Guy Debord est un des exemples d'artiste philosophe ayant été des plus prolifiques dans l'histoire du cinéma. Son passage derrière la camera et derrière le micro ont pu nous offrir des moments de cinéma unique en leurs genres, tant ils sont incritiquables. Debord a formé un cinéma invincible, subversive, littéraire, et incroyablement périlleux a voir. C'est simple : C'est le cinéma que j'ai eu le plus de mal a voir. Mais... C'étais voulus. On est plus dans le cinéma : on est dans l'art, mais aussi et surtout dans l'essai, la pensée, le cinéma est ici méprisé, mais aussi respectée d'une certaine manière. Debord lie sa philosophie du spectacle, sa philosophie situationniste, a un cinéma bien plus proche du Lettrisme, avec un effort phénoménal de la forme, des tournures de phrases d'une éloquence et d'une rhétorique jamais vu ailleurs. Je vois son cinéma comme une façon pour lui de communiquer plus simplement avec tout le monde. Je vous avise d'ailleurs, tout comme Olivier Assayas vous avise aussi, de voir ses films avant d'accéder a la quintessence de sa pensée. Difficile de vous résumer également la personnalité de Guy Debord, mais il vous le dit lui même : c'est inutile, son message compte avant toutes choses, et son messages n'a pas été considéré, ne le sera malheureusement certainement jamais. Sachez juste que c'est un écrivain, penseur, artiste, révolutionnaire, marxiste initiateur du Situationniste, et un acteur important de Mai 68. Il réalisera 6 films, 3 longs métrages, et 3 courts métrages... Le cinéma de Debord se compare, et ne se compare pas, a celui d'un récent Godard, si il a été très clair sur ses pensées autours du grand nom du cinéma, les deux partagent tout de même cette capacité a mettre en dehors tout spectateurs voulant s'intéresser un tant soit peu a un cinéma expérimental d'art et d'essai. Mais retenez que le cinéma de Godard est encore gentil avec son spectateur. Debord lui : le fait fuir. Retenez aussi que ces films sont intouchables, incritiquables, hors du temps et de l'espace, je le fait pour le site, mais je ne devrait pas le faire, Debord ne se consomme pas comme n'importe quel film, ni en bien ni en mal, ils sont bien trop unique pour ça : ils se pensent.