi 25 mai 2020


Inséparables

Inséparables (2019)

Corsetée par une société devenue tendue et policée, la comédie française, en pleine déconfiture, recycle sans vergogne les recettes du passé. Plagiat du déjà médiocre « Tais-toi » de Veber, « Inséparables » est un film sans irrévérence, déférent jusqu’à l’os. Déjà morts?

lundi 25 mai 2020


Bienvenue dans la Jungle

Bienvenue dans la Jungle (2003)

Avant d’avoir les coudées franches pour ses films patriotiques emballées façon Michael Bay,Peter Berg s’est fait la main sur divers genres.Ici,son buddy movie infusé d’aventures exotiques,alternant les tons est sans identité et annonce le cinéma à venir.Visionnaire si on veut...

samedi 23 mai 2020


Outlander : Le Dernier Viking

Outlander : Le Dernier Viking (2008)

Four financier , « Outlander » est un honnête film de SF, académique certes mais au kitsch contenu, loin des fulgurances plastiques du 13ème guerrier mais porté par l’étrange et atypique Jim Caviezel, acteur empreint d’un mysticisme doloriste très américain.

samedi 23 mai 2020


Tueur d'élite

Tueur d'élite (1975)

Ce sont les 20 dernières minutes de ce film aux péripéties et comportements datées qui nous exposent clairement la raison d’être du cinéma anarchisant de Peckinpah : l’exil de l’Individu face aux Systèmes coercitifs. Film mineur d’un grand cinéaste perdu dans l’époque d’alors..

jeudi 21 mai 2020


Hannibal

Hannibal (2001)

La différence entre le film de Demme et celui de Scott ? La distanciation. Les choix esthétiques de Scott, cohérents et maîtrisés, sont entièrement dévoués à l’architecte Hannibal Lecter, laissant entrevoir une fascination malsaine pour ce monde totalement décadent. Pandore...

jeudi 21 mai 2020


Six femmes pour l'assassin

Six femmes pour l'assassin (1964)

Quasi acte de naissance du giallo, « six femmes pour l’assassin» est le chaînon manquant entre Hitchcock et Argento, écartelé entre la narration classique du Whodunit et la tentation d’une horreur stylisée de la cruauté. Pas abouti donc mais séminal et donc (très) important.

lundi 18 mai 2020


Dragon Eyes

Dragon Eyes (2012)

Western moderne, « Dragon Eyes » essaye d’être une variation autour d’ « Une poignée de dollars ». Mais, le film, ni épure narrative façon Hawks, ni chorégraphie opératique façon Leone, n’est qu’un pénible film d’action ampoulé et bourrin pour mâle alpha décérébré.

lundi 18 mai 2020


The Plot Against America

The Plot Against America (2020)

Uchronie historique que guette parfois la sophistication autosatisfaite des productions HBO,«a plot against america »,tout en tension progressive, marque grâce à l’écriture fine et consciente de Philip Roth, immense écrivain américain et à une interprétation très juste.

samedi 16 mai 2020


Iron Sky

Iron Sky (2012)

Depuis les années 80, Hollywood recrute à l’étranger. Du coup, chaque cinéaste de genre envoie une démo qui ne dit pas son nom. Ici, un finlandais qui fait le malin avec une uchronie parodique sur le nazisme. Lourdingue et cheap. Du coup, le téléphone n’a pas sonné..

jeudi 14 mai 2020


L'Homme qui en savait trop... peu

L'Homme qui en savait trop... peu (1997)

Dans sa première heure,ce film nous rappelle qu’à une époque pas si lointaine,l’écriture ciselée et le timing contait encore à Hollywood, pas encore obsédé par l’image générée.Plus brouillon dans son final,le film avait alors un stradivarius pour lui faire garder cap:King Murray!

mardi 12 mai 2020


The Big Short : Le Casse du Siècle

The Big Short : Le Casse du Siècle (2015)

L’arnaque parfaite d’un film pseudo-engagé par un cinéaste plus doué pour la comédie. Incapable de trouver un ton approprié, McKay se réfugie derrière une démagogie crasse,fustigeant banques et fonds.Mais si l’hydre capitaliste continue,c’est surtout un peu à cause de nous tous !

lundi 11 mai 2020


Crazy Rich Asians

Crazy Rich Asians (2018)

Romcom totalement caricaturale sur la culture asiatique, pris en flagrant délit de conservatisme face au libéralisme de notre incroyable culture occidentale!Mouais...Dommage car Jon M. Chu a un petit talent pour emballer tout ça.Gros succès qui devrait appeler des suites.Mouais..

dimanche 10 mai 2020


Slender Man

Slender Man (2018)

Un conteur doit croire à la légende qu’il narre, aussi peu crédible soit-elle. Nonobstant un début en étiage(caractérisation d’ados peu sympathiques),White réussit par le choix d'une frayeur 1er degré et par les modèles éclairants qu’il a en tête(Les Griffes de la Nuit /Ring).

vendredi 8 mai 2020


Carton rouge - Mean machine

Carton rouge - Mean machine (2001)

Un ancien footballeur reconverti acteur(Vinnie Jones, tronche en acier) rencontre un ancien plongeur(Jason Statham, période cockney) dans un film grossier, très caricatural/amateur dans la partie carcérale,plutôt efficace dans la partie sportive. Pas suffisant.

jeudi 7 mai 2020


Belles Familles

Belles Familles (2015)

La comédie de mœurs de/sur la bourgeoisie française provinciale est un genre en soi. Le sautilleur Jean-Paul Rappeneau a fait mieux par le passé, cet entrelacs de courses à l’héritage, de chassé-croisés amoureux et de fantômes du passé étant déjà vu. Conforme mais intelligent.

mardi 5 mai 2020


Pacific Rim : Uprising

Pacific Rim : Uprising (2018)

La conjonction de 2 facteurs endémiques du cinéma hollywoodien(la CGI, les coproductions, notamment sino-américaines) produisent ce cinéma de divertissement anémié, mécanique, jamais intelligent ni même amusant. Ce sont des ordis qui font les films aujourd’hui...Déjà mort?

mardi 5 mai 2020


Hypnose

Hypnose (2018)

De ce fantasme, cliché aujourd’hui, qui associe nazisme et magie occulte, le pauvre Arto Halonen tire un film policier poussiéreux, lourdingue et ennuyeux comme je n’ai pas vu depuis bien longtemps, pas aidé par des interprètes médiocres !

dimanche 3 mai 2020


Déjà vu

Déjà vu (2006)

Lesté d’une virtuosité vaine et putassière, Tony Scott est malgré tout devenu un cinéaste intéressant en 2ème partie de carrière. Cette histoire de contrôle du temps, inquiétante en soi, qui pose des questions éthiques est une demi-réussite mais Scott ne détruit pas tout sens...

dimanche 3 mai 2020


SPL III : Paradox

SPL III : Paradox (2017)

Dans les années 80/90, le cinéma de Hong Kong fut un choc galvanisant. Jusqu’à la rétrocession...Depuis, il y a des Wilson Yip, honnête artisan mais qui n’arrive plus à lier l’action et le mélodramatique dans un même mouvement. Ce mouvement éternel qui nous manque à présent...

jeudi 30 avril 2020


Le Jardin des Finzi-Contini

Le Jardin des Finzi-Contini (1970)

De Sica, cinéaste important mais parfois truqueur, moins doué que Rossellini ou Visconti, racontait ici une histoire d’amour qui ne pouvait pas avoir lieu. Parce qu’à ce moment de Notre Histoire peu glorieuse, cela n’était plus le moment des sentiments...Thanatos sans Eros

dimanche 26 avril 2020


Perfect

Perfect (1985)

Auteur de son film,James Bridges avait tous les éléments pour faire de « Perfect »un film emblématique des eighties en allant gratter sous la surface clinquante de ces années.Au contraire, il élude ou escamote ts les sujets,notamment la quête de perfection de son titre.Sans moi.

samedi 25 avril 2020


Sortilège

Sortilège (2011)

Des acteurs de soap sur fond de pop FM et surfant sur la vague romantico-fantastique de Twilight, c’est un peu tout ça « Sortilège », en plus d’être un conte bien faux-cul sur les apparences et la beauté intérieure. Qui peut croire à ça ?

vendredi 24 avril 2020


Kin : Le commencement

Kin : Le commencement (2018)

L’aube d’une pseudo saga déjà éventée,une greffe prétexte de SF sur polar plan-plan et déjà vu, avec un James Franco, tjrs pas remis de « Spring Breakers » et recyclant son rôle de méchant halluciné.Les fantasmes des boutonneux geek devant leur(s) écran(s) ne font pas des films..

mardi 21 avril 2020


Overboard

Overboard (2018)

Curieuse comédie qui délègue la dynamique comique à un acteur qui n’en a pas le moindre sens (Eugenio Derbez, cabot falot) et qui cantonne l’excellente Anna Faris dans un rôle fonctionnel peu flatteur. Le reste, c’est la routine de la comédie US avec morale édifiante.

lundi 20 avril 2020


Mon Ket

Mon Ket (2018)

Produit par TF1, la subversion souvent à l’oeuvre dans l’art belge allait forcément en prendre un coup. Pas de surprise. « Mon Ket » n’arrive jamais à être un film, l’irrévérence de Damiens sent le réchauffé, avec un goût d’artifice et d’imposture assez désagréable.

lundi 20 avril 2020


Un été 42

Un été 42 (1971)

Cette chronique adolescente,célèbre à l’époque,à la délicatesse un peu poseuse,raconte le passage à l’âge adulte avec des mots et des comportements qui n’ont plus cours aujourd’hui.C’est de cette disparition(de la candeur/du romantisme)qu’émane une émotion profonde bouleversante

samedi 18 avril 2020


Mariage à la grecque 2

Mariage à la grecque 2 (2016)

Une comédie communautaire vraiment pas drôle, conventionnelle et pas aussi sympathique qu'elle le paraît. Mais, le communautarisme, quel qu'il soit, cercle intolérant et à oeillères, peut-il produire autre chose?

vendredi 17 avril 2020


Le Clan des McMasters

Le Clan des McMasters (1970)

Un surwestern par l’acteur suédois Alf kjellin, au coeur des chgts sociaux des sixties. Réalisation fruste et maladroite,qui essaie,qui rate souvent mais aussi des scènes étonnantes de complexité sur le territoire et son appréhension, selon que l’on soit blanc, noir ou indien.

jeudi 16 avril 2020


La Folie des grandeurs

La Folie des grandeurs (1971)

Sans doute le meilleur film d’Oury, ce bel équilibre entre théâtre historique (Hugo), BD(Hergé) et western(Leone) s’explique aussi parce qu’en Montand, grand du Music Hall et artiste doué en tout, De Funès trouva quelqu’un qui lui vola même par moments la vedette...

lundi 13 avril 2020


The Game

The Game (1997)

Tout grand cinéaste a un trauma.Pour Fincher, c’est avec Zodiac, son film majeur, qu’il le résolut. Avant il concevait toutes sortes d’horlogeries retorses et/ou résilientes, baignées d’atmosphère froide et sophistiquée.Acteur idoine en yuppie peu aimable,Michael Douglas excelle

lundi 13 avril 2020


Game Night

Game Night (2018)

Un film à cheval sur plusieurs genres, sur plusieurs tons, qui redéfinit l’identification du spectateur, c’est bien mais ça ne doit pas empêcher le duo de réalisateurs(encore!) de définir son identité de style. Revoyez plutôt alors « The Game »de Fincher, le style,il maîtrise...

dimanche 12 avril 2020


Ghost Rider : L'Esprit de vengeance

Ghost Rider : L'Esprit de vengeance (2011)

Connu pour leur diptyque « Crank », condensé baroque et saturé de toute la culture pop-porn actuelle, le duo Neveldine/Taylor paraissait idéal pour un personnage Marvel soi-disant badass. Au final, rendu académique avec un Nicolas Cage qui joue alors qu’il ne le faudrait pas...

samedi 11 avril 2020


Summer Camp

Summer Camp (2015)

Souvent vampirisé par le cinéma US, le cinéma de genre espagnol m’a rarement convaincu. Ici, si l’on accepte l’antipathie des personnages et le surjeu des acteurs, son méta discours, c’est : hypocrisies masculines, rivalités féminines et monstruosités enfantines. Bien vu !

vendredi 10 avril 2020


Seven in Heaven

Seven in Heaven (2018)

Tiens, un DTV made in Jason Blum, bien plus intéressant que tout ce qu’il sort habituellement, toujours sur le concept du paradoxe temporel mais plus posé, plus réfléchi,si l’on excepte cette scène de tribunal public, si caractéristique du goût pour la némésis de la génération Y

vendredi 10 avril 2020


Le Coup du siècle

Le Coup du siècle (1983)

Encore un cinéaste inspiré des années 70 perdu dans les 80. Pourtant, cultivé, Friedkin sait à qui il pense (Kubrick et Dr Folamour), avec qui il dialogue (Spielberg et 1941) mais sa satire ne prend qu’à de rares moments, sous-exploitant sa férocité naturelle et ses acteurs.

vendredi 10 avril 2020


All Inclusive

All Inclusive (2019)

Avoir une tendresse pour les beaufs n’est pas une faute en soi. Mais, l’orchestrer avec une soif aussi putassière empêchera toujours Onteniente d’être un cinéaste populaire autre que gras, sa complète méconnaissance du timing comique le précipitant dans la cour des navets.

vendredi 10 avril 2020


Happy Birthdead 2 You

Happy Birthdead 2 You (2019)

Très confus dans son exposition, le film paraît moins roublard dans son développement , plus dans l’émotion (tragique ou comique), assumant (presque) une morale de la responsabilité et s’éloignant de la frayeur pur. Jusqu’à la conclusion finale second degré bêtement vengeresse...

mardi 7 avril 2020


L'Homme orchestre

L'Homme orchestre (1970)

S’aventurant seulement sur des terrain connus, la grande limite de sa carrière,De Funès tenta parfois des rôles différents.C’est le cas ici avec ce film très ennuyeux,à la limite du détestable et qui a juste une bizarrerie:il aurait pu être un film d’horreur à la Jésus Franco...

samedi 4 avril 2020


Crawl

Crawl (2019)

Une demi-réussite que ce film d’Aja, toujours respectueux d’une mise en place crédible, avec une vraie culture de ce qui s’est fait avant mais torpillé par l’effroi digitalisé d’aujourd’hui et ses alligators plus faux que nature...

samedi 4 avril 2020


Le Lendemain du crime

Le Lendemain du crime (1986)

Souvent criardes et futiles,les années 80 furent délicates pour un certain nombre de cinéastes « conscients » des années 60/70.Sidney Lumet n’y échappa pas et son« lendemain du crime » est un thriller lesté de lourdeurs psychodramatiques,à peine rattrapé par ses 2 acteurs majeurs

samedi 4 avril 2020


Sang Froid

Sang Froid (2019)

Polar inorganique et désarticulé, à la fois banal et bizarre. Courant tout autant après les vengeances expéditives des Liam Neeson’movies que l’écoulement d’un temps ordinaire pince sans-rire (façon frères Coen), le film a un pb : le cinéaste ne sait pas comment filmer...

mardi 31 mars 2020


Madame Hyde

Madame Hyde (2017)

Parfois coupable d’entre-soi, le cinéma d’auteur français a besoin de faire son école buissonnière. Chimère entre une écriture littéraire/hiératique et un dosage poétique d’effets fantastiques/horrifiques,« Madame Hyde » infuse le cinéma de genre d'une empreinte salutaire.

dimanche 29 mars 2020


St. Agatha, la servante de l'enfer

St. Agatha, la servante de l'enfer (2018)

Matrice puritaine et doloriste, le film d’horreur a besoin d’un cinéaste progressiste pour ne pas devenir ad nauseam. Darren Lynn Bousman, empaleur en chef sur plusieurs Saw, aime à confondre scénario et plan d’exécution, caméra et outils de torture. Affligeant

vendredi 27 mars 2020


Criminal Squad

Criminal Squad (2018)

Par moments, véritable plagiat de « Heat », « Criminal Squad » court vainement après le hit minéral de Mann faute d’acteurs, d’idées et de style surtout. On conseillerait à Gudegast d’arrêter et de vendre plutôt des lunettes de soleil :c’est avec cette teinte qu’il laque son film

jeudi 26 mars 2020


Les Crevettes pailletées

Les Crevettes pailletées (2019)

S’approcher de la norme a un avantage : il permet de mieux vivre.Mais, pour la cause gay(et LGTB),il a un défaut : l’urgence du combat n’est plus le même.Avant,c’était Pasolini/Fassbinder.Aujourd’hui,« les crevettes paillettées »,film sympathique mais sans talent et caricatural

mardi 24 mars 2020


La Nonne

La Nonne (2018)

James Wan est un bon cinéaste, un scénariste inégal et un piètre producteur. Il confie, ici, la réalisation à Corin Hardy, responsable du film "Le sanctuaire" et qui ne connait qu'une seule façon de mettre en scène un film d'horreur : le grand-guignol. Sans peur...

jeudi 19 mars 2020


Aladdin

Aladdin (2019)

Depuis le passage à l’ère du tout CGI, il faut du courage pour regarder ces films souvent vides et sans âme. Aladdin est un peu moins pire, sans doute parce que son matériel prend (un peu)ses racines dans un récit ancestral. Après, faut aimer les daubes musicales...

dimanche 15 mars 2020


35 heures, c'est déjà trop

35 heures, c'est déjà trop (1999)

Une comédie superficiellement cartoonesque créée par le créateur de Beavis et Butt-Head, Mike Judge qui voudrait mais qui n’est absolument JAMAIS subversive et formaté comme c’est pas possible. Incompréhensible, raté et inutile.

dimanche 15 mars 2020


La Fugue

La Fugue (1975)

Si Gene Hackman est, à ce moment-là, à l’acmé de son talent, brut et sauvage, on sent que pour Arthur Penn, c’est le début de la fin. Pas aidé par un scénario brouillon, il réussit néanmoins quelques scènes à la tension retorse et une fin habilement fataliste.

dimanche 15 mars 2020


Creed II

Creed II (2018)

Encore plus mauvais que le premier, copier-coller de Rocky 4, « Creed 2 » est un film qui n’existe pas, encombré par tous les fantômes qui le traversent, desservi par un héritier fade et sans panache et à peine sauvé par la mine droopy de Stallone.Fin du combat ?Il le faudrait...

samedi 14 mars 2020


Les Stagiaires

Les Stagiaires (2013)

La rencontre geek/quadras old school accouche d’un film sauvé par la synergie évidente du duo Wilson/Vaughn mais encombré d’un navrant SAV pour l’entreprise Google. Plaisant sur le moment, bcp moins en y réfléchissant bien...

vendredi 13 mars 2020


High Life

High Life (2018)

Qu’un auteur majeur comme Claire Denis investisse le film de genre est toujours une bonne nouvelle. A égal distance de la viscéralité de Cronenberg et du contemplatif de Tarkovski/Kubrick, la cinéaste alterne le pesant(le coeur) et le captivant(le prologue et l’épilogue). Cinéma!

dimanche 8 mars 2020


Super blonde

Super blonde (2008)

Anna Faris, actrice mésestimée, clown véritable, est capable de rendre n’importe quelle écervelée incroyablement attachante. Le souci, c’est que la plupart des films qu’elle rencontre la contraignent souvent dans un espace conformiste qui limite/contrôle/oriente son talent...

dimanche 8 mars 2020


Nancy Drew

Nancy Drew (2007)

Tiré d’une série de romans jeunesses des années 30, Andrew Fleming et sa scénariste ne semble pas avoir envisagés de légèrement actualiser Nancy Drew. Du coup, leur héroïne venue d’un autre temps est insupportablement compassée, bavarde, miss je-sais-tout et pas attachante...

dimanche 8 mars 2020


Escape Game

Escape Game (2019)

Ce genre de film pense toujours que son concept de départ, soi-disant fort, se suffit à lui-même et qu’il le dépense de toute mise en scène. Hubris perdant d’autant que le film est vraiment mauvais et même pas bêtement efficace. Film désactivé.

jeudi 5 mars 2020


Les Seigneurs de Dogtown

Les Seigneurs de Dogtown (2005)

Ecrit avec une certaine honnêteté par Stacy Peralta, l’un des protagonistes, ce film sur l’aube du skate souffre de la comparaison avec « Paranoïd Park » de Gus Van Sant et« Wassup Rockers » de Larry Clark.L’image criarde choisie par Hardwicke et la sociologie trash n’aide pas.

mercredi 4 mars 2020


Contrôle parental

Contrôle parental (2018)

Poser la question de la désacralisation du sexe par les jeunes générations (notamment les filles) est une vraie question de société voire de philo mais le faire avec tant de vulgarité et de démagogie me rend triste devant la déconfiture actuelle de la comédie US...

mardi 3 mars 2020


Hard Day

Hard Day (2014)

Souvent prévisible et très inspiré de ses modèles américains/hongkongais, « Hard Day » est un film malgré tout intéressant, du surtout au ton propre au film de genre coréen, peu enclin au tragique pur et désamorçant sa tension par une relative décontraction.

samedi 29 février 2020


Downrange

Downrange (2017)

Dans le cinéma nécrosé actuel, « Downrange » est une belle surprise, presque un miracle tant Kitamura, très inspiré, maîtrise son survival de bout en bout avec des saillies graphiques et jusqu-auboutistes dont bien peu sont capables aujourd’hui. Et le DTV, toujours un eldorado...

samedi 29 février 2020


N.W.A : Straight Outta Compton

N.W.A : Straight Outta Compton (2015)

Un biopic solide sur l’émergence d’un groupe séminal du rap US qui a malgré tout le gros défaut de filmer avec le grain numérique des années qui étaient encore celles de la précieuse pellicule. Sur le rap US, mieux vaut regarder l’excellente série de Donald Glover, « Atlanta ».

vendredi 28 février 2020


Un aller simple

Un aller simple (2001)

Un film que j’aurai aimé aimer tant les thèmes qu’il aborde (initiation,liberté et transfrontalité grâce au voyage) m’intéressent. Mais, la facture télévisuelle, plate et terriblement plan-plan de la mise en scène rend le film plus rêvé (par moi) qu’existant...

vendredi 21 février 2020


Échec à l'organisation

Échec à l'organisation (1973)

A l’époque, malgré la présence de Duvall, « The Outfit » appartient plus à l’ancien Hollywood qu’au Nouvel(celui de Coppola ou Scorsese), un polar sec et tendu,sans gras émotionnel mais aussi un film de pur mâle alpha dont le traitement réservée aux femmes est révolue aujourd’hui

vendredi 21 février 2020


Strangers: Prey at Night

Strangers: Prey at Night (2018)

Médiocre slasher reprenant les arguments du premier (famille en crise face à des ados tueurs) et les rendant inopérants (personnages sans intérêt). Malaise devant ce nihilisme d’époque. Film achevé par une B.O horrible(Kim Wilde,vraiment?) et pensée comme audacieuse. Bien sûr...

mercredi 12 février 2020


Predator

Predator (1987)

Predator est un diptyque qui défait par l’ironie ce qu’il n’est pas (une ode à la force herculéenne) pour mieux révéler par la force plastique ce qui le fonde : la quête morale d’une fin des temps guerriers. Essentiel dans l’oeuvre d’un cinéaste qui ne l’est pas moins.

mardi 11 février 2020


Au petit Marguery

Au petit Marguery (1995)

Film choral vieillot tourné par un écrivain qui adapte son roman(jamais bon, ça…). Huit-clos qui ne déjoue jamais sa forme théâtrale d’origine (comme le faisait si bien Resnais). Attachement mécanique aux personnages et leurs interactions. Déjà vu.

vendredi 7 février 2020


Miracle en Alaska

Miracle en Alaska (2012)

Quand les occidentaux décident, après avoir détruit écologiquement la planète, d’aller faire la leçon aux peuples dit autochtones (ici, les Yupiks, natifs d'Alaska), ça donne « Miracle en Alaska ». Gonflé et gonflant.

mardi 4 février 2020


Le Flic de Belleville

Le Flic de Belleville (2018)

Plus habitué au cinéma d’auteur (académique), Rachid Bouchareb s’essaye au buddy movie avec moult références US en tête. Très laborieux en soi, pas vraiment drôle, le film pourrait être presque sauvé par son rythme relâché et son absence de putasserie. Presque...

mardi 4 février 2020


Moi, Tonya

Moi, Tonya (2017)

Un film sans réelle qualité scinématographique autre que celle de pasticher le cinéma des Frère Coen et leurs farces ironiques sur les bizarreries de l’américain moyen. Au final, un portrait pas si condescendant d’une fille à part...

mardi 4 février 2020


Red Hill

Red Hill (2010)

Projet personnel d’un australien, ce film policier qui oscille entre les codes du survival et ceux du film de revenants auraient aimé être une parabole politique (sur les aborigènes) comme en son temps « Night of the living dead ». La plupart du temps, il n’est que posture vaine.

vendredi 31 janvier 2020


Unfriended: Dark Web

Unfriended: Dark Web (2018)

Mini-moi de l’hydre capitaliste, Internet et son hyper-espace toxique ne pouvait être qu’un terrain idéal au film d’horreur, matrice puritaine et glaive punisseur. Ici, la génération Y, hérault de l’amoralité actuelle, paye la note en boomerang.Tristes destins...

vendredi 31 janvier 2020


Prédateur

Prédateur (2016)

Pas plus doué qu’au temps d’«Amsterdamned », Dick Maas a visiblement conçu le projet le plus antinomique qui soit : un film d’horreur grand public ET gore. Impossible donc, suicidaire surtout même si le film traîne un côté décontracté qui le rend bizarre aux entournures.

dimanche 26 janvier 2020


1985

1985 (2018)

Chronique intimiste sur un jeune gay séropositif qui rentre dans son Texas natal, le coeur de la Bible Belt. Très émouvant, peut-être même un peu débordé par son émotion, le film tient sa dignité grâce à son noir et blanc low key et sa justesse d’interprétation.

samedi 25 janvier 2020


Chasse à l'homme

Chasse à l'homme (1993)

Sur un scénario mal inspiré de son matériel originel(les chasses du comte Zaroff), John Woo fait ses gammes : syncrétisme entre motifs personnels(colombes, gunfight,ralentis) et ceux qui fondent la conquête du territoire américain(trains,chevaux,armes). Bientôt, Face/off...

vendredi 24 janvier 2020


Qu'est-ce qu'on a encore fait au Bon Dieu ?

Qu'est-ce qu'on a encore fait au Bon Dieu ? (2019)

Hérault de la comédie française actuelle, De Chauveron orchestre un comptage des points de la punchline vacharde et/ou raciste pour ménager tout le monde,les réunir sous la bannière nationale pour un ultime combat:celui de la Patrie,plus grand fléau communautaire de l'ère humaine

vendredi 17 janvier 2020


Daylight

Daylight (1996)

Si les cinéastes indignes Michael Bay/Roland Emmerich pourraient être réévaluées,de Rob Cohen,bourrin dans les grandes largeurs,il ne restera rien que des films comme Daylight,insupportable dans l’hystérie lacrymale,l’échantillonnage sociologique bidon et le biblique bon marché

dimanche 12 janvier 2020


Le dernier saut

Le dernier saut (1970)

Servi par des acteurs singuliers (Ronet, Bouquet), faux thriller accouchant d’une bromance tout aussi étrange que le jeu de ses acteurs, dans une ambiance post-coloniale quasi nihiliste, « le dernier saut » souffre d’un défaut rédhibitoire : il n’a pas de point de vue...

dimanche 12 janvier 2020


Captive

Captive (2015)

La plupart des films tirés d’une histoire vraie tombent sur cet écueil : leur soi-disant fidélité au réel et au fait conté n’est en réalité qu’une soumission à un témoignage contractuel (avec les gens existants encore ou les ayants-droit). « Captive » est de ceux-là. Sans intérêt

dimanche 12 janvier 2020


6 Below

6 Below (2017)

En surpoids d’un bazar psychologique et esthétique, « Six Below » est un survival tire-larmes et testimonial, édifiant et moralisateur, désamorçant l’efficacité immersive dans le grand blanc par un recours inepte aux flash-back psychodramatiques. Film surnuméraire.

samedi 11 janvier 2020


La Poursuite impitoyable

La Poursuite impitoyable (1966)

Penn était un vrai démocrate. Son cinéma, radioscopie des fêlures américaines, a les défauts/qualités des œuvres engagées.« The chase »est un film serti d’acteurs de très haute gamme, un peu engoncé dans l’emphase théâtrale mais totalement lucide sur la veulerie humaine.

lundi 6 janvier 2020


Le Grimoire d'Arkandias

Le Grimoire d'Arkandias (2014)

2 questions : Pourquoi le cinéma français n'y arrive-t-il pas avec le cinéma de genre importé(ici, le teen movie mâtiné de féérique Rowlingien)? Pourquoi les enfants-acteurs sont-il aussi mauvais dans l'hexagone?(ici, des jeunes acteurs jouant horriblement faux). Amateur.

lundi 6 janvier 2020


Jungle

Jungle (2017)

Greg McLean a donné quelques films solides dans le survival (Wolf Creek, Solitaire). Ici, dans le même genre mais tiré d’une histoire vraie, loin de son Australie natale, il se perd très largement lors des séquences hallucinées (et ridicules) du calvaire de son héros ordinaire.

lundi 6 janvier 2020


Ant-Man et la Guêpe

Ant-Man et la Guêpe (2018)

Moins abrutissant sans doute qu’Avengers mais ce nouvel opus Marvel prouve à quel point les adaptations Marvel étaient bien meilleures sous bannière Fox ou Columbia(les films de Sam Raimi, Ang Lee ou Matthew Vaughn), le MCU n’étant depuis qu’une stase infantile...

vendredi 3 janvier 2020


L'Exorcisme de Tamara

L'Exorcisme de Tamara (2017)

« El habitante »est un film de possession/exorcisme réalisé par un chilien et tourné au Mexique :ce contexte culturel latin explique la vraie implication dans l’histoire racontée,plutôt instructive sur certains points. Le souci, c’est que Amoedo est un filmeur quelconque. Dommage

vendredi 3 janvier 2020


Miraï, ma petite sœur

Miraï, ma petite sœur (2018)

Par delà une forme de conservatisme propre à la société nippone(le mariage comme horizon; un homme ne sait s’occuper d’un bébé), Hosoda nous offre avec son cinéma inventif, à l’émotion graduelle, infusé à l’animisme et au shintoïsme, une œuvre initiatique d’une intelligence rare.

mercredi 1 janvier 2020


Taxi 5

Taxi 5 (2018)

Ailleurs, Gastambide a peut-être une empathie pour les gens différents mais pris dans la matrice bessonienne, il n’est qu’un beauf de plus jouant sur ce fameux particularisme marseillais content de lui-même. Sur Marseille, regardez Guédiguian, ça vaut mieux...

mercredi 1 janvier 2020


Le Pirate

Le Pirate (1948)

Enlaidi par la colorisation,sur un argument assez mince,« Le Pirate »est en-deçà des« musicals » haute couture de Minnelli,« Brigadoon »et« The Band Wagon ».Pour autant, ancré dans cette mythologie si secrète du musical(déni du réel/dépression cachée),le film laisse son empreinte

mercredi 1 janvier 2020


Bloody Christmas

Bloody Christmas (2012)

A l’heure de l’horreur made in Jason Blum et de son empire/emprise souvent opportuniste,cette série B inégale,remake d’un film oublié,a le mérite de la frontalité de la violence et de la fidélité à la mythologie puritaine de l’horreur.A présent,le DTV est l’oasis du film de genre

dimanche 29 décembre 2019


L'Assistant du vampire

L'Assistant du vampire (2009)

L’ordinaire du féerique hollywoodien surfant sur la vague « twilight », desservi par de jeunes acteurs transparents et un peu habité par l’un des seconds couteaux du cinéma américain, le mésestimé et tout-terrain John C. Reilly.

jeudi 26 décembre 2019


Le Jeu

Le Jeu (2018)

Le succès du film « Le Prénom » a ouvert la voie à un nouveau filon : la comédie de mœurs vachardes et ultra-contemporaines avec twist final. « Le jeu » est dans cette veine, théâtrale,(ce n’est jamais du cinéma) et aigrie dont le twist final révèle le cynisme ambiant actuel.

jeudi 26 décembre 2019


Le Chocolat

Le Chocolat (2000)

L’hédonisme du chocolat vs la bigoterie de la France provinciale des années 50, le progressisme pris en flagrant délit de propagande grossière avec style académique plan-plan et imagier(dont le suédois Lasse Hallström est coutumier) et acteurs solides. Superficiel

jeudi 26 décembre 2019


Back to School

Back to School (2018)

Comédie US pas drôle et interminable, avec logorrhée incessante qui ne rend pas service à son acteur principal Kevin Hart, talentueux mais cabotin. Et qu’il faudrait donc contenir un peu...

jeudi 26 décembre 2019


Traque à Boston

Traque à Boston (2016)

Il a « essayé », Peter Berg, de capter un peu la réalité quotidienne de l’américain moyen mais très vite, le fils spirituel de Michael Bay s’est commis dans le film testimonial et boursouflé, un peu efficace mais surtout indécent et aveugle comme jamais. Désespérant.

lundi 23 décembre 2019


Here and Now

Here and Now (2018)

Mélodrame digne justement servi par son actrice principale mais un peu plombé par une monstration arty et poseuse.

lundi 23 décembre 2019


Une virée en enfer

Une virée en enfer (2001)

Des aplats de désert routier aux lieux iconiques de l’amérique redneck(bars,motels,stations-service),le travail conjoint du solide John Dahl et du talentueux J.J Abrams a permis cet efficace « Hell Road » des années 2000,époque où le travail artistique en amont comptait encore...

jeudi 19 décembre 2019


Dead Silence

Dead Silence (2007)

Parti depuis nourrir des franchises sans intérêt (Fast and furious, Aquaman), James Wan a poutant été l’une des bonnes nouvelles du cinéma d’horreur contemporain. Vraiment flippant, « Dead Silence » trouve l’équilibre entre héritage mythologique et apport personnel(twist final).

jeudi 19 décembre 2019


24H Limit

24H Limit (2017)

Fantasme de cinéphile:qu’aurait fait le grand John Woo de ce scénario flirtant avec le fantastique et les spéculations philosophiques de Volte/face.En lieu et place, on a un emballage esthétique façon Europacorp et lorgnant vers John Wick, paradigme du pauvre de l’action actuelle

mardi 17 décembre 2019


Dernier été à Staten Island

Dernier été à Staten Island (2015)

Pas le film de l’année, c’est sûr mais une comédie plutôt sympathique, asservie certes à un cahier des charges prévisibles (cette obsession de la potacherie trash depuis « American Pie ») mais qui dans son dernier tiers capte une petite mélancolie.

dimanche 15 décembre 2019


21 & Over

21 & Over (2013)

En son temps, « Supergrave » avait prouvé qu’on pouvait être tout à la fois gras et grave. Ici, un duo(c’est la mode à Hollywood) s’échine à prouver le contraire, courant après quelques hits de comédies régressives US(notamment « Project X) avant de se plier aux conventions.

dimanche 15 décembre 2019


La colline a des yeux

La colline a des yeux (2006)

Aja est le seul français à avoir réussi globalement son passage aux USA. Son remake du film de Craven est tout autant un hommage aux grands maîtres des années 70/80 qu’une relecture très inspirée des mythes de l’outback américain et de ses fantasmes. Et, sans surplomb...

samedi 14 décembre 2019


The Fix

The Fix (2019)

Produite par ABC, cette série grand-public infusée d’esprit post-MeToo est écrite avec l’encre de la Némésis et de la Misandrie, ouvrant la voie au retour du Bûcher et à la loi du Talion. On a hâte….

samedi 14 décembre 2019


Momo

Momo (2017)

2 types de comédie en France, reflet des fractures sociales actuelles : d’un côté, les comédies vieillottes et beaufs d’une France ancestrale à laquelle appartient « Momo »; de l’autre, des comédies de la diversité tout autant populistes et imbues de leur modernité. Tristes rires

mercredi 11 décembre 2019


Alien³

Alien³ (1992)

Que Fincher le veuille ou non, ce film lui ressemble, tant ds la patine visuelle aux accents millénaristes qu’aux thèmes récurrents (Claustrophobie ;la Ville-Pandémonium). "Alien 3" est le prototype du film passé avec le temps d'exercice de style brillant à grand film ontologique

lundi 9 décembre 2019


Le Brio

Le Brio (2017)

Yvan Attal a sans doute des convictions sincères mais il n’a pas le talent de ses ambitions. Et, ce ne sera jamais vrai que la quête de la Vérité compte moins que la manière de dire cette Vérité. La Rhétorique ou le mirage détournant du narcissisme.

vendredi 6 décembre 2019


Hangman

Hangman (2017)

Tentative lasse et anachronique de ressusciter le thriller graphique et millénariste façon Seven. Film old school sans conviction et sans style autre que la mimésis des médiocres et où Pacino semble plus hagard que jamais.

vendredi 6 décembre 2019


Stars 80 : La Suite

Stars 80 : La Suite (2017)

Basse et grasse entreprise mercantile singeant un film pour mieux cacher sa triple raison d’être : clip promotionnel avec placement de produits et karaoké géant. Pathétique et embarrassant. Thomas Langmann, créateur de ce piteux projet, est le fils de Claude Berri.

jeudi 5 décembre 2019


Porky's

Porky's (1981)

Film culte aux USA, « Porky’s » est un « American Pie » moins calibré à l’international, ancré dans l’americana versant sudiste, à l’humour très daté-à moins qui ne l’est toujours été pour un européen. Pour autant, Bob Clark est l'auteur du beau slasher séminal "Black Christmas".

dimanche 1 décembre 2019


Quatorze heures

Quatorze heures (1951)

Souvent chez un petit maître hollywoodien, ici Henry Hathaway, s’échappe un autre film, un méta-film. Ici, l’appréhension de l’espace public comme spectacle avec ses deux corollaires : voyeurisme et sensationnalisme. Précieux document sur la génèse de notre époque.

dimanche 24 novembre 2019


La Chute du faucon noir

La Chute du faucon noir (2001)

Avec le temps, « Black Hawk Down »a acquis le statut de film paradigme, autant pour sa capacité à donner une lisibilité panoptique à une zone de combat qu’à magnifier la guerre à grands renforts de filtres et de World Music indécente. Problématique.

dimanche 24 novembre 2019


War, Inc.

War, Inc. (2008)

Conçu comme une parabole politique, « War,Inc » est surtout un énième film de petit malin, mélange très improbable entre « Lord of War »(autre film roublard) et « Borat », sauvé par instant, par sa star John Cusack, producteur et coscénariste. Inutilement baroque.

samedi 23 novembre 2019


Un Noël de folie !

Un Noël de folie ! (2004)

Une comédie de Noël écrite par le golden boy de la littérature américaine John Grisham qui singe l'irrévérence pour mieux se ratatiner très vite devant la tyrannie familialiste et communautariste américaine(et universelle aussi).

vendredi 22 novembre 2019


Vivre pour survivre

Vivre pour survivre (1984)

Les grandes heures du cinéma Bis. Paillardy a frayé avec différents genres, du kung fu au porno. Ici, acteurs mauvais ou fatigués, faux raccord, saillies sanglantes gratuites nous indiquent qu’on est dans ce grand n’importe quoi un rien libertaire de l’époque.

vendredi 22 novembre 2019


Beyond: Le secret des abysses

Beyond: Le secret des abysses (2000)

Film d’aventures familiales teinté de fantastique basique et assez ennuyeux qui aurait pu être un beau film d’initiation à l’âge adulte mais qui reste un produit télévisuel danois.

vendredi 22 novembre 2019


Extortion

Extortion (2017)

Même s’il aurait gagné à épurer son scénario, en tant que film d’action, « Extortion » est un film prenant qui suit la transformation d’un médecin lisse en acharné badass. Mais, en creux, le film appartient à la veine occidentale raciste "Hors de chez nous,y'a que des sauvages!"

samedi 16 novembre 2019


Pompéi

Pompéi (2014)

Le comble du cinéma actuel? Penser qu'au regard de sa médiocrité un film de Paul W.S Anderson, cinéaste baroque et kitsch, puisse être un spectacle acceptable. Tout est pourtant académique et pompier,les personnages archétypaux mais il n’y a pas cette absence à l’écran pandémique

mercredi 13 novembre 2019


Escape Room

Escape Room (2017)

Malgré un postulat prometteur, ‘Escape Room’ s’enlise dans les badinages, bavardages et chamailleries de ses yuppies antipathiques avant de se précipiter dans sa promesse gore bâclée et d’échouer à incarner une légende urbaine contemporaine.

mercredi 13 novembre 2019


Vegas Academy : Coup de poker pour la Fac

Vegas Academy : Coup de poker pour la Fac (2017)

Will Ferrell a toujours été un génie, son duo avec Amy Poehler fonctionne à merveille mais la belle époque de la comédie US, portée par les deux œuvres distinctes de Judd Apatow et d’Adam McKay, est révolue. Hollywood capitalise à présent avec des comédies résiduelles et criardes

dimanche 10 novembre 2019


Waist Deep

Waist Deep (2006)

Polar bling bling de série comme Hollywood en produit souvent sur la vie des ghettos. Vondie Curtis Hall, pourtant afro-américain, semble fuir la réalité sociale que son film rencontre pourtant en lisière. Déni et épate, cette recette si peu féconde propre à une partie du rap US.

samedi 9 novembre 2019


Utøya, 22 juillet

Utøya, 22 juillet (2018)

Utoya, 22 juillet est un cas d'école : film d'immersion et non de réflexion, ce survival sérieux est un long plan séquence ou, une fois l'effet d'épate passé, se pose deux questions: est-ce vraiment de la mise en scène? Et, est-ce moral de tourner ainsi ?

samedi 9 novembre 2019


Le Duel

Le Duel (2016)

Western relativement singulier, plutôt juste dans sa description d'un Ouest mystique et puritain, à la mise en scène hétéroclite, parfois inspirée, parfois d'un académisme télévisuel. Comme souvent, Harrelson bouffe l'écran....

vendredi 8 novembre 2019


Les nouvelles aventures de Cendrillon

Les nouvelles aventures de Cendrillon (2017)

Nouvelle tentative de la comédie française de rafraîchir les récits fondateurs. Nouvelle nullité. On ne sait plus quoi dire tellement la médiocrité crasse et contente d'elle-même semble être le credo de cette nouvelle comédie française.

mardi 5 novembre 2019


The Foreigner

The Foreigner (2017)

Film d'action dispersé dans ses intentions, total reflet des conditions de production mondialisées du film(un réalisateur américain, un scénariste français, des capitaux chinois et une histoire qui mélange terrorisme de l' IRA et immigration chinoise). Film dévitalisé.

mardi 5 novembre 2019


Mary

Mary (2017)

Dans la grande tradition académique hollywoodienne du combo Grand Sujet + Mélodrame. D'apparence sérieux et honnête , le film n'est qu'un piège à émotion qui refuse le réalisme, ce déni étant un trait profond du cinéma américain depuis l'origine.

samedi 2 novembre 2019


Un jour

Un jour (2011)

Comédie romantique indépendante peu aimable et mal joué(Jim Sturgess en roue libre) qu'aurait pu écrire l'écrivain stakhanoviste français Marc Lévy.

samedi 2 novembre 2019


Osiris, la 9ème planète

Osiris, la 9ème planète (2016)

Plutôt une bonne surprise, cette science fiction australienne heureusement plus inspirée par Mad Max que par Star Wars, par une certaine série B un peu sale plutôt que par la CGI clinique et avilissante du Hollywood d'aujourd'hui.

samedi 2 novembre 2019


Épouse-moi mon pote

Épouse-moi mon pote (2017)

Pas homophobe sans doute mais pas forcément finaude pour autant, cette comédie "identitaire" dit tout et son contraire avec une décontraction irresponsable, propre à la génération biberonnée à l'esprit Besson.

samedi 2 novembre 2019


Neuilly sa mère, sa mère !

Neuilly sa mère, sa mère ! (2018)

Douteuse comédie sociologique, racoleuse et populiste qui confirme la période d'étiage ahurissante que traverse la comédie française, dont les cimes ne furent jamais très haute mais quand même!

jeudi 31 octobre 2019


Le Doudou

Le Doudou (2018)

Putassière, bâclée et indigente," Le doudou" est une de ces comédies actuelles françaises qui donnent des envies d'habiter ailleurs. Au passage, Malik Bentalha postule à la palme du plus mauvais acteur comique de l'hexagone.

lundi 28 octobre 2019


Darkest Minds : Rébellion

Darkest Minds : Rébellion (2018)

Depuis l'instauration de la dictature décérébrante Marvel à Hollywood, la dystopie adolescente reste l'oasis du divertissement (un peu) intelligent, echo inquiétant du sombre destin qui nous attend sans doute...

samedi 26 octobre 2019


Imogène McCarthery

Imogène McCarthery (2010)

Ratage total pour cette comédie rétro-moderne qu'aurait magnifié l'immense Alain Resnais, le plus british de tous les cinéastes français!

jeudi 24 octobre 2019


Ça

Ça (2017)

Sursignifié et chargé de symboles freudiens déjà vus, un film qui confirme la dévitalisation quasi totale du film d'horreur contemporain

samedi 19 octobre 2019


Toutes les critiques


L'assassinat de Richard Nixon

L'assassinat de Richard Nixon (2004)

Le film de Mueller est le prototype de la fausse valeur. Et, en général, le public lambda tombe à pieds joints dans le piège. Car, le surplomb n'est pas l'empathie, le pathos n'est pas l'émotion et le cabotinage n'est pas le jeu. "The Assassination of Richard Nixon" est un gros film boursouflé, laid, mal filmé(comme souvent, usage inapproprié et grossier des objectifs Grand Angle) et au fond mal joué. Car, Sean Penn, qui n'est pas un acteur très léger à la base, s'épanouit davantage quand il est en retrait, le plus souvent quand il n'est pas le premier rôle. On se souvient de ses interprétations pour De Palma (Outrages, L'impasse) ou Malick (La Ligne Rouge, Tree of Life). Par contre, on oubliera volontiers celles où il en fait des tonnes type "La Dernière Marche" ou "She's So Lovely"(les fameux rôles à oscar-il obtint d'ailleurs le prix d'interprétation à Berlin pour le film de Tim Robbins et celui à Cannes pour le film de Nick Cassavetes- qui n'a pas, soit dit en passant, 1% du talent de son père). ET, ce "The Assassination of Richard Nixon".
Au fond, "The Assassination" est un film minable car il feint l'empathie pour mieux planter son sociopathe dans un final grand-guignol qui révèle l'immaturité du projet et de son auteur.

Chronique d'un scandale

Chronique d'un scandale (2006)

Dans un style et un esprit tabloïd des plus détestables, cette adaptation d'un best-seller sans doute pas très bon réussit la gageure de pâlir les étoiles de deux grandes actrices, l'anglaise Judi Dench et l'australienne Kate Blanchett. Difficile parfois de ne pas souscrire à la vieille antienne de Truffaut selon laquelle il n'existe pas de cinéma anglais!

Stardust, le mystère de l'étoile

Stardust, le mystère de l'étoile (2007)

Un constat sur Vaughn, au regard de ces 4 films réalisés à Hollywood : il croit au récit qu'il conte, retrouvant ainsi, comme par miracle, le savoir faire artisanal des plus grands faiseurs de l'Hollywood classique, de Victor Fleming à William Dieterle. Parmi la pléthore de niaiseries qui nous assaille depuis Harry Potter, "Stardust, le mystère de l'étoile" ressuscite un merveilleux naïf et intemporel, habilement réhaussé de quelques actualisations contemporaines mais sans verser dans la version post-moderne prétentieuse et vaine. Le casting trois étoiles est absolument à la hauteur, De Niro en tête (et presque retrouvé) et ce malgré un jeune premier un peu quelconque (Charlie Cox). Le divertissement tel qu'il doit être!

Liés par le sang

Liés par le sang (1979)

Une curieuse tentative de cinéma post-moderne par un cinéaste old school qui n'en maitrise vraiment pas les codes. Mélangeant l'ancien et le moderne, le film est un patchwork de différents styles, de différents tons. Le cinéaste semble plus s'amuser que le spectateur, malgré tout intrigué par toutes les ruptures de ton qui s'égrènent jusqu'au final raté et mal filmé, révélant l'absence de moyens du projet (et ce malgré la bannière Paramount). Imitant les productions à fort casting en vogue à l'époque (les films catastrophe, les adaptations académiques d'Agatha Christie), le film est artificiel dans sa géographie (on navigue entre l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne et la France sans que l'on ait jamais le sentiment de changer de lieu), dans sa scénographie (le film convoque les "whodunit" anglais, ici filmé comme un épisode d'"Arabesque", les films de terreur façon Richard Fleischer, les giallos, les films underground(la pornographie, le snuff movie), la comédie "hénaurme" italienne et la comédie romantique) et très hétéroclite dans son jeu(le jeu délicieusement suranné d'Audrey Hepburn ou de James Mason face à la modernité d'un Ben Gazarra, acteur mythique de John Cassavetes). Les scènes les plus bizarres concernent toutes celles qui s'amusent avec les avancées technologiques : les usines automatisées, les proto-ordinateurs, l'intelligence artificielle. Terence Young n'arrive jamais à trouver un liant à tous ces éléments disparates, sans doute par manque de talent mais aussi parce que les mutations d'alors lui échappent totalement. Comme un enfant qui jouerait avec des jouets qu'il ne sait pas assembler....

Dix Petits Nègres

Dix Petits Nègres (1974)

De cette nullissime adaptation du classique diabolique d'Agatha Christie, une seule bonne idée de cinéma émerge : avoir substitué à l'île du roman un désert, peut-être l'espace naturel le plus consubstantiel au défilement des images. Mais voilà, derrière la caméra, nous avons un tâcheron anglais qui non seulement n'exploite jamais la cinétique du désert mais déroule une mise en scène paresseusement théâtrale, statique, ennuyeuse où chaque acteur expédie des dialogues pauvres sans aucune conviction(mention spéciale à Oliver Reed, grand acteur anglais réputé pour ses rôles puissants au théâtre ou au cinéma et qui ici, le sourire goguenard aux lèvres, semble s'en taper complètement!). La partition "spaghetisante" de Bruno Nicolai, inventive mais complètement inadaptée au ton du film, semble vivre sa vie, dans son coin....L'audace ultime du happy end, trahison vulgaire du roman, ne peut être assimilée à de la licence artistique tellement elle paraît opportuniste et à l'envers de l'esprit de la romancière anglaise et de sa mécanique de précision. Collinson a réalisé autour d'une quinzaine de films, ce qui prouve que la médiocrité a des ressorts qu'on ne lui soupçonnait pas. Si je n'étais pas un défenseur forcené de la liberté, j'oserai dire qu'on devrait interdire à certains de toucher à nouveau une caméra!

Traitement de choc

Traitement de choc (1973)

Cette époque-les années 70- où le cinéma français s'attaquait à sa cible préférée, les notables. Son zénith, c'est bien évidemment toute l'œuvre de Chabrol, définitivement le cinéaste le plus lucide et enthousiasmant de la Nouvelle Vague. A côté, une kyrielle de films réalisés par des tacherons météors comme Alain Jessua, aucunement doué ni en mise en scène(mon dieu, la platitude de la scène finale!) ni en scénario mais qui restitue cette époque particulière que sont les années 70, surtout la charnière 68-72, où se côtoient à la fois la libération des mœurs et le retour à l'ordre moral, la fameuse revanche de la majorité silencieuse. Car, quoi de plus étrange que la philosophie qui semble irriguer cette clinique de soins, à la fois phalanstère orgiaque et système concentrationnaire où les notables se régénèrent grâce aux cellules des plus faibles, ici, en l'occurrence, les étrangers indexés de l'époque, les portugais. Le film est un témoin sociologique de cette époque mais son crédit artistique est très faible, Annie Girardot n'étant pas sans doute l'actrice idoine pour un thriller. Reste cette image clinique aux couleurs froides, annonciatrices des austérités futures et marquant en cela le crépuscule des 30 glorieuses.

Un cadavre au dessert

Un cadavre au dessert (1976)

Une parodie de cluedo écrite par le dramaturge Neil Simon qui fourmille d'idées et de gags sur le papier(le dialogue impossible entre un maître d'hôtel aveugle et une cuisinière sourde et muette par exemple) mais complètement massacrée par une mise en scène si inopérante que le film termine sa course dans l'impasse de la sidération théâtrale d'un film qui n'existe pas encore....

Nimitz, retour vers l'enfer

Nimitz, retour vers l'enfer (1980)

J'avais gardé de mon adolescence un souvenir très flatteur de ce film, abusé sans doute par la nouveauté chatoyante du paradoxe temporel alors même que le concept n'était qu'un prétexte, vite expédié pour laisser émerger la seule raison d'être de la plupart des films de guerre américain : une ode propagandiste à l'armée américaine (selon les règles d'un contrat tacite récurrent entre Hollywood et l'Armée : "Je te prête mon matériel et tu écris des histoires à ma gloire!" cf le récent "Lone Survivor" de Peter Berg, fils spirituel de Michael Bay et qui ne se force pas beaucoup pour sortir le "Stars and Stripes"). Reste alors un film institutionnel qui multiplie les prise de vue aériennes artificielles, existantes d'autant plus que le scénario originel, appelant le discours métaphysique et la réflexion morale, n'avait aucun ADN spectaculaire. Un film vide mais bien emballé où un Kirk Douglas peu concerné ne semble pas dupe de l'imposture du projet.

Blue Crush

Blue Crush (2002)

Un film sans grand intérêt mais qui a une particularité étrange propre à son auteur : les séquences aquatiques sont intenses, l'immersion totale et tranchent radicalement avec l'académisme et les poncifs de l'ensemble de la trame (c'était déjà le cas sur Bleu d'enfer et Paradise Lost). Stockwell est un réalisateur de sensations, de glisse, rétif à la narration et à ses codes psychologiques. Il aurait dû choisir cette voie(x)...

Saints and Soldiers

Saints and Soldiers (2003)

Un petit film de guerre modeste sans moyen ni talent véritable, dont le titre fait craindre le pire côté catho-porn mais qui se révèle plutôt juste dans son étalonnement entre la foi chrétienne humaniste et l'inévitable robinet meurtrier qu'engendre la guerre.

Hamburger Hill

Hamburger Hill (1987)

Moins ambitieux qu'"Apocalypse Now" ou "Voyage au bout de l'enfer", "Hamburger Hill" a pour lui cette humilité et un traitement plutôt sec et réaliste qu'il manquait au didactique et larmoyant "Platoon" d'Oliver Stone. Sorti un an après le film de Stone, sans stars, le film a été un échec au box-office. Il est pourtant intéressant à plus d'un titre, surtout dans son évocation du hors-champ narratif, dessinant une vraie ligne de fracture aux USA entre ses soldats plutôt conservateurs et les changements sociaux et culturels qui irriguaient le peuple américain alors. L'isolement n'en est qu' encore plus criant et la symbolique d'une victoire à la Pyrrhus qu' encore plus patente. Pas de cynisme patriotique mais un hommage à un geste inutile....

L'Année du dragon

L'Année du dragon (1985)

Taxé à sa sortie de film sinophobe, "l'année du dragon" résonne plutôt comme un film de réconciliation paradoxale. Co-écrit par Oliver Stone et Michael Cimino, deux cinéastes tourmenteurs de l'histoire américaine, le film est d'une certaine manière aussi un film sur la guerre du Viêt Nam, la grande affaire du cinéma américain pendant plus d'une décennie(1978-1993 : la première date est marquée par les sorties conjuguées de "Retour" d'Hal Ashby-cinéaste du "nouvel Hollywood" un peu oublié- et "Voyage au bout de l'enfer" de Cimino-on ne manquera pas de rappeler que le titre original est "The Deer Hunter" et qu'il rappelle davantage la visée métaphorique du chef d'œuvre de Cimino- ; la deuxième date est marquée par la sortie du dernier volet de la trilogie sur le Viêt Nam d'Oliver Stone, "Entre ciel et terre", film aussi sur la réconciliation mais plus mineur parce que trop démonstratif (comme souvent chez Stone) et aussi parce que Stone n'a pas la moitié du talent lyrique de Cimino). Cette polémique parait vaine aujourd'hui tant il est évident que les triades chinoises ne sont que la toile du fond d'un film où explosent partout les pathologies et les refoulements américains. On sent bien à quel point Stanley White(Rourke) surjoue sa haine du chinois et que cette haine masque un dégoût de soi-même. On a souvent dit que tous les films sur la guerre du Viêt Nam, même in situ, ne traitait pas du conflit mais d'une certaine psychose américaine. C'est évident dans le récit initiatique et métaphysique de Coppola(qui, au fond, puisqu'il s'inspire de Conrad, ne le traite même pas du tout). C'est vrai aussi pour "The Deer Hunter" qui envoie des américains moyens, amateurs de chasse au cerf, faire l'expérience réelle de ce qu'est l'arme et le meurtre.Le récent "American Sniper" d'Eastwood" traite du même conflit moral. Et, sans aucun jugement ni même démonstration(ce qu'aurait fait Stone par exemple), le film pose, en creu, en secret même, la question du deuxième amendement et du libre droit à porter une arme. En 1978, Cimino le faisait aussi avec son sens lyrique indépassable. Ce lyrisme nous étreint aussi souvent dans "l'année du dragon" et on se souviendra longtemps de cette courte scène dans le loft vitrée et baignée d'un éclairage bleu nuit (dont se souviendra plus tard Michael Mann) où un court mais ample travelling suit la silhouette d'Ariane(la jeune journaliste sino-américaine dont s'est épris Stanley White) quitter le lit amoureux et onduler ensuite sur le fond bleu vitré pendant qu'il lui parle. Un moment où le sentiment amoureux suspend la narration et où la réconciliation(et son somptueux corollaire, le métissage) peut s'épanouir.

Butcher : La Légende de Victor Crowley

Butcher : La Légende de Victor Crowley (2006)

Aux USA, dans le film d'horreur contemporain, il y a l'école Hollywood avec son image léchée et ses histoires désincarnées(au hasard, parmi de multiples, le remake d'Evil Dead). Et puis il y a les bricoleurs comme Adam Wingard ou Adam Green qui perpétue une certaine idée du film d'horreur alternatif. C'est une minorité aujourd'hui alors qu'auparavant, le film d'horreur était une niche, largement boudée par les studios et prise en main par ces bricoleurs de génie qu'étaient John Carpenter, Wes Craven, George A. Romero ou Tobe Hooper. Aujourd'hui, ces bricoleurs ont sans doute moins de talent, moins de convictions politiques mais leurs films restituent une émotion spontanée, primaire et assez jouissive d'un film d'horreur incarné par ses fulgurances graphiques et ses effets spéciaux mécaniques. Les acteurs de "Butcher" sont plutôt honnêtes mais la direction d'acteurs est un peu lâche. Peu importe au fond car on sent dans l'entreprise une sincérité dépourvue de cynisme, ce mal qui ronge le cinéma d'horreur (le cinéma tout court) d'aujourd'hui. Malgré sa médiocrité technique, le film est relié à ce qui a toujours fait le prix d'un film d'horreur : son horizon mythologique.

Shotgun Stories

Shotgun Stories (2007)

Chronique juste et émouvante sur une Amérique provinciale et délaissée qu'on ne voit que très rarement au cinéma. Des visages, des corps et des actions sans artifice. Jeff Nichols est le dernier grand cinéaste américain à avoir émergé ces dix dernières années.

Le Retour des sept

Le Retour des sept (1966)

La présence de Yul Brynner et d'Elmer Bernstein (et de son thème musical légendaire) ne pouvaient pas suffir à sauver ce film du naufrage, presque déjà conscient que l'arrivée du western spaghetti deux ans auparavant marquait le chant du cygne du western classique. Canevas identique au film de Sturges, casting banal, bavardage et trivialisation en cours du mythe de l'ouest. Une singularité néanmoins : l'homosexualité à peine refoulée du personnage de Robert Fuller pour le magnétique Yul!
ps: ça n'empêcha pas Hollywood de donner deux suites, encore plus médiocres!

Le Prix de la loyauté

Le Prix de la loyauté (2008)

Mélodrame policier pâteux, gorgé de pathos et empêtré dans ses contradictions conservatrices, incapable de choisir entre ce qu'il défend en creux, la famille sous toutes ces formes (ici la famille, la police et l'Irlande) et ce qu'il feint de choisir en vitrine, ce que la morale recommande, honneur et probité. N'est pas John Ford qui veut....

Le Mouton noir

Le Mouton noir (1996)

Que ce film ait fait 315 entrées en France et rapporté 32 millions de dollars aux USA donnent bien une idée du fossé culturel qui a toujours existé en matière de comédie entre ces deux pays. C'est même certainement le genre qui s'exporte le moins bien en France, surtout le genre potache. Une star par décennie : Eddie Murphy dans les années 80; Jim Carrey dans les années 90; Ben Stiller dans les années 2000 alors que l'on ne compte plus les succès outre-manche pour les Richard Pryor, Gene Wilder, Dan Akroyd, Steve Martin, Tim Allen, Adam Sandler ou Will Ferell. L'héritage culturel de la comédie américaine, c'est la télévision, et plus particulièrement le cultissime et institutionnel "Saturday night live", réservoir sans fond des talents comiques américains alors que l'héritage de la comédie française vient plutôt du théâtre de boulevard où la primauté est donné aux dialogues plutôt qu'au visuel et au comique de situation, à la direction d'acteurs plutôt qu'à l'invention scénique et plastique. Les cinéastes de comédie en France font peu cas de leur caméra et laisse faire aux acteurs leurs numéros. Ce qui explique sa relative médiocrité. Il faut chercher les grands talents plutôt du côté de la comédie sophistiquée, celle des frères Larrieu, de Bruno Podalydès ou de Pierre Salvadori. Mais, on a, alors, déjà un pied dans le cinéma d'auteur. Aux USA, la médiocrité existe bien évidemment mais on compte beaucoup plus de réussites, l'oeuvre des frères Farrelly étant la plus aboutie et la plus cohérente, même si elle est très largement incomprise, parfois même dans leur propre pays.
"Black Sheep" est une comédie redneck, destinée aux pulsions régressives de l'amérique profonde, ou plutôt à tout ce qu'il y a d'Amérique profonde dans n'importe quel américain(le film se situe ds l'état de Washington et donc pas précisément dans la zone géographique assimilée à l'Amérique redneck). L'humour "hénaurme", un peu pipi-caca, est un trait de l'amérique qui nous échappe un peu et qu'il est donc difficile à juger. Néanmoins, on peut dire de "Black Sheep" qu'il repose sur un duo qui ne fonctionne pas(Chris Farley et Chris Spade viennent tous deux du "Saturday Night Live" mais Spade est bien fade), que l'abattage bien réel de Chris Farley achoppe sur une mécanique comique plate et brouillonne et que l'emballage d'ensemble(reste du casting, décor, image) rappelle un téléfilm d'après-midi de n'importe quelle chaîne hertzienne.

Dead Snow

Dead Snow (2009)

La plupart des cinéastes du monde entier, quand ils n'ont pas de prétentions auteurisantes, s'empare d'un genre prisé à Hollywood (action, science fiction, horreur) et font preuve de l'imagination la plus débordante pour attirer l'oeil clinquant américain. Souvent originaux par leurs accroches scénaristiques ou par leurs traitement visuels, ces films ont pourtant un intérêt qui porte à caution car cette imagination est orientée, intéressée. La postérité de la carrière de ces cinéastes est, d'ailleurs, souvent désastreuse ou au mieux quelconque. C'est un procès d'intention, je le concède car il n'est que subjectivement démontrable que ces cinéastes veulent attirer la lumière californienne sur eux. C'est une hypothèse, tout du moins.
"Dead Snow" du norvègien Tommy Wirkola illustre bien cette idée, tant dans sa part maudite que dans sa part vertueuse. En pleine vogue des zombies, le garçon décide d'inventer une histoire de revenants nazis assoiffés de chair et d'or. Totalement ludique et comique, le propos du film n'est pas de réouvrir un pan de l'histoire traumatique norvégienne (une partie de la Norvège collabora en 45). C'est sa grande limite, les plus grands films d'horreur ayant un contenu politique qui échappe souvent à l'amateur lambda. Mais, au-delà de cette absence d'ambition, le problème majeur reste le copier-coller des codes d'horreur du film US : une scène d'ouverture où l'on pose les codes de l'expérience graphique à venir ; le groupe d'adolescents dont on présente les archétypes sociaux et psychologiques lors du trajet en voiture liminaire; les amourettes en carton-pâte où l'on prend bien soin de tuer en premier les acteurs du coït, respectant en cela les codes puritains du film d'horreur américain. Et, c'est ici que l'artifice se joue car s'il y a des peuples plutôt étrangers au puritanisme, ce sont les scandinaves. Toute la première heure est donc totalement fabriquée, hors-sol, "destinée à". Et puis, Wirkola retrouve son instinct norvégien, celui du paysage et de la Nature. Les séquences deviennent plus graphiques, les jets de sang qui recouvrent les personnages encore vivants leur donnant une plasticité presque sculpturale. Le film s'épanouit enfin efficacement dans une orgie contrastée de sang et de poudreuse qui pose une seule question : pourquoi ne pas avoir commencé là, tout simplement? La réponse est dans le début de ma critique....

Le prix du silence

Le prix du silence (2008)

Une histoire vraie si platement racontée qu'on se demande si elle méritait vraiment un film. Ce drame politico-judiciaire met en balance la sécurité nationale face à l'intégrité journalistique. Le problème, c'est qu'il semble oublier que les journalistes ne sont plus vraiment les chevaliers blancs d'antan, le scénario écrit dessinant d'ailleurs des personnages assez peu sympathiques dans l'ensemble. Et puis, Kate Beckinsale, actrice de mélodrame tire-larmes, a bien du mal à convaincre en femme de conviction. On lui préférera la plus talentueuse Vera Farmiga....

Piégé

Piégé (2000)

Avant de devenir un cinéaste décomplexée de son conservatisme, Antoine Fuqua s'est cherché le temps de deux films, "Un tueur pour cible" où il s'échinait à enlaidir le mythique Chow Yun Fat et ce "Piégé" où il courait après tous les hit d'action du moment (Ennemi d'état, Volte Face) sans parvenir à définir un ton bien précis, le film hésitant entre comédie d'action et thriller paranoïaque. Tout achoppe ici, y compris l'incursion (sans lendemain) de Jamie Foxx dans le domaine de l'humour. Notons qu'après le demi-échec d'"un tueur pour cible", ce film fut une catastrophe au box-office américain et ne sortit jamais en France. Antoine Fuqua eut une troisième chance avec "Training Day" et sa carrière fut lancer. Il ne devint pas pour autant un bon cinéaste....

Inferno

Inferno (1980)

Du cinéma, du cinéma et toujours du cinéma! Un des grands stylistes du cinéma italien et du cinéma tout court. Des images théoriques, un cinéma de la cruauté, le syncrétisme parfait entre l'archaïsme(l'histoire racontée, sa base mythologique) et la sophistication(le style). Le déclin artistique d'Argento à partir de la fin des années 90 s'explique par le contexte culturel : notre époque est une époque plate, sans relief, a-mythologique alors que les années 70 (voire même les années 80) étaient des époques hantées et hallucinogènes. Avec une foi disparue aujourd'hui.

Saint Ange

Saint Ange (2005)

Finalement, et malgré son abominable "Martyrs", Pascal Laugier reste l'un des cinéastes de genre les plus honorables en France où l'on ne compte plus les innombrables ratages. Pas complètement émancipé du cinéma américain dans ses cadrages et son atmosphère, un peu gâché par le surjeu de Lou Doillon, le film gagne en profondeur tout au long du film, le refus de l'émotion/effet facile rendant le film aride en surface mais de plus en plus émouvant au fur et à mesure que la raison d'être cachée de ce film et de son personnage, le déni de grossesse, se révèle à la talentueuse Virginie Ledoyen. Et, il n'y a rien de plus passionnant au monde qu'une oeuvre de genre qui dépasse son programme de départ...

L'Élite de Brooklyn

L'Élite de Brooklyn (2010)

S'il n'avait pas grevé chacun de ses films de propos putassiers, populistes et conservateurs, Antoine Fuqua aurait pu être un habile artisan aux cadrages toujours efficaces et à la photo soignée. Le scénario de "l'élite de Brooklyn" capte le quotidien réaliste et laborieux de trois policiers anti-héros. Chacun des trois acteurs (Don Cheadle, Richard Gere, Ethan Hawke) retrouve une épaisseur mélancolique et fataliste qu'ils avaient tous un peu perdue dans leurs filmographies respectives. Malheureusement, dans son dernier tiers, le film s'enlaidit dans des péripéties crypto-bibliques, Antoine Fuqua ayant en plus toutes les peines du monde à entrelacer les destins croisés de ses trois policiers(il est plus doué en cadrage qu'en montage). Le problème avec Antoine Fuqua, c'est qu'il assimile sa caméra à un bras vengeur qui finit toujours par plier/courber ses personnages. Un cinéma passablement puritain.

Réveil dans la terreur

Réveil dans la terreur (1972)

"Wake in fright" est un survival intérieur, celui d'un homme sous influence perdu dans l'outback physique et mental australien. Chacun se révèle toujours son propre monstre. L'intérêt majeur du film tient à l'absence de moralisation face à tout ce qui est montré ainsi qu'à l'absence réellement avéré de prise de conscience du col blanc face au mal qui le hante, en pilotage automatique et qui retourne à sa vie d'impasse. Un réalisme sociologique sur l'homme moderne assez rare dans le cinéma, parfois trop prompt au film initiatique ....Par la suite, Ted Kotcheff ne confirmera réellement qu'avec "Rambo", un film longtemps mal compris.

Jeu fatal

Jeu fatal (2009)

Le cinéma de genre espagnol pris en flagrant délit de pastiche impersonnel des grands hits américains(ici, Destination Finale) : une habitude et une purge.

La Maison près du cimetière

La Maison près du cimetière (1984)

Lucio Fulci, l'un des princes du cinéma bis italien des années 70/80. Gore assurément mais aussi sensorielle et possédée. Comme toute expérience artistique qui se respecte.

Giallo

Giallo (2010)

Giallo (un)reloaded....Dans une autre chronique sur Argento, un cinéaste majuscule, j'ai avancé l'hypothèse que son déclin artistique à la fin des années 90 pouvait s'expliquer par le contexte culturel et social de l'époque, comme si son style s était dévitalisé au contact d'une époque qui ne lui correspondait plus, une époque asséchée d'émanations magiques et spirituelles, y compris(et surtout en ce qui concerne Argento) dans sa part maudite. Le cinéma d'Argento est hanté, maudit, perclus de mauvaises pensées et de tourments infernaux. Les orgies chromatiques et les saignées, au propre comme au figuré, traduisent toujours, dans un premier temps, une forme de punition morale. Car, s'il existe UN cinéma puritain en ce monde, c'est bien le film d'horreur- d'angoisse en qui concerne Argento. La légion de médiocres tâcherons et le petit contingent de bons artisans qui font vivre le genre maintiennent souvent leurs personnages dans cette forme de loi du talion(ce que n'a pas manqué de moquer Wes Craven dans son excellente généalogie du film d'horreur, la trilogie "Scream"- le 4ème est un émouvant retour un peu daté). Mais, quand un cinéaste possède en majesté le style et que de surcroît, il connaît la mythologie, le film d'horreur, à son zénith, connaît toujours la deuxième phase, celle de l'initiation pour atteindre sa résolution, sa mue ou sa résilience dirait le psychanalyste Boris Cyrulnik(j'en ai déjà parlé pour "the Visit", le dernier Shyamalan, autre grand styliste). C'est ce qui a toujours manqué au torture porn, un genre sans foi ni moral, un genre dégénéré, "qui aurait sans doute plu aux nazis" dis-je parfois dans un excès de colère. Cela reste de la fiction mais cela en dit beaucoup sur le niveau des bas-instincts et sur les curseurs moraux de notre époque. A contrario, c'est sans doute à son nombre de films initiatiques aboutis que l'on peut voir le degré de maturité de la civilisation humaine(je ne parle même pas de sagesse...). On en est sans doute encore très loin....Mais, revenons à Argento! Jusqu'à, mettons "Le Sang des innocents" en 2002, Argento était toujours un de ces cinéastes là. Progressivement, son image s'est aplatie, a pris une facture télévisuelle. Toute audace de couleurs a disparu, tout le méticuleux découpage ritualisé des meurtres a disparu. Dans Giallo, on "rencontre" parfois des souvenirs épars de "Suspiria" ou du "Syndrome Stendhal" mais ils n'arrivent jamais à briser le cauchemar du réel contemporain. Il a même tendance à vouloir se confronter au....torture porn en y injectant des images urbaines glauques et sales mais rien ne fonctionne vraiment. Avec Giallo, on se demande même si Argento ne se saborde pas volontairement. Car, comment expliquer le grimage hautement grotesque de son tueur en série? Comment expliquer la platitude absolue de la première scène d'agression dans le taxi? Aucun jet de sang alors même que chez le cinéaste italien, l'éruption sanguine dépasse la fonction voyeuriste pour une fonction symbolique ésotérique, celle d'un sang qui en sauve un autre, plus loin dans l'histoire(tous les personnages sont d'une certaine manière connectés les uns aux autres). Ceci dit, Giallo souffre d'une très mauvaise réputation en raison de son reniement par son acteur principal/producteur Adrien Brody, par ailleurs plutôt concerné dans le film. Le film n'est pas la catastrophe annoncée mais Giallo, un titre voulu sans doute comme un totem par le cinéaste maître du genre, peut s'entendre comme le chant du cygne d'un cinéaste auteur d'une bonne demi-douzaine de films fascinants.

New-York ne répond plus

New-York ne répond plus (1975)

Parfois, un acteur un peu limité dans son jeu marmoréen peut prendre la lumière, bouffer l'écran et devenir une légende. C'est le cas de cette star atypique qu'était Yul Brynner. Hormis une apparition dans la piteuse suite de Mondwest et un film italien obscur d'Antonio Margheritii, le post-apo "New York ne répond plus" peut être considéré comme son dernier film. Un film honnête où Robert Clouse, ici auteur du scénario, maîtrise assez mal les tenants et aboutissants de son propos, maintenant un rythme pachydermique jusqu'à la scène finale, étonnamment viscérale et réussie. Reste un film plutôt violent pour l'époque, assez pessimiste(le couperet de l'holocauste nucléaire contemporain de cette décennie-là) et donc le fascinant Yul Brynner.

Victor

Victor (2009)

Une comédie réac et beauf, qui réussit à faire du sous-Chatiliez! Ce qu'on n'aurait jamais cru possible....

The Babysitter

The Babysitter (1995)

Un film audacieux peut aussi être une insondable bouse. C'est le destin de "The Babysitter" où le réalisateur Guy Ferland semble s'être mis en tête de marcher sur les traces d'un certain cinéma fantasmatique de la fin des années 70/début 80, celui de De Palma en particulier. Mais, la perversion d'un genre (ici, le teen-movie) implique obligatoirement le style. Et, Guy Ferland n'en a absolument pas le début d'un début (pour exemple, dès qu'un personnage fantasme la suite possible du réel qu'il vit, Ferland se contente de zoomer sur le visage pour signifier l'image mentale). A la fin, involontairement lucide, le film place dans la bouche de son personnage principal ce constat : "Tout ça n'a pas de sens"....

Meurtres en cascade

Meurtres en cascade (1979)

Après une série de films alternatifs, Jonathan Demme, futur réalisateur du "silence des agneaux", passait au film de studio avec une star, Roy Scheider et un budget moins modeste. Malheureusement, sa version du thriller paranoïaque, genre roi des années 70, est trop hétéroclite dans son ton, passant de l'ironie à la tension, dans sa mise en scène, alternant maladresses scéniques et plans inspirés mais sans jamais vraiment réussir à nous intéresser à cette histoire opaque et assez mal racontée. Le film ressemble alors à du sous-De Palma. Demme s'épanouira plus tard dans un classicisme certes plus sage mais plus intéressant, son remake glaçant d'un "Crime dans la tête" dans les années 2000, autre thriller paranoïaque, sonnant comme une "revanche" patente.

Morning Glory

Morning Glory (2010)

D'une production "Bad Robot", la maison de production de J.J Abrams, on est en droit d'apprendre une approche moins conventionnelle de la comédie romantique. La trame est cousue de fil blanc, le réalisateur Roger Michell est sans doute une fausse valeur et Rachel McAdams, malgré toute la bonne volonté affichée ici, n'est pas une de ces "queen of comedy" comme Hollywood en connaît depuis les années 30.

Pièce Montée

Pièce Montée (2010)

"Pièce montée" est un film-programme, une comédie romantique chorale tellement servile dans son respect des codes du genre qu'elle réussit même à enlaidir par un montage calamiteux les rares moments d'émotion qui échappent au réalisateur (essentiellement les scènes entre Danielle Darrieux et Jean-Pierre Marielle). Chaque acteur est à sa place, celle que chacun occupe sur la carte du cinéma français : Julie Depardieu est "spéciale", Christophe Alévèque est atrabilaire, Julie Gayet est snob, Marielle est bougon, Clémence Poésy est nunuche et Jérémie Renier est (ici seulement) fade. Une comédie artificielle, éclairée comme dans un magasin de meubles et de cuisines intégrées, respectant la zone de confort d'un spectateur qui ressort ainsi fièrement en hurlant : "Je n'ai pas changé!". Film d'esclaves....

Déviation mortelle

Déviation mortelle (1981)

Ce moment, la fin des années 70/le début des années 80, où l'Australie s'invite sur la carte cinématographique mondiale. Les Peter Weir, George Miller, Bruce Beresford, Fred Schepisi produisaient un cinéma souvent original, marqué par le genre (la Ozploitation, terme définissant des films à petit budget autour du genre horreur, action et comédie) et dès lors susceptible de plaire à l'ogre hollywoodien. Tous migrèrent, avec des fortunes diverses, l'oeuvre la plus connue restant celle de Peter Weir, oeuvre solide mais beaucoup plus académique que ses oeuvres de jeunesse-on préférera la maestria de Miller ou la subtilité de Schepisi. L'artisan Richard Franklin connut une semblable trajectoire, en plus erratique, mais, lui aussi, ne retrouva jamais l'esprit qui fait la qualité de son "Roadgames". Une ambiance très particulière qui navigue entre angoisse et décontraction, une forme libre excellemment servi par Stacy Keach. Son personnage de camionneur autodidacte et cérébral sort des clichés habituels et le film, s'il entretient des similitudes avec la mythologie américaine (les grands espaces, le road movie, l'Australie redneck hostile), s'en détache par un traitement moins abstrait et plus réaliste du mal incarné par son tueur (dans la même veine que le "Terreur sur la Ligne" de Fred Walton, sorti 2ans plus tôt).

L'Inévitable Catastrophe

L'Inévitable Catastrophe (1978)

Même si les tensions entre les USA et l'URSS ne furent jamais aussi tendues qu'entre 1947 et 1952, les périodes suivantes (coexistence pacifique, détente) n'ont jamais retiré de l'horizon de l'inconscient collectif celui de l'holocauste nucléaire. Au cinéma, 2 genres firent florès : le post-apocalyptique et le film catastrophe. Pour celui-ci, tout fut envisagé : les attentats à la bombe (Airport), les fléaux naturels (Tremblement de terre), les faillites technologiques (L'aventure du Poséidon, La Tour Infernale). "The Swarm" appartient à la seconde catégorie. A l'époque, on est très loin d'une quelque considération écologique sur l'éventuelle disparation des abeilles. Irwin Allen est l'un de ces producteurs phares des années 70, spécialiste des films catastrophes(il a produit "L'aventure du Poséidon" et "La Tour Infernale"). Le souci, c'est qu'il s'est parfois auto-nommé réalisateur des films qu'il produisait. Le garçon n'a absolument aucune idée de ce qu'est une direction d'acteurs, un cadrage, le rythme interne d'un film. Mais, au fond, un réalisateur, même doué, n'aurait rien pu faire car il y a des menaces infilmables, qui ne rendent rien à l'écran. Le cinéaste a beau avoir densifié au maximum l'essain, dans le ciel, le frisson ne passe pas et reste théorique. Un cas d'école, c'est évidemment les 2 Piranhas de 78 et 81 filmés respectivement par Joe Dante et James Cameron, deux films quasi-inoffensifs. On pourrait citer aussi "Arachnophobie" (1990). L'infiniment petit est plutôt réservé aux entomologistes du cinéma mais pour le cinéma sur grand écran, on a besoin d'une menace "énorme", une menace qui semble insurmontable, quasi-abstraite (la grande réussite de "Jaws", le film de catastrophe par excellence même s'il est codifié par d'autres genres). Irwin Allen ne s'y trompe pas puisqu'il insère dans son film des images d'abeilles géantes, hallucinées par les personnages, des inserts grotesques amplifiés par les réactions surjouées des acteurs, tous mauvais excepté Henry Fonda à qui échoit la seule scène réussie du film : mal cadré, son existence en tant que scène tendue et émouvante (le professeur s'injecte le venin des abeilles) ne tient qu'au seul talent de Fonda.

Independence Day : Resurgence

Independence Day : Resurgence (2016)

Les 2 wonderboys des années 90, Roland Emmerich et Michael Bay, ont en commun une passion régressive pour la destruction, deux grands enfants qui cassent leurs jouets. Mais, ce plaisir, cet entrain est trop mécanique. Il ne va pas au bout d'une pulsion qui les emmènerait sur des terrains que la morale d'un blockbuster réprouve. Ce sont ce que j'appelle des "auteurs par le bas" dans le sens où ils ont des pulsions artistiques qui les distinguent des tâcherons sans âme mais ces pulsions sont brimées lors des différences processus de création, de production et de réalisation. Il en résulte des films "trahis", inhibés souvent rattrapés par des morales conservatrices, familiales ou patriotiques. Et par incidence, des mauvais films qui....intéressent (ou, si l'on préfère, qui m'intéresse) par toutes les forces contradictoires qui les habitent. On apprend d'ailleurs tout autant sur le cinéma d'un mauvais film que d'un grand film.
"Independance day : resurgence" est un mauvais film mais pour des raisons différentes des précédents films d'Emmerich. Emmerich est un mauvais cinéaste mais il a toujours eu la foi dans le cinéma, dans son cinéma. Cette âme d'enfant qui l'habite a fait de lui un bricoleur, un artisan(Michael Bay est plutôt un styliste, ampoulé mais un styliste quand même), et ce malgré les budgets pharaoniques et la pléthore d'effets spéciaux qui surchargent ses film. Avec ce film, l'impression que le cinéaste n'y croit jamais est assez stupéfiante tant le film paraît bâcler et expédier. Emmerich a clairement perdu son "modjo" de fabricants de films infantiles et infuseurs de plaisirs coupables. Le scénario reprend à l'identique la structure du film originel et les acteurs sont perdus dans un film qui ne croit même plus aux clichés qu'il couche. "Independance day : resurgence" aurait pu avoir le charme anachronique du blockbuster à l'ancienne mais il échoue sans doute parce que les paradigmes ont changé, que Marvel est (malheureusement) là et que le pire n'a pas de limite....

Comrades

Comrades (1987)

L'écossais Bill Douglas est davantage connu pour sa trilogie, celle intitulée "la trilogie Bill Douglas" et qui narre l"enfance et la jeunesse de son auteur. A l'aune de la réussite "Comrades", Il me tarde de la voir, sa filmographie se limitant à cela....Le cinéma anglais est un cinéma fruste et laborieux, qui a connu peu d'esthètes (Greenaway, Jarman), souvent pillé par sa fille, l'usine hollywoodienne où nombre de ces ouailles se sont bcp mieux épanouis (le cas d'école Hitchcock mais aussi Stephen Frears, Guy Ritchie ou Matthew Vaughn). Le cinéma anglais, c'est aussi Ken Loach dont l'oeuvre s'est progressivement tarie proportionnellement au recul des idées socialistes et au retrait progressif du visage ouvrier du paysage sociologique. Mais, le cinéma anglais, c'est aussi celui de quelques francs-tireurs, le duo Powell/Pressburger ou ce Bill Douglas. "Comrades" ressemble d'ailleurs, dans son audace et sa liberté de construction, à l'un des films majeurs du duo, "Colonel Blimp"(1943), pamphlet pacifiste, à l'époque interdit par Churchill.
"Comrades" est un film anti-programmatique. Il désosse la fresque de tous les passages obligés que sous-tendait l'histoire : les arrestations, les scènes de tribunal, les scènes de cachot, les tortures. Il y substitue le portrait, l'ellipse, le hors-champ suggéré, le symbole. Dans un équilibre miraculeux entre réalisme et stylisation, entre réel et imaginaire, le film réussit la gageure, malgré son engagement politique, à ne jamais être outrancièrement caricatural envers les nantis, à ne jamais tomber dans le misérabilisme dans sa représentation de la vie des laborieux, et surtout à capter la décontraction propre à chaque vie d'être humain, quelque soit son extraction sociale. Car contrairement à ce que pensent nos contemporains, la vie de nos ascendants du 19ème siècle n'était pas qu'afflictions, misères et tragédies. Des salaires de misère, des labeurs exténuants certes mais aussi des réunions conviviales ponctuées par la venue de saltimbanques ou autres lanternistes. Le film le montre admirablement. Le film évite aussi les pièges des films engagés tendus et intolérants, en restant tantôt espiègle, tantôt inconséquent, complètement cohérent entre le fond et la forme, les choix de mise en scène épousant vertueusement les règles morales qui guident les 6 martyrs de Tolpuddle mais sans être sentencieux (excepté peut-être la déclaration finale). Un miracle permanent qu'aurait dû visionner Mel Gibson avant son "Tu ne tueras point". Chef d'oeuvre oublié et oeuvre habitée (d'une conviction, d'une foi et d'une joie d'exister), "Comrades" rejoint le beau "Pharaon" de Jerzy Kawalerowicz dans la liste des fresques historiques renégats...

Bienvenue en Suisse

Bienvenue en Suisse (2004)

Chez les francophones, et contrairement à une légende, les suisses, belges ou québécois sont souvent plus libres et détendus quand il s'agit d'aborder les moeurs humains. Il y a ces éléments décontractés dans le film de la suisse Léa Fazer qui reste néanmoins trop cadré dans sa fantaisie, sans doute parce que l'alchimie entre les acteurs ne fonctionne jamais vraiment et que l'histoire déjà vue souffre d'un déficit de mise en scène. Un film mollement hédoniste, très loin des merveilles des frères Larrieu, cinéastes français certes mais qui restent l'exception dans l'hexagone....

Ma part du gâteau

Ma part du gâteau (2011)

Cinéaste à la main lourde, Cédric Klapisch n'aura jamais retrouvé la fraicheur et la spontanéité de son meilleur film, "Le Péril Jeune". Ici, ses intentions louables de comédie sociale et engagée sont noyées dans des digressions sentimentales et existentielles creuses. Tout sent le fabriqué et l'archétypal, étouffant ses personnages, rendant Karine Viard, pathétique et Gilles Lellouche, bah, Gilles Lellouche, c'est-à-dire beauf et peu gracieux. Même un cinéaste vieille école comme Claude Berri, à qui on peut comparer Klapisch, avait réalisé un film autrement plus émouvant sur un sujet cousin (cf,"Une femme de ménage", le contexte de la mondialisation en moins).

La Jungle

La Jungle (2006)

Une bromance à la française filmée platement et sans rythme, malgré une bonne alchimie entre son duo d'acteurs Guillaume Gallienne/Patrick Mille. Les genres importés des USA fonctionnent mal en France, sans doute due à l'absence de traditions culturelles dans les domaines envisagés(le cas classique du serial killer, par exemple).

La Rue

La Rue (1987)

Il y eu un court moment dans l'histoire de la célèbre société de production Cannon où les 2 mythiques producteurs Menahem Golan et Yoram Globus se décidèrent à produire autre chose que les films d'action bas du front et idéologiquement douteux qui peuplaient leur catalogue (Van Damme, Norris, Lundgren, Bronson). On peut situer ce moment autour des deux années 1986 et 1987. Des films de prestige avec des auteurs qui l'étaient plus ou moins : "Barfly" de Barbet Schroeder, "Othello" de Franco Zeffirelli, "Bernadette" de Jean Delannoy(?), et plus étonnamment "King Lear" de Godard (attelage surréaliste s'il en est!). Il y eu aussi "Street Smart" de Jerry Schatzberg, un cinéaste dont les oeuvres liminaires (Portait d'une enfant déchue, l'épouvantail, Panique à Needle Park) marquèrent les consciences des années 70 avant d'être éclipsées par les oeuvres plus graphiques du Nouvel Hollywood (Scorsese, Cimino, De Palma, Coppola, Friedkin). Photographe à la base pour des revues (comme Kubrick), Schatzberg choisit le réalisme plutôt que la belle image comme voie. Les années 70, période de gestation des moeurs, permettaient cela. Mais, le virage des années 80, à l'esthétique criarde (musique et image) fut une impasse pour bcp de ces cinéastes qui ne faisaient pas partie du Nouvel Hollywood mais qui n'étaient pas non plus des artisans sans conscience. On pense à Sidney Lumet, Alan J. Pakula, John Frankenheimer ou même Sidney Pollack.(Hormis Schatzberg, ils ont tous en commun d'avoir touché au thriller politique, genre le plus poil à gratter de ces années-là). Schatzberg est aussi dans l'impasse et ce n'est pas sa rencontre avec les deux nababs israéliens qui le remettra sur la voie. Le titre originel "Street Smart" appelle le réalisme mais hormis quelques scènes de tension dans la dernière bobine, le film est constamment contrarié par une bande-son synthétique impersonnelle et hors-sujet, par le choix d'un acteur principal, Christopher Reeves, sans épaisseur et littéralement bouffé par un jeune Morgan Freeman (très loin de ses rôles positifs routiniers/redondants qui allaient constituer la plupart de sa carrière à venir) et par une image plate qui ne capte qu'en de rares occasions la vie de la rue. Le journaliste, personnage récurrent du cinéma américain des années 70 et 80, triche ici mais les questions déontologiques et morales ne sont jamais posées. Reste un film mainstream typique des années 80, c'est-à-dire inconscient et irresponsable. On attendait vraiment autre chose de Jerry Schatzberg.

Silent Hill : Revelation 3D

Silent Hill : Revelation 3D (2012)

Le "ça" freudien mal digéré par les concepteurs de jeux vidéo et leurs continuateurs, les "metteurs en images laides" hollywoodiens. Hystérie et théatralité glauque intrigante(le film est mauvais mais curieux). Très en-deça du premier film signé Christophe Gans.

Rosa la rose, fille publique

Rosa la rose, fille publique (1986)

Certains films d'auteur vieillissent mal. C'est le cas de ce film de Paul Vecchiali dont on ne peut pas nier pour autant une approche personnelle et poétique du cinéma. Cinéaste français à la marge, il a souvent traité des thèmes qui ne l'étaient pas bcp dans le cinéma français(et qui ne le sont toujours pas vraiment-sauf par l'acteur Jacques Nolot, que l'on voit passer dans le film, ou par l'acteur porno HPG) : les différentes sexualités, la peine de mort ou le sida, souvent dans le cadre de mondes interlopes et traité sans voyeurisme ni complaisance. Inspiré par le cinéma des années 30 de Jean Renoir, René Clair ou Jean Duvivier, le cinéaste y a greffé une manière plus directe, inspiré cette foi(s)-ci de la Nouvelle Vague. Par moments, "Rosa la Rose" m'a fait penser à Pasolini ou Fellini, dans cette manière de construire la scène comme une arène paradoxale où la liberté de circulation des personnages dans l'espace, induites par les incessants plan-séquence, est finalement contrainte par les prisons sociales et psychologiques. C'est aussi un cinéma qui pense davantage le cadre que l'image, totalement à rebours de notre cinéma actuel. Mais, à d'autres moments, le film tombe dans les travers du fameux drame psychologique français, avec des dialogues interminables(Godard?) et une esthétique qui passe difficilement aujourd'hui(la musique, le jeu amateur de certains acteurs). Et puis, le choix de Pierre Cosso en amoureux transit d'une prostituée était un choix audacieux (il sort de la boum 2) mais le résultat ne paye pas, l'acteur n'ayant aucune intensité de jeu dans les yeux, le visage ou le corps.
Plus généralement, peut-être pourrait-on reprocher à de nombreux cinéastes de la Nouvelle Vague ou ayant gravité autour (Vecchiali a écrit aux Cahiers Du Cinéma) d'avoir éteint l'émotion au sein de films souvent intelligemment pensés? Peut-être l'origine bourgeoise de la plupart du cinéma français y est-elle pour quelque chose....

L'Agression

L'Agression (1975)

Le Vigilante était le genre qui représenta le mieux en terme fantasmatique ce que les sociologues et historiens appelèrent la revanche de la Majorité Silencieuse, soit la catégorie de la population la plus décontenancée voire outrée par la mutations des moeurs qu'engendrèrent les révolutions sociales et culturelles des années 60. En Italie, en France, aux USA, le genre s'épanouit dans les années 70 et jusqu'au milieu des années 80, le relais pris par la machine à fric ayant calmé les foyers anxiogènes. Parce que le genre faisait souvent appel aux pulsions primaires non contrôlées, le film compta très peu de réussites artistiques. Même des films indirectement liés au genre comme "Dupont Lajoie" d'Yves Boisset, avec des intentions plus louables, ne faisait pas dans la dentelle question archétype. Même s'il n'est pas un vigilante, "Dirty Harry" fut le premier film qui ouvrit la voie, un film néanmoins beaucoup plus complexe et ambigüe qu'il n'y paraît, filmé impérialement par l'un des petits maîtres du Hollywood d'alors, Don Siegel et paradigme du film minéral urbain. La plupart des Vigilante n'avait pas cette complexité. Malgré sa médiocrité crasse, "l'agression " est un étrange film qui semble avoir un dégoût de tout, y compris pour son personnage principal. Cette noirceur tient sans doute à la présence du romancier Jean-Patrick Manchette au scénario, noirceur malgré tout dévitalisée par la totale absence de maîtrise de Gérard Pirès, beaucoup plus concerné par les cascades gratuites du film que la psychologie à contresens des personnages. On rappellera que Pirès sera plus tard l'un des "Yesman" de l'entreprise décérébrante bessonienne. Pris à part, les profils psychologiques des personnages de Trintignant et de Deneuve sont complexes, traversés de beauferie mais aussi d'hédonisme ou d'un discret sado-masochisme. On comprend la complexité du personnage de sociopathe de Brasseur mais Pirès échoue lamentablement dans sa direction d'acteur, rendant le final digne d'une série Z. On n'est pas certain que le scénariste Manchette ait été très satisfait du résultat....


Une semaine de vacances

Une semaine de vacances (1980)

Dans le paysage cinématographique français des années 70, Tavernier représentait un peu le retour du cinéma de papa, honni et vilipendé par les jeunes loups de la Nouvelle Vague dans les années 50. Un cinéma basé sur l'acteur et le scénario où la mise en scène se fait discrète (ou absente diraient les mauvaises langues). Et, c'est vrai que la plus-value de son cinéma, avec le recul du temps, tient plus du document sociologique que du plaisir cinématographique. Médiocrement construit, le film se perd dans les va-et-vient entre le passé et le présent de la jeune enseignante en pleine crise existentielle. Tavernier a la main lourde, y compris lorsqu'il s'agit de filmer sa ville natale, Lyon , la capitale des gaules. Comme souvent, il s'en sort mieux avec les acteurs, permettant notamment de beaux échanges entre Nathalie Baye et Michel Galabru. Comme il le fera par la suite sur la police (L627, peut-être son meilleur film) ou encore l'école (ça commence aujourd'hui), Tavernier a néanmoins le mérite de s'intéresser à des sujets proches de ses contemporains, certes dans une forme bâtarde entre réalisme et romance mais qui a le mérite du document relativisant notre tropisme décliniste (le mien, en premier lieu), les constats s'imposant aux professeurs du film étant les mêmes que ceux d'aujourd'hui (Pour l'exemple, à l'époque, on reproche le manque de concentration et de désir des élèves, provoqué par l'essor de la télévision de la même façon qu'on incrimine internet aujourd'hui. Dans les 2 cas, c'est sans doute vrai mais ça nous permet l'économie du "C'était mieux avant")

Madame Édouard

Madame Édouard (2004)

Un film belge aux intentions surréalistes sympathiques mais à la tendresse vieillotte, aux cadrages et au rythme pachydermiques. Un film que j'aurai aimé défendre pour son envie de sortir la comédie contemporaine de l'ornière mercantile mais absolument rien ne fonctionne.

Les adoptés

Les adoptés (2011)

Un premier film assurément personnel, proposant un angle différent sur le mélodrame et un éloge de l'amour filial sous toutes ses formes. Mais, malgré les apparences d'un film intelligent, le film peine à émouvoir...

Le Dollar troué

Le Dollar troué (1965)

Hormis l'olympe léonienne et quelques petits maîtres (Sollima, Corbucci voire Castellari), le western transalpin, le fameux western spaghetti a produit une kyrielle de productions médiocres faites d'approximations techniques, d'acteurs de seconde zone et de rythme exsangue. "Le dollar troué" est un (soporifique) exemple parmi d'autres. La disparition du western spaghettis est finalement assez morale : le genre naît dans une volonté de critique du western classique et de son arrogance impérialiste ; il a continué dans une forme de cynisme mélancolique et métaphorique des soubresauts sociaux et politiques de l'Italie des années 70 avant de s'immoler dans un nihilisme arrogant voué à s'éteindre par lui-même. Le western est de toute façon un genre fossile, révolu, qui ne reviendra jamais vraiment sauf sous forme nostalgique ponctuelle. Mais, comme rien ne se perd et tout se transforme dans le monde capitalo-démocratique, le western s'est diffracté dans d'autres genres, la science-fiction, le film d'horreur ou même parfois le teen-movie!

Broken City

Broken City (2013)

La beauté suprême du film noir américain de l'âge d'or(années 30-40-50) tenait à cette fatalité qui prenait en écharpe le personnage et ne le lâchait plus jusqu'à la fin. Un destin déjà joué et son reflet dans un iris dilaté et angoissé. On se souvient notamment de l'animal fabuleux qu'était Richard Widmark dans "Les forbans de la nuit" de Jules Dassin. Les effets de lumière/cadrage et le principe de la ville-moloch était d'inspiration expressionniste, celui de ces artistes allemands et autrichiens qui avaient fui le régime homicide du troisième Reich et qu 'Hollywood avait su, bon gré mal gré, accueillir. La représentation d'une ville gangrenée dans toutes les strates sociales reflétaient le pessimiste consubstantiel à l'expressionnisme et annonçaient les catastrophes à venir(on devrait d'ailleurs y réfléchir, l'état (inquiet, avachi et perplexe, cocktail explosif) de l'inconscient des puissances collectives contemporaines ressemblant à celui de la société allemande de l'entre-guerre. Il suffit de relire les travaux féconds et intègres d'Hannah Arendt sur le sujet).
C'est sur le motif de la ville pourrie à tous les étages que "Broken city" a été construit. Malheureusement, le film noir d'aujourd'hui doit rendre des comptes à l'étalon suprême depuis que Star Wars est arrivé dans les années 70 : le divertissement inconséquent. Ici, tout est noir, dans l'absolu mais son héros, Mark Wahlberg, le petit-fils de l'Amérique redneck (que j'aime bien par ailleurs) ne peut pas l'être vraiment. La culpabilité dont il serait légitimement le dépositaire est donné au départ, assez mollement. Une ellipse plus tard, elle est mise dans un coin toute la durée du film, noyée au milieu de l'ordinaire de l'action hollywoodienne et on la retrouve dans les derniers mètres, en se demandant même si au fond, le policier fautif doit payer sa dette à la société. Une bonne illustration de la roublardise de l'entertainment hollywoodien, de son travail sur l'inconscient d'un spectateur qui, de toute façon, est la plupart du temps à demi-éveillé.
Au fond, le film noir récent a été pris en otage par l'Amérique la plus conservatrice, assez adepte des remarques homophobes ou misogynes, recroquevillé sur l'idée de famille et ses différentes polysémies, parfois noyauté par un symbolisme biblique factice. "Le Prix de la Loyauté" de Gavin O'connor ou "l'Elite de Brooklyn" d'Antoine Fuqua sont des cas récents. A noter que ce conservatisme est ici incarné par deux afro-américains (Antoine Fuqua et Allen Hughes) et un irlandais (Gavin O'Connor). Comme quoi, la crispation n'a pas de couleur....

Le sommeil d’or

Le sommeil d’or (2011)

"L'étang sacré", "La Vierge Démon", l'Hippocampe"...Ces films nous ne les verront jamais car ils ont tous été détruits en 1975 par la dictature Khmers, le cinéma étant considéré comme pervers. Ce qui fait le prix du beau et émouvant documentaire de Davy Chou sur ce cinéma cambodgien décimé, ce sont ses absences, ses béances, ses reconstructions mentales des films disparus par les acteurs de l'époque. Quand ils sont encore vivants....(beaucoup ont été tués, les khmers rouges exterminant tous les gens ayant un quelconque pouvoir). Tout en retenue, le cinéaste ne se contente pas d'aligner les témoignages mais construit une oeuvre non pas de mémoire mais de résurrection d'une matière vivante perdue à jamais. En creux, se dessine ce qu'est vraiment l'image de cinéma, soit une image mentale absente de 2/3 de la production mondiale....

Last Passenger

Last Passenger (2013)

Film anglais d'action mal fichu, partagé entre son goût pour une atmosphère pesante à la manière du cinéma bis italien des années 70(première demi-heure d'exposition plutôt bien faite) et l'action convenue à l'américaine.

Cartel

Cartel (2013)

De temps à autre, Ridley Scott nous rappelle qu'il vient de l'école de la pub et du clip et qu'il est capable d'emballer un produit avec rien d'autre dedans que la promesse du produit. Ici, quel projet de mise en scène plus abscons que de faire le choix d'utiliser des filtres couleurs alors qu'un scénario signé Cormac McCarthy ne demande qu'à se confronter à l'os du réel, ici la violence inéluctable des narco-trafiquants mexicains et américains! Tension et noirceur affectées, pâle imitation de celles, définitives, du "Breaking Bad" de Vince Gilligan. Un casting all stars assez peu concerné par le film, hormis Javier Bardem, tjrs excellent!

La Mer à boire

La Mer à boire (2012)

Ce scénario entre deux eaux, chronique sociale face aux affres de la mondialisation et portrait d'un homme qui perd pied, échoue constamment à lier les deux et construit un film hétéroclite et impersonnel, chaque scène d'immersion sociale paraissant artificielle et sans envie. L'ultime scène, surprenante mais ridicule, révèle l'absence totale de raison d'être de ce film...

La Vie rêvée de Walter Mitty

La Vie rêvée de Walter Mitty (2013)

La marque de fabrique de Stiller cinéaste, c'est l'humour méchant et corrosif (voir les excellents Zoolander et Disjoncté). La marque de fabrique de Stiller acteur, c'est celui, le plus souvent, de l'acteur un peu lunaire, sans caractère, trahi par une gentillesse souvent plus subie que voulue(comme toutes les gentillesses pourrait-on dire). Jay Roach ou les frères Farrelly ont utilisé à merveille l'acteur en le confrontant à des réalités méchantes et dévastatrices. Mais, dans "la vie rêvée de Walter Mitty", c'est le gentil cinéaste Ben Stiller qui a dirigé le gentil acteur Ben Stiller. Reste une carte postale mondialiste dispendieuse à l'esprit convenue plutôt agréable à regarder mais sans aspérité. En art, la gentillesse ne paie pas souvent.....
ps : un exemple aussi de ces nombreuses comédies américaines arty poseuses et vaines (type Little
Miss Sunshine) qui ont émergé ces dernières années. Car, contrairement à une idée répandue, aux
Etats-Unis, l'indépendance n'est pas toujours signe de fécondité artistique.

Aftershock : L'Enfer sur terre

Aftershock : L'Enfer sur terre (2013)

Comment peut-on produire ce genre de trucs? La dérision a bon dos! La seule idée potentielle était de traiter le film catastrophe sous l'angle du gore alors qu'en règle générale, c'est un genre à l''audience grand public où la violence est très largement atténuée. Mais, le traitement est tellement inepte et grotesque, les personnages(?) si antipathiques et/ou inintéressants(on attend avec une paradoxale impatience qu'ils meurent, pour tout dire) qu'on peut se demander si Eli Roth, ici acteur et producteur, n'est pas une vraie arnaque de la série B.

Alien : Covenant

Alien : Covenant (2017)

Capitalisant sur une mythologie forte, riche et sombre, la plus remarquable, constante et cohérente crée à Hollywood depuis les années 70, la saga Alien accouche d'un 6ème film déceptif à court terme, passionnant à plus long. Un film transitionnel où le spectateur attentif doit se faire à l'idée que la menace a changé. Car dans "Alien: Covenant, c'est l'intelligence artificielle, celle des deux androïdes incarnés par Fassbender, qui incarne cette nouvelle menace, moins frontale et bestiale, plus froide et délétère. L'Alien, cette créature si parfaite dans sa constitution, si abstraite dans sa représentation, tellement révélatrice des peurs contemporaines de l'ère proto-internet, est relégué à un rôle secondaire de créature fonctionnelle, un peu téléguidée à laquelle le film ne donne plus de réel crédit menaçant (combat final expédié). Cette mue intéressante du film en palimpseste, liquidant l'héritage passée en explicitant tout jusqu'à éteindre le mythe premier, s'accompagne néanmoins d'une scorie propre au blockbuster contemporain et qu'on ne peut totalement imputer à la nouvelle orientation de la saga : la fonctionnalité du groupe humain et sa réification. Bizarrement, sur le plan de la place des personnages humains dans l'histoire, "Alien:covenant" ne fait guère mieux que les deux cross over ridicules "Alien vs Predator" où les humains semblaient des faire-valoir ou pire des angles morts. L'actrice Katherine Waterston ne devrait pas faire bcp d'ombre au mythe Sigourney Weaver et dans la fascinante nécropole proto-historique, décor principal du film, au coeur d'un affrontement fratricide pensé comme une diversion, un seul être étrange et marmoréen dialogue avec son duplicata et semble jouer avec le destin de l'univers et de l'humanité. Et si le nouveau despote de demain était un androïde? Une question néo-shakespearienne posée de l'espace et à des milliards d'années lumière qu'on aurait tort d'esquiver....

Wadjda

Wadjda (2013)

Un film qui doit sa réelle qualité davantage à ce qu'il nous apprend de ses sociétés lointaines et relativement ignorées de l'occident que de ses qualités proprement cinématographiques(ce qui a un peu abusé la critique, un peu trop dithyrambique à mon avis). Le film suit les traces du grand cinéma iranien des années 90 mais sans en avoir les audaces scéniques et théoriques(Sur un sujet cousin -une jeune fille se déguise en garçon pour assister à un match de foot- "Hors-jeu" de Jafar Panahi lui est supérieur). Le scénario est plus roublard qu'il n'y paraît (le prix du cinéma iranien, c'était l'immersion dans un réel qui ne semblait pas raconter) mais sa rigueur documentaire, sa dignité et la qualité de ses comédiens (et de la direction d'acteurs) en font un film à voir assurément.

Attention, les enfants regardent

Attention, les enfants regardent (1978)

Une version française de "La Nuit Du Chasseur" avec Delon en ogre. On a souvent reproché au cinéma français de snober les films de genre, une antienne très largement reprise par Luc Besson depuis des années. Ce qui est vrai mais pas pour la raison que l'on croit. En réalité, dans les années 70, c'est le moment où les tentatives ont été les plus nombreuses. Le souci, c'est qu'aucune ne rencontra jamais de succès commercial, autant par absence de convictions artistiques que par frilosité financière. Ici, c'est Delon lui-même qui produit et le film reste largement méconnu dans sa filmographie(même sort pour le film "Traitement de choc"). La faute à cette approche réaliste toute française qui a du mal à créer des univers forts où le fantasme prend le pas sur l'identification. Le film a néanmoins deux qualités qui méritent l'attention : il rappelle la part d'ombre qui a tjrs entouré Delon, davantage une petite frappe fascinante qu'un gendre idéal; le film, à son insu, car Serge Leroy n'est juste qu' un faiseur inconséquent, reste ambivalent sur le sens de l'aventure morale vécue par ces enfants : on peut y voir autant la construction naturelle, par delà l'erreur et le trébuchement, d'un éveil à sa morale intime que l' avènement de la valeur première de l'ère moderne, l'impunité....

Jurassic World

Jurassic World (2015)

Copie délavée de l'original(qui n'était déjà pas un grand film), comment un film pensé avec la CGI a pu faire autant de recettes? Creux, inoffensif(un comble) et désincarné. L'ère du cinéma en roue libre!

Divergente

Divergente (2014)

Abreuvé à une littérature standard opportuniste et putassière, Divergente, le film, reste dans la lignée des dystopies adolescentes récentes, prises en otage par les visées conservatrices voire douteuses des adultes défaillants d'aujourd'hui (la première partie dévolue à la formation militaire, totalement ennuyeuse et vaguement fasciste) et s'émancipant ensuite dans une course sans but ni espoir, un peu plus intéressante mais en se doutant qu'il y a, au bout de cette course, les filets du conformisme et le retour au cercle éternel dans lequel les adultes aiment voir les ados se perdre indéfiniment. Un lien trans-générationnel rompu à jamais?

Transcendance

Transcendance (2014)

Le type de film qui à force de ne pas choisir entre SF intelligente et SF ludique(ou bêta, c'est comme on veut) finit par produire un film ennuyeux et bavard qui pérore sur les affres des ambitions des scientifiques, de l'hubris qui les guette à chaque instant mais sans jamais prendre aucune décision philosophique. Sérieux et vide.

Shérif Jackson

Shérif Jackson (2013)

Des décennies après, le western classique américain a fini par digérer la leçon vériste administré par le western spaghetti italien tout en s'affranchissant de la mimesis stylistique après lequel il courut vainement et absurdement. "Shérif Jackson" aurait pu en être un bon exemple tardif. Malheureusement, le film des frères Miller manque d'ampleur et de profondeur. Un manque de culture peut-être mais à leur corps défendant, ce genre n' est-il pas anachronique, étranger à la culture américaine (et occidentale) d'aujourd'hui et ne devrait-on pas le laisser en "paix"? A moins qu'il ne fasse acte de contrition éternelle....

Les Brasiers de la colère

Les Brasiers de la colère (2013)

A quelques exceptions près (l'oeuvre renégat de Larry Clark, "Shotgun stories" de Jeff Nichols), le réalisme social américain a toujours cédé le pas à la mythologie, d'inspiration biblique ou pas. "Les Brasiers de la Colère" n'y déroge pas, le cadre social ouvrier servant juste d'écrin à l'affrontement mythologique mais il le fait avec sobriété et une capacité à tirer le meilleur de très bons acteurs, Christian Bale et surtout le mésestimé Woody Harrelson, absolument imprévisible dans cette représentation d'un ogre sur Terre.

Arrêtez-moi

Arrêtez-moi (2013)

Le monde des classes populaires n'a pas de chance en France : les plus grands cinéastes français sont dans leur majorité d'obédience bourgeoise et s'intéresse dès lors logiquement à leur microcosme. Et, quand un cinéaste se penche sur la condition de la plèbe, il tombe sur un bourrin dans les grandes largeurs, capable de choix de mise en scène abscons (ici, la caméra subjective dans les scènes flash-back) et de variété de plans inappropriés, à peine relever par les efforts de ses deux actrices. Un huit-clos sans aucun intérêt dont on n'arrive même pas à savoir s'il est féministe ou pas...

Les 4 Fantastiques

Les 4 Fantastiques (2015)

Le meilleur Marvel depuis....... le Spiderman 3 de Sam Raimi a été un échec au box office. Profonde injustice quand il faut se taper tous les pavés numériques des Joss Whedon, Jon Favreau et cie. Réalisé par Josh Trank, auteur d'un très bon found foutage, "Chronicle", le film, s'il reste très en-deça de la trilogie de Sam Raimi dans son traitement du pouvoir et des limites qu'elles impliquent (l'ellipse hallucinante sur l'apprentissage des jeunes gens avec leur nouveau métabolisme), est beaucoup plus sombre, moins laid visuellement et incarné par de bons et prometteurs jeunes acteurs(Miles Teller, Kate Mara). Un divertissement plus mature qu'à l'accoutumée que la galaxie geek n'aura pas manqué d'ignorer!

Mise à l'épreuve

Mise à l'épreuve (2014)

La routine du buddy movie. L'abattage de Kevin Hart est plaisant mais pour qu'un buddy movie fonctionne un tant soi peu, il faut que le duo fonctionne et Ice Cube joue comme tous les rappeurs américains passés à l'interprétation (une exception : Mos Def), en pensant qu'apparaître suffit!

Balade entre les tombes

Balade entre les tombes (2014)

Ancien acteur de film de prestige à personnages historiques et littéraires, Liam Neeson s'est lancé depuis "Taken" dans une carrière autocentrée, les "Liam Neeson movies", très largement axée sur la justice expéditive, comme Charles Bronson en son temps. Ici, sur un scénario (et un roman) qui paraissait intéressant(les liens entre Neeson et le jeune apprenti détective) , le réalisateur Scott Frank s'évertue à tout emballer dans une mise en scène hétéroclite et qui ne choisit jamais le ton approprié. Le final un brin christique finit par tout jeter dans le ridicule. Quand on n'a pas de talent, la sobriété peut souvent sauver la mise....

Tom à la ferme

Tom à la ferme (2013)

Une variation libre autour du film d'horreur redneck par l'un des écorchés vif du cinéma d'auteur contemporain. Pas toujours léger dans le psycho-drame mais l'urgence à se dire et les audaces dans les scènes écrites, rappelant évidemment Fassbinder, laisse indéniablement une empreinte.

No Escape

No Escape (2015)

L'impérialisme ethno-centré a toujours produit ce genre de film. Le pire de l'occident en un film : condescendance culturelle, racisme ordinaire. On peut y ajouter deux enfants insupportables(la mauvaise éducation d'aujourd'hui finit par même innervé le film d'action) et un Owen Wilson, qui lorsqu'il sort de la comédie dans ses grandes largeurs (potaches ou dramatiques), fait, semble-t-il, le choix de films patriotiques bas du front (pléonasme?), rappelons-nous de "En Territoire Ennemi"(2002). A fuir au carré....

Hacker

Hacker (2015)

Un des grands stylistes de notre époque dont la mélancolie blanche tient sans doute à ce curieux équilibre entre romantisme et froideur technologique, toujours dans une sophistication extrême. L'un des rares aussi à rendre palpable une tension létale! Film en apparence mineur, "Hacker" pourrait s'avérer avec le temps un document ontologique troublant sur les pertes de repères humains!

Paris à Tout Prix

Paris à Tout Prix (2013)

Le calvaire de la comédie française contemporaine continue.... Cette fois-ci, une transfuge de canal+ nous inflige une resucée de comédie à l'américaine absolument pas drôle, mal écrite, mal jouée (l'auteur elle-même est d'une médiocrité affligeante et souvent risible) et même, si on est un peu retors, un poil raciste, mais dans l'autre sens(non dans les propos tenus mais plutôt dans la représentation). Mais, c'est à la marge et ce qui compte surtout, la très bonne nouvelle, c'est que le film suivant de Reem Kherici, "Jour J", a été un flop, a perdu de l'argent et "devrait" (conditionnel car la logique économique du cinéma français est plutôt opaque) mettre fin à sa carrière. Reem qui ça?

Au cœur de l'océan

Au cœur de l'océan (2015)

Les horreurs graphiques de la CGI continuent à faire leur oeuvre dans le cinéma mainstream hollywoodien. Cette "marine" cinématographique est une croute laide et fastidieuse, une faute de goût assez étonnante pour un artisan sérieux comme Ron Howard. La mimésis picturale du cinéma par rapport à la peinture (ici, les "marines" de la peinture américaine du 19ème siècle) est un non-sens que s'évertue à pratiquer nombre de cinéastes. Pour le reste, "In the Heart of Sea" est un film académique, sans panache, très très loin du récit littéraire que cette histoire vraie inspira(le "Moby Dick" de Melville) et où seul Chris Hemsworth est convainquant.

Kingsman : Services secrets

Kingsman : Services secrets (2015)

Même s'il baigne dans le climat amoral de l'époque(de la même façon que Kick Ass mais en moins détestable), Kingsman confirme l'"artisanat" habile et virtuose de Vaughn(après la belle et poignante réussite Xmen) et tend à prouver que certains cinéastes anglais, plutôt médiocre chez eux, se révèle plutôt doué dans l'hyper-territoire hollywoodien(autre exemple en plus extrême: Guy Ritchie)

T'empêches tout le monde de dormir

T'empêches tout le monde de dormir (1982)

Un des nombreux exemples des comédies désinhibés post 68 qui ont fait florès dans les années 70/80. Gérard Lauzier, auteur de bandes dessinés à la fois culs et sardoniques, ne maîtrise pas vraiment la mise en scène (les raccords d'échelle de plan....) mais une fois qu'il s'en remet à la théâtralité de son unité de lieu, les moeurs décrits nous rappellent à quel point, à cette époque, les hommes et les femmes se chamaillaient joyeusement mais sans les tensions vaines et puériles d'aujourd'hui....

Open Grave

Open Grave (2014)

Pas grand chose à sauver de ce navet si ce n'est la confirmation de l'absence de talent de Lopez-Gallego dont l'intéressant "Les Proies" n'aura été qu'une promesse sans retour(encore que le film souffrait déjà d'une constante chez Gallego : l'incapacité à diriger ses acteurs, tous plus médiocres les uns que les autres-mention spéciale à l'ahuri Sharlto Copley)

Détective Dee : La Légende du dragon des mers

Détective Dee : La Légende du dragon des mers (2013)

Même si l'on peut préférer les films modestes et tendus du grand Tsui Hark (Time and Tide ou The Blade), il est indéniable qu'il est l'un des derniers nababs du cinéma à grand spectacle, que sa maîtrise et son découpage de l'espace est sidérant et que la culture chinoise (et asiatique, pour tout dire) a ceci de fascinant que sa représentation d'un monstre est toujours évolutive et sans manichéisme. Un équilibre limpide entre le refus de l'obscurantisme et une foi inébranlable dans la force des fluides. Une bonne définition de la mise en scène de cinéma (et Tsui Hark, c'est le cinéma!)

C'est ici que l'on se quitte

C'est ici que l'on se quitte (2014)

Une plaisante mais académique dramédie familiale servie par une excellente troupe de comédiens (Adam Driver devrait être un futur grand s'il privilégie Jarmusch/Scorsese plutôt que Star Wars; on est heureux de revoir Jane Fonda) mais desservie par la mise en scène enregistreuse de Shawn Lévy.

John Wick

John Wick (2014)

Un film gratuit, immature, qui empile les morts comme dans un jeu vidéo et sans aucune culture de la violence chorégraphique morale transmise par les maîtres venus d'Orient, John Woo et Tsui Hark. D'abstraction fascinante, Keanu Reeves est devenu un beauf de la "violence défouloir" pour geeks ou autres. Une suite sort cette année. L'enfer n'a pas de fin....

The Good Lie

The Good Lie (2014)

Le "World Cinema" à visée humaniste du cinéma occidental, passé la séduction/sidération lacrymale, révèle toujours sa vraie raison d'être, celle d' un post-colonialisme infantilisant et finalement toujours condescendant...

Everest

Everest (2015)

Un blockbuster à visage humain, ce n'est plus si courant aujourd'hui. Surtout depuis que Marvel a envahi la planète! Komarkur n'est pas un génie mais un bon artisan plutôt sobre qui n'abuse pas de musique ampoulée et sursignifiante ou de redondants mouvements panoramiques façon Peter Jackson. Le film est hawksien, il filme à hauteur d'hommes. Il privilégie une certaine lenteur et capte parfois, par certains plans, une forme de mysticisme naturel. Il ne transcende jamais vraiment le sujet mais cette humilité est plutôt digne. A l'image de tous les acteurs, tous justes et au service de l'histoire racontée.

Rock the Kasbah

Rock the Kasbah (2015)

Une comédie plutôt drôle que l'intelligence de Levinson et la classe distanciée de Murray protège (un peu) de la mission civilisatrice de ce genre de film, toujours un peu condescendant culturellement face aux cultures fonctionnant différemment.

The Assassin

The Assassin (2015)

La haute couture du cinéma par l'un des plus grands formalistes du cinéma contemporain qui emmène, contre vents et marées (contre Marvel, en fait), le cinéma vers l'âge adulte, soit s'affranchir de la doxa narrative en racontant des émotions plus que des histoires! S'emparant d'un genre très prisé en Chine, le Wu Xia Pan(film de chevalier errant), Hou en donne une lecture à la hauteur de son style majestueux, faussement théatral, secret, lent, en chambre, précieux et tellement inventif que l'on se demande parfois s'il n'est pas le premier à filmer ainsi et par là-même à ouvrir une nouvelle ère. Son portait fragmentaire de cet assassin est si étrange, si hermétique, si illisible qu'il atteint une forme de poësie primitive qu'on aura rarement vu aussi maîtrisé chez un cinéaste, même pas chez Malick. Les geeks croient tjrs que les gimmick technologiques tels le "bullet time" sont des révolutions esthétiques alors que, pour l'instant, ce sont toujours les gestes humains artistiques qui écrivent l'histoire de l'art. Et l'œuvre d'Hou Hsiao Hsien est une de ces gestes pionnières(si l'on part du principe que le cinéma en est à l'âge des boutonneux et qu'il lui reste à accomplir sa mue).

Good Kill

Good Kill (2015)

Gattaca était un coup sans lendemain. Andrew Niccol confirme bien qu'il est l'arnaque parfaite! Il fait merveille dans le film faussement dénonciateur(déjà "Lord of War") avant de remballer son matériel avec une fin d'une banalité révélatrice de la minceur de l'intention. A son crédit, dans les interstices de son/ses film(s), capte-t-il parfois la vacuité existentielle d'une époque qui navigue à vue.

The Lobster

The Lobster (2016)

Un film qui ne ressemble à rien de ce qu'on a pu voir avant et qui confirme le (grand) talent de Lanthimos. Conte noir et ironique que n'aurait pas renié un Kubrick. La parabole en dit plus sur notre monde plus ou moins liberticide, plus ou moins intolérant que n'importe quel film réaliste. Un miroir déformant glaçant et sans issue d'une humanité qui n'a peut-être jamais su où elle allait...

Situation amoureuse : c'est compliqué

Situation amoureuse : c'est compliqué (2014)

Pas le film de l'année mais moins putassier que le tout venant de la comédie française. Quelques seconds rôles épatant joués notamment par Philippe Duquesne et Jean-François Cayrey.

Point Break

Point Break (2015)

Vain, vide et cynique. Remake à l'image uniformisée du film de glisse culte de Kathryn Bigelow, cinéaste d'un tout autre calibre. Notre époque arrive-t-elle encore à produire des mythes? Difficile de s'incarner en Luke Bracey, il est vrai....(Keanu Reeves n'était pas vraiment un acteur mais un pur artefact qui s'épanouissait dans le cyber-cinema des années 90- Point Break, Speed, Johnny Mnemonic et Matrix)

Desierto

Desierto (2016)

Un film appliqué, efficace mais qui ne transcende jamais les paysages magnifiques méconnus de la frontière mexicano-américaine. Aucune dimension métaphysique, ni même politique. Ce qui est dommage quand on sait que Trump envisage d'en changer l'horizon....

Shaun le Mouton, le film

Shaun le Mouton, le film (2015)

Difficile de ne pas aimer les films des studios Aardman, leur ton espiègle et candide correspondant sans doute exactement à ce que sont vraiment les enfants...Et puis, l'absence de dialogues a le double avantage de nous épargner les vannes et autres considérations adulto-adolescentes de Pixar et cie et de privilégier une invention visuelle et scénique permanente. L'éducation au regard des enfants ne devraient passer que par ces films et ceux des studios Ghibli, le monde ne s'en porterait que mieux....

Still the Water

Still the Water (2014)

Les années passant, la japonaise Naomi Kawase a perdu un peu de son crédit auprès d'une bonne partie de la critique française. Cela ne valide absolument rien mais cela demande une explication sur la pertinence de ce constat (et par incidence, sur la santé théorique et rhétorique de l'exégèse cinématographique française-question vaste, récurrente et trop spécialisée pour que je la traite ici).
Trop démonstratifs, trop symbolistes, trop contemplatifs, les qualificatifs désobligeants à l'encontre des dernières oeuvres de Kawase (à partir d'"Hanezu", le précédent film de la cinéaste) sont exactement ceux employés pour définir les films de Terrence Malick, cette fois-ci dans un sens vertueux. Par méconnaissance ou inculture, les occidentaux semblent ignorer que le shintoïsme irrigue en profondeur toute la culture japonaise, que tous les shintoïstes japonais sont épris de Nature et qu'ils établissent un rapport charnel très fort avec elle. Comme chez Malick, le cinéma de Kawase est élégiaque mais de manière plus douce, plus délicate, moins "agressive" que chez l'américain, moins virtuose aussi et même parfois tâtonnant (la dernière demi-heure du film). Contrairement à ce que j'ai lu ici et là, ce n'est pas un cinéma de surplomb comme parfois chez le panthéiste américain(Tree of Life notamment). La cinéaste accompagne au contraire cette initiation difficile au cycle de la vie et de la mort (on perd quelqu'un de cher et on trouve quelqu'un d'autre qui devrait l'être aussi) avec la bienveillance et la fermeté propre au zen. Les éléments naturels ont tout autant la force de l'inertie que celle du bain révélateur qui oblige les personnages à changer. L'étroit lien qui s'établit entre les personnages et leur milieu naturel n'est évidemment qu'une abstraction théorique et c'est tout le rôle du montage (et parfois du cadrage-la scène où le jeune Kaito longe la côte insulaire, cadré en plan rapproché, son vélo hors champ et comme "appelé" par le fond naturel constitué d'arbres, de sable et d'eau à une étreinte future totale-avec sa promise mais aussi avec l'eau, l'un n'étant pas possible sans l'autre....) que d'infuser cette sensation lyrique dans la tête du spectateur, bien avant que l'ultime scène aquatique, celle de l'affiche du film, ne nous la "graphise". Ces dynamiques spirituelles échappent sans doute à l'européen, sans doute plus prompt au martyr (la grande spécialité du cinéma d'auteur français), à la plainte et finalement assez peu enclin au film initiatique (la marque d'un déclin spirituel?) . Les défauts de ce film existent, notamment dans les derniers mètres du film où une dramatisation psychologisante l'alourdit quelque peu mais ce n'est rien à côté de l'émotion ténue et de la sérénité qui nous irrigue bien longtemps après le retour au réel.

Jauja

Jauja (2014)

Lisandro Alonso fait partie de cette caste de très rares cinéastes(avec David Lynch, Hou Hsiao Hsien, Manoel De Oliveira, Apitchapong Weeraseethakul et, dans ses meilleurs jours, le taiwanais Tsai Ming Liang) capable de projeter des images hantées, d'inventer un nouveau rapport à l'espace et au temps et de concevoir que le monde continue(et continuera) après le passage de l'homme. Convoquant toutes les puissances magiques de l'image, le film nous apprend à ne pas comprendre, à ne pas tout vouloir plier à la doxa narrative et à accepter de se perdre. Moins alambiqué que l'univers de Lynch, le film n'en est pas moins une semblable expérience perceptive et poëtique où l'histoire compte moins que l'expérience sensorielle. Perdu au cœur de ce western statique et plastique, Viggo Mortensen, acteur précieux et libre, ici dépouillé jusqu'à l'os, fait allégeance à l'allégorie puissante d'un des grands cinéastes d'aujourd'hui. Le cinéma tel qu'il devrait être si un jour Stars Wars n'avait pas fait basculé le cinéma dans l'ère totale du loisir infantile.

L'Incomprise

L'Incomprise (2014)

Un film qui ressemble à son auteur : déjanté, baroque, borderline , quelque part autobiographique, tout à la fois meurtri et combattant. Un conte aussi irritant que touchant par une Asia Argento révélée par les films de son génie de père et dont j'ai toujours été un peu amoureux...

La Chute de Londres

La Chute de Londres (2016)

Notre époque hyper-anxiogène a permis d'enfanter le film le plus invraisemblable qu'il m'ait été donné de voir depuis 20 ans. Le principe actif du film d'action, c'est l'irréalisme mais là, ça dépasse l'entendement. Le propos est douteux, les récentes exactions terroristes en Occident permettant de légitimer le crime d'état sans guère sourciller. D'une certaine manière, le film est un plaisir coupable, aidé en cela par l'énergie et la conviction qui met Gérard Butler. On en sort un peu affligé sur l'état du Monde mais peut-être aussi sur son état intime...

Le procès de Viviane Amsalem

Le procès de Viviane Amsalem (2014)

Plus que Kafka ou la comédie italienne, la vraie inspiration de ce film réalisé à deux têtes, c'est le théatre français, Molière et surtout Ionesco. Constamment en bascule entre la tension et le comique, le film de la phratrie Elkabetz utilise un dispositif théatral très élaboré pour mieux mettre en valeur l'absurdité de toutes les coercitions d'une société patriarcale israélienne arrivée en bout de course. Bien qu'engagé, le film ne tombe jamais dans la caricature et offre à chaque personnage, même ceux qu'il combat, de défendre son point de vue. Les acteurs sont tous bluffants, même si, en son épicentre, règne une actrice magnétique dont la peau diaphane semble littéralement absorbée la lumière(un long plan serré sur l'actrice intervient au coeur du film, comme détaché de la narration et illustrant cette sensation) , cette actrice, c'est Ronit Elkabetz, disparue en avril dernier à l'âge de 51ans.

Captain America : Civil War

Captain America : Civil War (2016)

Marvel overdose......

Les Huit Salopards

Les Huit Salopards (2015)

Un western post-moderne conceptuel (on pense à Lars Von Trier, autre misanthrope, et son diptyque Dogville/Manderlay) et politique dominé par une misanthropie féroce et euphorisante. Un film qui déplaira autant aux féministes qu'aux suprémacistes blancs ou à la communauté afro-américaine, un film libre, donc! Tellement de plaisir à retrouver des gueules tarantiniennes (Michael Madsen, Tim Roth), des acteurs perdus un peu de vue qu'on aime depuis toujours (Kurt Russel, Jennifer Jason Leigh) et puis Samuel L. Jackson, acteur fabuleux dont on ne rappelle pas assez souvent qu'il est le premier grand acteur post- "La Case de l'Oncle Tom", refusant le rôle du bon noir pour s'enfoncer dans une complexité toujours plus fascinante (ses rôles pour Incassable, 187, code meurtre, Black Snake Moan). Tarantino joue avec tous ses faux-semblants et une certaine bien-pensance pour raconter l'Histoire Américaine dans toute sa crudité. Le leitmotiv de la lettre de Lincoln que possède le Major Marquis Warren est sans doute le symbole le plus troublant de ce hiatus qu'il y a toujours eu entre l'histoire officielle, racontée et celle, véritable, du parler(dialogues formidables) et du vécu quotidien. Le film de Tarantino est précieux par sa lucidité rageuse et sa déconstruction définitive du mythe américain (et par extension de la civilisation en général). Sans connotation partisane, un grand film de maverick !

Freak Out!

Freak Out! (2014)

Un docu-fiction en équilibre miraculeux entre l'arty, l'expérimental et le didactique sur une communauté utopique du début du 20ème siècle qui accueilli la crème de l'intelligentsia européenne (Herman Hesse, Max Weber, H.G Wells, Krishnamurti, Isadora Duncan, Kandinski, Klee....). Ou l'art difficile et finalement guère payant d'être des pionniers pacifistes....

Near death experience

Near death experience (2014)

Un anti-film initiatique par le duo Délépine/De Kervern, cinéastes un peu anars et un peu expérimentaux, croisement improbable entre Bertrand Blier et Quentin Dupieux, qui raconte une histoire étrange et sans but véritable que celui de nous faire ressentir l'inutilité de tout existence. Comme poisson pilote, qui de mieux que Michel Houellebecq, expert en soliloques sur le dégoût de soi-même, des autres et du réel en général, à la limite parfois de la péroraison ou pire de l'amphigourie (l'ultime poème, beau en apparence mais en réalité creux et pontifiant). Un film qui part de la petite mort, transite par la révélation de celle-ci au personnage (la "Near Death Experience" du titre) avant le suicide par feinte. Un film introspectif, sombre et nihiliste qui semble ne croire en rien, ni ne voir toutes les perches d'espérance qui passe devant lui.Un film de suicidé...

Dirty Papy

Dirty Papy (2016)

La potacherie américaine, autrefois transgressive, est devenue tellement suffisante et imbue d'elle-même, qu'elle finit par ne se parler qu'à elle-même. L'impavide Zac Efron erre pathétiquement et De Niro s'échine de films en films à détruire l'aura et le mythe qu'il s'est construit à travers les chefs d'oeuvre qu'il a habité. Un gros film qui tâche!

Vincent n'a pas d'écailles

Vincent n'a pas d'écailles (2015)

1er film d'un jeune cinéaste, Thomas Salvador et premier coup de maître d'un cinéaste qui s'empare de la mythologie du super-héros et la moule dans la tradition du naturalisme stylisé français, le film dialoguant autant secrètement avec le "Spiderman" de Sam Raimi et les "X-men" de Singer que l'hédonisme des frères Larrieu ou le naturalisme âpre de Bruno Dumont. Un film qui a les atours du film d'auteur (plans fixes et dépouillés, dialogues économes, musique éparse) et qui contient en son coeur l'un des films de genre français les plus galvanisants, magnétiques et émouvants que j'ai pu voir ces dernières années. Avec le récent "Split" de Shyamalan, "Vincent n'a pas d'écailles" est le deuxième film à réinvestir le mythe de l'homme aux pouvoirs excroissants dans une réalité sensible et enfin libératrice. Marvel, sa beauferie d'aujourd'hui et sa philosophie générique, aura, au moins, servi à cela....

Fils de

Fils de (2014)

Baroque, très drôle, sans filet, "Fils de" est la confession d'un homme joueur et lucide, celle de l'acteur porno HPG. Son cinéma alternatif et interlope contient des questionnements et des représentations qu'on n'entend et voit pas beaucoup dans le cinéma (bourgeois) français. Traversé d'une poésie crasse et belle à la fois, sans prétention surtout. Ce qu'elle n'est pas toujours...

The Night Before

The Night Before (2015)

2005-2013, cette période où la galaxie Appatow a écrit les belles pages de la comédie adulescente américaine. "C'est la fin" de Seth Rogen et Evan Goldberg aurait pu passer pour une auto-dérision qu'il ne fallait pas prendre au sérieux. En regardant "The Night Before: Secret Party", on se rend que compte que si....La régression anticonformiste a laissé place à l'embourgeoisement de futurs pères de famille un peu pathétiques....

The Visit

The Visit (2015)

2 évènements en 1 : le found footage a enfin son film référence pensé en adulte et plus en geek; Shyamalan est de retour dans la Grande Forme. Un conte initiatique, la grande affaire de ce cinéaste singulier. Dans la carrière des cinéastes majeurs, pour diverses raisons (sujet hors mode, casting d'inconnus) il y a toujours un grand film oublié. La destinée de "The Visit" pourrait être celle-là.

Gallows

Gallows (2015)

Un found footage au-dessus du tout-venant actuel (si l'on excepte le film à présent référence de Shyamalan, "The Visit") qui a pour lui d'utiliser habilement les lieux et les légendes autour du théatre mais qui souffre comme souvent d'une totale absence de direction d'acteurs, tous plus hystériques les uns que les autres. La faute à des producteurs qui confie généralement aujourd'hui leurs films à des gars spécialistes des effets spéciaux(c'est le cas ici) sans aucune conscience critique, politique et/ou esthétique du cinéma. Le film est efficace dans sa tension, ponctué de quelques bonnes idées mais jamais relié à une Idée de cinéma. A la manière de Blair Witch et de bcp d'autres, un film de petits malins qui n'aura aucune postérité....

La 5ème Vague

La 5ème Vague (2016)

Le genre dystopie/post-apo pour ado commence visiblement à s'essouffler, tant commercialement qu'artistiquement. Non pas qu'il y ait eu de franches réussites mais Hunger Games et The Maze avait le mérite de dire au moins une chose : le sentiment d'impasse existentielle et d'horizon future bouché qui habite plus ou moins consciemment les jeunes générations. Conçus par des adultes, qui prêtent donc plus ou moins fantasmatiquement des sentiments et des considérations à leurs descendants(ma précédente phrase peut s'entendre ainsi d'ailleurs), ces films oscillaient constamment entre rage combative, désespoir lyrique et conservatisme philosophique, la palme revenant au très ambitieux Hunger Games, débordé par son propos et virant à la contre-utopie douteuse (parce que sans point de vue tranché ou distancié). Les films sur l'adolescence produisent toujours des sentiments ambivalents parce que l'on sent souvent que les adultes veulent acheter leur silence, que les ados en question peuvent être corruptibles (par les dialogues qu'on leur prête) mais que ce cycle d'âge de la vie est tellement vertueusement instable que son inconscient ne se résout pas à se laisser enfermer totalement. Il y a tout cela dans "la 5ème vague" : des moments où l'adulte leur fait dire que l'Amour et l'Espoir (comprenez l'égoïsme et l'intérêt personnel), c'est tout, que l'Autre(ici, l'extra-terrestre), c'est dangereux (comprenez, en creux, l'éloge de l'anthropocentrisme, ce racisme galactique); à d'autres moments, trop rares malheureusement, par lui-même, l'ado devient clairvoyant et lucide sur l'avenir envisagé.Car, contrairement à une légende, il faut souvent contester les ancêtres, se faire son idée par soi-même, à l'exclusion des temps passés et futurs.
Mais, si l'on n'est très peu réceptif à ses émanations inconscientes qui peuplent les films, "la 5ème vague" est un film propret et conservateur, qui arrive après les autres où tout de normatif a déjà été dit. Un film de plus qui pourrait ne pas avoir de suite, au regard de son relatif échec commercial.

Don't Breathe : La Maison des ténèbres

Don't Breathe : La Maison des ténèbres (2016)

Encore un pseudo-espoir du film d'horreur, auteur du piteux remake d'"evil dead" et guère plus inspiré pour ce "home invasion" rabougri et amoral donnant ce contour inédit au film d'horreur contemporain : les victimes ne valent guère mieux que leurs bourreaux....
PS : Les légendes dorées des Craven, Carpenter, Romero ou Hooper ne sont pas près de pâlir tant leurs
épigones sont médiocres en ombre portée...

13 Hours

13 Hours (2016)

Michael Bay dans le style publicitaire qui a fait sa légende! Le film "essaye" de rivaliser avec "Black Hawk Down" de Ridley Scott, notamment dans la lisibilité géographique des combats. Mais, Michael Bay est un boucher dans les grandes largeurs et son imagerie ampoulée et patriotique défoncent tout sur son passage. Un temps, j'ai pensé qu'il était une forme d'auteur par le bas, un auteur dégénéré mais la vérité, c'est qu'il est un technicien pauvre et servile, dépendant des idées des autres et des moyens qui masquent sa misère créative, un maniériste de croute. Pourtant, c'est vrai, parfois, dans un jour bien luné, ce vide peut être sidérant...

The Finest Hours

The Finest Hours (2016)

Comme souvent, le département fiction de Disney accouche de films édifiants, académiques et laids visuellement. C'est le cas de ces "Finest Hours".

Agents presque secrets

Agents presque secrets (2016)

Il faut l'admettre : personne n'aurait pu prévoir qu'un ancien catcheur puisse devenir la star de film d'action la plus cool et la plus attachante de ces dernières années. Personne sauf la Cour Des Miracles hollywoodienne...

Money Monster

Money Monster (2016)

Le 4ème film de Jodie Foster est aussi son film le moins personnel, d'assez loin. Un véhicule pour stars mais surtout un film roublard qui fait semblant de faire la peau aux cols blancs, de s'intéresser au sort des cols bleus pour mieux donner l'absolution à ceux qu'il défend vraiment : les gens de l'information (à laquelle s'assimile le monde du cinéma, surtout aux USA). Même si c'est un peu à son corps défendant(Foster et Clooney sont des démocrates plutôt humanistes), un film malhonnête.

L'Affaire SK1

L'Affaire SK1 (2015)

En sciences historiques, la question de la pertinence ou non d'analyses très contemporaines d'évènements aux cendres encore chaudes s'est souvent posée. A-t-on le recul nécessaire? L'impartialité est-elle impossible malgré toutes les précautions intellectuelles prises par les chercheurs émérites? En regardant "l'affaire SK1", c'est ce parallèle qui m'est immédiatement venu tant la pertinence de l'existence de ce film, à cette date là, se pose. Que ce soit le récit de la traque du tueur de l'est parisien, Guy George, n'est pas le problème. Ce fait divers ou un autre, on ne pointera pas tant la retranscription vériste (et, ici, ennuyeuse) des faits que l'objectivité problématique de la description comportementaliste des acteurs de l'affaire. Encore que lors de la sortie du film, l'avocat martiniquais de Guy George s'est offusqué de la place mineure qui lui était donné au profit de son adjointe, une avocate blanche, jouée dans le film par une star, Nathalie Baye. L'argument de licence artistique n'est guère recevable ici tant le film semble vouloir coller à la réalité des faits.
Au départ, on pense voir un film austère, rigoureux, centré sur les faits,rendu le plus objectivement possible. Mais, le réalisateur Frédéric Tellier n'est pas Rossellini et le film, arbitrairement et passablement déconstruit (on ne comprend que tardivement que les scènes avec l'avocate Nathalie Baye sont en réalité la fin du film...) ne suscite aucune émotion intellectuelle , aucun questionnement. En fait, le film a des airs de fiction objective avec en son coeur, l'attente de la sentence aveugle, aveuglée et aveuglante. Sur un fait divers aussi célèbre, un film terne, anonyme et surtout improductif. Espérons qu'un cinéaste de talent réouvre le dossier dans une cinquantaine d'années...

Creed

Creed (2015)

"Creed" n'est malheureusement pas la naissance d'un nouveau mythe car le film a constamment le regard dans le rétroviseur. Ryan Coogler ne s'émancipe jamais du "style" de la saga, c'est-à-dire ampoulé, sentimentaliste et néanmoins sincère. Le cinéaste, en pleine mimésis, se contente de rejouer les scènes anthologiques soit en les singeant entièrement (la ridicule scène où le jeune Creed court dans les rues de Philadelphie sur fond de hiphop et entouré d'un ballet motorisé de jeunes des quartiers) soit en multipliant de trop nombreux clins d'œil. Et finalement, la chance pour Coogler, cela reste la présence d'un Stallone qui joue le rôle de sa vie (expression galvaudée mais qui a un sens ici), au propre comme au figuré, avec une émotion et une sincérité qu'on ne lui a jamais vraiment vues ailleurs. Une émotion fugace mais profonde traverse l'écran lorsque le personnage de Rocky suggère qu'il attend la mort pour rejoindre sa bien-aimée, depuis longtemps partie. Mais, cette mélancolie était déjà à l'œuvre dans le précédent opus, "Rocky Balboa"(l'ajout du patronyme signifiant le retour à l'anonymat et l'abandon du mythe), et on aurait sans doute dû en rester là....

The Lost City of Z

The Lost City of Z (2017)

James Gray, dernier hérault d'un classicisme à la fois désuet (pour notre époque et ses valeurs d'inertie) et d'ampleur (pour ce qu'il essaye de comprendre des erreurs du passé et ce celles à venir). La maturité de Gray, loin de se fourvoyer dans la fresque d'aventures, offre à l'exploration son expression la plus complexe et la plus honnête. Grand et digne.

American Nightmare 3 : Élections

American Nightmare 3 : Élections (2016)

Suite de la parabole dystopique de James DeMonaco, toujours plus nihiliste, dégénérée et grand-guignol. Mais, là où les deux premiers volets s'en tenaient au programme d'une série B efficace et glaçante, celui-ci se veut plus ambitieux et sombre dès lors dans le prétentieux, le grotesque et le sentencieux. Le cinéaste s'est sans doute vu plus doué qu'il n'était des références qu'il avait en tête (Verhoeven et Carpenter en premier lieu, sans parler d'"Orange mécanique", exemple séminal du film esthétiquement et volontairement vulgaire). Le film est néanmoins un symptôme glaçant et croissant du retour des pulsions primaires qui semblent se réveiller dans nos sociétés. Et, ce retour du refoulé ne peut pas, ne peut plus se diagnostiquer comme le seul apanage du paradigme fictionnel...

Jason Bourne

Jason Bourne (2016)

Hollywood aime bien salir ce que parfois elle produit de majeur. La trilogie "Jason Bourne" était une série emblématique du virage anxiogène des années 2000 tout en étant une anthologie de morceau de bravoure brute et élégante à la fois. Tout avait été dit, la boucle était bouclée , Bourne pouvait trouver le repos. Mais non, la logique sérielle, la pire de notre civilisation, a repris ses droits et on a créé artificiellement une suite, pas mauvaise en soi parce qu'elle reprend au mot près la bible des trois premiers mais totalement vaine. Une gourmandise routinière.

Tu ne tueras point

Tu ne tueras point (2016)

On peut dire deux choses sur Mel Gibson : il a des convictions sincères et il est instable émotionnellement. Avec le temps, et quelques dérapages plus tard, la star qu'il était est devenue persona non grata aux yeux de ses contemporains. Comme je n'ai pas pour habitude de crier avec la meute, je dirai que ses contradictions sont symptomatiques de notre époque plus qu'il ne la transgresse.
La première chose que l'on peut dire sur "Tu ne tueras point", c'est qu'il y a une contradiction complètement insurmontable au coeur du film, qui concerne autant l'histoire vraie de Desmond Doss que les positions philosophiques de Gibson. Moralement, on ne peut pas soutenir la règle du 6ème commandement biblique, celle de ne pas commettre de meurtre et être dans le même temps un patriote fervent. C'est une idée toute personnelle mais l'existence des valeurs patriotiques est, même à l'état dormant, le ferment de toutes guerres à venir. Ces valeurs se construisent toujours contre l'Autre. En temps de paix, c'est en creux mais la Bête ne demande qu'à resurgir. Cette aporie est un peu la croix du film de Gibson qui s'échine alors à invalider dans la deuxième partie de son film (les combats) tout ce qui faisait le prix de sa première (les enjeux moraux et les tourments qui assaillaient le jeune Desmond lors de sa condamnation devant un tribunal militaire). Si j'ai parlé d'instabilité émotionnelle, c'est qu'il y a une forme de schizophrénie artistique chez le cinéaste qui approuve complètement les renoncements meurtriers de son héros mais qui ensuite cède à son instinct vengeur où la question de la représentation morale de la violence n'est jamais posée, où tout est boursouflée, héroïque, patriotique et, plus gênant, jouissif(un peu comme chez Peter Berg, l'épigone de Michael Bay). Cette jouissance n'est au fond que l'illustration d'un dégoût de soi-même mais c'est une interprétation personnelle car le film et ses images de violence graphique seront perçues comme un catho-porn moralisateur de plus alors qu'ils ne sont que l'expression d'un homme sans maîtrise.

Les Anarchistes

Les Anarchistes (2015)

Un film qui prouve qu'on peut être un grand film politique sans y prétendre(au hasard, "Starship Troopers") et qu'on peut être un film qui ne l'est pas alors qu'on en a l'apparat. Sans être indigne, "Les Anarchistes" est un film un peu terne, "qualité France" aurait dit la Nouvelle Vague, servi donc par un très bon casting, un scénario solide(même s'il est trop concentré sur le factuel et pas assez sur l'idéelle-dommage, le sujet est passionnant) mais la mise en scène est fonctionnelle, la production trop académique. Trop mélodramatique et pas assez réaliste. Car, il faut en finir avec cette vision (sur)plombante de l'Histoire où avant le début des 30 glorieuses(c'est-à-dire l'époque qui a ouvert l'ère consumériste), tout n'était que tristesse, drame, trahison et que les couleurs étaient éternellement et exclusivement automnales!

Ride

Ride (2014)

Actrice phare à la charnière des années 90/2000, on avait un perdu de vue Helen Hunt depuis lors. On retrouve l'actrice devant et derrière la caméra au commande d'une histoire de surf et de relation oedipienne mère-fils qui, malgré un ton cocasse et une volonté de s'émanciper des codes de narration de la matrice hollywoodienne n'intéresse jamais vraiment. Non, la seule étrangeté du film tient au corps et au visage de l'actrice elle-même. Car, si l'actrice, visiblement férue de sport de glisse dans la vraie vie, a sculpté son corps de 51 ans, elle a aussi sculpté son visage mais par d'autres moyens que ceux du sport. La chirurgie esthétique pratiquée à un tel point donne l'impression de voir quelqu'un d'autre. Ou plutôt, encore plus singulier, selon les conditions de tournage, en lumière naturelle ou en lumière artificielle, l'apparence de l'actrice change, ses traits semblant affectés essentiellement en extérieur, le vent bougeant sans doute les tissus et étirant la peau. Cela peut paraître hors-sujet du film mais cette mutation semble dialoguer avec les questionnements du film et laisse le spectateur un peu perplexe sur cette quête de jouvence aussi émouvante que pathétique.

Un peu, beaucoup, aveuglément

Un peu, beaucoup, aveuglément (2015)

La vie, la mort et la résurrection d'un film dans le corps d'un spectateur est quelque chose de si opaque et si intime qu'il est parfois facile d'aimer un film que l'on détestera bientôt et de rester perplexe devant un film qui ne quittera plus notre horizon mental. En apparence, le premier film de Clovis Cornillac est une comédie sophistiquée, au dispositif original(deux être s'aiment à travers une cloison d'appartement sans s'être jamais vus), nostalgique d'un certain romantisme à l'ancienne et refusant alors les codes hystériques de la comédie contemporaine. Une approche personnelle mais dont la séduction apparente cache mal les coutures d'un film fabriqué, artificiel (éclairage à la Francis Veber), trop centré sur les acteurs et refusant les subtilités de mise en scène que le dispositif demandait(Bordel, Clovis! La tarte à la crème du champ/contre-champ plutôt que le hors-champ, route express vers le mental du spectateur?). Dommage que cette bonne idée de départ ne soit pas tombé dans les mains d'un Pierre Salvadori, par exemple...

Elle

Elle (2016)

Le paradoxe du film de Verhoeven? Il est sans doute plus passionnant à analyser qu'à regarder. Un film de critique plus qu'un film de cinéaste? Ce serait excessif d'aller jusque là mais je ne suis pas sûr que les films hollywoodiens du hollandais violent ne contiennent pas plus d'idées de cinéma que ce "Elle". Il y en a néanmoins quelques belles dans ce thriller ouaté. A Hollywood comme en France, Verhoeven ne procède pas autrement : il accepte le cadre esthétique du territoire où il tourne et il le mine de l'intérieur, le pervertit plus précisément(perversion ,transgression, mots clés pour comprendre son cinéma, et ce, depuis ses premiers films hollandais). Ici, le drame psychologique français semble mimer à l'identique, jusqu'à la caricature. Et, c'est là que se noue le nœud gordien du cinéaste : cette mimésis aux traits forcés est à la fois l'enjeu et le problème complètement assumé par le cinéaste. D'où mon admiration intellectuelle et ma perplexité émotionnelle. Et le côté dérisoire de la note...A partir de là, tout se déroule : le Grand-Guignol du mélange stupre/sang, la théatralité de certaines interprétations et de certaines situations. D'une certaine manière, tout sonne faux esthétiquement mais pour Verhoeven, c'est justement ce faux qu'il cherche comme métaphore globale de ce qu'il pense de l'humain, des rapports hommes/femmes aussi. "Elle" dialogue d'ailleurs en priorité avec le plus mauvais film du cinéaste, "Basic Instinct", qu'il rejoue à l'aune des évolutions contemporaines, le personnage de Catherine Trammell étant diffracté entre les deux personnages masochistes du film joués par Isabelle Huppert et Laurent Lafitte. L'air de rien, toujours un peu vachard, Verhoeven constate l'échec des amours hétéro(tous les couples sont en faillite dans le film) et suggère subtilement dans son ultime plan un nouvel horizon où les amours invertis prendraient le relais. Une idée comme une autre, qui ressemble à son auteur, provocatrice, transgressive mais pas seulement....

Un Français

Un Français (2015)

Un film au ton sans doute trop monocorde pour laisser un souvenir sempervirent mais dont il faut souligner la fluidité du récit, les ellipses s'enchainant avec habileté et évitant l'écueil rédhibitoire propre au genre du film-dossier : la démonstration (et son corollaire qui l'accompagne souvent : la complaisance sulfureuse)

Extinction

Extinction (2015)

Une note sévère sans doute au vue des moyens et du rendu visuel, images léchées et cadre propret mais tous ces films pensés avec la CGI s'envolent à la seconde où le générique défile. Tout est en place, aucune faute de goût, tout est pro mais il ne se dégage rien de personnel dans cette production espagnole qui ne fait que singer son homologue US, ceci étant la grande limite du cinéma de genre espagnol.

Le Talent de mes amis

Le Talent de mes amis (2015)

La crise de la quarantaine en forme de crise de nerf par un transfuge de la télé mollement talentueux et qui choisit finalement comme horizon libératoire ce qu'il fuyait : l'impasse conformiste. Un film qui tourne en rond, guère aidé par un casting sans talent véritable.

Prémonitions

Prémonitions (2016)

Sinistre thriller nauséabond qui voudrait se penser comme un nouveau maître étalon du thriller, à la manière du "Seven" de Fincher. Le film marche sur les traces du film à engrenage métaphysique du styliste américain, avec la même ambiguité morale(c'est la limite du film de Fincher) mais sans déployer aucun style affirmé. Au contraire, le film est coupé en deux, alternant des scènes classiques ternes(photographie sans éclat) et des scènes graphiques hideuses et grotesques. On pense d'ailleurs parfois à d'autres films publicitaires qui m'ont mis les crocs, tels "American History X" ou "Slumdog Millionnaire". Le film n'est pas sorti aux USA mais a été un succès surprise en France. Ce qui prouve que flatter les bas instincts n'a pas de frontière. J aimerai penser que le cinéaste, Afonso Poyart, brésilien de naissance, ne touchera plus jamais de caméra mais ça, franchement, je n'en suis pas sûr. A fuir au cube...

Lolo

Lolo (2016)

"Lolo" est-il une fable satirique de la bourgeoisie-bohême ou l'illustration du mépris croissant des élites pour le peuple(déjà aperçue dans le film "Retour chez ma mère")? Rien dans la filmographie très honorable de Julie Delpy ne pouvait laisser présager qu'une telle question puisse être posée. Si le film est une satire alors c'est complètement raté car les choix de mise en scène ne prennent pas assez de distance avec le réalisme pour que l'on ne puisse pas prendre au premier degré les propos détestables voire sidérants des personnages.La considération la plus curieuse étant celle concernant les sdf : au début du film, le personnage de Julie Delpy avoue ne plus faire attention à eux(les sdf) dans la rue alors que le personnage de Dany Boon avoue faire régulièrement l'aumône ; 1h30 plus tard, à présent "lavé" de toute conscience, Dany Boon reprend la même phrase que celle prononcée par Delpy au début du film. Le souci, c'est que rien dans la mise en scène nous indique que la réalisatrice pense le contraire. Et, ce sera le cas pendant presque tout le film. Dans les années 60-70, la comédie italienne faisaient des farces "hénaurmes" qui n'épargnaient nullement les pauvres ("Affreux, sales et méchants" d'Ettore Scola par exemple) mais le style n'était jamais réaliste, plutôt baroque et surtout personne n'était épargné. Ici, Delpy parle de son microcosme, joue dedans et n'a pas d'affection pour son "François Pignon"(Dany Boon) comme pouvait l'avoir le pourtant calculateur Francis Veber. Il y a, ici et là, des éléments (qui semblent) satiriques, notamment sur l'éducation pathologique des enfants dans ces milieux mais on éprouve les pires difficultés à séparer le bon grain de l'ivraie, tellement la complaisance semble toujours prendre le pas. A moins que le film , à force de courir deux lièvres à la fois, soit la comédie populaire façon Veber et la comédie indépendante façon frères Larrieu, est fini par produire une écriture inaudible... Il faut revoir un film souvent deux ou trois fois pour se faire une idée plus approfondie mais la première vision m'a laissé infiniment perplexe.

Comme un avion

Comme un avion (2018)

L'art de la fugue.....Par l'un des (rares) cinéastes qui donne ses lettres de noblesse à la comédie en France(avec les frères Larrieu ou Pierre Salvadori). Drôle, poëtique et hédoniste. Bobo certes mais surtout libre.

Opération Anthropoid

Opération Anthropoid (2016)

1 question et 1 constat. La question : Qu'est ce qu'un film académique? Un film pensé avec les images des autres. Le constat : un cinéaste peut très bien avoir la main complète sur son film (Sean Ellis est ici producteur, réalisateur, co-scénariste, chef op et cadreur) et en faire un film impersonnel. Anthropoid est un film d'Histoire académique, perclus d'afflictions prévisibles et de romanesque épais. La période du troisième Reich paralyse la plupart des cinéastes qui peignent toujours cet univers avec les mêmes ressorts émotionnels, souvent dans un chantage affectif qui soulage sans doute mais qui ne fait jamais avancer la compréhension précise de l'Histoire. Ici, Sean Ellis fait du tableau d'Histoire comme on en faisait dans la peinture du 19ème siècle. Il sauve in extremis son film avec la séquence d'assaut de la cathédrale de Prague, plutôt efficacement filmée et tendue.

Taj Mahal

Taj Mahal (2015)

Des fulgurances plastiques par un cinéaste malgré tout plus inspiré dans son précédent film, "Espion(s). Ici, la tension n'est palpable que lorsque l'on reste avec la jeune fille. Ce qu'il fait pendant 20 excellentes minutes. Tout devient alors mental, la représentation des terroristes qu'on ne voit (et ne verra) jamais, les voix cellulaires des parents inquiets. Pourtant, Saada choisit de revenir à un découpage classique et alterne alors des séquences très triviales avec les parents et la population locale et celles avec la jeune fille, dès lors moins intéressantes parce qu' affadies par le découpage classique. Au cinéma, on l'oublie trop souvent, l'art du montage est l'étape où le langage se fait. Ou pas. On relit alors Eisenstein et on s'y remet. Saada est, malgré ces réserves, un cinéaste à suivre.

Le Nouveau

Le Nouveau (2020)

"Les beaux gosses" de Riad Sattouff vont se sentir (un peu) moins seul dans le désert du teen-movie français. Le film de Rosenberg n'en a pas la singularité mais quand il sort du cadre attendu, en recourant à des scènes largement improvisées, le cinéaste capte ce que l'adolescence peut avoir de touchant et d'irritant dans un même mouvement. La revanche qu'il permet à ses laissés pour-compte du collège reste néanmoins du pur fantasme, du "Bigger than life" dans la grande tradition du teen-movie américain.

Viens avec moi

Viens avec moi (2015)

Le suédois Daniel Alfredson signe un film à l'ancienne, classiquement découpé, sans audace mais sans effet de manche non plus. Atmosphère hivernale et pesante d'une amérique profonde rendue inquiétante par les tensions et les silences qu'installe le cinéaste. Mais, les conventions d'efficacité narrative propre au système hollywoodien finissent par trivialiser le film dans des péripéties banales de règlement de compte alors que le film aurait pu prendre une dimension (méta)physique qu'il refuse d'assumer.

Un homme de trop

Un homme de trop (1967)

Longtemps invisible pour des raisons juridiques, ce deuxième film de Costa-Gavras souffre d'une incapacité chronique dans le cinéma français, celle d'articuler l'action et la réflexion dans un même mouvement. Ici, étonnamment, Costa-Gavras sacrifie la seconde au profit de la première, une action qu'il ne maîtrise pas vraiment, l'approximation des mouvements de caméra en étant la preuve la plus patente. Dommage car dans le rôle de cet homme de trop, Piccoli, acteur majeur non connivent, excelle dans l'ambiguïté. Par la suite, le cinéma-dossier deviendra la marque de ce cinéaste à la réputation quelque peu surfaite.

La Tour 2 contrôle infernale

La Tour 2 contrôle infernale (2016)

Après "Steak" de Quentin Dupieux, Eric et Ramzy ont regardé le cinéma autrement que comme une simple aire de bac à sable régressive. Ou plutôt, ils ont appris à cadrer leur univers enfantin et surréaliste qui tient plus de la geste personnelle que de l'opportunisme.

Les Malheurs de Sophie

Les Malheurs de Sophie (2016)

Un film sur l'enfance en état de grâce, sans doute pcq son auteur, Christophe Honoré, en a fait son épopée personnelle, travaillé depuis toujours par le thème de la perte et du chagrin éternel. Rarement, en France du moins, de très jeunes comédiens auront paru si justes, au point qu'on n'a jamais envie de les quitter. Honoré a réussi ce que Tim Burton n'arrive plus à faire depuis des années : rendre le réel merveilleux! Très influencé par les auteurs de L'Association(Johann Sfar, Marjane Satrapi), il réussit ce que seul Podalydès avait réussi avec son diptyque sur Routelabille : redonner à la culture populaire une sophistication euphorisante. Le cinéma du Milieu, celui appelé de ses vœux par la cinéaste Pascale Ferran lors de la cérémonie des césars 2007, est (peut-être) de retour!

Pension complète

Pension complète (2015)

Ce soi-disant remake de La Cuisine au Beurre est effarant de paresse, de suffisance et de m'as-tu-vu. Les acteurs ne sauvent rien, bien au contraire et Florent Siri, autrefois efficace(Nid de guêpes, l'ennemi intime) à défaut de génie, a perdu tout sens de la mise en scène. L'embourgeoisement de la comédie française dans toute sa splendeur!

Camping 3

Camping 3 (2016)

Contre toute attente, "Camping 3" est le meilleur film d'Onteniente dont la carrière toute entière dévolue au beaufisme et au populisme ne pouvait guère laisser prévoir ce virage déflationniste et mélancolique où chaque personnage, ancien ou récent, finit par sortir de l'ornière archétypale dans laquelle la comédie grasse française aime les voir patauger. Dubosc, à son meilleur, défend son personnage comme jamais, la confrontation jeunesse/anciens débouche sur une compréhension assez rare des raisons de l'Autre et le film dit au revoir à jamais avec une sincérité qu'on avait peut-être mal comprise...

Dieumerci !

Dieumerci ! (2016)

L'enfer est pavé de bonnes intentions....

Paris-Willouby

Paris-Willouby (2016)

L'enfer de la comédie française continue.... Ici, les familles recomposées avec son lot de portraits caricaturaux, conformistes et/ou opportunistes. Les rares percées fantaisistes(le running gag des vaches, peut-être en référence à Magritte) sont tuées dans l'oeuf. Un moratoire pour la comédie française devrait être envisagé, histoire de s'inspirer d'Ailleurs....

Le Convoi

Le Convoi (2016)

Les plus grands stylistes du polar (Melville, Mann) ont emmené le genre vers une abstraction qui est étrangère, voire interdite à un cinéaste comme Frédéric Schoendoerffer, exemple parmi tant d'autres dans l'hexagone, d'un esclave qui confond hystérie et tension, noyant son film dans des filtres plus hideux les uns que les autres et une musique au lyrisme qu'on attend en vain dans l'image.

Good Luck Algeria

Good Luck Algeria (2016)

Une "success story" platement filmée et ennuyeuse, sauvée dans sa dernière demi-heure par les scènes émouvantes du voyage en Algérie où le talent de Sami Bouajila s'exprime enfin au milieu d'acteurs remarquables, Héléne Vincent et Bouchador Chakor Djaltia en tête.

Split

Split (2017)

La révolte des cassés ou le retour confirmé dans la Grande Forme de Shyamalan. Loin des crétineries belliqueuses de Marvel, le film de super-héros a enfin sa légitimité secrète. Secrète parce qu'il n'en a ni les atours ni le costume. Légitime parce qu'il en restitue la souffrance originelle, Shyamalan étant assurément le cinéaste de la résilience chère au psychanalyste Boris Cyrulnik. Les origines indiennes du cinéaste explique la singularité du ton et de l'atmosphère du film et de l'oeuvre générale de Shyamalan, alchimie paradoxale entre une mise en scène rigoureuse, quasi mathématique et un contenu totalement dévolu à la foi et à l'invisible(donc à la mise en scène), cette articulation étant sans doute rendu possible par la souplesse des religions orientales (comparé au dogmatisme rigide des religions du Livre). Et si McAvoy, ici comme révélé, ne sombre jamais dans le cabotinage et qu'il permet à la prometteuse Anya Taylor-Joy d'exister, c'est aussi parce que Shyamalan a une maîtrise totale de l'équilibre de son film, de ses aboutissants comme trop peu de cinéastes en ont eu depuis Hitchcock. CQFD.

Débarquement Immédiat !

Débarquement Immédiat ! (2016)

A chaque décennie, le cinéma français hérite d'un réalisateur de comédies beaufs : Jean-Marie Poiré pour les années 90, Fabien Onteniente pour les années 2000 et ce Philippe De Chauveron pour les années 2010. Comédie lourde, servie par un duo éreintant et dont on doute que la caricature, filtre pratique, ne masque pas une forme de condescendance culturelle, voire plus....

Retour chez ma mère

Retour chez ma mère (2016)

Paradoxe douteux de la comédie populaire : elle s'adresse aux gens d'en bas et elle est toujours réalisée par ceux qui la méprisent secrètement, pas nécessairement les bourgeois bobos comme j'ai pu lire ici ou là mais plutôt par les parvenus de cette bourgeoisie, ceux qu'on trouve en abondance dans la littérature française du 19ème siècle. "Retour chez ma mère" a juste cette nuance qu'il ne s'en cache même plus, complètement raccord avec notre époque décomplexée. Cette comédie antipathique au possible servie par des acteurs de seconde zone(la fade Alexandre Lamy) est juste sauvée par Josiane Balasko, drôle et touchante au point qu'elle paraît venir d'un autre film...

Adopte un veuf

Adopte un veuf (2016)

Hormis l'insupportable Bérengère Krief, le film tient surtout grâce à son trio d'acteurs, le film échouant par ailleurs à capter un certain air du temps, la faute à une obsession du rythme et par incidence des scènes jamais vraiment approfondies. Dommage quand on a un acteur de la classe de Dussollier à sa disposition.

Tout de suite maintenant

Tout de suite maintenant (2016)

Le cinéma d'auteur français appliqué mais convenu, incapable d'exploiter les percées fantastiques qu"il suggère. Déceptif tant dans son développement (on y croit et ça retombe dans des platitudes estampillées "rive gauche") que son crépuscule (banale histoire d'amour-mais depuis quand n'a-t-on pas vu une histoire d'amour bouleversante au cinéma?). Bonitzer est un honnête cinéaste dont j'ai sans doute surestimé les films précédents, sauvé qu'il était par ses acteurs. Et ce n'est pas vraiment le cas ici, le couple Agathe Bonitzer/Vincent Lacoste étant un peu trop sous perfusion....

The Wall

The Wall (2017)

Meilleure (et seule) bonne nouvelle du film d'action depuis 15ans, Doug Liman est un cinéaste élégant et plutôt fin dans un genre où le mâle alpha bas du front domine de part et d'autre de l'écran. Mais, "The Wall" indique que Liman est clairement moins inspiré dans une unité de temps et d'espace restreinte (son cinéma, c'est la glisse virtuelle), son savoir-faire de metteur en scène(avec le décor naturel, avec les acteurs) n'arrivant que très rarement à transmettre la tension létale propre à chaque zone de combat(l'espace est homicide, on peut mourir dans l'instant), pas aidé, il est vrai, par un scénario si fonctionnel, si conventionnel qu'on le croirait écrit par un geek qui fantasme la guerre sur son écran...

Get Out

Get Out (2017)

Ces dernières années, le film d'horreur s'était quelque peu dévitalisé, évidé par toutes les inerties qui ont envahi notre espace intime et mentale. Sidérés, les personnages des torture porn et slasher semblaient être sortis à jamais du schéma actanciel où l'ablation de toute action/réaction précipitait chacun de ces films dans un nihilisme de tortionnaire (à peine) voilé. Jordan Peele arrive en 2017 avec ce film, "Get out", titre en forme de conseil hurlant (littéralement "Tire-toi"). Beaucoup y verront une parabole sur la condition d'homme noir aux USA, de l'opprimé plus généralement. C'est surtout un film qui choisit le combat plutôt que la soumission, redonnant ainsi sa place résiliente au cinéma d'horreur. Un film qui puise aux racines du mal de son paradigme (le film est comme une variation autour du "2000 maniacs" de Gordon Hershell Lewis"(1964)) tout en l'infusant discrètement de certaines manières contemporaines. Une manière tempérée de lier passé et présent assez rassérénante dans une époque encline à l'amnésie fière, ponctuelle ou permanente. L'avenir dira si c'est un coup sans lendemain (il y en a eu tant à Hollywood) ou si un nouvel auteur de genre vient d'éclore....

L'Étrange Monsieur Steve

L'Étrange Monsieur Steve (1957)

Ersatz de film noir à la française mou et pas très futé, à l'image de son héros principal. Un film qui n'a pas compris que la sublime fatalité qui a toujours baigné le film noir américain ne peut s'accepter que si le personnage a tenté au moins une fois de s'en extirper. Mais, l'action est une donnée inconnue du cinéma français....